CURACNE 10 mg

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Orale
  • Code CIS : 62318935
  • Description : Classe pharmacothérapeutique - code ATC : D10BA01CURACNÉ contient de l’isotrétinoïne, qui est son principe actif, et qui appartient à une classe de médicaments appelés rétinoïdes.CURACNÉ est indiqué pour le traitement des acnés sévères (telles que acné nodulaire, acné conglobata ou acnés susceptibles d’entraîner des cicatrices définitives), lorsque les traitements classiques comportant des antibiotiques par voie orale et un traitement local (crème, gel, pommade, lotion) n’ont pas été suffisamment efficaces.Le traitement par CURACNÉ doit être prescrit et surveillé par un médecin ayant une bonne expérience dans l’utilisation et le suivi des rétinoïdes dans le traitement des acnés sévères.CURACNÉ n’est pas indiqué pour traiter les acnés survenant avant la puberté et n’est pas recommandé avant l’âge de 12 ans.
  • Informations pratiques

    • Prescription : pour les femmes en âge de procréer : voir programme de prévention de la grossesse
    • Format : capsule molle
    • Date de commercialisation : 28/12/2001
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen

    Les compositions de CURACNE 10 mg

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Capsule ISOTRÉTINOÏNE 6088 10 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    plaquette(s) thermoformée(s) PVC polyéthylène PVDC de 30 capsule(s)

    • Code CIP7 : 3581316
    • Code CIP3 : 3400935813169
    • Prix : 11,07 €
    • Date de commercialisation : 29/04/2002
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 65%

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 15/06/2020

    Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de la santé déclarent tout effet indésirable suspecté. Voir rubrique 4.8 pour les modalités de déclaration des effets indésirables.

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    CURACNÉ 10 mg, capsule molle

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Isotrétinoïne.......................................................................................................................... 10 mg

    Pour une capsule molle.

    Excipient(s) à effet notoire : 104,2 mg d’huile de soja raffinée par capsule molle.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Capsule molle.

    Chaque capsule de 10 mg est constituée d’une enveloppe de gélatine brun rougeâtre, renfermant une substance jaune brillant/orange et portant le logo « I10 » imprimé sur un des côtés.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Acnés sévères (telles que acné nodulaire, acné conglobata ou acné susceptible d’entraîner des cicatrices définitives) résistantes à des cures appropriées de traitement classique comportant des antibiotiques systémiques et un traitement topique.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    La prescription initiale de CURACNÉ est réservée aux spécialistes en dermatologie. La prescription peut être renouvelée par tout médecin.

    L’isotrétinoïne doit être uniquement prescrite par ou sous la surveillance de médecins ayant l’expérience de l’utilisation des rétinoïdes systémiques dans le traitement de l’acné sévère ainsi qu’une parfaite connaissance des risques de l’isotrétinoïne et de la surveillance qu’elle impose.

    Posologie

    Adolescents, adultes et personnes âgées :

    Le traitement par isotrétinoïne doit être débuté à la posologie de 0,5 mg/kg/jour.

    La réponse thérapeutique à l’isotrétinoïne et certains des effets indésirables sont dose dépendants et varient d’un patient à l’autre. Cela nécessite un ajustement individuel de la dose au cours du traitement. Pour la plupart des patients, la dose se situe entre 0,5 et 1 mg/kg/jour.

    Les taux de rémission prolongée et de rechute après une cure d’isotrétinoïne dépendent plus de la dose cumulée totale que de la durée de traitement ou de la posologie quotidienne. Il a été démontré que la poursuite du traitement au-delà d’une dose cumulée de l’ordre de 120 à 150 mg/kg n’entraînait aucun bénéfice supplémentaire notable. La durée de traitement dépend de la dose quotidienne individuelle. Une cure de traitement d’une durée de 16 à 24 semaines suffit habituellement à atteindre la rémission.

    Chez la majorité des patients, une guérison complète de l’acné est obtenue après une seule cure. En cas de rechute confirmée, une nouvelle cure d’isotrétinoïne peut être envisagée avec la même posologie quotidienne et la même dose thérapeutique cumulée. Comme l’amélioration de l’acné peut se poursuivre jusqu’à 8 semaines après l’arrêt du traitement, une nouvelle cure avant la fin de ce délai ne doit pas être envisagée.

    Patients en insuffisance rénale sévère

    Chez les patients en insuffisance rénale sévère, le traitement doit être initié à une dose plus faible (ex : 10 mg/jour). La posologie sera ensuite augmentée progressivement, jusqu’à 1 mg/kg/jour, ou jusqu’à la dose maximale tolérée par le patient. (voir rubrique 4.4).

    Patients intolérants

    Chez les patients présentant une intolérance sévère à la dose recommandée, le traitement peut être poursuivi à une dose inférieure, exposant ainsi le patient à une plus longue durée et à un risque accru de rechute. Afin d’assurer la meilleure efficacité possible chez ces patients, le traitement doit normalement être poursuivi à la dose maximale tolérée.

    Population pédiatrique

    L’isotrétinoïne n’est pas indiquée dans le traitement de l’acné prépubertaire et n’est pas recommandée chez l’enfant de moins de 12 ans.

    Mode d’administration

    Voie orale. Les capsules doivent être avalées au cours des repas, en une ou deux prises par jour.

    4.3. Contre-indications  

    L’isotrétinoïne est contre-indiquée chez les femmes enceintes ou qui allaitent (voir rubrique 4.6).

    L’isotrétinoïne est contre-indiquée chez les femmes en âge de procréer sauf si toutes les conditions du « Programme de prévention de la grossesse » sont remplies (voir rubrique 4.4).

    L’isotrétinoïne est également contre-indiquée en cas de :

    · hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

    · allergie à l’huile d’arachide ou à l’huile de soja car CURACNÉ contient de l’huile de soja.

    · insuffisance hépatique ;

    · hyperlipidémie ;

    · hypervitaminose A ;

    · association avec les tétracyclines (voir rubrique 4.5) ;

    · prise concomitante de vitamine A (voir rubrique 4.5) ;

    · prise concomitante d’autres rétinoïdes (acitrétine, alitrétinoïne) (voir rubrique 4.5).

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Effets tératogènes :

    CURACNÉ est un médicament tératogène puissant chez l’Homme entraînant une incidence élevée d’anomalies congénitales sévères et potentiellement létales chez l’enfant à naître.

    CURACNÉ est strictement contre-indiqué chez :

    · les femmes enceintes ;

    · les femmes en âge de procréer sauf si toutes les conditions du Programme de prévention de la grossesse » sont remplies.

    Programme de prévention de la grossesse

    Ce médicament est TÉRATOGÈNE.

    L’isotrétinoïne est contre-indiquée chez les femmes en âge de procréer, sauf si toutes les conditions du Programme de prévention de la grossesse sont remplies :

    · La patiente présente une acné sévère (telle que acné nodulaire, acné conglobata ou acné susceptible d’induire des cicatrices définitives) résistante à des cures appropriées de traitement classique comportant des antibiotiques systémiques et un traitement topique (voir rubrique 4.1).

    · Le risque de survenue d’une grossesse doit être évalué pour toutes les patientes. La patiente comprend le risque tératogène ;

    · Elle comprend la nécessité d’un suivi rigoureux chaque mois ;

    · Elle comprend et accepte la nécessité d’une contraception efficace, sans interruption, à compter d’1 mois avant le début du traitement, pendant toute la durée du traitement et pendant 1 mois supplémentaire après la fin du traitement. L’utilisation d’au moins une méthode de contraception hautement efficace (dont l’efficacité ne dépend pas de l’utilisatrice), ou de deux méthodes de contraception complémentaires (si leur efficacité dépend de l’utilisatrice/eur), est nécessaire.

    · Lors du choix de la méthode de contraception, les situations individuelles doivent être examinées au cas par cas, en impliquant la patiente dans la discussion afin de garantir son engagement et son observance des méthodes choisies.

    · Même en cas d’aménorrhée, elle doit suivre les recommandations en matière de contraception efficace ;

    · Elle doit être informée et avoir compris les conséquences potentielles d’une grossesse et la nécessité de consulter rapidement un médecin en cas de risque de grossesse ou si elle pense être enceinte.

    · Elle comprend et accepte la nécessité d’effectuer des tests de grossesse réguliers : avant, dans la mesure du possible chaque mois pendant, et 1 mois après l’arrêt du traitement.

    · Elle reconnaît avoir compris les risques et précautions nécessaires associées à l’utilisation de l’isotrétinoïne.

    Ces conditions concernent également les femmes qui ne sont pas actuellement sexuellement actives, sauf si le prescripteur considère qu’il existe des raisons incontestables indiquant que le risque de grossesse est nul. Le prescripteur doit s’assurer que :

    · La patiente respecte les conditions de prévention des grossesses décrites ci-dessus et qu'elle est en capacité de les comprendre.

    · La patiente a pris connaissance des conditions mentionnées ci-dessus ;

    · La patiente comprend qu'elle doit utiliser correctement et en continu une méthode de contraception hautement efficace (dont l'efficacité ne dépend pas de l’utilisatrice), ou de deux méthodes de contraception complémentaires (si leur efficacité dépend de l'utilisatrice/eur) et que cela est nécessaire pendant au moins 1 mois avant le début du traitement et qu’une contraception efficace doit être assurée pendant toute la durée du traitement et pendant au moins 1 mois après l'arrêt du traitement.

    · Des résultats négatifs ont été obtenus aux tests de grossesse réalisés avant, pendant le traitement et 1 mois après la fin du traitement. Les dates et résultats des tests de grossesse doivent être tracés.

    En cas de grossesse chez une femme traitée par isotrétinoïne, le traitement doit être interrompu et la patiente doit être orientée vers un médecin spécialisé ou expérimenté en tératologie pour évaluation et conseil.

    Même si la grossesse survient après l’arrêt du traitement, il subsiste un risque de malformation sévère et grave du fœtus. Le risque persiste jusqu’à ce que le médicament ait été complètement éliminé, c’est-à-dire 1 mois après la fin du traitement.

    Contraception

    Les patientes doivent recevoir des informations complètes sur la prévention des grossesses et pouvoir bénéficier des conseils d’un médecin spécialisé si elles n’utilisent pas de méthode de contraception efficace. Si le prescripteur n’est pas en mesure de fournir ce type d’informations, la patiente doit être orientée vers un autre professionnel de santé plus à-même de le faire.

    Au minimum, les femmes en âge de procréer doivent utiliser au moins une méthode de contraception hautement efficace (dont l'efficacité ne dépend pas de l’utilisatrice telle que dispositif intra-utérin ou implant), ou deux méthodes de contraception complémentaires (si leur efficacité dépend de l'utilisatrice/eur telles que contraceptif oral et préservatif). Une méthode de contraception doit être utilisée pendant au moins 1 mois avant le début du traitement, pendant toute la durée du traitement et pendant au moins 1 mois après l'arrêt du traitement par isotrétinoïne, même en cas d’aménorrhée.

    Lors du choix de la méthode de contraception, les situations individuelles doivent être examinées au cas par cas, en impliquant la patiente dans la discussion afin de garantir son engagement et son observance des méthodes choisies.

    Tests de grossesse

    Il est recommandé de pratiquer des tests de grossesse ayant une sensibilité d’au moins 25 mUI/mL sous surveillance médicale selon les modalités suivantes.

    Avant le début du traitement

    Un test de grossesse doit être réalisé sous surveillance médicale au moins un mois après le début de la contraception et peu avant (de préférence, quelques jours) la première prescription du médicament. Le résultat du test doit confirmer que la patiente n’est pas enceinte lors de l’instauration du traitement par isotrétinoïne.

    Visites de suivi

    Des visites de suivi doivent être prévues à intervalles réguliers, idéalement chaque mois. La nécessité d’effectuer des tests de grossesse sous surveillance médicale tous les mois doit être déterminée en fonction des pratiques locales et en tenant compte de l'activité sexuelle de la patiente, de ses antécédents menstruels récents (règles anormales, irrégulières ou aménorrhée) et du moyen de contraception utilisé. Si cela est indiqué, des tests de grossesse doivent être pratiqués dans le cadre du suivi le jour de la visite où intervient la prescription ou au cours des 3 jours précédant la visite chez le prescripteur.

    Fin du traitement

    Un test de grossesse final doit être réalisé 1 mois après la fin du traitement.

    Restrictions de prescription et de délivrance

    Chez les femmes en âge de procréer, la durée de prescription de CURACNÉ devrait idéalement être limitée à 30 jours afin de faciliter un suivi régulier, y compris la réalisation des tests de grossesse et la surveillance à ce sujet. Idéalement, le test de grossesse, la prescription et la délivrance de CURACNÉ doivent avoir lieu le même jour.

    Le suivi mensuel permettra de garantir la mise en œuvre d’une surveillance et la réalisation des tests de grossesse de façon régulière et de confirmer que la patiente n’est pas enceinte avant de débuter un nouveau cycle de traitement.

    La délivrance de l’isotrétinoïne doit avoir lieu dans les 7 jours au maximum suivant sa prescription.

    Hommes

    Les données disponibles suggèrent que le niveau d’exposition maternelle à partir du sperme des patients traités par CURACNÉ n’est pas suffisant pour être associé aux effets tératogènes de CURACNÉ. Il doit être rappelé aux patients qu’ils ne doivent pas donner leur médicament à d’autres personnes, en particulier à des femmes.

    Précautions supplémentaires

    Il doit être demandé aux patients de ne jamais donner ce médicament à d’autres personnes et de rapporter toutes les capsules non utilisées à leur pharmacien à la fin du traitement.

    Les patients ne doivent pas faire de don de sang au cours du traitement et pendant 1 mois après la fin du traitement par isotrétinoïne en raison du risque potentiel pour les fœtus des femmes enceintes transfusées.

    Documents d’information

    Afin d’aider les prescripteurs, les pharmaciens et les patients à éviter toute exposition fœtale à l’isotrétinoïne, le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché leur fournit des documents d’information visant à renforcer les mises en garde relatives à la tératogénicité de l’isotrétinoïne, à donner des conseils pour la mise en place d’une contraception préalable au traitement et à fournir des explications sur les tests de grossesse nécessaires.

    Dans le cadre du Programme de prévention de la grossesse, le médecin prescripteur doit informer les patients hommes et femmes du risque tératogène attendu et des mesures strictes de prévention de la grossesse et leur fournir une brochure informative.

    Troubles psychiatriques

    Des cas de dépression, dépression aggravée, anxiété, tendance agressive, changement d’humeur, symptômes psychotiques, et, très rarement, d’idées suicidaires, de tentatives et de suicides ont été rapportés chez des patients traités par isotrétinoïne (voir rubrique 4.8).

    Des précautions particulières doivent être prises chez les patients ayant des antécédents de dépression et tous les patients doivent faire l’objet d’un suivi pour détecter des signes éventuels de dépression et mettre en œuvre les mesures thérapeutiques appropriées, le cas échéant. Cependant, l’arrêt du traitement par isotrétinoïne peut ne pas suffire à atténuer les symptômes et une évaluation psychiatrique ou psychologique complémentaire peut s’avérer nécessaire.

    La sensibilisation de la famille et des amis peut être utile pour détecter une détérioration éventuelle de la santé mentale.

    Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés

    Une exacerbation aiguë de l’acné est parfois observée en début de traitement ; elle s’amenuise avec la poursuite du traitement habituellement en 7 à 10 jours sans qu’il soit nécessaire d’ajuster les doses.

    L’exposition intense au soleil ou aux rayons UV doit être évitée. Dans le cas contraire, il faut utiliser une crème solaire à haut coefficient de protection (SPF supérieur ou égal à 15).

    Les dermabrasions chimiques agressives et le traitement par lasers dermatologiques doivent être évités au cours du traitement par isotrétinoïne, ainsi que durant les 5 à 6 mois qui suivent son arrêt en raison du risque de cicatrices hypertrophiques dans des zones atypiques et plus rarement du risque d’hyper- ou d’hypo-pigmentation post-inflammatoire au niveau des zones traitées. L’épilation à la cire doit être évitée pendant le traitement par isotrétinoïne et au moins 6 mois après son arrêt en raison d’un risque de décollement épidermique.

    L’application de kératolytiques locaux ou d’antiacnéiques exfoliants doit être évitée pendant le traitement en raison d’un risque accru d’irritation locale.

    Il est recommandé d’appliquer régulièrement des crèmes hydratantes ainsi qu’un baume labial dès le début du traitement pour lutter contre la sécheresse cutanée et labiale induite par l’isotrétinoïne.

    Des cas de réactions cutanées sévères (tels que érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique) ont été rapportés chez des patients traités par isotrétinoïne. Ces réactions étant difficiles à distinguer des autres réactions cutanées pouvant survenir (voir rubrique 4.8), les patients doivent être avertis des signes et des symptômes, et être étroitement surveillés pour des réactions cutanées sévères. Si une réaction cutanée sévère est suspectée, le traitement par isotrétinoïne doit être interrompu.

    Troubles oculaires

    Sécheresse oculaire, opacités cornéennes, diminution de la vision nocturne et kératites disparaissent généralement après l’arrêt du traitement. La sécheresse oculaire peut être prévenue par l’application d’une pommade ophtalmique lubrifiante ou de larmes artificielles. Une intolérance au port des lentilles de contact peut nécessiter le recours aux lunettes pendant la durée du traitement.

    Une diminution de la vision nocturne a également été observée, d’installation brutale chez certains patients (voir rubrique 4.7). Les patients souffrant de troubles de la vision doivent être orientés vers une consultation spécialisée en ophtalmologie. L’arrêt de l’isotrétinoïne est parfois nécessaire.

    Troubles musculo-squelettiques et du tissu conjonctif

    Des myalgies, des arthralgies et une élévation du taux de créatine phosphokinase sérique (CPK) ont été observées chez des patients traités par isotrétinoïne, notamment en cas d’activité physique intense (voir rubrique 4.8).

    Des altérations squelettiques telles que soudure prématurée des cartilages de conjugaison, hyperostoses et calcifications tendineuses ou ligamentaires sont survenues après administration de très fortes doses d’isotrétinoïne durant plusieurs années, en traitement de troubles de kératinisation. Les posologies quotidiennes, les durées de traitement et les doses cumulées dépassaient très largement chez ces patients celles habituellement recommandées dans le traitement de l’acné.

    Hypertension intra-crânienne bénigne

    Des cas d’hypertension intracrânienne bénigne ont été observés chez des patients traités par isotrétinoïne. Certains sont survenus lors de l’utilisation concomitante de tétracyclines (voir rubriques 4.3 et 4.5). Les manifestations de l’hypertension intracrânienne bénigne comportent des céphalées, des nausées et des vomissements, des troubles visuels et un œdème papillaire. Le diagnostic d’hypertension intracrânienne bénigne impose l’interruption immédiate de l’isotrétinoïne.

    Troubles hépato-biliaires

    Les enzymes hépatiques doivent être contrôlés avant et un mois après le début du traitement, puis tous les trois mois, sauf lorsque des circonstances médicales particulières justifient des contrôles plus fréquents. Des élévations transitoires et réversibles des transaminases hépatiques ont été observées. Très souvent, cette augmentation reste dans les limites de la normale et les taux regagnent leurs valeurs préthérapeutiques malgré la poursuite du traitement. Toutefois, en cas d’élévation significative et persistante des transaminases, une réduction de posologie voire une interruption de l’isotrétinoïne, doivent parfois être envisagées.

    Insuffisance rénale

    L’insuffisance rénale n’influence pas la pharmacocinétique de l’isotrétinoïne. Le médicament peut donc être prescrit aux patients insuffisants rénaux. Toutefois, il est recommandé de débuter le traitement à faible dose et d’augmenter progressivement jusqu’à la posologie maximum tolérable (voir rubrique 4.2).

    Troubles du métabolisme lipidique

    Les lipides sanguins doivent être contrôlés (à jeun) avant et un mois après le début du traitement, et par la suite tous les trois mois, sauf si une surveillance plus rapprochée est indiquée. Une élévation des taux de lipides sanguins peut être observée. Elle régresse habituellement après réduction des doses ou arrêt du traitement ; des mesures diététiques peuvent également être utiles.

    Le traitement par isotrétinoïne peut entraîner une élévation des triglycérides sériques. Il doit être interrompu lorsqu’une hypertriglycéridémie ne peut pas être contrôlée à un niveau acceptable, ou en cas de survenue de signes de pancréatite (voir rubrique 4.8). Des taux de triglycérides supérieurs à 800 mg/dL (ou 9 mmol/L) peuvent être associés à des pancréatites aiguës, parfois fatales.

    Troubles gastro-intestinaux

    Le traitement par isotrétinoïne a été associé à des poussées de maladies inflammatoires digestives, notamment des iléites régionales, chez des patients sans antécédents digestifs. L’isotrétinoïne doit être immédiatement interrompue chez les patients présentant une diarrhée sévère (hémorragique).

    Réactions allergiques

    Exceptionnellement des réactions anaphylactiques ont été rapportées, parfois après exposition préalable aux rétinoïdes topiques. Des réactions cutanées allergiques sont rarement signalées. Des cas de vascularites allergiques sévères, souvent avec purpura (ecchymotique ou pétechial) des extrémités et manifestations systémiques, ont été rapportés. Les réactions allergiques sévères nécessitent l’interruption du traitement et une surveillance étroite.

    Patients à haut risque

    Une surveillance plus fréquente des taux de lipides sanguins, et/ou de la glycémie est nécessaire chez certains patients à haut risque (diabète, obésité, alcoolisme ou troubles du métabolisme lipidique). Une élévation de la glycémie à jeun a été observée, et de nouveaux cas de diabète sont apparus durant le traitement par isotrétinoïne.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Associations contre-indiquées

    + Vitamine A

    Risque de symptômes évocateurs d’une hypervitaminose A.

    + Autres rétinoïdes (acitrétine, alitrétinoïne)

    Risque de symptômes évocateurs d’une hypervitaminose A.

    + Cyclines.

    Risque d’hypertension intra-cranienne.

    Autres interactions :

    L’application concomitante de kératolytiques locaux ou d’antiacnéiques exfoliants doit être évitée pendant le traitement par isotrétinoïne en raison d’un risque accru d’irritation locale (voir rubrique 4.4).

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    La grossesse est une contre-indication absolue au traitement par isotrétinoïne (voir rubrique 4.3 « Contre-indications »). La survenue, en dépit des mesures contraceptives, d’une grossesse au cours d’un traitement par isotrétinoïne ou dans le mois qui suit son arrêt, comporte un risque très élevé de malformations majeures et graves chez le fœtus.

    Les malformations fœtales associées au traitement par isotrétinoïne comportent des anomalies du système nerveux central (hydrocéphalie, malformations ou anomalies cérébelleuses, microcéphalie), des dysmorphies faciales, des fentes palatines, des anomalies de l’oreille externe (absence d’oreille externe, conduit auditif externe petit ou absent), des anomalies oculaires (microphtalmie), cardio-vasculaires (anomalies cono-truncales telles que tétralogie de Fallot, transposition des gros vaisseaux, communications interventriculaires), des anomalies du thymus et des glandes parathyroïdes. Il existe également une augmentation du risque d’avortement spontané.

    En cas de survenue de grossesse chez une femme traitée par l’isotrétinoïne, le traitement doit être interrompu et la patiente doit être adressée à un médecin spécialiste ou compétent en tératologie pour évaluation et conseil.

    Femmes en âge de procréer / Contraception :

    Au minimum, les femmes en âge de procréer doivent utiliser au moins une méthode de contraception hautement efficace (dont l'efficacité ne dépend pas de l’utilisatrice telle que dispositif intra-utérin ou implant), ou deux méthodes de contraception complémentaires (si leur efficacité dépend de l'utilisatrice/eur telles que contraceptif oral et préservatif). Une méthode de contraception doit être utilisée pendant au moins 1 mois avant le début du traitement, pendant toute la durée du traitement et pendant au moins 1 mois après l'arrêt du traitement par isotrétinoïne, même en cas d’aménorrhée (voir rubrique 4.4).

    Allaitement

    Etant une molécule hautement lipophile, l’isotrétinoïne passe très probablement dans le lait maternel. Compte tenu des effets secondaires potentiels chez la mère et l’enfant exposés, l’isotrétinoïne est donc contre-indiquée au cours de l’allaitement.

    Fertilité

    L’isotrétinoïne, aux doses thérapeutiques, n’affecte pas le nombre, la motilité et la morphologie des spermatozoïdes et ne compromet pas la formation et le développement de l’embryon chez l’homme prenant de l’isotrétinoïne.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    Une baisse de la vision nocturne a été observée dans certains cas au cours du traitement par isotrétinoïne ; dans de rares cas elle persiste après l’arrêt du traitement (voir rubriques 4.4 et 4.8). Cet effet indésirable pouvant apparaître brutalement, les patients doivent être informés de ce risque potentiel qui impose la plus grande prudence en cas de conduite de véhicule ou d’utilisation de machines.

    Des cas de somnolence, vertiges et troubles visuels ont été très rarement rapportés. Les patients présentant ces effets doivent être avertis de ne pas conduire un véhicule, utiliser une machine ou participer à une activité qui pourrait les exposer ou exposer d’autres personnes à un risque.

    4.8. Effets indésirables  

    Résumé du profil de tolérance

    Les effets indésirables les plus fréquemment observés lors du traitement par isotrétinoïne sont une sécheresse des muqueuses, notamment labiale (chéilite), nasale (épistaxis) et oculaire (conjonctivite) ; et une sécheresse de la peau. Ces effets indésirables, ainsi que certains autres, sont dose-dépendants. D’une manière générale, la plupart des effets indésirables sont réversibles après diminution de la posologie ou interruption du traitement ; certains cependant persistent après l’arrêt du traitement.

    Liste tabulée des effets indésirables

    Les effets indésirables sont listés ci-dessous selon la base de données MedDRA et par Classes de Systèmes d’Organes et par fréquence. Les fréquences sont définies en utilisant la classification suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 ; < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 ; < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 ; < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

    Infections :

    Très rare

    Infection bactérienne (cutanéo-muqueuse) à germes Gram positif.

    Troubles de la circulation sanguine et lymphatique :

    Très fréquent

    Anémie, Augmentation de la vitesse de sédimentation, Thrombopénie, Thrombocythémie.

    Fréquent

    Neutropénie.

    Très rare

    Lymphoadénopathies.

    Troubles du système immunitaire :

    Rare

    Réactions allergiques cutanées, Réactions anaphylactiques, Hypersensibilité.

    Troubles du métabolisme et de la nutrition :

    Très rare

    Diabète, Hyperuricémie.

    Troubles psychiatriques :

    Rare

    Dépression, dépression aggravée, tendance agressive, anxiété et changements de l’humeur.

    Très rare

    Suicide, tentative de suicide, idées suicidaires, trouble psychotique, comportement anormal.

    Troubles du système nerveux :

    Fréquent

    Céphalées

    Très rare

    Hypertension intracrânienne bénigne, Convulsions, Somnolence, Vertiges

    Troubles oculaires :

    Très fréquent

    Blépharite, Conjonctivite, Sécheresse oculaire, Irritation oculaire.

    Très rare

    Vision floue, Troubles visuels, Cataracte, Achromatopsie (altération de la vision des couleurs), Intolérance au port des lentilles de contact, Opacités cornéennes, Baisse de la vision nocturne, Kératite, Œdème papillaire (témoignant d’une hypertension intracrânienne bénigne), Photophobie.

    Troubles de l’oreille et du conduit auditif :

    Très rare

    Baisse de l’acuité auditive

    Troubles vasculaires :

    Très rare

    Vascularite (par exemple maladie de Wegener, vascularite allergique)

    Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux :

    Fréquent

    Epistaxis, Sécheresse nasale, Rhinopharyngite.

    Très rare

    Bronchospasme (en particulier chez les patients asthmatiques), Voix enrouée

    Troubles gastrointestinaux :

    Très rare

    Colite, Iléite, Sécheresse de la gorge, Hémorragie digestive, Diarrhée sanglante et maladie inflammatoire digestive, Nausées, Pancréatite (voir rubrique 4.4)

    Troubles hépato-biliaires :

    Très fréquent

    Elévation des transaminases (voir rubrique 4.4)

    Très rare

    Hépatite

    Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés :

    Très fréquent

    Chéilite, Dermites, Sécheresse de la peau, Desquamation localisée, prurit, Eruption érythémateuse, Fragilité cutanée (lésions dues aux frottements).

    Rare

    Alopécie.

    Très rare

    Acné fulminans, Aggravation de l’acné, Erythème (facial), Exanthème, anomalies de la texture des cheveux, Hirsutisme, Dystrophies unguéales, Péri-onyxis, Réactions de photosensibilité, Botriomycome, Hyperpigmentation, Hypersudation.

    Fréquence indéterminée

    Erythème polymorphe, Syndrome de Stevens-Johnson, Nécrolyse épidermique toxique.

    Effets musculosquelettiques et du tissu conjonctif :

    Très fréquent

    Arthralgies, Myalgies, Douleurs dorsales (notamment chez les adolescents).

    Très rare

    Arthrites, Calcifications (ligaments et tendons), Soudure prématurée des épiphyses, Exostoses (hyperostose), Réduction de la densité osseuse, Tendinites, Rhabdomyolyse.

    Troubles rénaux et urinaires :

    Très rare

    Glomérulonéphrite

    Affections des organes de reproduction et du sein

    Indéterminée

    Dysfonctionnement sexuel, y compris dysfonctionnement érectile et baisse de la libido

    Gynécomastie

    Sécheresse vulvo-vaginale

    Troubles généraux et accidents liés au site d’administration :

    Très rare

    Formation accrue de tissus granulomateux, Malaise

    Investigations :

    Très fréquent

    Elévation des triglycérides sanguins, Diminution des HDL circulantes.

    Fréquent

    Elévation du cholestérol sanguin, Elévation de la glycémie, Hématurie, Protéinurie.

    Très rare

    Augmentation du taux sanguin de la créatine phosphokinase.

    L’incidence des événements indésirables a été calculée à partir de données d’études cliniques poolées ayant inclus 824 patients et à partir de données post-marketing.

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr

    4.9. Surdosage  

    L’isotrétinoïne est un dérivé de la vitamine A. Bien que sa toxicité aiguë soit faible, des signes d’hypervitaminose A pourraient survenir en cas de surdosage accidentel. Les symptômes d’hypervitaminose A comportent des céphalées intenses, des nausées ou vomissements, une somnolence, une irritabilité et un prurit. Les symptômes d’un surdosage accidentel ou intentionnel d’isotrétinoïne seraient probablement comparables ; on peut s’attendre à ce qu’ils soient réversibles et spontanément résolutifs.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : préparations antiacnéiques à usage systémique

    Code ATC : D10BA01

    Mécanisme d’action

    L’isotrétinoïne est un stéréo-isomère de l’acide tout-trans rétinoïque (trétinoïne). Le mécanisme d’action exact de l’isotrétinoïne n’est pas encore précisément élucidé, mais il a été établi que l’amélioration observée dans le tableau clinique de l’acné sévère est associée à une suppression de l’activité des glandes sébacées et à une diminution histologiquement prouvée de la taille de ces glandes. De plus, il a été démontré que l’isotrétinoïne exerçait un effet anti-inflammatoire au niveau du derme.

    Effets

    La constitution des comédons et éventuellement des lésions inflammatoires de l’acné passe par plusieurs étapes, dont une hyperkératinisation de l’épithélium du follicule pilosébacé puis une obstruction de l’infundibulum pilaire avec rétention de kératine et un excès de sébum. L’isotrétinoïne inhibe la prolifération des sébocytes et semble favoriser leur dé-différenciation en kératinocytes ; elle réduit donc la production de sébum, qui est le substrat essentiel à la croissance de Propionibacterium acnes, et de ce fait diminue la colonisation du canal pilaire par cette bactérie.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption

    L’absorption digestive de l’isotrétinoïne est variable, proportionnelle à la posologie pour les doses thérapeutiques. Sa biodisponibilité absolue n’a pas été mesurée car le médicament n’est pas disponible pour la voie intraveineuse chez l’homme. Toutefois, l’extrapolation des résultats obtenus chez le chien suggère une biodisponibilité systémique variable et plutôt faible. Lorsque l’isotrétinoïne est prise au cours des repas, sa biodisponibilité est deux fois plus élevée qu’à jeun.

    Distribution

    L’isotrétinoïne est fortement liée aux protéines plasmatiques, principalement l’albumine (99,9%). Le volume de distribution d’isotrétinoïne chez l’homme n’a pas été déterminé, car l’isotrétinoïne n’est pas disponible sous forme intraveineuse pour l’homme. Peu d’informations sont disponibles concernant la distribution tissulaire de l’isotrétinoïne chez l’homme. Les concentrations d’isotrétinoïne dans l’épiderme représentent seulement la moitié des concentrations sériques. Les concentrations plasmatiques de l’isotrétinoïne sont approximativement 1,7 fois celles retrouvées dans le sang, en raison de la faible pénétration de l’isotrétinoïne dans les globules rouges.

    Biotransformation

    Après administration orale d’isotrétinoïne, trois métabolites principaux ont été identifiés dans le plasma : la 4-oxoisotrétinoïne, la trétinoïne (acide tout-trans rétinoïque) et la 4-oxotrétinoïne. Ces métabolites ont montré une activité biologique dans plusieurs tests in vitro. Un essai thérapeutique avec administration de 4-oxoisotrétinoïne a confirmé l’importante contribution de cette molécule à l’efficacité thérapeutique de l’isotrétinoïne (réduction du taux d’excrétion sébacée malgré l’absence de modification des taux sanguins d’isotrétinoïne et de trétinoïne). D’autres métabolites mineurs comprennent des dérivés glycuro-conjugués. La 4-oxoisotrétinoïne est le métabolite majoritaire. A l’état d’équilibre, la concentration plasmatique de ce métabolite est de 2,5 fois supérieure à celle de la molécule mère.

    La transformation de l’isotrétinoïne en trétinoïne (acide tout-trans rétinoïque) étant une réaction réversible (interconversion), le métabolisme de la trétinoïne est par conséquent lié avec celui de l’isotrétinoïne. On estime que 20 à 30% de la dose d’isotrétinoïne est métabolisée par isomérisation.

    La circulation entérohépatique peut jouer un rôle significatif dans la pharmacocinétique d’isotrétinoïne chez l’homme. Des études du métabolisme in vitro ont montré que plusieurs enzymes CYP sont impliquées dans le métabolisme de l’isotrétinoïne en 4-oxo-isotrétinoïne et en trétinoïne. Aucun isomère ne semble avoir un rôle prédominant. L’isotrétinoïne et ses métabolites n’ont pas d’influence significative sur l’activité CYP.

    Élimination

    Après administration orale d’isotrétinoïne marquée, des quantités approximativement équivalentes sont retrouvées dans les urines et dans les fèces. Après une administration orale d’isotrétinoïne à des patients atteints d’acné, la demi-vie d’élimination de la substance inchangée est en moyenne de 19 heures. La demi-vie de la 4-oxo-isotrétinoïne est plus longue, avec une moyenne de 29 heures.

    L’isotrétinoïne est présente dans l’organisme à l’état physiologique et le retour à des concentrations endogènes de rétinoïdes est atteint environ deux semaines après l’arrêt du traitement par isotrétinoïne.

    Pharmacocinétique dans des situations cliniques particulières

    L’isotrétinoïne étant contre-indiquée chez les insuffisants hépatiques, peu de données sont disponibles sur la cinétique du médicament dans cette population de patients. L’insuffisance rénale ne réduit pas significativement la clairance plasmatique de l’isotrétinoïne ou de la 4-oxo-isotrétinoïne.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Toxicité aiguë

    La toxicité aiguë d’une dose orale d’isotrétinoïne a été déterminée chez plusieurs espèces animales. La DL50 est d’environ 2000 mg/kg chez le lapin, 3000 mg/kg chez la souris et plus de 4000 mg/kg chez le rat.

    Toxicité chronique

    Les effets de l’administration prolongée d’isotrétinoïne à des rats pendant plus de deux ans (aux posologies de 2, 8 et 32 mg/kg/jour) consistaient en une chute partielle de poils et une augmentation des triglycérides plasmatiques dans le groupe traité à forte posologie. Le spectre des effets secondaires de l’isotrétinoïne chez les rongeurs ressemble étroitement à celui de la vitamine A, mais sans les calcifications massives observées avec la vitamine A chez le rat. Les altérations hépatocytaires observées avec la vitamine A n’ont pas été observées avec l’isotrétinoïne.

    Tous les effets secondaires évocateurs d’hypervitaminose A ont été spontanément réversibles après interruption de l’isotrétinoïne. Même l’altération de l’état général observée chez certains animaux a largement régressé en 1 à 2 semaines.

    Tératogénicité

    Comme d’autres dérivés de la vitamine A, l’isotrétinoïne a démontré chez l’animal des propriétés tératogènes et embryotoxiques.

    Il est fondamental de tenir compte du caractère tératogène de l’isotrétinoïne avant d’envisager la prescription de ce médicament à une femme en âge de procréer (voir rubriques 4.3, 4.4 et 4.6).

    Fertilité

    L'isotrétinoïne administrée par voie orale à des rats à des doses allant jusqu'à 32 mg/kg/j (soit 5,3 fois la Dose Maximale Recommandée chez l'homme) n'a aucun effet indésirable sur la fonction gonadique, la fertilité, la gestation et la parturition.

    Chez le chien, une atrophie testiculaire est constatée après administration d’isotrétinoïne par voie orale pendant environ 30 semaines à des doses de 20 ou 60 mg/kg/j (soit respectivement 10 ou 30 fois la Dose Maximale Recommandée chez l'homme). En général, on observe une dépression appréciable de la spermatogenèse au niveau microscopique, mais on retrouve toutefois des spermatozoïdes dans tous les testicules examinés et, aucun cas de tubules complètement atrophiques n’a été observé.

    Néanmoins, les données précliniques s’avèrent dépendantes de l’espèce et donc non pertinentes pour l’homme, pour lequel il a été montré que le traitement par l’isotrétinoïne n’a aucune incidence sur la fertilité.

    Mutagénicité

    L’isotrétinoïne n’a pas montré chez l’animal d’effets mutagènes in vitro ni d’effets carcinogènes in vivo.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Huile de soja raffinée, huile végétale hydrogénée, cire d’abeille jaune.

    Composition de l’enveloppe de la capsule : gélatine, glycérol, eau purifiée, oxyde de fer rouge (E172).

    Composition de l’encre noire : alcool SDA 35, propylène glycol, oxyde de fer noir, acétate phtalate de polyvinyle, eau, alcool isopropylique, polyéthylène glycol, hydroxyde d’ammonium.

    6.2. Incompatibilités  

    Sans objet.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    A conserver à une température ne dépassant pas +25°C.

    Conserver dans l’emballage d’origine. Maintenir l’emballage bien fermé pour protéger de la lumière.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    28, 30, 50, 56 et 60 capsules molles sous plaquettes thermoformées (PVC/PE/PVDC), scellées à une feuille d’aluminium.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    A la fin du traitement les patients et les patientes devront rapporter les capsules non utilisées à leur pharmacien.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    PIERRE FABRE DERMATOLOGIE

    45, PLACE ABEL GANCE

    92100 BOULOGNE

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 358 129 1 9 : 28 capsules sous plaquettes (PVC/PE/PVDC) scellées à une feuille d’aluminium

    · 34009 358 131 6 9 : 30 capsules sous plaquettes (PVC/PE/PVDC) scellées à une feuille d’aluminium

    · 34009 358 132 2 0 : 50 capsules sous plaquettes (PVC/PE/PVDC) scellées à une feuille d’aluminium

    · 34009 358 133 9 8 : 56 capsules sous plaquettes (PVC/PE/PVDC) scellées à une feuille d’aluminium

    · 34009 358 134 5 9 : 60 capsules sous plaquettes (PVC/PE/PVDC) scellées à une feuille d’aluminium

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I.

    Prescription initiale réservée aux spécialistes en dermatologie. Renouvellement non restreint.

    Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.

    Pour les femmes en âge de procréer (voir Programme de prévention de la grossesse) :

    · la prescription nécessite préalablement le recueil de l’accord de soins et de contraception de la patiente et la remise d’une carte-patiente complétée ;

    · la prescription est limitée à un mois de traitement dont la poursuite nécessite une nouvelle prescription ; elle est subordonnée à l’obtention d’un résultat négatif de test de grossesse, qui doit être réalisé tous les mois, dans les 3 jours précédant la prescription ; la date et le résultat du test de grossesse doivent être mentionnés sur la carte-patiente ;

    · la délivrance doit être effectuée au plus tard 7 jours après la prescription ;

    · la délivrance ne peut se faire qu’après avoir vérifié que toutes les mentions obligatoires suivantes figurent sur la carte-patiente :

    o lors de la première prescription :

    § Signature de l’accord de soins et de contraception

    § Mise en place d’au moins une méthode de contraception efficace depuis au moins un mois

    § Evaluation du niveau de compréhension de la patiente

    § Date du test de grossesse (hCG plasmatiques)

    o lors des prescriptions suivantes :

    § Poursuite d’une contraception efficace

    § Evaluation du niveau de compréhension de la patiente

    § Date du test de grossesse (hCG plasmatiques)

    § La date de délivrance doit être mentionnée sur la carte-patiente.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 15/06/2020

    Dénomination du médicament

    CURACNÉ 10 mg, capsule molle

    Isotrétinoïne

    AVERTISSEMENT

    CURACNÉ PEUT NUIRE GRAVEMENT A L’ENFANT À NAÎTRE S'IL EST PRIS PENDANT LA GROSSESSE.

    Si vous êtes une femme en âge d'avoir des enfants, vous devez utiliser une contraception efficace (voir « Programme de prévention de la grossesse »).

    N’utilisez pas ce médicament si vous êtes enceinte ou pensez l'être.

    Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Vous pouvez y contribuer en signalant tout effet indésirable que vous observez. Voir en fin de rubrique 4 comment déclarer les effets indésirables.

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu’est-ce que CURACNÉ 10 mg capsule molle et dans quel cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre CURACNÉ 10 mg, capsule molle ?

    3. Comment prendre CURACNÉ 10 mg, capsule molle ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver CURACNÉ 10 mg, capsule molle ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique - code ATC : D10BA01

    CURACNÉ contient de l’isotrétinoïne, qui est son principe actif, et qui appartient à une classe de médicaments appelés rétinoïdes.

    CURACNÉ est indiqué pour le traitement des acnés sévères (telles que acné nodulaire, acné conglobata ou acnés susceptibles d’entraîner des cicatrices définitives), lorsque les traitements classiques comportant des antibiotiques par voie orale et un traitement local (crème, gel, pommade, lotion) n’ont pas été suffisamment efficaces.

    Le traitement par CURACNÉ doit être prescrit et surveillé par un médecin ayant une bonne expérience dans l’utilisation et le suivi des rétinoïdes dans le traitement des acnés sévères.

    CURACNÉ n’est pas indiqué pour traiter les acnés survenant avant la puberté et n’est pas recommandé avant l’âge de 12 ans.

    Ne prenez jamais CURACNÉ 10 mg, capsule molle

    · Si vous êtes enceinte ou allaitez.

    · S’il existe un risque de grossesse, vous devez prendre les précautions énoncées au paragraphe « Programme de prévention de la grossesse », voir la rubrique « Avertissements et précautions ».

    · Si vous êtes allergique à l’isotrétinoine ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament mentionnés dans la rubrique 6, et notamment si vous êtes allergique à l’arachide ou au soja.

    · Si vous avez une insuffisance hépatique (maladie grave du foie).

    · Si vous avez une hypervitaminose A (taux très élevé de vitamine A dans l’organisme).

    · Si vous avez des taux très élevés de lipides dans le sang (cholestérol, triglycérides).

    · Si vous prenez un antibiotique de la famille des tétracyclines.

    · Si vous prenez de la Vitamine A ou d’autres rétinoïdes (acitrétine, alitrétinoïne).

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin avant de prendre CURACNÉ :

    · Si vous avez déjà eu des problèmes de santé mentale, quels qu’ils soient, y compris une dépression, des tendances agressives, des modifications de l’humeur, ou des idées d’automutilation ou suicidaires, car CURACNÉ pourrait avoir des effets sur votre humeur.

    · Si vous avez des problèmes avec vos reins. Votre médecin pourra éventuellement être amené à adapter la posologie d’isotrétinoïne.

    · En cas de surcharge pondérale, de diabète sucré, de taux élevé de cholestérol ou triglycérides dans le sang ou de consommation excessive d’alcool.

    En effet, dans ces situations, une élévation des taux sanguins de sucre et de lipides peut être observée.

    Si vous êtes dans l’une de ces situations, votre médecin peut être amené à vous prescrire régulièrement des prises de sang.

    Renforcez la surveillance de votre glycémie pendant la durée du traitement en cas de diabète sucré.

    · Si vous avez des problèmes avec votre foie.

    En effet CURACNÉ peut augmenter le taux des transaminases (enzymes hépatiques). Votre médecin vous prescrira des prises de sang régulières, avant et pendant le traitement, pour vérifier l’état de votre foie.

    Une élévation persistante de ces enzymes peut conduire votre médecin à diminuer la posologie de CURACNÉ ou à interrompre le traitement.

    · En cas d’antécédents de troubles intestinaux.

    Arrêtez immédiatement le traitement et consultez rapidement un médecin si :

    · Vous devenez enceinte pendant le traitement ou dans le mois qui suit son arrêt.

    · Vous ressentez :

    o Des difficultés à respirer, des démangeaisons et/ou une éruption cutanée.

    o Cela peut être lié à une réaction allergique au traitement.

    o Des maux de tête avec des nausées, des vomissements ou une baisse de la vision.

    o De violentes douleurs au ventre, des nausées ou des vomissements, ou une diarrhée sévère avec du sang dans les selles.

    o Des difficultés voire une impossibilité d’uriner.

    o Une altération de la vision nocturne et/ou des troubles visuels.

    o Des troubles psychiatriques : notamment des signes de dépression (sensation de tristesse, crises de larmes, idées suicidaires, éloignement de la vie sociale ou familiale).

    o Vous pourriez ne pas remarquer certains changements de votre humeur et de votre comportement. Il est donc très important que vous préveniez vos amis et votre famille que vous prenez ce médicament. Ils pourraient remarquer ces changements et vous aider à identifier rapidement des problèmes éventuels dont vous devrez parler à votre médecin.

    · Si le blanc de vos yeux devient jaune et que vous vous sentez fatigué.

    Mises en garde concernant les patients de sexe féminin

    Grossesse et allaitement, Important

    Programme de prévention de la grossesse

    CURACNÉ ne doit pas être utilisé par des femmes enceintes.

    Ce médicament peut nuire gravement à l'enfant à naître s'il est pris pendant la grossesse (médicament « tératogène »). Il peut causer des anomalies graves au niveau du cerveau, du visage, des oreilles, des yeux, du cœur et de certaines glandes (thymus et parathyroïde) de l'enfant à naître. Il expose également à un risque plus élevé d’avortement spontané (fausse-couche). Cela peut se produire même si CURACNÉ n’est pris que pendant peu de temps au cours de la grossesse.

    · N’utilisez pas CURACNÉ si vous êtes enceinte ou pensez l'être.

    · N’utilisez pas CURACNÉ si vous allaitez. Ce médicament est susceptible de passer dans le lait maternel et d’avoir des effets nocifs sur votre bébé.

    · N’utilisez pas CURACNÉ si vous êtes en âge d’avoir des enfants.

    · Vous ne devez pas débuter une grossesse au cours du mois qui suit l'arrêt de ce traitement car une petite quantité de médicament peut être encore présente dans votre organisme.

    CURACNÉ peut être prescrit aux femmes en âge d’avoir des enfants sous des conditions très strictes en raison du risque d’effets nocifs graves sur l’enfant à naître.

    Les conditions sont les suivantes :

    · Votre médecin doit vous expliquer le risque d’effets nocifs pour l’enfant à naître. Vous devez comprendre pourquoi vous ne devez pas être enceinte et ce que vous devez faire pour éviter une grossesse.

    · Vous devez avoir discuté de votre méthode de contraception (contrôle des naissances) avec votre médecin. Le médecin vous fournira des informations pour éviter une grossesse. Le médecin pourra vous envoyer consulter un spécialiste afin que ce dernier vous conseille pour votre contraception.

    · Avant de débuter le traitement, votre médecin vous demandera d’effectuer un test de grossesse. Le résultat doit confirmer que vous n’êtes pas enceinte lorsque vous débutez le traitement par CURACNÉ.

    Les patientes en âge d'avoir des enfants doivent utiliser une contraception efficace avant, pendant et après le traitement par CURACNÉ.

    · Vous devez accepter d’utiliser au moins une méthode de contraception très fiable (par exemple, un dispositif intra-utérin ou un implant contraceptif) ou deux méthodes efficaces qui fonctionnent différemment (par exemple, une pilule hormonale et un préservatif). Parlez-en à votre médecin pour savoir quelles sont les méthodes qui sont les mieux adaptées à votre situation.

    · Vous devez utiliser une méthode de contraception pendant 1 mois avant de prendre CURACNÉ, pendant le traitement et pendant 1 mois après l’arrêt du traitement.

    · Vous devez utiliser une méthode de contraception même si vous n'avez pas vos règles ou si vous n’êtes pas sexuellement active (sauf si votre médecin décide que ce n’est pas nécessaire).

    Les patientes en âge d'avoir des enfants doivent accepter d’effectuer des tests de grossesse avant, pendant et après le traitement par CURACNÉ.

    · Vous devez accepter d’effectuer des visites de suivi régulièrement, idéalement tous les mois.

    · Vous devez accepter d’effectuer des tests de grossesse réguliers, idéalement tous les mois au cours du traitement, et 1 mois après l’arrêt du traitement par CURACNÉ car une petite quantité de médicament pourrait être toujours présente dans votre organisme (sauf si votre médecin décide que ce n’est pas nécessaire dans votre cas).

    · Vous devez accepter d’effectuer des tests de grossesse supplémentaires si votre médecin vous le demande.

    · Vous ne devez pas débuter une grossesse au cours du traitement ou pendant le mois suivant son arrêt car une petite quantité de médicament peut être encore présente dans votre organisme.

    · Votre médecin abordera tous ces points avec vous en utilisant une liste que vous (ou votre parent/tuteur) devrez signer. Ce formulaire atteste qu’on vous a expliqué les risques et que vous acceptez de respecter les conditions ci-dessus.

    Si vous découvrez que vous êtes enceinte pendant votre traitement par CURACNÉ, arrêtez de prendre ce médicament immédiatement et contactez votre médecin. Votre médecin pourra vous orienter vers un spécialiste pour connaître son avis.

    Vous devrez également contacter votre médecin si vous débutez une grossesse au cours du mois suivant l’arrêt du traitement par CURACNÉ. Votre médecin pourra vous orienter vers un spécialiste pour connaître son avis.

    Recommandations pour les hommes

    Le passage dans le sperme de l’isotrétinoïne administrée par voie orale est trop faible pour avoir des effets nocifs sur l’enfant à naître de leur partenaire. Cependant, vous ne devez jamais donner votre médicament à d’autres personnes.

    Précautions supplémentaires

    Ne donnez jamais ce médicament à d’autres personnes. Rapportez toutes les capsules inutilisées à votre pharmacien à la fin de votre traitement.

    Vous ne devez pas donner votre sang pendant le traitement par ce médicament et pendant 1 mois après l’arrêt du traitement par CURACNÉ car il pourrait avoir des effets nocifs sur l’enfant à naître d’une femme enceinte si elle reçoit votre sang.

    Enfants

    Ne donnez pas ce médicament aux enfants de moins de 12 ans, car l’efficacité et la sécurité dans cette classe d’âge n’est pas connue, et qu’il n’est pas indiqué dans l’acné prépubertaire.

    Autres médicaments et CURACNÉ 10 mg, capsule molle :

    Informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance.

    Ne prenez pas un médicament contenant de la Vitamine A, ni un autre rétinoïde, ni de tétracyclines pendant le traitement par CURACNÉ.

    L’application concomitante de kératolytiques locaux ou d’antiacnéiques exfoliants doit être évitée pendant le traitement par isotrétinoïne en raison d’un risque accru d’irritation locale.

    CURACNÉ 10 mg, capsule molle avec des aliments, boissons et de l’alcool

    Sans objet.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Pour plus d’informations sur la grossesse et la contraception, voir la rubrique 2 « Programme de prévention de la grossesse ».

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Restez prudents en conduisant des véhicules ou des machines, votre vision nocturne peut diminuer durant le traitement parfois de façon soudaine.

    Cette diminution persiste rarement après l’arrêt du traitement.

    CURACNÉ 10 mg, capsule molle contient de l’huile de soja :

    Si vous êtes allergique à l’arachide ou au soja, n’utilisez pas ce médicament.

    Conseils pour la vie de tous les jours :

    · Appliquez des pommades ou des crèmes hydratantes sur la peau et un baume sur les lèvres pendant le traitement en cas de sécheresse cutanée ou labiale.

    · Évitez de manière générale l’application de tout produit irritant (exemple : crème exfoliante) pendant le traitement.

    · Évitez les expositions intenses au soleil : CURACNÉ peut entraîner une sensibilité accrue au soleil pendant la durée du traitement.

    · Appliquez systématiquement une crème protectrice solaire d’indice SPF (Facteur de Protection Solaire) au moins égal à 15 si, toutefois, vous êtes conduit à vous exposer.

    · N’utilisez pas de cabines de bronzage ou de lampes à UV.

    · Évitez l’épilation à la cire pendant le traitement et pendant au moins 6 mois après son arrêt. Evitez également les dermabrasions chirurgicales ou au rayon LASER (techniques avec lesquelles on « relisse » la peau pour diminuer les cicatrices ou les signes de vieillissement). Ces pratiques peuvent induire des cicatrices, une hypo/hyperpigmentation (décoloration ou forte coloration) de la peau ou des décollements de l’épiderme.

    · Préférez les lunettes de vue aux lentilles de contact pendant la durée du traitement si vous ressentez une sécheresse oculaire importante.

    · Il est possible également que vous ayez besoin de lunettes de soleil pour protéger vos yeux de l’éblouissement.

    · Restez toujours prudents en conduisant des machines ou des véhicules de nuit, car des troubles visuels (altération de la vision nocturne) peuvent survenir soudainement.

    · Limitez les activités physiques intenses pendant le traitement par CURACNÉ car des douleurs musculaires et articulaires sont parfois survenues pendant le traitement.

    Posologie :

    Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.

    La dose initiale usuelle est de 0,5mg par kilogramme par jour (0,5mg/kg/j).

    Si vous avez l’impression que votre traitement est trop fort ou trop faible, parlez-en à votre médecin.

    Pour la plupart des patients, la dose sera comprise entre 0,5 et 1,0 mg/kg/j.

    Les capsules doivent être prises au cours des repas une ou deux fois par jour. Avalez-les entières, sans les mâcher ni les sucer.

    Patients atteints d’une insuffisance rénale sévère

    Chez les patients atteints d’une insuffisance rénale sévère, le traitement doit être débuté à une dose plus faible (par ex. 10 mg/j).

    Utilisation chez les enfants

    CURACNÉ n’est pas indiqué dans le traitement de l’acné prépubertaire et n’est pas recommandé chez l’enfant de moins de 12 ans.

    Patients intolérants

    Chez les patients présentant une intolérance sévère aux doses recommandées, le médecin peut continuer le traitement à la dose maximale tolérée.

    Une cure de CURACNÉ dure habituellement 16 à 24 semaines. Votre acné peut continuer de s’améliorer jusqu’à 8 semaines après la fin du traitement.

    Par conséquent, attendez au moins ce délai de 8 semaines pour débuter une nouvelle cure si celle-ci est indiquée. La plupart des patients n’ont besoin que d’une seule cure.

    Si vous avez pris plus de CURACNÉ 10 mg, capsule molle que vous n’auriez dû

    Si vous avez pris plus de CURACNÉ que vous n’auriez dû, vous risquez de souffrir d’hypervitaminose A qui se manifeste par des maux de tête intenses, des nausées ou vomissements, une somnolence, une irritabilité et des démangeaisons.

    Contactez rapidement votre médecin, votre pharmacien ou l’hôpital le plus proche.

    Si vous oubliez de prendre CURACNÉ 10 mg, capsule molle

    Si vous avez oublié une prise de CURACNÉ, ne prenez pas de double dose pour compenser la dose que vous avez oubliée de prendre.

    Continuez ensuite votre traitement comme avant.

    Si vous arrêtez de prendre CURACNÉ 10 mg, capsule molle

    Sans objet.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou votre pharmacien.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Ces effets régressent souvent au cours du traitement ou à l’arrêt de celui-ci, ou avec adaptation de la posologie (parlez-en à votre médecin). Votre médecin peut vous aider à y faire face.

    Certains effets indésirables peuvent être graves

    · Problèmes psychiatriques

    Rare (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 1 000)

    · Dépression ou troubles associés, dont les signes sont notamment une humeur triste ou modifiée, une anxiété, une sensation de trouble émotionnel.

    · Aggravation d’une dépression existante.

    · Apparition de comportements violents ou agressifs.

    Très rare (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 10 000)

    · Certaines personnes ont eu des idées ou des envies d’automutilation ou de suicide (idées suicidaires), ont essayé de mettre fin à leurs jours (tentative de suicide) ou ont mis fin à leurs jours (suicide). Ces personnes peuvent ne pas avoir l’air déprimées.

    · Comportement anormal.

    · Signes psychotiques : perte de contact avec la réalité, par exemple hallucinations auditives ou visuelles.

    Contactez votre médecin immédiatement si vous présentez des signes associés à ces problèmes psychiatriques. Votre médecin vous demandera peut-être d’arrêter de prendre CURACNÉ. Cela ne suffira peut-être pas à faire disparaître les effets : vous pourriez avoir besoin d’une aide supplémentaire et votre médecin pourra vous la fournir.

    · Réactions allergiques pouvant survenir brutalement et susceptibles d'engager le pronostic vital (réactions anaphylactiques).

    · Des éruptions cutanées graves (érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson et nécrolyse épidermique toxique) pouvant mettre en danger la vie et nécessitant une prise en charge médicale en urgence ont été observées.

    Ces éruptions sur la peau débutent par des taches rondes contenant souvent des bulles au centre, en général sur les bras et les mains ou sur les jambes et les pieds. Dans des cas plus graves, des bulles sur le thorax et sur le dos peuvent apparaître. D’autres symptômes tels qu’une conjonctivite (infection de l’œil), ou des plaies (ulcères) de la bouche, de la gorge ou du nez peuvent apparaître. Les formes sévères peuvent évoluer vers un décollement étendu de la peau qui peut engager le pronostic vital. Ces éruptions cutanées graves sont souvent précédées par des maux de tête, de la fièvre, des courbatures (symptômes pseudo-grippaux).

    Si vous présentez une éruption cutanée ou ces symptômes, arrêtez de prendre CURACNÉ et contactez immédiatement votre médecin.

    Tous les autres effets indésirables sont listés ci-dessous par fréquence.

    Effets indésirables très fréquents (peuvent affecter plus d'1 personne sur 10) :

    · Faible taux de globules rouges dans le sang (anémie), diminution ou augmentation du taux de plaquettes.

    · Augmentation de la vitesse de sédimentation (un marqueur d’inflammation aiguë).

    · Elévation des taux sanguins d’acides gras (triglycérides), diminution d’un type de graisse (cholestérol HDL).

    · Enzymes du foie élevées (augmentation des transaminases).

    De ce fait votre médecin pourra être amené à vous faire faire des prises de sang et à prendre les mesures nécessaires.

    · Plaies rouges ou gerçures aux coins de la bouche ou des lèvres, inflammation et sècheresse de la peau, desquamations localisées, démangeaisons, éruption cutanée avec rougeur, fragilité de la peau.

    · Inflammation des paupières, écoulement, démangeaisons des yeux, croûtes au niveau des paupières (conjonctivite), irritation et sécheresse des yeux.

    · Douleurs du dos, douleurs musculaires et articulaires. Il est donc prudent de réduire les activités physiques intenses pendant le traitement. Tous ces effets sont réversibles après l’arrêt du traitement.

    Effets indésirables fréquents (peuvent affecter jusqu'à 1 personne sur 10) :

    · Élévation dans le sang des taux de glucose et d’un type de graisse (cholestérol), présence de protéines ou de sang dans les urines.

    · Diminution du taux de globules blancs pouvant favoriser la survenue d’infections.

    · Maux de tête.

    · Sécheresse nasale, saignements du nez et rhinopharyngite.

    Effets indésirables rares (peuvent affecter jusqu'à 1 personne sur 1000) :

    · Réactions cutanées allergiques, hypersensibilité.

    · Chute de cheveux (alopécie).

    Effets indésirables très rares (peuvent affecter jusqu'à 1 personne sur 10 000) :

    · Inflammation du pancréas, hémorragie digestive, colite et maladie inflammatoire digestive. En cas de violentes douleurs au ventre, avec ou sans diarrhée sanglante, nausées et vomissements, interrompez l’isotrétinoïne et contactez rapidement votre médecin.

    · Maladie du foie (hépatite) pouvant inclure des nausées, des vomissements, une perte d’appétit, une sensation de fatigue générale, de la fièvre, des démangeaisons, un jaunissement de la peau et des yeux.

    · Inflammation des reins pouvant se manifester par une très grande fatigue, une difficulté voire une impossibilité d’uriner, des gonflements des paupières. Si ces symptômes surviennent sous isotrétinoïne, arrêtez le traitement et contactez votre médecin.

    · Augmentation du taux de sucre dans le sang (diabète), associée à des symptômes incluant une augmentation des besoins de boire et d’uriner, une augmentation de l’appétit avec perte de poids, une sensation de fatigue, somnolence, dépression, irritabilité. Si ces symptômes surviennent, contactez votre médecin.

    · Des cas d’hypertension intracrânienne bénigne sont survenus chez des patients prenant simultanément de l’isotrétinoïne et certains antibiotiques (tétracyclines).

    Cette hypertension se manifeste par des maux de tête persistants accompagnés de nausées, de vomissements ou de troubles de la vision, une somnolence et parfois des convulsions.

    Arrêtez CURACNÉ et contactez immédiatement votre médecin.

    · Contractions musculaires involontaires (convulsions).

    · Inflammation de la paroi des vaisseaux sanguins.

    · Aggravation de l’acné durant les premières semaines de traitement avec apparition de lésions inflammatoires sur la peau, formes sévères d’acné (acné fulminans).

    Toutefois, votre acné et les autres symptômes s’améliorent en général avec la poursuite du traitement.

    · Inflammation du colon.

    · Des infections bactériennes localisées sont possibles.

    · Rougeurs au niveau du visage, éruptions cutanées.

    · Modifications de texture des cheveux, apparition d’un excès de poils sur le corps, altération des ongles, infection de la base des ongles.

    · Lésions vasculaires bénignes de la peau et des muqueuses.

    · Sensibilité accrue au soleil (réactions de photosensibilisation, voir conseils pour la vie de tous les jours, paragraphe 2). Augmentation de la pigmentation, transpiration excessive.

    · Augmentation du volume des ganglions lymphatiques.

    · Taux élevés d’acide urique dans le sang, pouvant entraîner de la goutte.

    · Ce médicament peut entraîner des troubles de la vision nocturne et des problèmes de vue peuvent apparaître soudainement. Ces effets persistent rarement après la fin du traitement.

    · Moins bonne vision des couleurs, irritation oculaire intense, opacités cornéennes, inflammation de la cornée avec irritation ou sensation d’avoir quelque chose dans l’œil (kératite), vision floue, problème de vue (cataracte), sensibilité accrue à la lumière, troubles visuels, et mauvaise tolérance au port de lentilles de contact. Il est possible aussi que vous ayez besoin de lunettes de soleil pour protéger vos yeux de l’éblouissement.

    Si le médicament vous occasionne le moindre trouble de la vue, prévenez rapidement votre médecin.

    · Baisse de l’audition.

    · Obstruction des bronches pouvant se manifester par un essoufflement et une respiration sifflante (bronchospasme), en particulier chez les patients souffrant d'asthme, changement anormal de la voix (enrouement).

    · Gorge sèche, nausée.

    · Malaise.

    · Maladies affectant particulièrement les articulations, avec des douleurs et gonflements, des anomalies osseuses, des retards de croissance et réduction de la densité osseuse, des calcifications des parties molles, et d’inflammation des tendons. Les taux sanguins d’une enzyme (créatine phosphokinase) qui provient de la dégradation des fibres musculaires peuvent aussi augmenter à l’occasion d’exercices musculaires violents chez les sujets sous isotrétinoïne, une destruction des muscles pouvant provoquer des problèmes rénaux.

    · Somnolence, étourdissements.

    Fréquence indéterminée : (la fréquence ne peut être estimée à partir des données disponibles)

    · Problèmes d’obtention ou de maintien d’une érection.

    · Baisse de la libido.

    · Gonflement des seins chez les hommes, avec ou sans sensibilité.

    · Sécheresse vaginale.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    Ne pas utiliser CURACNÉ après la date de péremption mentionnée sur la boîte. La date d’expiration fait référence au dernier jour du mois.

    À conserver à une température ne dépassant pas 25°C. Conserver dans le conditionnement d’origine. Conserver le conditionnement bien fermé pour protéger le produit de la lumière.

    À la fin du traitement, rapportez à votre pharmacien absolument toutes les capsules restantes.

    Ce que contient CURACNÉ 10 mg, capsule molle  

    · La substance active est :

    Isotrétinoïne..................................................................................................................... 10 mg

    Pour une capsule molle.

    · Les autres composants sont :

    Huile de soja raffinée, huile végétale hydrogénée, cire d’abeille jaune.

    Composition de l’enveloppe de la capsule : gélatine, glycérol, eau purifiée, oxyde de fer rouge (E172).

    Composition de l’encre noire : alcool SDA 35, propylène glycol, oxyde de fer noir, acétate phtalate de polyvinyle, eau, alcool isopropylique, polyéthylène glycol, hydroxyde d’ammonium.

    Qu’est-ce que CURACNÉ 10 mg, capsule molle et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme de capsule molle, boîte de 30.

    Chaque capsule de 10 mg est constituée d’une enveloppe de gélatine brun rougeâtre, renfermant une substance jaune brillant/orange et portant le logo « I10 » imprimé sur un des côtés.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    PIERRE FABRE DERMATOLOGIE

    45 PLACE ABEL GANCE

    92100 BOULOGNE

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    PIERRE FABRE DERMATOLOGIE

    45 PLACE ABEL GANCE

    92100 BOULOGNE

    Fabricant  

    CATALENT FRANCE BEINHEIM S.A.

    74, RUE PRINCIPALE

    67930 BEINHEIM,

    OU

    CATALENT GERMANY SCHORNDORF GmbH

    STEINBEISSTRASSE 1 AND 2

    BADEN-WUERTTEMBERG

    73614 SCHORNDORF

    ALLEMAGNE

    OU

    CATALENT GERMANY EBERBACH GmbH

    GAMMELSBACHER STR. 2

    BADEN-WUERTTEMBERG

    69412 EBERBACH

    ALLEMAGNE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

    [À compléter ultérieurement par le titulaire]

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    < {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Des informations détaillées et actualisées sur ce médicament sont disponibles en scannant le code QR inclus dans la notice avec un smartphone. Les mêmes informations sont également disponibles à l’adresse suivante :

    http://ansm.sante.fr/Activites/Surveillance-des-medicaments/Mesures-additionnelles-de-reduction-du-risque/Liste-des-MARR-en-cours/Isotretinoine

    INFORMATIONS SUPPLEMENTAIRES

    Conditions de prescription et de délivrance de CURACNÉ :

    Liste I.

    Prescription initiale réservée aux spécialistes en dermatologie. Renouvellement non restreint.

    Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.

    Pour les femmes en âge de procréer :

    · La prescription nécessite préalablement le recueil de l’accord de soins et de contraception de la patiente et la remise d’une carte-patiente complétée.

    · La prescription est limitée à un mois de traitement dont la poursuite nécessite une nouvelle prescription ; elle est subordonnée à l’obtention d’un résultat négatif de test de grossesse, qui doit être réalisé tous les mois, dans les 3 jours précédant la prescription ; la date et le résultat du test de grossesse doivent être mentionnés sur la carte-patiente ;

    · La délivrance doit être effectuée au plus tard 7 jours après la prescription.

    · La délivrance ne peut se faire qu’après avoir vérifié que toutes les mentions obligatoires suivantes figurent sur la carte-patiente :

    o Lors de la première prescription :

    § Signature de l’accord de soins et de contraception.

    § Mise en place d’au moins une méthode de contraception efficace depuis au moins un mois.

    § Évaluation du niveau de compréhension de la patiente.

    § Date du test de grossesse (hCG plasmatiques).

    o Lors des prescriptions suivantes :

    § Poursuite d’une contraception efficace.

    § Évaluation du niveau de compréhension de la patiente.

    § Date du test de grossesse (hCG plasmatiques).

    · La date de délivrance doit être mentionnée sur la carte-patiente.

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-14787
    • Date avis : 25/05/2016
    • Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par CURACNE reste important dans l’indication de l’AMM.
    • Lien externe