DILANTIN 250 mg/5 ml
Informations pratiques
- Prescription : liste II
- Format : solution injectable
- Date de commercialisation : 09/07/1997
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : KEOCYT
Les compositions de DILANTIN 250 mg/5 ml
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Solution | PHÉNYTOÏNE SODIQUE | 381 | 250,00 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
10 flacon(s) en verre de 5 ml
- Code CIP7 : 5605535
- Code CIP3 : 3400956055357
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 19/02/1998
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 24/09/2021
DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Phénytoïne sodique........................................................................................................ 250,00 mg
Excipients à effet notoire :
Chaque flacon de 5 ml de phénytoïne sodique contient 2.072 g de propylène glycol, 400.0 mg d’éthanol (10% v/v) et 22.04 mg de sodium (voir rubrique 4.4).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de l'état de mal épileptique de l'adulte et de l'enfant, en monothérapie ou en association.
Prévention des crises d'épilepsie de la phase aiguë après intervention neurochirurgicale ou chez des traumatisés crâniens graves quand l'administration orale de la phénytoïne est impossible.
2) en cardiologie
Troubles du rythme ventriculaire lors d'une intoxication digitalique en cas de besoin : échec ou intolérance aux traitements de référence.
4.2. Posologie et mode d'administration
1) en neurologie :
Traitement de l'état de mal épileptique de l'adulte et de l'enfant, en monothérapie ou en association.
Dose de charge
Chez l'adulte : 18 mg/kg
Chez l'enfant : 10 à 15 mg/kg
Chez le nouveau-né : 8 à 12 mg/kg
Chez la personne âgée : 10 à 15 mg/kg
En cas d'inefficacité cette dose de charge peut être suivie par une ou plusieurs doses de 5 mg/kg, sans dépasser 30 mg/kg/24 heures et sous contrôle des taux plasmatiques.
Vitesse d'administration
1 mg/kg/min, sans dépasser 50 mg/min (chez l'adulte et chez l'enfant), 25 mg/min (chez la personne âgée).
La dose de charge sera administrée en 20-60 minutes.
Traitement d'entretien
Après 6-12 heures et tant que l'administration orale est impossible :
Chez l'adulte : 7 à 10 mg/kg/24 h
Chez le nouveau-né : 3 à 5 mg/kg/24 h
Prévention des crises d'épilepsie de la phase aiguë après intervention neurochirurgicale ou chez des traumatisés crâniens graves quand l'administration orale de la phénytoïne est impossible.
Chez les patients ne recevant pas déjà de phénytoïne par voie orale :
La posologie est la même que dans l'état de mal constitué (dose de charge, suivie de doses calculées en fonction des concentrations plasmatiques obtenues).
Chez les patients recevant déjà de la phénytoïne par voie orale :
Dose initiale de 9 mg/kg, suivie de doses calculées en fonction des concentrations plasmatiques obtenues.
2) en cardiologie :
200 à 1000 mg en IV lente sans dépasser 50 mg par minute.
Posologie dans les populations particulières
Patients présentant des maladies rénales ou hépatiques : voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.
Patients âgés : la clairance de la phénytoïne tend à diminuer avec l'âge et il peut être nécessaire d'utiliser des doses plus faibles ou moins fréquentes (voir rubrique 5.2 Propriétés pharmacocinétiques – Populations particulières – Âge).
Mode d’administration
Voie intraveineuse exclusive.
La phénytoïne par voie parentérale peut être administrée en bolus intraveineux lent ou par perfusion intraveineuse. Une perfusion rapide peut être associée à des effets indésirables cardiovasculaires (voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi)
En raison des risques de toxicité cardiaque et locale associés à la phénytoïne par voie intraveineuse, la phénytoïne par voie orale doit être utilisée dès que possible.
DILANTIN peut-être injecté directement, mais il est préférable de le diluer dans une solution de chlorure de sodium à 0,9% pour obtenir une concentration voisine de 5 mg/ml. DILANTIN ne doit pas être ajouté à du glucose ou des solutions contenant du glucose en raison du risque de précipitation. En raison du risque de toxicité locale, la solution sera injectée dans une grosse veine périphérique ou centrale avec une aiguille ou un cathéter de gros calibre, de préférence avec une seringue électrique. Une voie veineuse particulière lui sera réservée à cause d'un risque de précipitation si d'autres substances lui étaient ajoutées. Avant l’administration, la perméabilité du cathéter IV doit être testée avec une solution saline stérile. Chaque injection de DILANTIN solution injectable doit être suivie par une injection de solution saline stérile dans la même aiguille ou cathéter afin de limiter l'irritation veineuse locale due au pH de la solution de DILANTIN (voir rubrique 4.4. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi, toxicité locale (incluant le syndrome du gant pourpre)).
Surveillance :
Vérifier le pouls et la tension artérielle, toutes les deux minutes. Une baisse de la tension artérielle, une bradycardie doivent impérativement faire ralentir le débit de l'injection.
Une surveillance continue ou subcontinue de l'électrocardiogramme est fortement conseillée, surtout chez les personnes âgées ou à risque. On cherchera à identifier tout signe de détresse respiratoire. Un dosage des taux sériques de phénytoïne peut être nécessaire lors de la prise en charge d'un état de mal épileptique et de l'établissement du traitement d'entretien.
D'autres mesures incluant l'administration concomitante par voie injectable d’une benzodiazépine ou d'un barbiturique à demi-vie courte peuvent être nécessaires pour contrôler rapidement les crises épileptiques.
Ce médicament NE DOIT PAS ETRE utilisé en cas de :
· Hypersensibilité à la phénytoïne, aux dérivés de l'hydantoïne, ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Par voie orale, la phénytoïne affecte l’automatisme ventriculaire. L’usage de phénytoïne est donc contre-indiqué en cas de bradycardie sinusale, de bloc sino-auriculaire, de bloc auriculoventriculaire du deuxième et du troisième degrés et de syndrome de Stokes-Adams.
· En association avec les substances actives suivantes : cobicistat, daclastavir, dasabuvir, delamanid, grazoprevir + elbasvir, isavuconazole, ledipasvir, lurasidone, midostaurine, millepertuis, ombistavir + paritaprévir, rilpivirine, sofosbuvir, velpatasvir, voxilaprévir
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Risque de précipitation dans les flacons ou les tubulures si DILANTIN est dilué dans un grand volume de liquide ou dans du sérum glucosé (voir rubrique 4.2).
Respecter la vitesse d'injection (voir rubrique 4.2) : 1 mg/kg/min, sans dépasser 50 mg/min (chez l’adulte et chez l’enfant), 25 mg/min (chez la personne âgée).
Une hypotension survient lorsque l'on administre trop rapidement le produit.
Contrôler le taux plasmatique de phénytoïne dans les heures suivant la dose de charge pour ajuster le traitement d'entretien, surtout lorsqu'une interaction avec un autre médicament est possible.
En raison d'une augmentation de la fraction libre de la phénytoïne chez les patients atteints d'insuffisance rénale ou hépatique ou chez ceux qui souffrent d'hypoalbuminémie, l'interprétation des concentrations plasmatiques de la phénytoïne totale doit être faite avec précaution. La concentration de phénytoïne libre peut être élevée chez les patients avec une hyperbilirubinémie. L’évaluation de la concentration de phénytoïne libre peut être plus pertinente dans ces populations de patients.
En cas d'extravasation du produit, risque notable de réactions locales, pouvant aller jusqu'à la nécrose.
La phénytoïne peut précipiter ou aggraver les absences et les crises myocloniques.
L'introduction d'un médicament antiépileptique peut, rarement, être suivie d'une recrudescence des crises ou de l'apparition d'un nouveau type de crise chez le patient, et ce indépendamment des fluctuations observées dans certaines maladies épileptiques.
En ce qui concerne la phénytoïne, les causes de ces aggravations peuvent être : un choix de médicament mal approprié vis-à-vis des crises ou du syndrome épileptique du patient, une modification du traitement antiépileptique concomitant ou une interaction pharmacocinétique avec celui-ci, une toxicité ou un surdosage. Il peut ne pas y avoir d'autre explication qu'une réaction paradoxale.
Les traitements par antiépileptiques ne doivent pas être brutalement interrompus à cause du risque d'augmentation de la fréquence des crises, incluant l'état épileptique.
Si une réduction de dose, une interruption ou une substitution par un médicament antiépileptique alternatif s'avèrent nécessaires, cela devra être réalisé progressivement sous contrôle du médecin. Cependant, lorsqu'un arrêt brutal s'impose, il est nécessaire de mettre rapidement en place un traitement alternatif de substitution. Dans le cas de réaction allergique ou d'hypersensibilité motivant cet arrêt, le traitement alternatif doit être un traitement antiépileptique n'appartenant pas à la classe des dérivés de l'hydantoïne.
Des études cas-témoins et d'association pangénomique menées chez des patients taïwanais, japonais, malaisiens et thaïlandais ont mis en évidence un risque accru d’évènements indésirables cutanés graves (EICG) chez les porteurs du variant CYP2C9*3 à activité enzymatique diminuée.
Femmes en âge de procréer et femmes enceintes :
La phénytoïne peut provoquer des lésions fœtales lorsqu’elle est administrée à une femme enceinte. L’exposition prénatale à la phénytoïne peut augmenter les risques de malformations congénitales majeures et d’autres effets indésirables sur le développement (voir rubrique 4.6). L’ampleur du risque pour le fœtus est inconnue lorsque l’utilisation de la phénytoïne est de courte durée (situations d’urgence). DILANTIN ne doit pas être utilisé chez les femmes en âge de procréer, sauf en cas de besoin clinique et, si possible, la femme doit être informée du risque potentiel pour le fœtus associé à l’utilisation de la phénytoïne pendant la grossesse. Dans les situations d’urgence, le risque d’effet délétère pour le foetus doit être évalué en tenant compte du risque de l’état de mal épileptique pour le fœtus et la femme enceinte.En cas d'instauration d'un traitement par phénytoïne chez une femme en âge de procréer :
• Avant l’instauration du traitement par phénytoïne chez une femme en âge de procréer, un test de grossesse doit être envisagé.
• La patiente doit être complètement informée des risques associés à l'utilisation de phénytoïne pendant la grossesse;
• La patiente doit utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à un mois après l'arrêt du traitement. En raison de l’induction enzymatique, DILANTIN peut entraîner un échec de l’effet thérapeutique des contraceptifs hormonaux ,une autre méthode efficace de contraception doit donc être utilisée (voir rubriques 4.5 et 4.6).
Le rapport bénéfice-risque doit être réévalué attentivement, à intervalles réguliers au cours du traitement, à la puberté, et de manière urgente lorsqu'une femme en âge de procréer, traitée par phénytoïne, envisage une grossesse ou en cas de grossesse.
Effets cardiovasculaires
Une hypotension peut survenir.
Des réactions cardiovasculaires sévères, notamment des arythmies incluant une bradycardie, un ralentissement de la conduction auriculaire et ventriculaire et une fibrillation ventriculaire, ainsi que des décès ont été rapportés. Dans certains cas, ces arythmies cardiaques ont induit des asystolies/arrêts cardiaques et provoqué la mort. Les complications cardiaques graves ont été rapportées le plus souvent chez les sujets âgés ou les patients en très mauvais état général. Des effets indésirables cardiaques ont également été rapportés chez des adultes et des enfants sans cardiopathie sous-jacente ou comorbidités et aux doses et débits de perfusion recommandés. Par conséquent, une surveillance cardiaque étroite (y compris une surveillance de la fonction respiratoire) est nécessaire lors de l’administration de doses de charge de phénytoïne par voie IV. Il peut être nécessaire de réduire le débit de perfusion ou d’arrêter l’administration.
La phénytoïne doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant une hypotension et/ou une insuffisance cardiaque sévère.
Risque suicidaire
Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d'essais randomisés, contrôlés versus placebo portant sur des antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque d'idées et de comportements suicidaires. Les causes de ce risque ne sont pas connues et les données disponibles n'excluent pas la possibilité d'une augmentation de ce risque pour la phénytoïne.
Par conséquent les patients doivent être étroitement surveillés pour tout signe d'idées et de comportements suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. Il doit être recommandé aux patients (et leur personnel soignant) de demander un avis médical en cas de survenue de signes d'idées et de comportements suicidaires.
Syndrome d'hypersensibilité/réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (SHS/DRESS)
Le syndrome d’hypersensibilité (SHS) ou réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS) a été rapporté chez les patients prenant des antiépileptiques, y compris la phénytoïne. Certaines de ces réactions ont provoqué la mort ou engagé le pronostic vital.
Généralement mais pas toujours, le SHS/DRESS inclut une fièvre, une éruption cutanée et/ou une lymphadénopathie en association avec d’autres atteintes d’organes, comme une hépatite, une néphrite, des anomalies hématologiques, une myocardite, une myosite ou une pneumopathie. Les premiers symptômes peuvent ressembler à une infection virale aiguë. D’autres manifestations courantes incluent une arthralgie, un ictère, une hépatomégalie, une leucocytose et une éosinophilie.
Ce syndrome rare, dont le mécanisme mal connu pourrait faire intervenir le polymorphisme génétique attaché au CYP 450, survient en général après plus de 2 semaines d'exposition au médicament. Les publications et l'expérience suggèrent que ce syndrome surviendrait plus fréquemment et serait plus sévère chez les patients noirs, ceux ayant des antécédents familiaux ou ayant présenté une réaction d'hypersensibilité à un autre médicament antiépileptique ainsi que chez les patients immunodéprimés. La suspicion d'un tel symptôme doit entraîner l'arrêt immédiat du médicament, son remplacement par un médicament n'appartenant pas à la classe des hydantoïnes ainsi qu'une prise en charge adaptée.
Effets cutanés
La phénytoïne peut entraîner des événements indésirables cutanés graves, rares et menaçant le pronostic vital, tels que pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), dermatite exfoliative, syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), nécrolyse épidermique toxique (NET) et DRESS (voir rubrique 4.8 « Effets indésirables »).
Les patients doivent être informés des signes et symptômes des réactions cutanées et être suivis attentivement.
Le risque de survenue d’un SSJ ou d’une NET est le plus élevé pendant les premières semaines de traitement.
La survenue d'un rash, de prurit, a fortiori de bulles, ou la présence d'une fièvre associée impose l'arrêt du traitement. Un avis médical est indispensable pour évaluer la sévérité des lésions et procéder à la mise en place d'un traitement alternatif (cf. mention arrêt brutal). Après une réaction sévère ou si des signes cutanés réapparaissent lors d'une ré-administration à l'issue d'une éruption bénigne, la phénytoïne et les médicaments apparentés seront contre indiqués.
Comme cela a été démontré avec la carbamazépine, des études récentes suggèrent que le risque de survenue de ces réactions sévères serait aussi majoré lors de traitement par la phénytoïne chez les patients porteurs d'un variant héréditaire du gène HLA B, (HLA-B*1502). Cette variation est plus fréquente dans certaines populations chinoises. En conséquence, la vigilance doit être accrue chez les patients susceptibles d'être porteurs de cette variation génétique du fait de leurs origines. Un autre antiépileptique doit leur être proposé.
Angiœdème
Des cas d’angiœdèmes ont été rapportés chez des patients traités par de la phénytoïne. Le traitement doit être interrompu immédiatement si des symptômes tels que des gonflements au niveau de la face, de la bouche et des voies respiratoires supérieures apparaissent (voir rubrique 4.8 « Effets indésirables »).
Toxicité locale (incluant le syndrome du gant pourpre)
Une irritation des tissus mous et une inflammation se sont produites au niveau du site d’injection avec ou sans extravasation du produit. Des œdèmes, des décolorations et des douleurs distales au site d’injection (décrits comme le « syndrome du gant pourpre ») ont aussi été rapportés à la suite d’une injection périphérique intraveineuse de phénytoïne. L’irritation des tissus mous peut varier d’une légère sensibilité à une nécrose étendue et à une épidermolyse. Le syndrome peut ne se développer que plusieurs jours après l’injection. Bien que la résolution des symptômes puisse être spontanée, des cas de nécrose de la peau et d’ischémie des membres ont été rapportés et ont requis certaines interventions comme une fasciotomie, une greffe de peau et dans de rares cas, une amputation.
Une administration incorrecte telle qu’une injection sous-cutanée ou péri-vasculaire doit être évitée.
L’administration intramusculaire de phénytoïne peut causer une douleur, une nécrose et la formation d’un abcès au niveau du site d’injection (voir rubrique 4.2 Posologie et mode d’administration).
Système nerveux central
Des concentrations élevées prolongées de phénytoïne au-delà des doses thérapeutiques peuvent entraîner, des états confusionnels tels que « délires », « psychoses » ou « encéphalopathies ou rarement, des perturbations irréversibles des fonctions cérébelleuses et/ou une atrophie cérébelleuse.
Métabolisme du CYP2C9
La phénytoïne est métabolisée par l'enzyme CYP450 CYP2C9. Les patients porteurs des variants CYP2C9*2 ou CYP2C9*3 à activité enzymatique diminuée (métaboliseurs intermédiaires ou lents des substrats du CYP2C9) peuvent présenter un risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne et de toxicité ultérieure. Chez les patients connus pour être porteurs des allèles CYP2C9*2 ou *3 à activité enzymatique réduite, une surveillance étroite de la réponse clinique est conseillée et une surveillance des concentrations plasmatiques de phénytoïne peut être nécessaire.
Excipients à effet notoire :
Ethanol :
Ce médicament contient 10% de volume d’éthanol (alcool), c’est-à-dire jusqu’à 400.0 mg d’alcool pour 5 ml de solution.
La quantité d'alcool contenue dans ce médicament n'est pas susceptible d'avoir un effet chez les adultes et les adolescents, et est peu susceptible d'avoir un effet notable chez les enfants. Chez les jeunes enfants, certains effets peuvent survenir comme par exemple la somnolence.
La quantité d’alcool contenue dans ce médicament peut modifier les effets d’autres médicaments.
La quantité d’alcool contenue dans ce médicament est à prendre en compte avant administration chez les femmes enceintes ou allaitant et les personnes dépendantes à l’alcool.
La co-administration de médicaments contenant par exemple du propylène glycol ou de l’éthanol peut entraîner une accumulation d’éthanol et induire des effets indésirables, en particulier chez les jeunes enfants ayant une capacité métabolique faible ou immature.
Propylène glycol :
Ce médicament contient 2,072 g de propylène glycol pour 5 ml de solution.
A partir d’un seuil de 1 mg/kg/jour de propylène glycol, l’administration concomitante avec n’importe quel substrat pour l’alcool déshydrogénase comme l’éthanol, y compris de tout autre médicament contenant du propylène glycol, peut induire des effets indésirables graves chez les nouveau-nés.
A partir d’un seuil de 50 mg/kg/jour de propylène glycol, l’administration concomitante avec n’importe quel substrat pour l’alcool déshydrogénase comme l’éthanol, y compris de tout autre médicament contenant du propylène glycol, peut induire des effets indésirables graves chez les enfants âgés de moins de 5 ans.
Le rapport bénéfice / risque doit être évalué pour les nouveau-nés et les enfants âgés de moins de 5 ans.
Même si le propylène glycol n’a pas démontré de toxicité pour la reproduction ou le développement chez les animaux ou les humains, il peut atteindre le fœtus et a été observé dans le lait. En conséquence, à partir d’un seuil de 50 mg/kg/jour de propylène glycol, son administration aux patientes enceintes ou allaitantes doit être considérée au cas par cas (voir rubrique 4.6).
Une utilisation prolongée de plus de 24 heures peut entrainer une toxicité au propylène glycol (hémolyse, dépression du système nerveux central, hyperosmolalité, acidose lactique et insuffisance rénale), en particulier chez les patients présentant une insuffisance rénale et / ou hépatique préexistante ou en cas de co-administration avec tout autre médicament contenant du propylène glycol ou un substrat de l’alcool déshydrogénase. La toxicité du propylène glycol doit être surveillée chez les patients traités, notamment par la mesure du trou osmolaire ou anionique.
À partir d’un seuil de 50 mg/kg/jour de propylène glycol, une surveillance médicale est requise chez les patients souffrant d’insuffisance rénale ou de troubles de la fonction hépatique, car divers effets indésirables attribués au propylène glycol ont été rapportés tels qu’un dysfonctionnement rénal (nécrose tubulaire aiguë), une insuffisance rénale aiguë et une dysfonction hépatique.
Sodium :
Ce médicament contient 22.04 mg (0 .96 mmol) de sodium pour 5 ml de solution, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Ces interactions concernent pour la plupart la prise orale prolongée de phénytoïne et non son administration parentérale en urgence. Toutefois, de telles interactions peuvent modifier la concentration du médicament dans l'organisme dès l'administration d'une dose de charge et surtout pendant la phase suivante d'ajustement de la posologie. Une détermination des concentrations sériques est alors particulièrement utile. Si ces interactions se situent au stade de la transformation des médicaments par le foie, il conviendra de se méfier des molécules qui, comme la phénytoïne, sont des substrats du CYP2C.
Associations contre-indiquées
+ Cobicistat
Risque de diminution de l’efficacité du cobicistat par augmentation de son métabolisme par l’inducteur.
+ Daclatasvir
Diminution des concentrations plasmatiques de daclatasvir par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
+ Dasabuvir
Risque de diminution des concentrations plasmatiques du dasabuvir par l’inducteur
+ Delamanid
Diminution des concentrations plasmatiques de delamanid par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
+ Grazoprevir + Elbasvir
Risque de diminution des concentrations de grazoprévir et d’elbasvir par l’inducteur, avec possible retentissement sur l’efficacité.
+ Isavuconazole
Diminution des concentrations plasmatiques d’isavuconazole par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
+ Ledipasvir
Diminution importante des concentrations plasmatiques du lédipasvir par augmentation de son métabolisme hépatique par l'anticonvulsivant inducteur enzymatique.
+ Lurasidone
Diminution des concentrations plasmatiques de la lurasidone par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
+ Midostaurine
Diminution des concentrations de midostaurine par l’inducteur enzymatique.
+ Millepertuis
Risque de diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de l'anticonvulsivant.
+ Ombitasvir + Paritaprévir
Diminution des concentrations plasmatiques de la bithérapie par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
+ Rilpivirine
Diminution significative des concentrations plasmatiques de rilpivirine par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
+ Sofosbuvir
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de sofosbuvir par diminution de son absorption intestinale par l’inducteur.
+ Velpatasvir
Diminution des concentrations plasmatiques de velpatasvir par l’inducteur, avec possible retentissement sur l’efficacité.
+ Voxilaprévir
Diminution des concentrations plasmatiques du voxilaprévir par l’inducteur avec risque de perte d’efficacité.
Associations déconseillées
+ Abiratérone
Diminution notable des concentrations plasmatiques de l’abiratérone, avec risque de moindre efficacité.
+ Amiodarone
Majoration du risque de troubles du rythme ventriculaire par potentialisation des effets antiarythmiques, ainsi que des effets indésirables neurologiques, par diminution du métabolisme hépatique de la phénytoïne par l’amiodarone.
+ Anticoagulants oraux (par exemple, rivaroxaban, dabigatran, apixaban, edoxaban)
Diminution des concentrations plasmatiques des anticoagulants oraux par l’anticonvulsivant inducteur enzymatique avec risque de diminution de l’effet thérapeutique.
+ Aprémilast
Diminution des concentrations plasmatiques d’aprémilast par diminution de son métabolisme par l’inducteur.
+ Aprépitant
Risque de diminution très importante des concentrations d’aprépitant.
+ Bédaquiline
Diminution des concentrations plasmatiques de bédaquiline par augmentation de son métabolisme par l’inducteur.
+ Bocéprévir
Risque de diminution très importante des concentrations plasmatiques de bocéprévir.
Si l’association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d’association.
+ Bosentan
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de bosentan.
+ Cimétidine ≥ 800 mg/j
Augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne avec possibilité d’apparition des signes habituels de surdosage.
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite, dosage des concentrations plasmatiques de phénytoïne et adaptation éventuelle de sa posologie pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
+ Cyclophosphamide
Risque d’augmentation des concentrations plasmatiques du métabolite actif du cyclophosphamide par le millepertuis, et donc de sa toxicité.
+ Cyprotérone (dans son utilisation comme contraceptif hormonal)
Risque de diminution de l'efficacité de la cyprotérone.
Utiliser de préférence une autre méthode de contraception en particulier de type mécanique, pendant la durée de l'association et un cycle suivant.
+ Cytotoxiques
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne.
+ Disulfirame
Augmentation importante et rapide des concentrations plasmatiques de phénytoïne avec signes toxiques (inhibition de son métabolisme).
Si elle ne peut être évitée, contrôle clinique et contrôle des concentrations plasmatiques pendant le traitement par disulfirame et après son arrêt.
+ Docetaxel
Diminution des concentrations du cytotoxique par augmentation de son métabolisme par l’inducteur, avec risque de moindre efficacité.
+ Dolutégravir (en cas de résistance à la classe des inhibiteurs d'intégrase)
Diminution des concentrations plasmatiques de dolutégravir par augmentation de son métabolisme par l’inducteur.
+ Dronédarone
Diminution importante des concentrations de dronédarone par augmentation de son métabolisme sans modification notable du métabolite actif.
+ Estroprogestatifs contraceptifs
Diminution de l'efficacité contraceptive par augmentation du métabolisme hépatique du contraceptif hormonal par l'inducteur.
Utiliser une méthode additionnelle de type mécanique (préservatif) pendant la durée de l’association, et un cycle suivant l’arrêt de l’inducteur.
+ Etoposide
Diminution des concentrations plasmatiques d’étoposide par l’inducteur.
Si l'association s'avère nécessaire, surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie d’étoposide pendant l’association, et 1 à 2 semaines après l’arrêt de l’inducteur.
+ Fentanyl
Diminution des concentrations plasmatiques de fentanyl par augmentation de son métabolisme hépatique par l’anticonvulsivant.
Préférer un autre morphinique.
+ Idelalisib
Diminution des concentrations plasmatiques d’idélalisib par augmentation de son métabolisme hépatique par l'anticonvulsivant inducteur enzymatique.
+ Inhibiteurs de la 5-alpha réductase
Diminution des concentrations plasmatiques de l’inhibiteur de la 5- alpha réductase par l’inducteur enzymatique. Si l’association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite.
+ Inhibiteur des tyrosines kinases métabolisés
Diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité de l’inhibiteur de tyrosine kinase, par augmentation de son métabolisme par l’inducteur.
+ Irinotecan
Diminution probable des concentrations plasmatiques du métabolite actif de l'irinotécan, avec risque d'échec du traitement cytotoxique.
+ Itraconazole
Diminution des concentrations plasmatiques d’itraconazole, avec risque de perte d’efficacité, par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
+ Ivacaftor
Diminution importante des concentrations de l’ivacaftor, avec risque de perte d’efficacité.
+ Lacosamide
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de lacosamide avec risque de perte d’efficacité.
+ Macitentan
Diminution des concentrations plasmatiques de macitentan par augmentation de son métabolisme par l’inducteur.
+ Miansérine
Risque d’inefficacité de la miansérine.
+ Naloxegol
Diminution des concentrations de naloxegol par l’inducteur.
+ Nimodipine
Diminution des concentrations plasmatiques de l’antagoniste du calcium par augmentation de son métabolite hépatique par l’inducteur.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l’antagoniste du calcium pendant le traitement par l’inducteur et après son arrêt.
+ Olaparib
Diminution, éventuellement très importante selon l’inducteur, des concentrations plasmatiques de l’olaparib par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
+ Oxycodone
Diminution des concentrations plasmatiques de l’oxycodone par augmentation de son métabolisme par l’inducteur.
Adaptation éventuelle de la posologie d’oxycodone.
+ Paclitaxel
Diminution des concentrations du cytotoxique par augmentation de son métabolisme par l’inducteur, avec risque de moindre efficacité.
+ Praziquantel
Diminution très importante des concentrations plasmatiques du praziquantel, avec risque d’échec du traitement, par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
+ Progestatifs contraceptifs
Diminution de l'efficacité contraceptive du contraceptif hormonal, par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Utiliser de préférence une autre méthode contraceptive, en particulier de type mécanique, pendant la durée de l'association et un cycle suivant.
+ Quétiapine
Diminution très importante des concentrations plasmatiques de quétiapine par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur, avec risque d’inefficacité.
+ Ranolazine
Risque de diminution importante des concentrations de ranolazine.
+ Régorafénib
Diminution des concentrations plasmatiques de régorafenib par augmentation de son métabolisme par l’inducteur.
+ Sertraline
Risque d’inefficacité du traitement de l’antidépresseur.
+ Siméprévir
Diminution des concentrations plasmatiques de simeprévir par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
+ Sulfafurazole
Augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne jusqu'à des valeurs toxiques (inhibition de son métabolisme).
Utiliser de préférence une autre classe d'anti-infectieux ; sinon, surveillance clinique étroite, dosage des concentrations de phénytoïne et adaptation éventuelle de sa posologie pendant le traitement par le sulfamide anti-infectieux et après son arrêt.
+ Sulfaméthizole
Augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne jusqu'à des valeurs toxiques (inhibition de son métabolisme).
Utiliser de préférence une autre classe d'anti-infectieux ; sinon, surveillance clinique étroite, dosage des concentrations de phénytoïne et adaptation éventuelle de sa posologie pendant le traitement par le sulfamide anti-infectieux et après son arrêt.
+ Sulfaméthoxazole
Augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne jusqu'à des valeurs toxiques (inhibition de son métabolisme).
Utiliser de préférence une autre classe d'anti-infectieux ; sinon, surveillance clinique étroite, dosage des concentrations de phénytoïne et adaptation éventuelle de sa posologie pendant le traitement par le sulfamide anti-infectieux et après son arrêt.
+ Télithromycine
Diminution des concentrations plasmatiques de la télithromycine, avec risque d’échec du traitement antiinfectieux, par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
+ Ténofovir Alafénamide
Diminution des concentrations plasmatiques du ténofovir alafénamide par diminution de son absorption par l’inducteur.
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique pendant l’association et 1 à 2 semaines après l’arrêt de l’inducteur.
+ Ticagrelor
Diminution importante des concentrations plasmatiques de ticagrelor par augmentation de son métabolisme hépatique par l'anticonvulsivant inducteur enzymatique, avec risque de diminution de l’effet thérapeutique.
+ Ulipristal
Risque de diminution de l’effet de l’ulipristal, par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur. Préférer une alternative thérapeutique peu ou pas métabolisée.
+ Vémurafénib
Risque de diminution des concentrations du vémurafénib, avec moindre efficacité.
+ Vinca-Alcaloïdes Cytotoxiques
Diminution des concentrations plasmatiques du vinca-alcaloïde par l’inducteur, avec possible retentissement sur l’efficacité.
+ Vismodégib
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de vismodegib par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
+ Voriconazole
Diminution importante des concentrations plasmatiques du voriconazole, avec risque de perte de l’efficacité par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne d’une part, et augmentation des concentrations plasmatiques de la phénytoïne par diminution de son métabolisme hépatique par le voriconazole, d’autre part.
Si l’association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite, dosage des concentrations plasmatiques de phénytoïne et adaptation éventuelle des posologies pendant l’association et après l’arrêt du voriconazole.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Acide valproïque et, par extrapolation, valpromide
Augmentation de l'hyperammoniémie, avec risque accru d'encéphalopathie.
Surveillance clinique et biologique régulière en vue de détecter tout signe ou symptôme d’hyperammoniémie.
+ Afatinib
Diminution des concentrations plasmatiques de l’afatinib par augmentation de son métabolisme par ces substances.
Surveillance clinique pendant l’association et 1 à 2 semaines après leur arrêt.
+ Albendazole
Diminution importante des concentrations plasmatiques de l’albendazole et de son métabolite actif par l’inducteur, avec risque de baisse de son efficacité.
Surveillance clinique de la réponse thérapeutique et adaptation éventuelle de la posologie de l’albendazole pendant le traitement avec l’inducteur enzymatique et après son arrêt.
+ Androgène
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de l'androgène et par conséquent de son efficacité, par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Surveillance clinique et biologique pendant l’association et 1 à 2 semaines après l’arrêt de l’inducteur.
+ Antagonistes de canaux calciques
Diminution des concentrations plasmatiques de l'antagoniste du calcium par augmentation de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l'antagoniste du calcium pendant le traitement par l’anticonvulsivant et après son arrêt.
+ Antiarythmiques classe IA
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de l'antiarythmique par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Surveillance clinique, ECG et contrôle des concentrations plasmatiques, si besoin adaptation de la posologie de l'antiarythmique pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Antivitamines K
Diminution (ou rarement augmentation avec la phénytoïne) de l'effet de l’antivitamine K par augmentation de son métabolisme hépatique par l'anticonvulsivant inducteur.
Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l’antivitamine K pendant le traitement par l'anticonvulsivant inducteur et 8 jours après son arrêt.
+ Aripiprazole
Diminution des concentrations plasmatiques de l’aripiprazole.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l’aripiprazole pendant l’association et 1 à 2 semaines après l’arrêt de l’inducteur.
+ Bazédoxifène
Diminution des concentrations plasmatiques de bazédoxifène par l’inducteur.
Surveillance d'éventuels signes évocateurs d’une perte d’efficacité (saignements).
+ Ciprofloxacine
Variation, éventuellement importante, des concentrations de phénytoïne en cas de traitement par la ciprofloxacine.
Surveillance clinique et contrôle des concentrations plasmatiques de l’anticonvulsivant pendant le traitement par ciprofloxacine et après son arrêt.
+ Clopidogrel
Augmentation des concentrations plasmatiques de la phénytoïne avec signes de surdosage (inhibition du métabolisme de la phénytoïne).
Surveillance clinique et contrôle des concentrations plasmatiques de phénytoïne.
+ Clozapine
Diminution des concentrations plasmatiques de clozapine avec risque de perte d’efficacité.
Surveillance clinique et adaptation posologique de la clozapine pendant l’association et après l’arrêt de l’inducteur.
+ Cyprotérone (dans ses indications comme anti-androgène)
Risque de diminution de l'efficacité de la cyprotérone.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la cyprotérone pendant l'association et après son arrêt.
+ Déférasirox
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de déférasirox.
Surveiller la ferritinémie pendant et après le traitement par l’inducteur enzymatique. Si besoin adaptation de la posologie de déférasirox.
+ Diazépam
Variations imprévisibles : les concentrations plasmatiques de phénytoïne peuvent augmenter avec signes de surdosage mais peuvent aussi diminuer ou rester stables.
Surveillance clinique et contrôle des concentrations plasmatiques de phénytoïne.
+ Disopyramide
Risque de diminution des concentrations du disopyramide par l’inducteur.
Surveillance clinique et éventuellement adaptation de la posologie du disopyramide pendant l’association et 1 à 2 semaines après l’arrêt de l’inducteur.
+ Dolutégravir (en l'absence de résistance à la classe des inhibiteurs d'intégrase)
Diminution des concentrations plasmatiques de dolutégravir par augmentation de son métabolisme par l’inducteur.
Adaptation de la posologie de dolutégravir à 50 mg 2 fois par jour pendant l’association et une semaine après son arrêt.
+ Doxycycline
Diminution des concentrations plasmatiques de la doxycycline par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la doxycycline.
+ Estrogènes non contraceptifs
Diminution de l'efficacité de l'estrogène.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du traitement hormonal pendant l'administration de l'anticonvulsivant inducteur et après son arrêt.
+ Felbamate
Augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne avec risque de surdosage, par inhibition de son métabolisme par le felbamate.
Surveillance clinique, contrôle des concentrations plasmatiques de phénytoïne et si besoin, adaptation de sa posologie pendant le traitement par le felbamate.
+ Fluconazole
Augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne pouvant atteindre des valeurs toxiques.
Mécanisme invoqué : inhibition du métabolisme hépatique de la phénytoïne.
Surveillance clinique et biologique étroite.
+ Fluoxétine
Augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne avec signes de surdosage, par inhibition du métabolisme de la phénytoïne.
Surveillance clinique et éventuellement contrôle des concentrations plasmatiques de phénytoïne. Si besoin, adaptation posologique pendant le traitement par la fluoxétine et après son arrêt.
+ Fluvoxamine
Augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne avec signes de surdosage, par inhibition du métabolisme hépatique de la phénytoïne.
Surveillance clinique et éventuellement contrôle des concentrations plasmatiques de phénytoïne. Si besoin, adaptation posologique de la phénytoïne pendant le traitement par la fluvoxamine et après son arrêt.
+ Folates
Diminution des concentrations plasmatiques de phénytoïne par augmentation de son métabolisme dont les folates représentent un des cofacteurs.
Surveillance clinique et contrôle des concentrations plasmatiques de phénytoïne. Adaptation éventuelle de la posologie de la phénytoïne pendant la supplémentation folique et après son arrêt.
+ Furosémide
Diminution de l'effet diurétique pouvant atteindre 50 %.
Utiliser éventuellement des doses plus élevées de furosémide.
+ Glucocorticoïdes sauf hydrocortisone
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique par l'inducteur : les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens traités par l’hydrocortisone et en cas de transplantation.
Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie des corticoïdes pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Hormones thyroïdiennes
Risque d'hypothyroïdie clinique chez les patients hypothyroïdiens, par augmentation du métabolisme de la T3 et de la T4.
Surveillance des concentrations sériques de T3 et de T4 et adaptation, si besoin, de la posologie des hormones thyroïdiennes pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Hydrocortisone
Risque de diminution de l'efficacité de l'hydrocortisone (augmentation de son métabolisme) ; les conséquences sont graves lorsque l'hydrocortisone est administrée en traitement substitutif ou en cas de transplantation.
Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie de l'hydrocortisone pendant l'association et après l'arrêt de l'inducteur enzymatique.
+ Immunosuppresseurs
Diminution des concentrations sanguines et de l'efficacité de l'immunosuppresseur, par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Augmentation de la posologie de l'immunosuppresseur sous contrôle des concentrations sanguines. Réduction de la posologie après l'arrêt de l'inducteur.
+ Inhibiteurs de protéases boostés (par ritonavir)
Risque de baisse de l'efficacité de l'inhibiteur de protéases par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.
+ Isoniazide
Surdosage en phénytoïne (diminution de son métabolisme).
Surveillance clinique étroite, dosage des concentrations plasmatiques de phénytoïne. Adaptation si besoin de sa posologie pendant le traitement par l'isoniazide et après son arrêt.
+ Ivabradine
Risque de diminution de l’efficacité de l’ivabradine, par augmentation de son métabolisme par l’inducteur.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l’ivabradine pendant l’association et après l’arrêt de l’inducteur.
+ Levonorgestrel
Avec le lévonorgestrel utilisé dans l’indication contraception d’urgence, diminution importante des concentrations plasmatiques de lévonorgestrel, avec risque d’inefficacité.En cas de prise d’un médicament inducteur dans les 4 dernières semaines, l’utilisation d’une contraception d’urgence non hormonale (DIU au cuivre) devrait s’envisager.
Si ce n’est pas possible, le doublement de la dose de lévonorgestrel est une autre option.
+ Maraviroc
En l’absence de co-administration avec un inhibiteur puissant du CYP3A4, diminution des concentrations de maraviroc par l’inducteur.
La dose de maraviroc doit être augmentée à 600 mg deux fois par jour dans cette situation.
+ Méthadone
Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque d'apparition d’un syndrome de sevrage, par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Augmenter la fréquence des prises de méthadone (2 à 3 fois par jour au lieu d'une fois par jour).
+ Métronidazole
Diminution des concentrations plasmatiques de métronidazole par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de métronidazole pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Métyrapone
Risque de faux négatif du test à la métyrapone, dû à une diminution de ses concentrations plasmatiques, par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne.
Doubler la posologie de la métyrapone.
+ Méxilétine
Diminution de l'activité antiarythmique, des concentrations plasmatiques et de la demi-vie de la méxilétine (augmentation de son métabolisme hépatique).
Surveillance clinique, ECG et, éventuellement, des concentrations plasmatiques de la méxilétine ; s'il y a lieu, adaptation de la posologie de la méxilétine pendant le traitement par la phénytoïne, et après son arrêt.
+ Miconazole
Augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne pouvant atteindre des valeurs toxiques par inhibition du métabolisme hépatique de la phénytoïne.
Surveillance clinique étroite, dosage des concentrations plasmatiques de phénytoïne et adaptation éventuelle de sa posologie pendant le traitement par miconazole, et après son arrêt.
+ Minéralocorticoïdes
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique par l'inducteur : les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens traités par l'hydrocortisone et en cas de transplantation.
Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie des corticoïdes pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Montélukast
Risque de baisse de l'efficacité du montélukast par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l'antiasthmatique pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Nintedanib
Diminution des concentrations plasmatiques du nintédanib par diminution de son absorption par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
Surveillance clinique pendant l’association.
+ Posaconazole
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité du posaconazole.
Surveillance clinique. Si possible, dosages plasmatiques du posaconazole et adaptation éventuelle de sa posologie.
+ Progestatifs non contraceptifs, associes ou non à un estrogène
Diminution de l'efficacité du progestatif.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du traitement hormonal pendant l'administration de l'anticonvulsivant inducteur et après son arrêt.
+ Propafénone
Diminution des concentrations plasmatiques de la propafénone par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Surveillance clinique et ECG. S'il y a lieu, adaptation posologique de la propafénone pendant l'association et après l'arrêt de l'inducteur.
+ Quinine
Risque de perte de l’efficacité de la quinine par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie de la quinine pendant le traitement par l’inducteur et après son arrêt.
+ Stiripentol
Augmentation des concentrations plasmatiques de l'anticonvulsivant, avec risque de surdosage, par inhibition de son métabolisme hépatique par le sitiripentol.
Surveillance clinique et dosage plasmatique, lorsque cela est possible, de l'anticonvulsivant associé au stiripentol et adaptation éventuelle de sa posologie.
+ Sucralfate
Diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne.
Prendre le sucralfate à distance de la phénytoïne (plus de 2 heures, si possible).
+ Théophylline (et, par extrapolation, aminophylline)
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de la théophylline par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Surveillance clinique et, si besoin, de la théophyllinémie. Adaptation éventuelle de la posologie de la théophylline pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Tiagabine
Diminution des concentrations plasmatiques de la tiagabine par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Une augmentation de la posologie de tiagabine peut s'avérer nécessaire en cas d'association à un anticonvulsivant inducteur enzymatique.
+ Ticlopidine
Augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne avec signes de surdosage (inhibition du métabolisme de la phénytoïne).
Surveillance clinique et contrôle des concentrations plasmatiques de phénytoïne.
+ Vitamine D
Diminution des concentrations de vitamine D plus marquée qu’en l’absence d'inducteur.
Dosage des concentrations de vitamine D et supplémentation si nécessaire.
Associations à prendre en compte
+ Carbamazépine
Réduction réciproque des concentrations plasmatiques (augmentation du métabolisme sans modification apparente de l'efficacité anticomitiale).
Prudence dans l'interprétation des concentrations plasmatiques.
+ Midazolam
Risque de diminution des concentrations plasmatiques du midazolam par l'anticonvulsivant.
+ Pérampanel
Diminution importante (jusqu’aux deux-tiers) des concentrations de pérampanel.
+ Phénobarbital, (et par extrapolation primidone)
1. En cas de traitement antérieur par le phénobarbital ou la primidone et adjonction de phénytoïne, augmentation des concentrations plasmatiques de phénobarbital pouvant entraîner des signes toxiques (inhibition du métabolisme par compétition).
2. En cas de traitement antérieur par la phénytoïne et adjonction de phénobarbital ou de primidone, variations imprévisibles :
a) les concentrations plasmatiques de phénytoïne sont le plus souvent diminuées (augmentation du métabolisme) sans que cette diminution affecte défavorablement l'activité anticonvulsivante. A l'arrêt du phénobarbital ou de la primidone, possibilité d'effets toxiques de la phénytoïne ;
b) il peut arriver que les concentrations de phénytoïne soient augmentées (inhibition du métabolisme par compétition).
+ Procarbazine
Augmentation des réactions d'hypersensibilité (hyperéosinophilie, rash) par augmentation du métabolisme de la procarbazine par l'inducteur.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer/ Contraception :
· DILANTIN ne doit pas être utilisé chez les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes, sauf en cas de besoin clinique et, si possible, la femme doit être informée du risque d’effet délétère potentiel pour le fœtus. En cas d'instauration d'un traitement chez une femme en âge de procréer, un test de grossesse doit être envisagé.
· Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu’à un mois après l’arrêt du traitement. En raison du caractère inducteur enzymatique de la phénytoïne, le traitement par DILANTIN peut conduire à un échec de l’effet thérapeutique des contraceptifs hormonaux, une autre méthode efficace de contraception doit donc être utilisée (voir rubrique 4.5).
· Si une grossesse est envisagée, l’arrêt du traitement doit être envisagé sauf en l’absence d’alternative thérapeutique moins tératogène.
Grossesse
Risque lié à l’épilepsie et aux antiépileptiques en général :
Un avis médical spécialisé doit être donné aux femmes en âge de procréer, avec une réévaluation régulière du traitement par un médecin spécialiste. Celles-ci doivent être informées, avant le début du traitement, de la nécessité d’anticiper un projet de grossesse. Lorsqu’une femme envisage une grossesse, la nécessité du traitement antiépileptique doit être réévaluée et un suivi adapté mis en place.
Une monothérapie doit être privilégiée chaque fois que possible. En effet, une polythérapie antiépileptique peut être associée à un risque plus élevé de malformations congénitales qu’une monothérapie ; ce risque varie en fonction des antiépileptiques co-administrés.
Chez les femmes traitées pour une épilepsie, un arrêt brutal du traitement antiépileptique doit être évité car cela peut entrainer une aggravation de la maladie préjudiciable à la mère et au fœtus.
Risque lié à la phénytoïne :
Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence un effet tératogène de la phénytoïne, incluant des malformations de type crânio-faciale.
Dans l’espèce humaine, la phénytoïne traverse le placenta.
L’exposition prénatale à la phénytoïne peut augmenter les risques de malformations congénitales et d’autres effets indésirables sur le développement. Dans l’espèce humaine, l’exposition à la phénytoïne pendant la grossesse est associée à une fréquence de malformations majeures 2 à3 fois supérieure à celle de la population générale, dont la fréquence est de 2-3%. Des malformations telles que des fentes orofaciales, des malformations cardiaques, des malformations craniofaciales, des hypoplasies des ongles et des doigts, et des anomalies de croissance (y compris la microcéphalie et le déficit de croissance prénatale), ont été rapportées, soit individuellement, soit dans le cadre d’un syndrome d’hydantoïne fœtale, chez des enfants nés de femmes épileptiques ayant utilisé de la phénytoïne pendant la grossesse. Des troubles du développement neurologique ont été rapportés chez des enfants nés de femmes épileptiques ayant utilisé de la phénytoïne seule ou en association avec d’autres antiépileptiques pendant la grossesse. Les études relatives au risque de troubles du développement neurologique chez les enfants exposés à la phénytoïne pendant la grossesse sont contradictoires et un risque ne peut être exclu.
Quelques cas d’affections malignes notamment des neuroblastomes ont été signalés chez des enfants dont la mère a reçu de la phénytoïne pendant la grossesse. Cependant le rôle respectif du traitement et des facteurs confondants n’est pas déterminé dans ces cas.
Les études relatives au risque neuro-développemental chez les enfants exposés in utero à la phénytoïne sont contradictoires mais celles-ci ainsi que les cas de troubles neuro-développementaux rapportés chez les enfants exposés in utero à la phénytoïne ne permettent pas d’exclure un risque.
Dans l’espèce humaine, la phénytoïne traverse le placenta et les concentrations maternelles et néonatales sont similaires.
Compte tenu de ces données, Dilantin ne doit pas être utilisée chez les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes, sauf en cas de besoin clinique et, si possible, en informant la femme du risque d’effet délétère potentiel pour le fœtus.
Chez les femmes en âge de procréer :
· Il est recommandé d’avoir recours à des alternatives thérapeutiques moins tératogènes ;
· En cas d’instauration d’un traitement par phénytoïne :
§ On s'assurera si possible que la femme en âge de procréer n'est pas enceinte, en particulier quand la phénytoïne est administrée pour prévenir les crises d'épilepsie après intervention neurochirurgicale ou chez les traumatisés crâniens graves ;
§ Les patientes doivent être informées des risques de l’utilisation de phénytoïne pendant la grossesse et de la nécessité d’anticiper un projet de grossesse ;
§ Les patientes doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à un mois après l’arrêt du traitement. En raison du caractère inducteur enzymatique de la phénytoïne, le traitement par DILANTIN peut conduire à un échec de l’effet thérapeutique des contraceptifs hormonaux, une autre méthode efficace de contraception doit donc être utilisée (voir rubrique 4.5).
Si une femme envisage une grossesse et chez la femme enceinte :
· Une visite préconceptionnelle est recommandée
· L’arrêt du traitement doit être envisagé sauf en l’absence d’alternative thérapeutique moins tératogène
· La patiente doit être pleinement informée des risques et notamment de l’effet délétère potentiel pour le fœtus
· Si après réévaluation, le traitement par phénytoïne devait absolument être maintenu pendant la grossesse :
§ Il conviendrait d’utiliser la dose minimale efficace. Un contrôle régulier des concentrations plasmatiques est recommandé pour ajuster la posologie.
§ Une surveillance prénatale spécialisée orientée sur les malformations décrites ci-dessus doit être instaurée (voir rubrique 4.6 « Risques liés à la phénytoïne »).
Avant l’accouchement/ Chez le nouveau-né : les antiépileptiques inducteurs enzymatiques, dont la phénytoïne :
· ont pu provoquer un syndrome hémorragique,chez le nouveau-né de mère traitée, pouvant survenir lors de l’accouchement ou dans les premiers jours de vie. Une prévention par la vitamine K1 per os chez la mère le mois précédent l'accouchement et un apport adapté par voie parentérale (IM ou IV lente) à la naissance, chez le nouveau-né semblent efficaces. Un bilan d'hémostase normal chez la mère ne permet pas d'éliminer des anomalies de l'hémostase chez le nouveau-né.
· pourraient entraîner des perturbations du métabolisme phosphocalcique et de la minéralisation osseuse, qu'une supplémentation en vitamine D au cours du 3e trimestre semble pouvoir prévenir.
Suivi post natal / Chez l’enfant : en cas d’exposition pendant la grossesse, un suivi rapproché du développement neurocomportemental de l’enfant est à instaurer afin de permettre une prise en charge adaptée le plus tôt possible en cas de nécessité.
Les crises d’épilepsie peuvent s’aggraver pendant la grossesse en raison de modifications de la pharmacocinétique de la phénytoïne. Il est recommandé de contrôler périodiquement les concentrations plasmatiques de phénytoïne chez les femmes enceintes afin de pouvoir ajuster la posologie (voir rubrique 4.2, paragraphe « Surveillance du traitement »). A noter qu’il convient généralement de revenir à la posologie initiale après l’accouchement.
Allaitement
Après administration orale, la phénytoïne est excrétée à de faibles concentrations dans le lait humain. L’allaitement est donc déconseillé aux femmes traitées par phénytoïne.
Fertilité
Dans les études animales, la phénytoïne n’a eu aucun effet direct sur la fertilité.
Risques liés au propylène glycol :
Même si le propylène glycol n’a pas démontré de toxicité pour la reproduction ou le développement chez les animaux ou les humains, il peut atteindre le fœtus et a été observé dans le lait. En conséquence, à un seuil de 50 mg/kg/ jour de propylène glycol, son administration aux patientes enceintes ou allaitantes doit être considérée au cas par cas (voir rubrique 4.4).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les patients doivent être avertis qu’ils ne doivent pas conduire de véhicules ni utiliser de machines potentiellement dangereuses tant que le médicament affecte leur vigilance.
Les signes de toxicité liés à l'utilisation intraveineuse de ce produit se traduisent essentiellement par un collapsus cardiovasculaire et/ou une dépression du système nerveux central.
Affections du système immunitaire
Réactions anaphylactoïdes et anaphylactiques.
Fréquence indéterminée : Syndrome d'hypersensibilité/réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (SHS/DRESS) (voir rubrique 4.4), lupus érythémateux systémique, péri-arthérite noueuse, anomalies des immunoglobulines. Des cas d’angiœdèmes ont été rapportés (voir rubrique 4.4 Mises en gardes spéciales et précaution d’emploi).
L'existence de rares cas de réactions croisées entre la phénytoïne, la carbamazépine et le phénobarbital doit rendre prudent le remplacement de la phénytoïne par l'une ou l'autre de ces molécules.
Affections cardio-vasculaires
Des cas de fibrillation ventriculaire et de dépression de la conduction ventriculaire et auriculaire ont été rapportés. Ces complications sévères sont plus fréquemment rencontrées chez le patient âgé ou gravement malade.
Des cas d’asystolies / arrêts cardiaques, de bradychardie, et d’hypotension ont été rapportés (Voir rubrique 4.4)
Affections du système nerveux
Le plus souvent : nystagmus, ataxie, paroles mal articulées, coordination ralentie, confusion mentale et aussi insomnie, vertiges, maux de tête.
Rarement : dyskinésie incluant chorée, dystonie, tremblements similaires à ceux induits par les phénothiazines et autres neuroleptiques.
Exceptionnellement : neuropathie périphérique à prédominance sensitive en cas de traitement prolongé.
Des cas d’atrophie cérébelleuse ont été rapportés et semblent plus fréquents en cas d’exposition prolongée et/ou à des concentrations élevées.
Affections gastro-intestinales
Nausées, vomissements et constipation.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Le plus souvent : éruption fébrile.
Rarement : manifestations plus sévères d'évolution fatale incluant, lupus érythémateux, dermatite bulleuse exfoliatrice ou purpura, syndrome de Stevens-Johnson, nécrose toxique de l'épiderme.
Hypertrophie gingivale, épaississement des lèvres, hypertrichose et maladie de La Peyronie.
Fréquence indéterminée : Pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), urticaire.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Des cas de diminution de la densité minérale osseuse, d’ostéopénie, d’ostéoporose et de fractures ont été rapportés chez des patients traités à long terme par la phénytoïne. Le mécanisme par lequel la phénytoïne affecte le métabolisme osseux n’a pas été identifié.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Thrombocytopénie, leucopénie, granulocytopénie, agranulocytose et pancytopénie avec ou sans aplasie médullaire parfois d'évolution fatale.
Exceptionnellement : anémie macrocytaire et mégaloblastique.
De rares cas de lymphadénopathies ont été rapportés à type d'hyperplasie lymphoïde, pseudolymphome et lymphome malin.
Fréquence indéterminée : aplasie pure des globules rouges.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Au niveau du site d’injection, des irritations locales, des inflammations, des sensibilités, des nécroses cutanées et des épidermolyses ont été rapportées avec ou sans extravasation du produit.
Des œdèmes, des décolorations et des douleurs distales au site d’injection (décrits comme le « syndrome du gant pourpre ») ont aussi été rapportés (Voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi – Toxicité locale (incluant le syndrome du gant pourpre)).
Investigations
Anomalies de l’examen de la fonction thyroïdienne.
Autres
Dysgueusie, hépatite, atteinte hépatique et ont aussi été décrites.
Affections congénitales, familiales et génétique
Malformations congénitales, autres anomalies du développement (voir rubriques 4.4 et 4.6).
Population pédiatrique
De façon générale, le profil des effets indésirables de la phénytoïne est similaire entre les enfants et les adultes. L’hyperplasie gingivale survient plus fréquemment chez les patients pédiatriques et chez les patients ayant une mauvaise hygiène buccale.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Symptômes
Troubles digestifs, nystagmus, ataxie, dysarthrie, coma, hypotension et mort par défaillance respiratoire et apnée. Le nystagmus apparaît généralement pour des taux plasmatiques de 20 µg/ml ; l'ataxie pour des taux plasmatiques de 30 µg/ml et la défaillance respiratoire vers 40 µg/ml. Une détermination des taux sériques est particulièrement utile lorsque l'on suspecte l'existence d'interactions médicamenteuses.
Des cas de dysfonction cérébelleuse et d’atrophie cérébelleuse irréversibles ont été rapportés.
Traitement
L'évacuation du toxique par hémodialyse peut être envisagée. Le traitement est symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTIEPILEPTIQUES, code ATC : N03AB02.
La phénytoïne est un anticonvulsivant.
La phénytoïne diminue l'automatisme sans altérer la vitesse de conduction. Elle raccourcit les périodes réfractaires.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le produit est transformé au niveau du foie. Le métabolisme étant saturable, un accroissement modéré de la posologie peut entraîner une augmentation importante des concentrations circulantes par réduction de la vitesse d'élimination. Les métabolites sont sécrétés par la bile, sont réabsorbés et éliminés par voie urinaire sous forme de métabolites principalement le 5-(p-hydroxyphenyl) 5-phényl hydantoïne.
Populations particulières
Patients présentant des maladies rénales ou hépatiques : voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.
Patients âgés : La clairance de la phénytoïne tend à diminuer avec l'âge (elle est réduite de 20% chez les patients de plus de 70 ans, comparativement aux patients âgés de 20 à 30 ans). Les besoins posologiques en phénytoïne sont très variables et doivent être individualisées (voir rubrique 4.2 Posologie et mode d'administration - Patients âgés).
5.3. Données de sécurité préclinique
Carcinogénèse :
Dans une étude de carcinogénèse transplacentaire menée chez des rongeurs adultes, la phénytoïne a été administrée à la dose de 30 à 600 ppm à des souris et 240 à 2400 ppm à des rats. Les tumeurs hépatocellulaires étaient plus fréquentes aux doses les plus hautes chez les souris et chez les rats. Dans des études complémentaires, des souris ont reçu des doses de phénytoïne de 10 mg/kg, 25 mg/kg ou 45 mg/kg et des rats ont reçu des doses de phénytoïne de 25 mg/kg, 50 mg/kg ou 100 mg/kg dans leur alimentation pendant 2 ans. Une augmentation de l’incidence des tumeurs hépatocellulaires a été observée chez les souris ayant reçu 45 mg/kg de phénytoïne. Aucune augmentation de l’incidence des tumeurs n’a été observée chez les rats.
La signification clinique de ces résultats tumoraux chez les rongeurs n’est pas connue. Les études de génotoxicité ont montré que la phénytoïne n’avait pas d’effet mutagène sur des bactéries ou sur des cellules de mammifères in vitro. Elle est clastogène in vitro, mais pas in vivo.
Propylène glycol, alcool, hydroxyde de sodium, eau pour préparations injectables.
Un autre site d'injection sera utilisé pour administrer tout autre produit nécessaire pour le traitement.
Avant ouverture : 3 ans.
Après ouverture, après dilution : le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température comprise entre 15°C et 30°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
5 ml en flacon (verre) ; boîte de 10.
5 ml en flacon (verre) ; boîte de 25.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
S'assurer que la solution est limpide. Si la solution a été conservée au réfrigérateur, le dépôt qui s'est formé disparaît après retour à la température normale.
A usage unique. Après ouverture, le produit non utilisé devra être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
106 AVENUE MARX DORMOY
IMMEUBLE CAP SUD
92120 MONTROUGE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 560 553-5 ou 34009 560 553 5 7 : 5 ml en flacon (verre) ; boîte de 10.
· 560 554-1 ou 34009 560 554 1 8 : 5 ml en flacon (verre) ; boîte de 25
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II
Médicament réservé à l’usage hospitalier et à l’usage en situation d’urgence selon l’article R 5121-96 du code de la santé publique
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 24/09/2021
DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable
Phénytoïne sodique
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable ?
3. Comment utiliser DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique : ANTIEPILEPTIQUES - code ATC : N03AB02.
Ce médicament est préconisé :
1) en neurologie :
· pour le traitement de l’état de mal épileptique de l’adulte et de l’enfant, en monothérapie ou en association,
· pour la prévention des crises d’épilepsie de la phase aiguë après intervention neurochirurgicale ou chez des traumatisés crâniens graves quand l’administration orale de la phénytoïne est impossible.
2) en cardiologie :
· dans les troubles du rythme ventriculaire lors d’une intoxication digitalique, en cas de besoin : échec ou intolérance aux traitements de référence.
N’utilisez jamais DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable :
· Si vous êtes allergique (hypersensible) à la phénytoïne, aux dérivés de l’hydantoïne, ou à l’un des autres composants du produit contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.
· Si vous souffrez de l’un des problèmes cardiaques suivants : bradycardie sinusale, bloc sino-auriculaire, bloc auriculo-ventriculaire du deuxième et du troisième degré et syndrome de Strokes-Adams.
· En association avec les substances suivantes : cobicistat, daclastavir, dasabuvir, delamanid, grazoprevir + elbasvir, isavuconazole, ledipasvir, lurasidone, midostaurine, millepertuis, ombistavir + paritaprévir, rilpivirine, sofosbuvir, velpatasvir, voxilaprévir.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant d’utiliser DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable.
Utilisation pendant la grossesse et chez la femme en âge de procréer : il existe un risque d’effet délétère pour l'enfant à naître si DILANTIN est utilisé pendant la grossesse. Si vous êtes une femme en âge d'avoir des enfants ou enceinte, votre médecin ne vous prescrira pas ce médicament, sauf en cas d'échec des traitements moins à risque pour l'enfant à naître. Avant de commencer le traitement, votre médecin vous informera des risques, s'assurera que vous n'êtes pas enceinte et que vous utilisez une contraception efficace pendant le traitement par DILANTIN. Votre médecin ne doit pas interrompre brutalement votre traitement, car cela pourrait être dangereux pour vous et pour votre enfant à naître si vous êtes enceinte (voir rubrique Grossesse).
· Ce médicament n’est pas efficace dans toutes les formes d’épilepsie.
· La vitesse d’injection (voir rubrique 3 - Comment utiliser DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable ?) doit être respectée car il existe un risque d’hypotension (chute de tension) lorsque DILANTIN est administré trop rapidement.
· L’administration de DILANTIN peut provoquer une diminution de la pression artérielle et des problèmes cardiaques graves, entraînant parfois le décès. Ces effets indésirables peuvent être plus graves chez les patients âgés, ou les patients gravement malades.
· En cas d'hypotension (baisse de la pression artérielle) ou d'insuffisance cardiaque, une surveillance rapprochée est nécessaire. Des troubles du rythme et de la conduction cardiaque, parfois graves ont été rapportés après l'administration de phénytoïne. Une hypotension peut aussi survenir après administration IV de fortes doses et/ou débit de perfusion élevé de phénytoïne et même aux doses et débits recommandés. Il peut être nécessaire de réduire le débit de perfusion ou d'arrêter l'administration.
· Pendant l’injection, certains examens de surveillance seront réalisés (vérification du pouls et de la tension artérielle, électrocardiogramme surtout chez les personnes âgées ou à risque, examens sanguins). D’autres mesures incluant l’administration concomitante (en même temps) par voie injectable d’une benzodiazépine ou d’un barbiturique peuvent être nécessaires pour contrôler rapidement les crises épileptiques.
· En cas d’extravasation du produit (passage de liquide en dehors de la veine), il y a un risque important de réactions locales, pouvant aller jusqu’à la nécrose (lésion sévère de la peau).
· En début de traitement, la fréquence des crises d’épilepsie peut augmenter ou un nouveau type de crises peut apparaître.
· Ce médicament contient de petites quantités d’éthanol (alcool), inférieures à 100 mg par dose.
· L'interprétation des concentrations plasmatiques de phénytoïne doit être faite avec précaution chez les patients avec une altération de la fonction rénale et/ou hépatique, ou ceux qui présentent un taux faible d’albumine ou un taux élevé de bilirubine, deux protéines présentes dans le sang.
· Un traitement antiépileptique ne doit pas être interrompu brutalement car cela risque d’augmenter la fréquence des crises. Si une réduction de dose, une interruption ou une substitution par un médicament antiépileptique alternatif s’avèrent nécessaires, cela devra être réalisé progressivement sous contrôle de votre médecin. Dans le cas où votre médecin décide de l’arrêt du traitement en raison d’une réaction allergique, le traitement alternatif sera un traitement antiépileptique n’appartenant pas à la même classe de médicament.
· Des pensées autodestructrices ou suicidaires ont été observées chez un petit nombre de personnes traitées par des antiépileptiques tels que DILANTIN. Si vous avez ce type de pensées, contactez immédiatement votre médecin.
Des concentrations élevées prolongées de phénytoïne au-delà des doses thérapeutiques peuvent entraîner, des états confusionnels tels que "délires", "psychoses" ou "encéphalopathies" ou, rarement, des perturbations irréversibles des fonctions cérébelleuses et/ou une atrophie cérébelleuse. Les antiépileptiques (tels que DILANTIN) sont susceptibles d’entraîner une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) (principalement localisée sur les plis de la peau, le tronc et les membres supérieurs), un syndrome de Stevens Johnson (décollement de la peau pouvant rapidement s’étendre à tout le corps), ou une nécrolyse épidermique toxique (destruction de la peau) pouvant être mortels. Cela se traduit par de la fièvre, des rougeurs sur la peau, des ulcères dans la bouche, la gorge, le nez et au niveau des organes génitaux, une conjonctivite et une augmentation de la taille des ganglions. Une atteinte du foie est possible. Ces syndromes sont souvent accompagnés de symptômes grippaux. L’éruption cutanée peut évoluer vers la formation de cloques généralisées ou de desquamation de la peau. Le risque de survenue de ces syndromes est le plus élevé pendant les premières semaines de traitement.
· Des éruptions cutanées sévères pourraient aussi survenir de façon plus fréquente chez certains patients d’origine chinoise.
· Des réactions allergiques ou un syndrome d’hypersensibilité (fièvre, éruption, augmentation du volume des ganglions, pouvant être accompagnés de douleurs dans les articulations, une jaunisse, une augmentation du volume du foie, ou une altération de la formule sanguine), ont été rapportés.
Les patients les plus à risque de développer ce syndrome sont les patients noirs, ceux ayant des antécédents familiaux ou personnels ainsi que les patients présentant une diminution des mécanismes de défense de l’organisme.
Contactez immédiatement votre médecin si vous présentez une éruption cutanée ou d’autres signes tels que démangeaisons, cloques, légère éruption cutanée, fièvre car dans ces cas l’arrêt du traitement est très souvent nécessaire et vous ne pourrez plus jamais être traité par DILANTIN.
Des œdèmes, des décolorations de la peau ou des douleurs des extrémités au site d’injection ont été observés chez certains patients. Contactez rapidement votre médecin si vous présentez ces symptômes.
Des gonflements du visage, de la bouche (lèvre, gencive, langue) et de la gorge pouvant entraîner des difficultés respiratoires et menaçant le pronostic vital (angiœdèmes) ont été rapportées chez des personnes traitées avec de la phénytoïne. Contactez immédiatement votre médecin si vous présentez ces symptômes.
· Si vous êtes d'origine taïwanaise, japonaise, malaisienne ou thaïlandaise et que les tests ont révélé que vous êtes porteur du variant génétique CYP2C9*3, adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant d’utiliser DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable.
Enfants
Sans objet.
Autres médicaments et DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable
Certaines interactions peuvent modifier la concentration du médicament dans l'organisme dès l'administration d'une dose de charge et surtout pendant la phase suivante d'ajustement de la posologie. Une détermination des concentrations de médicament dans le sang est alors particulièrement utile.
Tous les médicaments ne sont pas détaillés dans la liste ci-dessous. Parlez-en avec votre médecin ou votre pharmacien, en cas de doute.
Vous ne devez jamais prendre ce médicament en même temps que les substances suivantes : cobicistat, daclatasvir, dasabuvir, delamanid, grazoprevir + elbasvir, isavuconazole, ledipsavir, lurasidone, midostaurine, millepertuis, ombitasvir + paritaprévir, rilpivirine, sofosbuvir, velpatasvir, voxilaprévir.
Vous ne devez généralement pas prendre ce médicament, sauf avis contraire de votre médecin en même temps que :
· les estroprogestatifs, progestatifs et la cyprotérone (contraceptifs);
· l’ulipristal, une pilule du lendemain ;
· certains médicaments antibiotiques: le sulfaméthoxazole, sulfafurazole, sulfaméthizol (voie générale), la télithromycine ;
· certains médicaments anti-ulcéreux: cimétidine;
· le naloxegol utilisé contre la constipation ;
· certains médicaments utilisés dans les cures de désintoxication alcoolique: disulfirame;
· l’aprépitant utilisé contre les nausées et les vomissements survenant dans le cadre d’une chimiothérapie ;
· le bocéprévir et le simeprevir, utilisés dans le traitement de l’hépatite C ;
· le dolutégravir et le ténofovir utilisés dans le traitement du VIH ;
· le bosentan et le macitentan, utilisés dans un certain type de maladie grave des poumons ;
· les médicaments cytotoxiques, les inhibiteurs des tyrosines kinases, l’abiratérone, le cyclophosphamide, le docetaxel, l’étoposide, l’idelalisib, l’irinotécan, l’olaparib, le paclitaxel, le regorafenib, les vinca-alcaloïdes cytotoxiques, le vismodegib, utilisés dans le traitement du cancer ;
· l’amiodarone, le dabigatran, le dronédarone, la nimodipine, la ranolazine, utilisés pour certains problèmes cardiaques ;
· les anticoagulants, par exemple dabigatran, edoxaban, apixaban, rivaroxaban ;le ticagrélor utilisé contre la thrombose (caillot dans le sang)
· l’inhibiteur de la 5 alpha réductase utilisé en urologie ;
· le fentanyl utilisé dans le cadre d’une anesthésie ou d’une analgésie (pour soulager la douleur) ;
· l’oxycodone utilisé pour soulager la douleur ;
· la miansérine, la sertraline, des médicaments contre la dépression ;
· la quétiapine utilisé dans le traitement de la psychose ;
· le praziquantel, destiné à lutter contre les vers ;
· l’itraconazole et le voriconazole destinés à lutter contre certains champignons;
· la bedaquiline utilisé dans le traitement de la tuberculose
· l’ivacaftor utilisé dans le traitement de la mucoviscidose;
· l’apremilast utilisé dans le traitement du psoriasis
· le lacosamide utilisé dans le traitement de l’épilepsie ;
· le vémurafénib utilisé dans le traitement du mélanome (cancer de la peau).
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.
DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable avec des aliments, boissons et de l’alcool
Sans objet.
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Grossesse
DILANTIN ne doit pas être utilisé pendant la grossesse et chez les femmes en âge d'avoir des enfants sauf en l'absence d'alternative moins à risque pour l'enfant à naître. Votre médecin ne doit pas interrompre brutalement votre traitement, ceci pourrait entraîner la réapparition des crises, qui auraient des conséquences graves pour vous et/ou votre enfant à naître.
DILANTIN peut provoquer des malformations congénitales importantes. Si vous prenez DILANTIN pendant la grossesse, votre bébé présente jusqu’à 3 fois plus de risques d’avoir une malformation congénitale que les femmes ne prenant pas de médicament antiépileptique. Des anomalies congénitales majeures, notamment des anomalies de la croissance, du visage du crâne, des ongles, des doigts, et du cœur ont été rapportées. Certaines de ces anomalies peuvent se produire en même temps dans le cadre d’un syndrome d’hydantoïne fœtale.
Des problèmes de développement neurologique (développement du cerveau) ont été rapportés chez des bébés nés de mères ayant pris la phénytoïne pendant leur grossesse. Certaines études ont révélé que la phénytoïne avait un effet négatif sur le développement neurologique des enfants exposés à la phénytoïne dans l’utérus, alors que d’autres études n’ont pas mis en évidence un tel effet. La possibilité d’un effet sur le développement neurologique ne peut pas être exclue.
Quelques cas d'affections cancéreuses notamment des neuroblastomes (tumeurs) ont été rapportés chez des enfants dont la mère a reçu de la phénytoïne pendant la grossesse, mais le rôle respectif du traitement et des facteurs confondants n'est pas déterminé dans ces cas.
Femmes en âge d’avoir des enfants :
· Avant de commencer le traitement, hors situation d'urgence, votre médecin s'assurera que vous n'êtes pas enceinte. Vous devez utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à un mois après l'arrêt. Ce médicament peut rendre inefficace les contraceptifs oraux (pilule contraceptive), dans ce cas, il faudra utiliser en plus un autre moyen de contraception (par exemple un préservatif). Pour cela, demandez conseil à votre médecin.
· En cas de désir de grossesse, n'interrompez pas votre contraceptif ou votre traitement avant d'en avoir parlé avec votre médecin spécialiste. Il mettra en place les mesures nécessaires pour que votre grossesse se déroule au mieux pour vous et l'enfant à naître.
Si vous découvrez que vous êtes enceinte, pensez être enceinte ou envisagez une grossesse :
· Votre médecin envisagera un arrêt du traitement ou jugera de l'utilité éventuelle de le poursuivre en l'absence d'alternative moins à risque pour l'enfant à naître, auquel cas :
o pendant la grossesse, votre médecin adaptera la dose pour obtenir la dose minimale qui est efficace pour vous et mettra en place une surveillance spécialisée adaptée à votre maladie et au suivi de votre enfant à naître.
o avant l'accouchement : votre médecin vous prescrira certaines vitamines pour éviter que ce médicament ne provoque des saignements durant les premiers jours de vie ou des troubles dans la formation des os de votre bébé.
o après l'accouchement : une injection de vitamine K pourra également être prescrite à votre bébé, à la naissance, pour éviter des saignements. Si vous avez pris DILANTIN en fin de grossesse, une surveillance adaptée sera mise en place pour détecter l'éventuelle survenue de troubles chez le nouveau-né.
o chez l'enfant : prévenez le(s) médecin(s) qui suivra(ont) votre enfant que vous avez été traitée par phénytoïne pendant votre grossesse. ll(s) mettra(ont) en place un suivi rapproché du développement neurologique de votre enfant afin de lui apporter des soins spécialisés le plus tôt possible, si nécessaire.
Allaitement
Ce médicament passe dans le lait maternel. Par mesure de précaution, il convient d’éviter d’allaiter pendant le traitement.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
La conduite de véhicules ou l’utilisation de machines est déconseillée. Dilantin 250 mg/5 ml, solution injectable peut provoquer des étourdissements ou une somnolence. Par conséquent, ne conduisez pas et n'utilisez aucun outil ni aucune machine sans consulter votre médecin.
DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable contient de petites quantités d’éthanol (alcool), inférieures à 100 mg par dose, du propylène glycol et du sodium.
Ce médicament contient 10% d’éthanol (alcool), c’est-à-dire 400.0 mg d’éthanol pour 5 ml de solution, ce qui est équivalent à 8.8 ml de bière, 3,7 ml de vin par flacon.
La quantité d'alcool contenue dans ce médicament n'est pas susceptible d'avoir un effet chez les adultes et les adolescents, et est peu susceptible d'avoir un effet notable chez les enfants. Chez les jeunes enfants, certains effets peuvent survenir comme par exemple la somnolence.
L'alcool contenu dans ce médicament peut modifier les effets d'autres médicaments. Parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien si vous prenez d'autres médicaments.
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre ce médicament.
Si vous êtes dépendant à l'alcool, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre ce médicament.
Le médicament contient aussi 2.072 g de propylène glycol pour 5 ml de solution de phénytoine, ce qui est équivalent à 414.0 mg de propylène glycol par ml.
Si votre enfant a moins de 5 ans, demandez à votre médecin ou votre pharmacien avant que votre enfant ne reçoive ce médicament, en particulier s’il reçoit d’autres médicaments contenant du propylène glycol ou de l’alcool.
Si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, ne prenez pas ce médicament sauf avis contraire de votre médecin. Votre médecin pourra procéder à des contrôles supplémentaires pendant que vous prenez ce médicament.
Si vous souffrez d’une maladie du foie ou du rein, ne prenez ce médicament que sur avis de votre médecin. Votre médecin pourra procéder à des examens complémentaires si vous prenez DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable plus de 24 heures.
N’utilisez ce médicament que sur recommandation de votre médecin. Votre médecin pourra procéder à des examens complémentaires pendant que vous prenez ce médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) pour 5 ml de solution, c'est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Voie intraveineuse exclusive.
Posologie
1) en neurologie :
· Traitement de l'état de mal épileptique de l'adulte et de l'enfant, en monothérapie ou en association.
Dose de charge
Chez l'adulte : 18 mg/kg
Chez l'enfant : 10 à 15 mg/kg
Chez le nouveau-né : 8 à 12 mg/kg
Chez la personne âgée : 10 à 15 mg/kg
En cas d'inefficacité cette dose de charge peut être suivie par une ou plusieurs doses de 5 mg/kg, sans dépasser 30 mg/kg/24 heures et sous contrôle des taux plasmatiques.
Vitesse d'administration
1 mg/kg/min, sans dépasser 50 mg/min (chez l'adulte et chez l'enfant), 25 mg/min (chez la personne âgée).
La dose de charge sera administrée en 20-60 minutes.
Traitement d'entretien
Après 6-12 heures et tant que l'administration orale est impossible :
Chez l'adulte : 7 à 10 mg/kg/24 h
Chez le nouveau-né : 3 à 5 mg/kg/24 h
· Prévention des crises d'épilepsie de la phase aiguë après intervention neurochirurgicale ou chez des traumatisés crâniens graves quand l'administration orale de la phénytoïne est impossible.
Chez les patients ne recevant pas déjà de phénytoïne par voie orale :
La posologie est la même que dans l'état de mal constitué (dose de charge, suivie de doses calculées en fonction des concentrations plasmatiques obtenues).
Chez les patients recevant déjà de la phénytoïne par voie orale :
Dose initiale de 9 mg/kg, suivie de doses calculées en fonction des concentrations plasmatiques obtenues.
2) en cardiologie :
200 à 1000 mg en IV lente sans dépasser 50 mg par minute.
Populations particulières
Chez les patients âgés ou chez les patients atteints de maladie rénale ou hépatique, il faut envisager une diminution de la dose ou du débit de perfusion, ou des doses moins fréquentes. Une surveillance médicale attentive est nécessaire.
Mode d’administration
Voie intraveineuse exclusive.
La phénytoïne par voie parentérale peut être administrée en bolus intraveineux lent ou par perfusion intraveineuse. Une perfusion rapide peut être associée à des effets indésirables cardiovasculaires.
En raison des risques de toxicité cardiaque et locale associés à la phénytoïne par voie intraveineuse, l’utilisation de la phénytoïne par voie orale doit être privilégiée dès que possible.
DILANTIN peut être injecté directement, mais il est préférable de le diluer dans une solution de chlorure de sodium à 0,9% pour obtenir une concentration voisine de 5 mg/ml. DILANTIN ne doit pas être ajouté à du glucose ou des solutions contenant du glucose en raison du risque de précipitation. La solution sera injectée dans une grosse veine avec une aiguille ou un cathéter de gros calibre, de préférence avec une seringue électrique. Une voie veineuse particulière lui sera réservée à cause d’un risque de précipitation si d’autres substances lui étaient ajoutées. Chaque injection de DILANTIN solution injectable doit être suivie par une injection de chlorure de sodium isotonique dans la même aiguille ou cathéter afin de diminuer l’irritation veineuse locale due au pH de la solution de DILANTIN.
Surveillance
Le pouls et la tension artérielle doivent être vérifiés toutes les deux minutes. Une baisse de la tension artérielle, une bradycardie doivent impérativement faire ralentir le débit de l’injection. Une surveillance continue ou subcontinue de l’électrocardiogramme est fortement conseillée, surtout chez les personnes âgées ou à risque. On cherchera à identifier tout signe de détresse respiratoire. Un dosage des concentrations sériques de phénytoïne peut être nécessaire lors de la prise en charge d’un état de mal épileptique et de l’établissement du traitement d’entretien.
D’autres mesures incluant l’administration concomitante par voie injectable d’une benzodiazépine ou d’un barbiturique à demi-vie courte peuvent être nécessaires pour contrôler rapidement les crises épileptiques.
Fréquence d’administration
Ce médicament est un médicament d’urgence.
Durée du traitement
Selon l’avis du médecin.
Si vous avez utilisé plus de DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable que vous n’auriez dû
En cas de surdosage, les symptômes suivants ont été rapportés : troubles digestifs, somnolence, coma, hypotension et apnée.
Des cas de dysfonction cérébelleuse et d’atrophie cérébelleuse irréversibles ont également été rapportés.
Consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien.
Le traitement est symptomatique.
L’évacuation du toxique par hémodialyse peut être envisagée
Si vous oubliez d’utiliser DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable
Si vous arrêtez d’utiliser DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable
L’arrêt du traitement doit se faire de manière progressive ; en effet l’arrêt brutal du traitement (ou la diminution importante des doses) peut entraîner la réapparition des crises.
Les signes de toxicité liés à l’utilisation intraveineuse de ce produit se traduisent essentiellement par un collapsus cardio-vasculaire (syndrome d’apparition brutale caractérisé notamment par un refroidissement des extrémités, des sueurs, un pouls rapide et imperceptible, une chute de la tension artérielle…) et/ou une dépression du système nerveux central.
- Affection du système immunitaire : des réactions allergiques ou un syndrome d’hypersensibilité (fièvre, éruption, augmentation du volume des ganglions, pouvant être accompagnés de douleurs dans les articulations, une jaunisse, une augmentation du volume du foie, ou une altération de la formule sanguine), ont été rapportés.
Lupus érythémateux systémique, péri-arthérite noueuse, anomalies des immunoglobulines.
Des cas d’angiœdèmes (gonflements du visage, de la bouche et de la gorge pouvant entraîner des difficultés respiratoires et menaçant le pronostic vital) ont été rapportés.
– Affections cardiovasculaires : des troubles de la fonction cardiaque ont été rapportés (fibrillation ventriculaire, dépression de la conduction ventriculaire et auriculaire). Ces complications sévères sont plus fréquemment rencontrées chez le patient âgé ou gravement malade.
Des cas d’arrêts cardiaques, de bradychardie (ralentissement du rythme cardiaque), et d’hypotension (baisse de la tension artérielle) ont été rapportés.
– Affections psychomotrices et neurologiques : le plus souvent : mouvements involontaires des yeux, difficulté à coordonner les mouvements, paroles mal articulées, coordination ralentie, confusion mentale et aussi insomnie, vertiges, maux de tête, sensations de picotement et de fourmillement, somnolence ; rarement : mouvements anormaux incluant chorée, contracture musculaire, tremblements similaires à ceux induits par les phénothiazines et autres neuroleptiques ; exceptionnellement : atteinte des nerfs des membres périphériques à prédominance sensitive en cas de traitement prolongé. Des cas d’atrophie cérébelleuse ont été rapportés et semblent plus fréquents en cas d’exposition prolongées et/ou à des concentrations élevées.
– Affections gastro-intestinales : nausées, vomissements et constipation.
– Peau et muqueuses : le plus souvent : éruption avec fièvre ; rarement : manifestations plus sévères pouvant aller jusqu’à la mort (lupus érythémateux (maladie inflammatoire), dermatite bulleuse exfoliatrice (inflammation de la peau) ou purpura (« bleus » ou petites taches rouges sur la peau), syndrome de Stevens-Johnson, nécrose toxique de l’épiderme) ; hypertrophie des gencives, épaississement des lèvres, pilosité importante et maladie de La Peyronie. Des cas de pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) (éruption cutanée généralisée rouge et squameuse avec des bosses sous la peau et des cloques accompagnée de fièvre, principalement localisée sur les plis de la peau, le tronc et les membres supérieurs) et des cas d’urticaires ont été rapportés.
– Muscle et squelette : des cas de problèmes osseux (diminution de la densité minérale osseuse, d’ostéopénie, d’ostéoporose) et de fractures ont été rapportés. Si vous suivez un traitement antiépileptique à long terme et que vous avez des antécédents d’ostéoporose ou que vous prenez des stéroïdes, parlez-en à votre médecin.
– Sang : diminution ou éventuellement disparition d’une ou plusieurs catégories de cellules sanguines, globules rouges (aplasie pure des globules rouges), globules blancs, plaquettes (thrombocytopénie, leucopénie, granulocytopénie, agranulocytose et pancytopénie avec ou sans aplasie médullaire pouvant parfois aller jusqu’à la mort).
Exceptionnellement : anémie macrocytaire et mégaloblastique (atteinte des globules rouges).
De rares cas d’atteinte des ganglions lymphatiques ont été rapportés (lymphadénopathies à type d’hyperplasie lymphoïde, pseudolymphome et lymphome malin).
– Troubles généraux et anomalies au site d’administration : irritation locale, inflammation, sensibilité, nécrose cutanée (lésion sévère de la peau) et décollement de l’épiderme ont été rapportés avec ou sans fuite du produit en dehors de la veine. Œdème, décoloration et douleur du site d’injection (décrit comme le « syndrome du gant pourpre ») ont aussi été rapportés.
– Affections congénitales, familiales et génétiques : Malformations congénitales et autres anomalies du développement de l'enfant à naître.
– Autres : des atteintes hépatiques (atteinte du foie dont hépatite), une altération du goût ont aussi été décrites.
– Investigations : anomalies de l’examen de la fonction thyroïdienne.
Effets indésirables supplémentaires chez les enfants et les adolescents
De façon générale, le profil des effets indésirables de la phénytoïne est similaire entre les enfants et les adultes. L‘hyperplasie gingivale survient plus fréquemment chez les enfants et les adolescents, et chez les patients ayant une mauvaise hygiène buccale.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Contactez immédiatement votre médecin si vous présentez une éruption cutanée ou d’autres signes tels que démangeaisons, cloque, légère éruption cutanée, fièvre car dans ces cas l’arrêt du traitement est très souvent nécessaire.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le flacon. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ce médicament doit être conservé à une température comprise entre 15°C et 30°C.
A usage unique seulement. Jeter toute solution inutilisée.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable
· La substance active est :
Phénytoïne sodique................................................................................................... 250,00 mg
Pour un flacon
· Les autres composants sont :
Propylène glycol, Alcool, Hydroxyde de sodium, Eau pour préparations injectables.
Qu’est-ce que DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable et contenu de l’emballage extérieur
Solution injectable en flacon. Boîte de 10.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
106 AVENUE MARX DORMOY
IMMEUBLE CAP SUD
92120 MONTROUGE
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
KEOCYT
106 AVENUE MARX DORMOY
IMMEUBLE CAP SUD
92120 MONTROUGE
VIA PASTEUR 10
20014 NERVIANO (MI)
ITALIE
OU
PFIZER MANUFACTURING BELGIUM N.V.
RIJKSWEG 12
B-2870 PUURS
BELGIQUE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé:
MISES EN GARDE
La voie intramusculaire ne doit pas être utilisée dans le traitement de l’état de mal épileptique car le pic plasmatique n’est pas atteint avant environ 24 heures.
DlLANTIN peut être injecté directement, mais il est préférable de le diluer dans une solution de chlorure de sodium à 0,9%. DILANTIN ne doit pas être ajouté à du glucose ou des solutions contenant du glucose en raison du risque de précipitation.
La concentration plasmatique de phénytoïne doit être contrôlée dans les heures suivant la dose de charge pour ajuster le traitement d’entretien, surtout si une interaction avec un autre médicament est possible. Les interactions médicamenteuses concernent pour la plupart la prise orale prolongée de phénytoïne et non son administration parentérale en urgence. Toutefois, certaines interactions peuvent modifier la concentration du médicament dans l’organisme dès l’administration d’une dose de charge et surtout pendant la phase suivante d’ajustement de la posologie. Une détermination des concentrations de médicament dans le sang est alors particulièrement utile.
POSOLOGIE
1) en neurologie
Traitement de l’état de mal épileptique de l’adulte et de l’enfant, en monothérapie ou en association
Dose de charge
Chez l’adulte : 18 mg/kg
Chez l’enfant : 10 à 15 mg/kg
Chez le nouveau-né : 8 à 12 mg/kg
Chez la personne âgée : 10 à 15 mg/kg
En cas d’inefficacité cette dose de charge peut être suivie par une ou plusieurs doses de
5 mg/kg, sans dépasser 30 mg/kg/24 heures et sous contrôle des concentrations plasmatiques.
Vitesse d’administration : 1 mg/kg/min, sans dépasser 50 mg/min (chez l’adulte et chez l’enfant), 25 mg/min (chez la personne âgée).
La dose de charge sera administrée en 20-60 minutes.
Traitement d’entretien
Après 6-12 heures et tant que l’administration orale est impossible :
Chez l’adulte : 7 à 10 mg/kg/24 h
Chez le nouveau-né : 3 à 5 mg/kg/24 h
Prévention des crises d’épilepsie de la phase aiguë après intervention neurochirurgicale ou chez des traumatisés crâniens graves quand l’administration orale de la phénytoïne est impossible
Chez les patients ne recevant pas déjà de phénytoïne par voie orale :
La posologie est la même que dans l’état de mal constitué (dose de charge, suivie de doses calculées en fonction des concentrations plasmatiques obtenues).
Chez les patients recevant déjà de la phénytoïne par voie orale :
Dose initiale de 9 mg/kg, suivie de doses calculées en fonction des concentrations plasmatiques obtenues.
2) en cardiologie
200 à 1000 mg en IV lente sans dépasser 50 mg par minute.
Populations particulières
Chez les patients âgés ou chez les patients atteints de maladie rénale ou hépatique, il faut envisager une diminution de la dose ou du débit de perfusion, ou des doses moins fréquentes. Une surveillance médicale attentive est nécessaire.
MODE D’ADMINISTRATION
Voie intraveineuse exclusive.
DlLANTIN peut être injecté directement, mais il est préférable de le diluer dans une solution de chlorure de sodium à 0,9% pour obtenir une concentration voisine de 5 mg/ml. Dilantin ne doit pas être ajouté à du glucose ou des solutions contenant du glucose en raison du risque de précipitation.
En raison du risque de toxicité locale, la solution sera injectée dans une grosse veine périphérique ou centrale avec une aiguille ou un cathéter de gros calibre, de préférence avec une seringue électrique. Une voie veineuse particulière lui sera réservée à cause d’un risque de précipitation si d’autres substances lui étaient ajoutées. Avant l’administration, la perméabilité du cathéter IV doit être testée avec une solution saline stérile. Chaque injection de DILANTIN solution injectable doit être suivie par une injection de solution saline stérile dans la même aiguille ou cathéter afin de limiter l’irritation veineuse locale due au pH de la solution de DILANTIN.
SURVEILLANCE
Vérifier le pouls et la tension artérielle toutes les deux minutes. Une baisse de la tension artérielle, une bradycardie doivent impérativement faire ralentir le débit de l’injection.
Une surveillance continue ou subcontinue de l’électrocardiogramme est fortement conseillée, surtout chez les personnes âgées ou à risque. On cherchera à identifier tout signe de détresse respiratoire. Un dosage des concentrations sériques de phénytoïne peut être nécessaire lors de la prise en charge d’un état de mal épileptique et de l’établissement du traitement d’entretien.
D’autres mesures incluant l’administration concomitante par voie injectable d’une benzodiazépine ou d’un barbiturique à demi-vie courte peuvent être nécessaires pour contrôler rapidement les crises épileptiques.