COZAAR 50 mg

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Orale
  • Code CIS : 69197614
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : Antagonistes de l’angiotensine II, non associés - code ATC : C09CA01Le losartan (COZAAR) appartient à un groupe de médicaments appelés antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II. L'angiotensine II est une substance produite par votre organisme qui se lie aux récepteurs de la paroi des vaisseaux sanguins entraînant leur contraction. Cela induit une augmentation de la pression artérielle. Le losartan empêche la liaison de l'angiotensine II à ces récepteurs entraînant la dilatation des vaisseaux sanguins et une diminution de la pression artérielle. Le losartan ralentit la dégradation de la fonction rénale chez les patients ayant une pression artérielle élevée et un diabète de type 2.COZAAR est utilisé :
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste I
    • Format : comprimé pelliculé
    • Date de commercialisation : 15/02/1995
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen

    Les compositions de COZAAR 50 mg

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Comprimé LOSARTAN POTASSIQUE 48528 50 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    4 plaquette(s) PVC polyéthylène PVDC aluminium de 7 comprimé(s)

    • Code CIP7 : 3385242
    • Code CIP3 : 3400933852429
    • Prix : 3,42 €
    • Date de commercialisation : 19/06/1995
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 65%

    plaquette(s) PVC polyéthylène PVDC aluminium de 90 comprimé(s)

    • Code CIP7 : 3714616
    • Code CIP3 : 3400937146166
    • Prix : 10,53 €
    • Date de commercialisation : 07/07/2006
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 65%

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 28/05/2021

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Chaque comprimé contient 50 mg de losartan potassique.

    Excipient à effet notoire : lactose monohydraté.

    Chaque comprimé contient 25,5 mg de lactose monohydraté.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Comprimé pelliculé.

    Comprimé pelliculé ovale, de couleur blanche portant l’inscription « 952 » sur une face et une barre de cassure sur l'autre face.

    La barre de cassure n’est pas destinée à briser le comprimé.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    · Traitement de l'hypertension artérielle essentielle chez les adultes et les enfants et adolescents âgés de 6 à 18 ans.

    · Traitement de l’atteinte rénale chez les patients adultes diabétiques de type 2, hypertendus, avec protéinurie ≥ 0,5 g/jour, dans le cadre d'un traitement antihypertenseur (voir rubriques 4.3, 4.4, 4.5 et 5.1).

    · Traitement de l’insuffisance cardiaque chronique chez les patients adultes, lorsque le traitement par inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC) est inadapté en raison d'une intolérance (en particulier, la toux) ou d’une contre-indication. Le losartan ne doit pas être utilisé en traitement de relais chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque, stabilisés par un IEC.

    Les patients doivent avoir une fraction d'éjection ventriculaire gauche ≤ 40 % et doivent être cliniquement stabilisés et sous un traitement régulier pour l'insuffisance cardiaque chronique.

    · Réduction du risque d'accident vasculaire cérébral chez les patients adultes hypertendus présentant une hypertrophie ventriculaire gauche à l'électrocardiogramme (voir rubrique 5.1 : Etude LIFE, particularités ethniques).

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    Hypertension artérielle

    La posologie initiale et d'entretien habituelle est de 50 mg une fois par jour chez la plupart des patients. L’effet antihypertenseur maximal est atteint dans les 3 à 6 semaines suivant l'initiation du traitement. Chez certains patients, l’augmentation de la posologie à 100 mg une fois par jour (le matin) peut permettre d’accroître l’efficacité thérapeutique.

    Le losartan peut être administré avec d’autres antihypertenseurs, particulièrement avec des diurétiques (hydrochlorothiazide par exemple) (voir rubriques 4.3, 4.4, 4.5 et 5.1).

    Patients diabétiques de type 2 hypertendus avec protéinurie ≥ 0,5 g/jour

    La posologie initiale habituelle est de 50 mg une fois par jour. En fonction de la réponse tensionnelle, la dose pourra être augmentée à 100 mg une fois par jour, un mois après le début du traitement. Le losartan peut être administré avec d’autres antihypertenseurs (diurétiques, inhibiteurs calciques, alpha- ou bêtabloquants et antihypertenseurs d’action centrale par exemple) (voir rubriques 4.3, 4.4, 4.5 et 5.1), ainsi qu’avec l’insuline et d’autres hypoglycémiants couramment utilisés (par exemple sulfamides hypoglycémiants, glitazones et inhibiteurs de la glucosidase).

    Insuffisance cardiaque

    La posologie initiale habituelle du losartan, chez les patients insuffisants cardiaques, est de 12,5 mg une fois par jour. La posologie sera généralement augmentée chaque semaine (à savoir 12,5 mg par jour, 25 mg par jour, 50 mg par jour, 100 mg par jour, jusqu’à une dose maximale de 150 mg une fois par jour), si elle est tolérée par le patient.

    Réduction du risque d'accident vasculaire cérébral chez les patients hypertendus présentant une hypertrophie ventriculaire gauche à l'électrocardiogramme

    La posologie initiale habituelle est de 50 mg de losartan une fois par jour. Une faible dose d’hydrochlorothiazide sera ajoutée et/ou la dose de losartan sera augmentée à 100 mg une fois par jour en fonction de la réponse tensionnelle.

    Populations particulières

    Utilisation chez les patients présentant une hypovolémie

    Chez les patients présentant une hypovolémie (par exemple ceux recevant des diurétiques à fortes doses), il convient d’instaurer le traitement à la posologie de 25 mg une fois par jour (voir rubrique 4.4).

    Utilisation chez les patients insuffisants rénaux et patients hémodialysés

    Aucune adaptation de la posologie initiale n’est nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance rénale et chez les patients hémodialysés.

    Utilisation chez les patients insuffisants hépatiques

    Une dose plus faible doit être envisagée chez les patients ayant des antécédents d’insuffisance hépatique. Il n'y a pas d'expérience clinique chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère. Le losartan est donc contre-indiqué chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.3 et 4.4).

    Population pédiatrique

    De 6 mois à moins de 6 ans

    La sécurité d’emploi et l'efficacité chez les enfants âgés de 6 mois à moins de 6 ans n'ont pas été établies. Les données actuellement disponibles sont décrites dans les rubriques 5.1 et 5.2 mais aucune recommandation sur la posologie ne peut être faite.

    De 6 ans à 18 ans

    Chez les patients capables d'avaler des comprimés, la posologie recommandée est de 25 mg une fois par jour pour un poids corporel compris entre 20 et 50 kg. (Dans certains cas exceptionnels, la posologie pourra être augmentée jusqu'à une dose maximale de 50 mg une fois par jour). La posologie doit être adaptée en fonction de la réponse tensionnelle.

    Chez les patients de plus de 50 kg, la dose habituelle est de 50 mg une fois par jour. Dans des cas exceptionnels, la posologie peut être adaptée jusqu’à une dose maximale de 100 mg une fois par jour. Les doses supérieures à 1,4 mg/kg/jour (ou supérieures à 100 mg) n’ont pas été étudiées chez l’enfant et l’adolescent.

    Le losartan est déconseillé chez l'enfant de moins de 6 ans compte tenu de l'insuffisance de données dans cette tranche d'âge.

    Compte tenu de l’absence de données, le losartan ne doit pas être utilisé chez les enfants ayant un débit de filtration glomérulaire inférieur à 30 ml/min/1,73 m2 (voir également rubrique 4.4).

    Le losartan est également déconseillé chez les enfants présentant une insuffisance hépatique (voir également rubrique 4.4).

    Utilisation chez les sujets âgés

    Une posologie initiale de 25 mg devra être envisagée chez les patients de plus de 75 ans bien qu'aucun ajustement posologique ne soit habituellement nécessaire chez ces patients.

    Mode d'administration

    Les comprimés de losartan doivent être avalés entiers avec un verre d'eau.

    Les comprimés de losartan peuvent être pris au cours ou en dehors des repas.

    4.3. Contre-indications  

    · Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés aux rubriques 4.4 et 6.1.

    · Deuxième et troisième trimestres de la grossesse (voir rubriques 4.4 et 4.6).

    · Insuffisance hépatique sévère.

    · L’administration concomitante du losartan avec les médicaments contenant de l'aliskiren est contre-indiquée chez les patients atteints de diabète ou d'insuffisance rénale (DFG <60 ml/min/1,73 m2) (voir rubriques 4.5 et 5.1).

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Hypersensibilité

    Angio-œdème. Il convient de surveiller étroitement les patients ayant des antécédents d’angio-œdème (gonflement du visage, des lèvres, de la gorge et/ou de la langue) (voir rubrique 4.8).

    Hypotension et déséquilibres hydro-électrolytiques

    Une hypotension symptomatique peut survenir, particulièrement après la première dose et après une augmentation de la posologie, chez les patients qui présentent une hypovolémie et/ou une déplétion sodée, due(s) à un traitement diurétique intensif, un régime sans sel, des diarrhées ou des vomissements.

    Il convient de traiter ces pathologies avant l’administration du losartan ou d’instaurer le traitement à une posologie plus faible (voir rubrique 4.2). Ceci s'applique aussi aux enfants et aux adolescents de 6 à 18 ans.

    Déséquilibres électrolytiques

    Les déséquilibres électrolytiques sont fréquents et doivent être pris en compte chez les patients présentant une insuffisance rénale, qu’ils soient diabétiques ou non. Dans une étude clinique menée chez des patients diabétiques de type 2 présentant une néphropathie, l’incidence des hyperkaliémies a été plus élevée dans le groupe traité par le losartan que dans le groupe recevant le placebo (voir rubrique 4.8). Les concentrations plasmatiques de potassium ainsi que la clairance de la créatinine devront donc être étroitement surveillées, en particulier chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque et ayant une clairance de la créatinine comprise entre 30 et 50 ml/min.

    Les diurétiques épargneurs de potassium, les suppléments potassiques, les substituts de sel contenant du potassium, ou d’autres médicaments susceptibles d’augmenter la kaliémie (par exemple les médicaments contenant du triméthoprime) ne doivent pas être utilisés en association avec le losartan (voir rubrique 4.5).

    Insuffisance hépatique

    Compte tenu des données pharmacocinétiques mettant en évidence une augmentation significative des concentrations plasmatiques du losartan chez les patients cirrhotiques, une réduction de la posologie doit être envisagée chez les patients ayant des antécédents d’insuffisance hépatique. Il n’y a pas d’expérience clinique avec le losartan chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère. Le losartan ne doit donc pas être utilisé en cas d’insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.2, 4.3 et 5.2).

    Le losartan ne doit pas être utilisé chez les enfants présentant une insuffisance hépatique (voir rubrique 4.2).

    Insuffisance rénale

    Du fait de l'inhibition du système rénine-angiotensine, des modifications de la fonction rénale, incluant une insuffisance rénale, ont été rapportées (particulièrement chez les patients dont la fonction rénale dépend de l’activité du système rénine-angiotensine-aldostérone, par exemple chez les patients présentant une insuffisance cardiaque sévère ou une dysfonction rénale préexistante). Comme avec d'autres médicaments qui affectent le système rénine-angiotensine-aldostérone, des augmentations de l’urémie et de la créatininémie ont également été rapportées chez des patients présentant une sténose bilatérale des artères rénales ou une sténose artérielle rénale sur rein unique ; ces modifications de la fonction rénale peuvent être réversibles à l'arrêt du traitement. Le losartan devra être utilisé avec prudence chez ces patients.

    Utilisation chez les enfants et adolescents présentant une insuffisance rénale

    En l'absence de données, le losartan ne doit pas être utilisé chez les enfants présentant un débit de filtration glomérulaire < 30 ml/min/1,73 m2 (voir rubrique 4.2).

    La fonction rénale devra être régulièrement surveillée pendant le traitement en raison du risque d'altération et plus particulièrement lorsque le losartan est administré en présence d'autres troubles (fièvre, déshydratation) susceptibles de favoriser cette altération.

    L'utilisation concomitante du losartan et des IEC est connue pour détériorer la fonction rénale. Cette association ne doit donc pas être utilisée (voir rubrique 4.5).

    Transplantation rénale

    Il n’y a pas d’expérience clinique chez les patients ayant subi une transplantation rénale récente.

    Hyperaldostéronisme primaire

    Les patients présentant un hyperaldostéronisme primaire ne sont généralement pas répondeurs aux traitements antihypertenseurs agissant par inhibition du système rénine-angiotensine. Le losartan ne devra donc pas être utilisé.

    Cardiopathie ischémique et maladie vasculaire cérébrale

    Comme avec d'autres traitements antihypertenseurs, une baisse trop importante de la pression artérielle chez les patients atteints de cardiopathie ischémique et de maladie vasculaire cérébrale pourrait entraîner un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral.

    Insuffisance cardiaque

    Comme avec d'autres médicaments qui agissent sur le système rénine-angiotensine, il existe un risque d’hypotension artérielle sévère et d’insuffisance rénale (souvent aiguë) chez les patients insuffisants cardiaques présentant ou non une insuffisance rénale.

    L’expérience clinique du losartan chez les patients présentant une insuffisance cardiaque avec insuffisance rénale sévère, chez les patients présentant une insuffisance cardiaque sévère (classe IV de la NYHA) mais aussi chez les patients présentant une insuffisance cardiaque et une arythmie cardiaque symptomatique menaçant le pronostic vital est limitée. Le losartan doit donc être utilisé avec prudence chez ces patients. L'association du losartan et d'un bétabloquant doit être utilisée avec prudence (voir rubrique 5.1).

    Sténose des valves aortique et mitrale, cardiomyopathie hypertrophique obstructive

    Comme avec d'autres vasodilatateurs, une attention particulière est requise chez les patients atteints d'une sténose aortique ou mitrale, ou d'une cardiomyopathie hypertrophique obstructive.

    Excipients

    Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).

    Grossesse

    Le losartan ne doit pas être débuté au cours de la grossesse. Chez les patientes qui envisagent une grossesse, à moins que le traitement par le losartan soit considéré comme essentiel, il est recommandé de modifier le traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par le losartan doit être arrêté immédiatement et, si nécessaire, un traitement alternatif sera débuté (voir rubriques 4.3 et 4.6).

    Autres mises en garde et précautions

    Comme avec les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, le losartan et les autres antagonistes des récepteurs de l'angiotensine semblent être moins efficaces pour diminuer la pression artérielle chez les patients noirs que chez les autres patients, probablement en raison d'une prévalence plus élevée des concentrations en rénine basse dans la population noire hypertendue.

    Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)

    Il est établi que l'utilisation concomitante d’un IEC, d’un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II ou de l'aliskiren augmente le risque d’hypotension, d’hyperkaliémie et d’altération de la fonction rénale (incluant une insuffisance rénale aiguë). Le double blocage du SRAA par co-administration d’un IEC, d’un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II ou de l’aliskiren n'est donc pas recommandé (voir rubriques 4.5 et 5.1).

    Néanmoins, si une telle association est considérée comme absolument nécessaire, elle ne pourra se faire que sous la surveillance d’un spécialiste et avec un contrôle étroit et fréquent de la fonction rénale, de l’ionogramme sanguin et de la pression artérielle.

    Les IEC et les ARA II ne doivent pas être associés chez les patients atteints d’une néphropathie diabétique.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    D'autres antihypertenseurs peuvent majorer l'action hypotensive du losartan. Le risque d'hypotension peut être majoré lors de l'administration concomitante avec d'autres substances (telles que les antidépresseurs tricycliques, les antipsychotiques, le baclofène et l'amifostine) qui peuvent induire une hypotension artérielle considérée comme effet indésirable.

    Le losartan est principalement métabolisé par le cytochrome P450 (CYP) 2C9 en son métabolite acide carboxylique actif. Il a été observé dans une étude clinique que le fluconazole (un inhibiteur du CYP2C9) diminue l’exposition au métabolite actif d’environ 50 %. La concentration plasmatique du métabolite actif est diminuée de 40 % en cas d’administration concomitante de losartan et de rifampicine (un inducteur des enzymes du métabolisme). La pertinence clinique de cet effet est inconnue. Aucune différence en termes d’exposition n’a été observée en cas d’administration concomitante avec la fluvastatine (un inhibiteur faible du CYP2C9).

    Comme avec d'autres médicaments qui inhibent l’angiotensine II ou ses effets, l’administration concomitante de médicaments retenant le potassium (par exemple les diurétiques épargneurs de potassium : amiloride, triamtérène, spironolactone) ou susceptibles d’augmenter les taux de potassium (par exemple l'héparine, les médicaments contenant du triméthoprime), de suppléments potassiques ou de substituts de sel contenant du potassium peut provoquer une élévation de la kaliémie. Une administration concomitante est déconseillée.

    Des augmentations réversibles de la lithémie avec phénomène toxique associé ont été rapportées lors de l’administration concomitante de lithium et d’IEC. De très rares cas ont également été rapportés avec les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II. La prudence s’impose en cas de co-administration de lithium et de losartan. Si cette association s’avère indispensable, il est recommandé de surveiller la lithémie.

    L’effet antihypertenseur peut être diminué en cas d’administration concomitante d’antagonistes de l’angiotensine II et d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (tels que les inhibiteurs sélectifs de la COX-2, acide acétylsalicylique utilisé à des doses anti-inflammatoires et AINS non sélectifs). Chez les patients présentant une insuffisance rénale préexistante, la co-administration d'antagonistes de l'angiotensine II ou de diurétiques et d’AINS peut entraîner une aggravation de la fonction rénale avec possibilité d'insuffisance rénale aiguë et une augmentation du potassium sérique. L'association doit être administrée avec prudence, en particulier chez le sujet âgé. Les patients doivent être hydratés de façon adaptée et il convient de contrôler la fonction rénale en début de traitement et régulièrement ensuite.

    Des données d’études cliniques ont montré qu’un double blocage du système-rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA) par co-administration d’un IEC, d’un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II ou de l’aliskiren est associé à une fréquence plus élevée d’effets indésirables tels que hypotension, hyperkaliémie et altération de la fonction rénale (incluant l'insuffisance rénale aiguë), comparée à l'utilisation d'un seul agent agissant sur le SRAA (voir rubriques 4.3, 4.4 et 5.1).

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Le losartan ne doit pas être utilisé pendant le 1er trimestre de la grossesse (voir rubrique 4.4). Le losartan est contre-indiqué pendant les 2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques 4.3 et 4.4).

    Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après une exposition aux IEC au cours du 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant une petite augmentation du risque de malformation congénitale ne peut être exclue. Il n'existe pas d'études épidémiologiques disponibles concernant l'utilisation des antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II, cependant un risque similaire à celui observé avec les IEC pourrait exister avec cette classe. A moins que le traitement par antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II soit considéré comme essentiel, chez les patientes qui envisagent une grossesse, il est recommandé de modifier le traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par losartan doit être arrêté immédiatement et, si nécessaire, un traitement alternatif doit être débuté.

    L'exposition à un traitement par antagoniste de l'angiotensine II pendant les 2ème et 3ème trimestres de la grossesse est connue pour entraîner une fœtotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligohydramnios, retard d'ossification des os du crâne) et une toxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie) (voir aussi rubrique 5.3).

    En cas d'exposition au losartan à partir du 2ème trimestre de la grossesse, il est recommandé de faire une échographie fœtale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne.

    Les nouveau-nés de mère traitée par losartan doivent être surveillés sur le plan tensionnel (voir aussi rubriques 4.3 et 4.4).

    Allaitement

    En raison de l’absence d'information disponible sur l'utilisation du losartan au cours de l'allaitement, le losartan est déconseillé. Il est préférable d'utiliser d'autres traitements ayant un profil de sécurité bien établi pendant l'allaitement, particulièrement chez le nouveau-né et le prématuré.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés. Cependant, les conducteurs de véhicules ou utilisateurs de machines doivent être avertis que les traitements antihypertenseurs peuvent parfois provoquer des étourdissements ou une somnolence, en particulier en début de traitement ou lors d’une augmentation de la posologie.

    4.8. Effets indésirables  

    Le losartan a été évalué comme suit :

    · Dans une étude clinique contrôlée réalisée dans l'hypertension artérielle essentielle, chez plus de 3 000 patients adultes, âgés de 18 ans et plus.

    · Dans une étude clinique contrôlée réalisée chez 177 enfants et adolescents hypertendus âgés de 6 à 16 ans.

    · Dans une étude clinique contrôlée réalisée chez plus de 9 000 patients hypertendus âgés de 55 à 80 ans et présentant une hypertrophie ventriculaire gauche (voir étude LIFE, rubrique 5.1).

    · Dans des études cliniques contrôlées réalisées chez plus de 7 700 patients adultes présentant une insuffisance cardiaque chronique (voir études ELITE I, ELITE II et HEAAL, rubrique 5.1).

    · Dans une étude clinique contrôlée réalisée chez plus de 1 500 patients diabétiques de type 2, âgés de 31 ans et plus, présentant une protéinurie (voir étude RENAAL, rubrique 5.1).

    Dans ces études cliniques, les étourdissements ont été l’effet indésirable le plus fréquent.

    La fréquence des effets indésirables répertoriés ci-dessous est définie selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

    Tableau 1 : Fréquence des effets indésirables identifiés dans les études cliniques contrôlées versus placebo et après la mise sur le marché

    Effet indésirable

    Fréquence des effets indésirables par indication

    Autre

    Hypertension

    Patients hypertendus présentant une hypertrophie ventriculaire gauche

    Insuffisance cardiaque

    chronique

    Hypertension et diabète de type 2 avec

    insuffisance rénale

    Expérience après la mise sur le marché

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    anémie

    fréquent

    fréquence indéterminée

    thrombopénie

    fréquence indéterminée

    Affections du système immunitaire

    réactions d'hypersensibilité, réactions anaphylactiques, angio-œdème* et vascularite**

    rare

    Affections psychiatriques

    dépression

    fréquence indéterminée

    Affections du système nerveux

    étourdissements

    fréquent

    fréquent

    fréquent

    fréquent

    somnolence

    peu fréquent

    céphalées

    peu fréquent

    peu fréquent

    troubles du sommeil

    peu fréquent

    paresthésies

    rare

    migraine

    fréquence indéterminée

    dysgueusie

    fréquence indéterminée

    Affections de l'oreille et du labyrinthe

    vertiges

    fréquent

    fréquent

    acouphènes

    fréquence indéterminée

    Affections cardiaques

    palpitations

    peu fréquent

    angor

    peu fréquent

    syncope

    rare

    fibrillation auriculaire

    rare

    accident vasculaire cérébral

    rare

    Affections vasculaires

    hypotension (orthostatique) (incluant effets orthostatiques dose-dépendants)

    peu fréquent

    fréquent

    fréquent

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    dyspnée

    peu fréquent

    toux

    peu fréquent

    fréquence indéterminée

    Affections gastro-intestinales

    douleur abdominale

    peu fréquent

    constipation opiniâtre

    peu fréquent

    diarrhée

    peu fréquent

    fréquence indéterminée

    nausées

    peu fréquent

    vomissements

    peu fréquent

    Affections hépatobiliaires

    pancréatite

    fréquence indéterminée

    hépatite

    rare

    anomalies de la fonction hépatique

    fréquence indéterminée

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    urticaire

    peu fréquent

    fréquence indéterminée

    prurit

    peu fréquent

    fréquence indéterminée

    éruption cutanée

    peu fréquent

    peu fréquent

    fréquence indéterminée

    photosensibilité

    fréquence indéterminée

    Affections musculo-squelettiques et systémiques

    myalgies

    fréquence indéterminée

    arthralgie

    fréquence indéterminée

    rhabdomyolyse

    fréquence indéterminée

    Affections du rein et des voies urinaires

    altération de la fonction rénale

    fréquent

    insuffisance rénale

    fréquent

    Affections des organes de reproduction et du sein

    troubles de l'érection/impuissance

    fréquence indéterminée

    Troubles généraux et anomalies au site d'administration

    asthénie

    peu fréquent

    fréquent

    peu fréquent

    fréquent

    fatigue

    peu fréquent

    fréquent

    peu fréquent

    fréquent

    œdème

    peu fréquent

    malaise

    fréquence indéterminée

    Investigations

    hyperkaliémie

    fréquent

    peu fréquent

    fréquent

    élévation de l'alanine aminotransférase (ALAT)§

    rare

    élévation de l'urémie, de la créatininémie et de la kaliémie

    fréquent

    hyponatrémie

    fréquence indéterminée

    hypoglycémie

    fréquent

    * Y compris gonflement du larynx, de la glotte, du visage, des lèvres, du pharynx et/ou de la langue (provoquant une obstruction des voies aériennes) ; chez certains de ces patients, un angio-œdème a été rapporté dans le passé en relation avec l'administration d'autres médicaments, incluant les IEC

    ** Y compris purpura de Henoch-Schönlein

    En particulier, chez les patients présentant une déplétion intravasculaire, par exemple les patients avec une insuffisance cardiaque sévère ou sous traitement diurétique à fortes doses

    Fréquent chez les patients recevant 150 mg de losartan au lieu de 50 mg

    Dans une étude clinique menée chez des patients diabétiques de type 2 avec une néphropathie, 9,9 % des patients traités par des comprimés de losartan ont développé une hyperkaliémie >5,5 mmol/l et 3,4 % des patients sous placebo

    § Qui disparaît généralement à l'arrêt du traitement

    Les effets indésirables suivants sont survenus plus fréquemment chez les patients traités par losartan que chez ceux recevant le placebo (fréquences indéterminées) : douleur dorsale, infection des voies urinaires et symptômes pseudo-grippaux.

    Affections du rein et des voies urinaires

    Des modifications de la fonction rénale, incluant une insuffisance rénale, dues à l’inhibition du système rénine-angiotensine-aldostérone, ont été rapportées chez des patients à risque ; ces modifications de la fonction rénale peuvent être réversibles à l’arrêt du traitement (voir rubrique 4.4).

    Population pédiatrique

    Le profil des effets indésirables chez les patients pédiatriques semble être comparable à celui observé chez les adultes. Les données sont limitées dans cette population.

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Symptômes d’une intoxication

    Les données concernant un surdosage chez l'homme sont limitées. Les manifestations les plus probables d'un surdosage sont une hypotension et une tachycardie. Une bradycardie pourrait survenir du fait d'une stimulation parasympathique (vagale).

    Traitement de l'intoxication

    En cas d'hypotension symptomatique, un traitement d'appoint doit être instauré.

    La conduite à tenir dépend du moment de l’ingestion du médicament ainsi que du type et de la sévérité des symptômes. La priorité doit être donnée à la stabilisation du système cardiovasculaire. Après une ingestion orale, il est recommandé d’administrer une dose suffisante de charbon activé et de surveiller ensuite étroitement les paramètres vitaux, en les corrigeant si nécessaire.

    Ni le losartan ni son métabolite actif ne peuvent être éliminés par hémodialyse.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : Antagonistes de l’angiotensine II, non associés, code ATC : C09CA01.

    Le losartan est un antagoniste synthétique oral des récepteurs de l’angiotensine II (type AT1). L’angiotensine II, vasoconstricteur puissant, est la principale hormone active du système rénine-angiotensine et un déterminant important de la physiopathologie de l’hypertension. L'angiotensine II se lie aux récepteurs AT1 présents dans de nombreux tissus (muscle lisse vasculaire, glande surrénale, reins et cœur par exemple) et exerce plusieurs actions biologiques importantes, notamment la vasoconstriction et la libération d’aldostérone. L’angiotensine II stimule également la prolifération des cellules musculaires lisses.

    Le losartan inhibe sélectivement les récepteurs AT1. In vitro et in vivo, le losartan et son métabolite acide carboxylique pharmacologiquement actif (E-3174) inhibent tous les effets physiologiquement pertinents de l’angiotensine II, quelle que soit la source ou la voie de synthèse.

    Le losartan n’a pas d’effet agoniste ou inhibiteur sur d’autres récepteurs hormonaux ou sur les canaux ioniques qui jouent un rôle important dans la régulation cardiovasculaire. De plus, le losartan n’inhibe pas l’ECA (kininase II), l’enzyme qui dégrade la bradykinine. Il n’y a donc pas de potentialisation des effets indésirables induits par la bradykinine.

    Lors de l’administration de losartan, la suppression de la rétroaction négative de l’angiotensine II sur la sécrétion de rénine induit une augmentation de l’activité rénine plasmatique (ARP). Cette augmentation entraîne une élévation de l’angiotensine II plasmatique. Malgré ces augmentations, l’activité antihypertensive et la diminution de l’aldostérone plasmatique sont maintenues, ce qui indique une inhibition efficace des récepteurs de l’angiotensine II. Après l’arrêt du losartan, l’ARP et le taux d’angiotensine II reviennent aux valeurs initiales dans les trois jours.

    Le losartan et son principal métabolite actif ont une affinité beaucoup plus importante pour les récepteurs AT1 que pour les récepteurs AT2. Le métabolite actif est 10 à 40 fois plus actif que le losartan à poids égal.

    Etudes dans l’hypertension

    Dans les études cliniques contrôlées, le losartan administré en une prise par jour chez des patients présentant une hypertension essentielle légère à modérée a induit des réductions statistiquement significatives de la pression artérielle systolique et diastolique. Les mesures tensionnelles effectuées 24 heures après la prise versus 5 à 6 heures après la prise ont montré une diminution de la pression artérielle sur 24 heures ; le rythme diurne naturel a été maintenu. La diminution de la pression artérielle à la fin de l’intervalle séparant deux prises a été de 70 % à 80 % de celle de l’effet observé 5 à 6 heures après la prise.

    Chez les patients hypertendus, l’arrêt du losartan n’a pas entraîné d’augmentation subite de la pression artérielle (effet rebond). Malgré la diminution marquée de la pression artérielle, le losartan n’a pas eu d’effets cliniquement significatifs sur la fréquence cardiaque.

    L’efficacité du losartan est comparable chez l’homme et la femme ainsi que chez les patients hypertendus jeunes (moins de 65 ans) et plus âgés.

    Etude LIFE

    L’étude LIFE (Losartan Intervention For Endpoint reduction in hypertension) était une étude randomisée en triple aveugle, contrôlée contre comparateur actif, menée chez 9 193 patients hypertendus âgés de 55 à 80 ans et présentant une hypertrophie ventriculaire gauche à l'électrocardiogramme. Les patients ont été randomisés pour recevoir 50 mg de losartan ou 50 mg d’aténolol une fois par jour. Si l’objectif de pression artérielle (< 140/90 mmHg) n’était pas atteint, l’hydrochlorothiazide (12,5 mg) était ajouté en premier lieu puis, si besoin, la dose de losartan ou d’aténolol était ensuite augmentée à 100 mg une fois par jour. D’autres antihypertenseurs, à l’exclusion des IEC, des antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II et des bêtabloquants, étaient ajoutés, si nécessaire, pour atteindre l’objectif de pression artérielle.

    La durée moyenne de suivi était de 4,8 ans.

    Le critère principal d’évaluation était un critère composite de morbi-mortalité cardiovasculaire, mesuré par la réduction de l’incidence combinée de décès cardiovasculaires, d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) et d’infarctus du myocarde. La pression artérielle a été diminuée significativement à des niveaux similaires dans les deux groupes. Le traitement par le losartan a induit une réduction du risque de 13,0 % (p = 0,021, intervalle de confiance à 95 % ; 0,77-0,98) par rapport à l’aténolol pour le critère composite principal. Cette réduction a été due essentiellement à une diminution de l’incidence des AVC. Le losartan a réduit le risque d’AVC de 25 % par rapport à l’aténolol (p = 0,001, intervalle de confiance à 95 % ; 0,63-0,89). L’incidence des décès cardiovasculaires et des infarctus du myocarde n’a pas été significativement différente entre les groupes.

    Particularités ethniques

    Dans l’étude LIFE, le risque de présenter le critère composite principal, c'est-à-dire un événement cardiovasculaire (par exemple, infarctus du myocarde, décès cardiovasculaire) et en particulier AVC, a été plus élevé chez les patients noirs traités par le losartan que chez ceux recevant l’aténolol. Les résultats de morbi-mortalité cardiovasculaire, observés dans l'étude LIFE avec le losartan versus aténolol, ne concernent donc pas les patients hypertendus noirs avec hypertrophie ventriculaire gauche.

    Etude RENAAL

    L’étude RENAAL (Reduction of Endpoints in NIDDM with the Angiotensin II Receptor Antagonist Losartan) était une étude clinique contrôlée internationale menée chez 1 513 patients diabétiques de type 2 présentant une protéinurie avec ou sans hypertension. 751 patients ont été traités par le losartan.

    L’objectif de l’étude était de démontrer l’effet néphroprotecteur du losartan au-delà des bénéfices du contrôle tensionnel seul.

    Des patients présentant une protéinurie et une créatininémie comprise entre 1,3 et 3,0 mg/dl ont été randomisés pour recevoir 50 mg de losartan une fois par jour, avec augmentation de la dose si nécessaire, pour obtenir le contrôle tensionnel, ou un placebo, en complément d’un traitement antihypertenseur conventionnel, à l’exclusion des IEC et des antagonistes de l’angiotensine II.

    Les investigateurs devaient augmenter la posologie du médicament étudié à 100 mg par jour si besoin ; 72 % des patients ont pris la dose de 100 mg par jour pendant la plus grande partie de l’étude. D’autres antihypertenseurs (diurétiques, inhibiteurs calciques, alpha- et bêtabloquants ainsi qu’antihypertenseurs d’action centrale) étaient autorisés dans les deux groupes en traitement d’appoint selon les besoins. Les patients ont été suivis pendant des périodes allant jusqu’à 4,6 ans (3,4 ans en moyenne). Le critère principal de l’étude était un critère composite comprenant le doublement de la créatininémie, l’évolution vers l’insuffisance rénale terminale (nécessité de dialyse ou de transplantation) ou le décès.

    Les résultats ont montré une réduction du risque de 16,1 % (p = 0,022) avec le losartan (327 événements) par rapport au placebo (359 événements) pour le nombre de patients atteignant le critère composite principal. Pour les composants individuels et combinés du critère principal énumérés ci-dessous, les résultats ont montré une réduction significative du risque dans le groupe traité par le losartan : réduction du risque de 25,3 % pour le doublement de la créatinémie (p = 0,006), de 28,6 % pour l’évolution vers l’insuffisance rénale terminale (p = 0,002), de 19,9 % pour l’insuffisance rénale terminale ou le décès (p= 0,009), de 21,0 % pour le doublement de la créatininémie ou l’insuffisance rénale terminale (p = 0,01).

    L’incidence de mortalité toute cause n’a pas été significativement différente entre les deux groupes. Dans cette étude, le losartan a été généralement bien toléré, le nombre d'arrêts de traitement pour événements indésirables étant comparable entre les deux groupes.

    Etude HEAAL

    L'étude HEAAL (Heart Failure Endpoint Evaluation of Angiotensin II Antagonist Losartan) était une étude clinique contrôlée, internationale, menée chez 3 834 patients insuffisants cardiaques, âgés de 18 à 98 ans (classe II-IV de la NYHA) et intolérants à un traitement par les IEC.

    Les patients ont été randomisés pour recevoir 50 mg de losartan une fois par jour ou 150 mg de losartan, en plus d'un traitement standard excluant les IEC.

    Les patients ont été suivis pendant 4 ans (médiane = 4,7 ans). Le critère principal de l'étude était un critère composite de mortalité toute cause ou d'hospitalisation pour insuffisance cardiaque.

    Les résultats ont montré une réduction du risque de 10,1 % (p = 0,027 ; intervalle de confiance à 95 % ; 0,82 – 0,99) avec 150 mg de losartan (828 événements) par rapport à 50 mg de losartan (889 événements) pour le nombre de patients répondant au critère composite principal. Ceci était principalement dû à la diminution de l'incidence des hospitalisations pour insuffisance cardiaque. Le risque d'hospitalisation pour insuffisance cardiaque a été réduit de 13,5 % avec 150 mg de losartan par rapport à 50 mg de losartan (p = 0,025 ; intervalle de confiance à 95 % ; 0,76 – 0,98). L'incidence de mortalité toute cause n’a pas été significativement différente entre les groupes de traitement. L'insuffisance rénale, l'hypotension et l'hyperkaliémie ont été plus fréquentes dans le groupe 150 mg que dans le groupe 50 mg mais ces événements indésirables n'ont pas entraîné un nombre d'arrêts de traitement significativement plus important dans le groupe 150 mg.

    Etudes ELITE I et ELITE II

    Dans l’étude ELITE de 48 semaines menée chez 722 patients atteints d’insuffisance cardiaque (classes II à IV de la NYHA), il n’a pas été observé de différence entre les patients traités par le losartan et ceux traités par le captopril pour le critère principal de modification à long terme de la fonction rénale. La réduction du risque de mortalité avec le losartan par rapport au captopril, observée dans l’étude ELITE I, n’a pas été confirmée dans l’étude ELITE II ultérieure, qui est décrite ci-après.

    Dans l’étude ELITE II, 50 mg de losartan une fois par jour (dose initiale de 12,5 mg, augmentée à 25 mg puis à 50 mg une fois par jour) a été comparé à 50 mg de captopril trois fois par jour (dose initiale de 12,5 mg, augmentée à 25 mg puis à 50 mg trois fois par jour). Le critère principal de cette étude prospective était la mortalité toute cause.

    Dans cette étude, 3 152 patients présentant une insuffisance cardiaque (classes II à IV de la NYHA) ont été suivis pendant près de deux ans (médiane : 1,5 ans) pour déterminer si le losartan était supérieur au captopril pour réduire la mortalité toute cause. Le critère principal n’a pas montré de différence statistiquement significative entre le losartan et le captopril pour la réduction de la mortalité toute cause.

    Dans les deux études cliniques contrôlées contre comparateur actif (et non contre placebo) menées chez des patients atteints d’insuffisance cardiaque, la tolérance du losartan a été supérieure à celle du captopril, d'après l’incidence significativement inférieure d’arrêts du traitement en raison d’événements indésirables et la fréquence significativement plus faible de toux.

    Une augmentation de la mortalité a été observée dans l'étude ELITE II dans le petit sous-groupe des patients prenant des bêtabloquants au début de l'étude (22 % de tous les patients atteints d'insuffisance cardiaque).

    Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)

    Deux larges essais randomisés et contrôlés [ONTARGET (ONgoing Telmisartan Alone and in combination with Ramipril Global Endpoint Trial) et VA NEPHRON-D (The Veterans Affairs Nephropathy in Diabetes)] ont permis d’évaluer l'utilisation concomitante d'un IEC avec un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II.

    L’étude ONTARGET a été réalisée chez des patients ayant des antécédents de maladies cardiovasculaire ou cérébrovasculaire, ou souffrant de diabète de type 2, avec atteinte des organes-cibles. L’étude VA NEPHRON D était menée chez des patients souffrant de diabète de type 2 et de néphropathie diabétique.

    Ces études n'ont montré aucun effet bénéfique significatif sur les résultats rénaux et/ou cardiovasculaires et sur la mortalité, alors qu'un risque accru d'hyperkaliémie, d’insuffisance rénale aiguë et/ou d’une hypotension a été observé par rapport à la monothérapie. Compte tenu de leurs propriétés pharmacodynamiques semblables, ces résultats sont également pertinents pour d'autres IEC et antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II.

    Les IEC et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ne devraient donc pas être utilisés de façon concomitante chez les patients atteints de néphropathie diabétique.

    L’étude ALTITUDE (Aliskiren Trial in Type 2 Diabetes Using Cardiovascular and Renal Disease Endpoints) visait à évaluer le bénéfice de l'ajout de l'aliskiren à un traitement standard par un IEC ou par un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II chez des patients atteints de diabète de type 2 et d’une néphropathie chronique ou de maladies cardiovasculaires, ou les deux. L'étude a été arrêtée prématurément en raison d'une augmentation du risque d'effets indésirables. Les décès d'origine cardiovasculaire et les AVC étaient, tous les deux, plus fréquents dans le groupe aliskiren que dans le groupe placebo et les événements indésirables et les événements indésirables graves (hyperkaliémie, hypotension et insuffisance rénale) ont été plus fréquemment rapportés dans le groupe aliskiren que dans le groupe placebo.

    Population pédiatrique

    Hypertension en pédiatrie

    L’effet antihypertenseur du losartan a été établi dans une étude clinique menée chez 177 patients pédiatriques hypertendus âgés de 6 à 16 ans, pesant plus de 20 kg et ayant un débit de filtration glomérulaire supérieur à 30 ml/min/1,73 m2. Les patients qui pesaient de 20 kg à 50 kg ont reçu 2,5 mg, 25 mg ou 50 mg de losartan par jour et les patients qui pesaient plus de 50 kg ont reçu 5 mg, 50 mg ou 100 mg de losartan par jour. A la fin des trois semaines, l’administration du losartan une fois par jour avait fait diminuer la valeur de la pression artérielle de manière dose-dépendante.

    Globalement, il existe un effet dose-dépendant. L'effet dose-dépendant était particulièrement marqué en comparant le groupe recevant la dose la plus faible et celui recevant la dose intermédiaire (période I : ‑6,2 mmHg vs -11,65 mmHg) mais était atténué en comparant le groupe recevant la dose intermédiaire et celui recevant la dose la plus élevée (période I : ‑11,65 mmHg vs -12,21 mmHg). Les doses les plus faibles étudiées, 2,5 mg et 5 mg, qui correspondaient à une dose quotidienne moyenne de 0,07 mg/kg, n’ont pas semblé conférer une efficacité antihypertensive uniforme.

    Ces résultats ont été confirmés au cours de la période II de l'étude pendant laquelle les patients ont été randomisés pour continuer à recevoir le losartan ou pour recevoir le placebo, après trois semaines de traitement. La différence de diminution de la pression artérielle par rapport au placebo était plus importante dans le groupe recevant la dose intermédiaire (6,70 mmHg pour la dose intermédiaire versus 5,38 mmHg pour la dose la plus élevée). L'augmentation de la pression artérielle diastolique minimale a été identique chez les patients sous placebo et chez ceux qui continuaient à recevoir le losartan à la dose la plus faible dans chaque groupe, ce qui semble indiquer à nouveau que la dose la plus faible dans chaque groupe n’a pas eu d’effet antihypertenseur significatif.

    Les effets à long terme du losartan sur la croissance, la puberté et le développement général n’ont pas été étudiés. L’efficacité à long terme d’un traitement antihypertenseur par le losartan pendant l'enfance pour réduire la morbi-mortalité cardiovasculaire n’a pas été établie.

    Chez des enfants hypertendus (n = 60) et normotendus (n = 246) avec protéinurie, l'effet du losartan sur la protéinurie a été évalué dans une étude clinique de 12 semaines versus placebo et traitement actif (amlodipine). La protéinurie était définie par le rapport protéines urinaires/créatinine ≥ 0,3. Les patients hypertendus (âgés de 6 à 18 ans) étaient randomisés afin de recevoir soit le losartan (n = 30), soit l'amlodipine (n = 30). Les patients normotendus (âgés de 1 à 18 ans) étaient randomisés pour recevoir soit le losartan (n = 122), soit le placebo (n = 124). Le losartan a été administré aux doses de 0,7 mg/kg à 1,4 mg/kg (jusqu'à la dose maximale de 100 mg/jour). L'amlodipine a été administrée aux doses de 0,05 mg/kg à 0,2 mg/kg (jusqu'à la dose maximale de 5 mg/jour).

    Globalement, après 12 semaines de traitement, les patients traités par le losartan ont présenté, par rapport à l'état initial, une diminution statistiquement significative de la protéinurie de 36 %, versus une augmentation de 1 % dans le groupe placebo/amlodipine (p ≤ 0,001). Les patients hypertendus recevant le losartan ont présenté une réduction de la protéinurie par rapport à l'état initial de -41,5 % (IC 95 % -29,9 ; -51,1) versus +2,4 % (IC 95 % -22,2 ; 14,1) dans le groupe amlodipine. La diminution de la pression artérielle systolique et de la pression artérielle diastolique était plus importante dans le groupe losartan (-5,5/-3,8 mmHg) que dans le groupe amlodipine (-0,1/ +0,8 mmHg). Chez les enfants normotendus, une légère diminution de la pression artérielle a été observée dans le groupe losartan (-3,7/-3,4 mmHg) par rapport au placebo. Aucune corrélation significative n'a été notée entre la diminution de la protéinurie et celle de la pression artérielle, cependant il est possible que la diminution de la pression artérielle soit responsable, en partie, de la diminution de la protéinurie dans le groupe traité par le losartan.

    Les effets à long terme du losartan chez les enfants présentant une protéinurie ont été étudiés pendant une période allant jusqu'à 3 ans dans la phase d'extension en ouvert évaluant la sécurité d'emploi de la même étude, dans laquelle tous les patients suivis pendant les 12 semaines de l'étude de base ont été invités à participer. Un total de 268 patients ont été inclus dans la phase d'extension en ouvert et ont été à nouveau randomisés soit dans le groupe losartan (n = 134), soit dans le groupe énalapril (n = 134), et 109 patients ont eu un suivi supérieur à 3 ans (point d'arrêt prédéfini : plus de 100 patients suivis pendant 3 ans dans la phase d'extension). Les intervalles des doses de losartan et d'énalapril, à la discrétion de l'investigateur, ont été respectivement de 0,30 à 4,42 mg/kg/jour et 0,02 à 1,13 mg/kg/jour. Les doses quotidiennes maximales de 50 mg pour un poids < 50 kg et de 100 mg pour un poids > 50 kg n'ont pas été dépassées chez la plupart des patients pendant la phase d'extension de cette étude.

    En résumé, les résultats de la phase d'extension évaluant la sécurité d'emploi ont montré que le losartan avait été bien toléré et avait conduit à des diminutions prolongées de la protéinurie sans modification notable du débit de filtration glomérulaire (DFG) au cours des 3 ans. Chez les patients normotendus (n = 205), l'énalapril a eu un effet numériquement supérieur sur la protéinurie comparé au losartan (-33,0 % (IC 95 % -47,2 ; -15,0) vs -16,6 % (IC 95 % -34,9 ; 6,8)) et sur le DFG (9,4 (IC 95 % 0,4 ; 18,4) vs -4,0 (IC 95 % -13,1 ; 5,0) ml/min/1,73 m2). Chez les patients hypertendus (n = 49), le losartan a eu un effet numériquement supérieur sur la protéinurie (-44,5 % (IC 95 % -64,8 ; -12,4) vs -39,5 % (IC 95 % -62,5 ; -2,2)) et sur le DFG (18,9 (IC 95 % 5,2 ; 32,5) vs -13,4 (IC 95 % -27,3 ; 0,6) ml/min/1,73 m2).

    Une étude clinique en ouvert sur plusieurs doses a été menée pour évaluer la sécurité d’emploi et l'efficacité du losartan chez les patients pédiatriques âgés de 6 mois à 6 ans souffrant d'hypertension. Au total, 101 patients ont été randomisés à l'un des trois différents dosages de départ de l’étude ouverte de losartan : une faible dose de 0,1 mg/kg/jour (n = 33), une dose moyenne de 0,3 mg/kg/jour (n = 34), ou une forte dose de 0,7 mg/kg/jour (n = 34). 27 de ces patients étaient des nourrissons, définis comme des enfants âgés de 6 mois à 23 mois. Cette étude a été étendue à la dose supérieure aux semaines 3, 6, et 9 chez les patients qui n'avaient pas atteint le niveau de la pression artérielle, sans nécessité d’utilisation de la dose maximale (1,4 mg/kg/jour, ne dépassant pas 100 mg/jour) du losartan.

    Parmi 99 patients traités avec le médicament, 90 (90,9 %) ont poursuivi l'étude de prolongation, avec des visites de suivi tous les 3 mois. La durée moyenne du traitement était de 264 jours.

    En résumé, le niveau moyen de la diminution de la pression artérielle comparé à la valeur initiale était similaire dans tous les groupes traités (l’écart entre la valeur initiale et la valeur à la semaine 3 de la PAS était -7,3 ; -7,6 et -6,7 mmHg respectivement pour les groupes à dose faible, moyenne et élevée ; la réduction du niveau de référence à la semaine 3 de la PAD était -8,2 ; -5,1 et de 6,7 mmHg respectivement pour les groupes à dose faible, moyenne et élevée). Cependant, il n’y avait pas d’effet statistiquement significatif de réponse dose-dépendante de la PAS et de la PAD.

    Le losartan, à des doses allant jusqu'à 1,4 mg/kg, a été généralement bien toléré chez les enfants hypertendus âgés de 6 mois à 6 ans, après 12 semaines de traitement. Le profil global de sécurité d’emploi apparaissait comparable entre les groupes de traitement.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption

    Après administration orale, le losartan est bien absorbé et subit un métabolisme de premier passage, pour former un métabolite acide carboxylique actif, et d’autres métabolites inactifs.

    La biodisponibilité systémique des comprimés de losartan est d’environ 33 %. Les concentrations moyennes de losartan et de son métabolite actif au pic de l'effet sont atteintes en respectivement 1 heure et 3 à 4 heures.

    Distribution

    Le losartan et son métabolite actif sont liés à 99 % au moins aux protéines plasmatiques, essentiellement à l’albumine. Le volume de distribution du losartan est de 34 litres.

    Biotransformation

    Environ 14 % d’une dose de losartan administrée par voie intraveineuse ou orale sont transformés en son métabolite actif. Après une administration orale et intraveineuse de losartan marqué au 14C, la radioactivité en circulation dans le plasma est attribuée essentiellement au losartan et à son métabolite actif. Une très faible transformation du losartan en son métabolite actif a été observée chez environ 1 % des patients étudiés.

    En plus du métabolite actif, des métabolites inactifs sont formés.

    Elimination

    Les clairances plasmatiques du losartan et de son métabolite actif sont respectivement d’environ 600 ml/min et 50 ml/min. Les clairances rénales de ces deux composés sont respectivement d’environ 74 ml/min et 26 ml/min. Après administration orale, 4 % environ de la dose de losartan sont excrétés dans les urines sous forme inchangée et 6 % environ sous forme de métabolite actif. La pharmacocinétique du losartan et de son métabolite actif est linéaire pour des doses orales de losartan allant jusqu’à 200 mg.

    Après administration orale, les concentrations plasmatiques du losartan et de son métabolite actif diminuent de façon poly-exponentielle, avec une demi-vie terminale de l’ordre de 2 heures et de 6 à 9 heures, respectivement. En cas d’administration d’une dose de 100 mg en une prise par jour, ni le losartan ni son métabolite actif ne s’accumulent de façon significative dans le plasma.

    Le losartan et ses métabolites sont éliminés par voies biliaire et urinaire.

    Chez l’Homme, après administration d’une dose orale/intraveineuse de losartan marqué au 14C, environ 35 % / 43 % de la radioactivité sont retrouvés dans les urines et 58 % / 50 % dans les fèces.

    Populations de patients particulières

    Les concentrations plasmatiques du losartan et de son métabolite actif observées chez des hommes hypertendus âgés ne sont pas significativement différentes de celles observées chez des hommes hypertendus plus jeunes.

    Chez des femmes hypertendues, les concentrations plasmatiques du losartan ont été jusqu’à deux fois plus élevées que chez des hommes hypertendus, alors que celles du métabolite actif n’ont pas été différentes entre les hommes et les femmes.

    Après administration orale chez des patients présentant une cirrhose alcoolique légère à modérée, les concentrations plasmatiques du losartan et de son métabolite actif ont été 5 et 1,7 fois plus élevées respectivement que chez le jeune volontaire de sexe masculin (voir rubriques 4.2 et 4.4).

    Les concentrations plasmatiques du losartan ne sont pas modifiées chez les patients ayant une clairance de la créatinine supérieure à 10 ml/min. Par rapport aux patients ayant une fonction rénale normale, l’ASC du losartan est environ 2 fois plus élevée chez les patients sous hémodialyse.

    Les concentrations plasmatiques du métabolite actif ne sont pas modifiées chez les patients atteints d’insuffisance rénale ou chez les patients sous hémodialyse.

    Ni le losartan ni son métabolite actif ne peuvent être éliminés par hémodialyse.

    Pharmacocinétique en pédiatrie

    La pharmacocinétique du losartan après administration d’une dose orale quotidienne d’environ 0,54 mg/kg à 0,77 mg/kg (doses moyennes) a été étudiée chez 50 patients pédiatriques hypertendus âgés de 1 mois à 16 ans.

    Les résultats ont montré que le losartan est transformé en son métabolite actif dans tous les groupes d’âge. Les résultats ont montré que les paramètres pharmacocinétiques du losartan après administration orale ont été à peu près comparables chez les nourrissons et les enfants en bas âge, les enfants d'âge préscolaire, les enfants d'âge scolaire et les adolescents. La différence des paramètres pharmacocinétiques du métabolite a été plus grande entre les groupes d’âge étudiés. La différence devient cliniquement significative lorsque l'on compare les enfants d'âge préscolaire et les adolescents. L'exposition du groupe des nourrissons/enfants en bas âge était comparativement élevée.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Les données précliniques n'ont mis en évidence aucun risque particulier pour l'Homme sur la base des études conventionnelles de pharmacologie générale, génotoxicité et de potentiel cancérigène. Dans les études de toxicité en doses multiples, l'administration de losartan a entraîné une diminution des paramètres liés aux globules rouges (érythrocytes, hémoglobine, hématocrites), une augmentation de l'urée sanguine et des augmentations occasionnelles de la créatinine sérique, une diminution du poids du cœur (sans corrélation histologique) et des modifications gastro-intestinales (lésions des muqueuses, ulcères, érosions, hémorragies). Comme d'autres substances qui agissent directement sur le système rénine-angiotensine, le losartan a provoqué des effets indésirables sur le développement tardif du fœtus, entraînant la mort du fœtus et des malformations.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Cellulose microcristalline (E460)

    Lactose monohydraté

    Amidon de maïs prégélatinisé

    Stéarate de magnésium (E572)

    Hydroxypropylcellulose (E463)

    Hypromellose (E464)

    Cire de carnauba (E903)

    Dioxyde de titane (E171)

    COZAAR 50 mg contient 4,24 mg (0,108 mEq) de potassium.

    6.2. Incompatibilités  

    Sans objet.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Plaquettes : Conserver dans l’emballage extérieur d’origine, à l'abri de la lumière et de l'humidité.

    Flacons PEHD : A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. A conserver dans l'emballage d'origine, à l'abri de la lumière. Conserver le flacon soigneusement fermé, à l'abri de l'humidité.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    Plaquettes PVC/PE/PVDC avec opercule en aluminium. Boîtes de 7, 10, 14, 20, 28, 28x1, 30, 50, 56, 56x1, 84, 90, 98, 98x1, 280 ou 500 comprimés. Flacons PEHD de 100 ou 300 comprimés.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Pas d’exigences particulières.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    ORGANON France

    106 BOULEVARD HAUSSMANN

    75008 PARIS

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 392 082 4 4 : 7 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium)

    · 34009 392 083 0 5 : 10 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium)

    · 34009 343 350 9 9 : 14 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium)

    · 34009 392 087 6 3 : 20 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium)

    · 34009 338 524 2 9 : 28 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium)

    · 34009 371 458 5 5 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium)

    · 34009 558 452 0 1 : 50 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium)

    · 34009 371 459 1 6 : 84 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium)

    · 34009 371 461 6 6 : 90 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium)

    · 34009 392 084 7 3 : 56 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium)

    · 34009 392 085 3 4 : 98 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium)

    · 34009 574 491 7 9 : 280 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium)

    · 34009 574 492 3 0 : 500 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium)

    · 34009 574 494 6 9 : 100 comprimés en flacons PEHD

    · 34009 574 495 2 0 : 300 comprimés en flacons PEHD

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 28/05/2021

    Dénomination du médicament

    COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé

    Losartan potassique

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé ?

    3. Comment prendre COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : Antagonistes de l’angiotensine II, non associés - code ATC : C09CA01

    Le losartan (COZAAR) appartient à un groupe de médicaments appelés antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II. L'angiotensine II est une substance produite par votre organisme qui se lie aux récepteurs de la paroi des vaisseaux sanguins entraînant leur contraction. Cela induit une augmentation de la pression artérielle. Le losartan empêche la liaison de l'angiotensine II à ces récepteurs entraînant la dilatation des vaisseaux sanguins et une diminution de la pression artérielle. Le losartan ralentit la dégradation de la fonction rénale chez les patients ayant une pression artérielle élevée et un diabète de type 2.

    COZAAR est utilisé :

    · pour traiter les adultes, et les enfants et adolescents âgés de 6 à 18 ans, ayant une pression artérielle élevée (hypertension),

    · pour préserver la fonction rénale des patients hypertendus diabétiques de type 2 présentant une insuffisance rénale et une protéinurie ≥ 0,5g/jour (présence d'une quantité anormale de protéines dans les urines) confirmées par des examens biologiques,

    · pour traiter les patients insuffisants cardiaques lorsque le médecin juge qu'un traitement par les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC, médicaments antihypertenseurs) ne convient pas. Si l'insuffisance cardiaque a été stabilisée par un IEC, le traitement ne doit pas être modifié pour le losartan,

    · chez les patients présentant une hypertension et un épaississement du ventricule gauche. COZAAR réduit le risque d’accident vasculaire cérébral (indication LIFE).

    Ne prenez jamais COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé :

    · si vous êtes allergique au losartan ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6),

    · si vous êtes enceinte de plus de 3 mois (Il est également préférable d'éviter de prendre COZAAR en début de grossesse - voir rubrique « Grossesse et allaitement »),

    · si votre fonction hépatique est gravement dégradée,

    · si vous souffrez de diabète ou d'insuffisance rénale et que vous êtes traité par un médicament destiné à réduire la pression artérielle contenant de l’aliskiren.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère avant de prendre COZAAR :

    Vous devez informer votre médecin si vous pensez être (ou êtes susceptible de devenir) enceinte. COZAAR est déconseillé en début de grossesse et ne doit pas être pris si vous êtes enceinte de plus de 3 mois car cela pourrait nuire gravement à votre enfant en cas d'utilisation à partir de ce stade de la grossesse (voir rubrique « Grossesse et allaitement »).

    Il est important d'avertir votre médecin avant de prendre COZAAR :

    · si vous avez déjà eu un angio-œdème (gonflement du visage, des lèvres, de la gorge et/ou de la langue) (voir également rubrique 4 « Quels sont les effets indésirables éventuels »),

    · si vous avez eu des vomissements importants ou des diarrhées, entraînant une perte très importante de liquides et/ou de sels de votre organisme,

    · si vous prenez des diurétiques (médicaments qui augmentent la quantité d'eau passant au travers de vos reins) ou si vous faites un régime sans sel pouvant conduire à une perte importante de liquide et de sel de votre organisme (voir rubrique 3 « Posologie chez les groupes de patients particuliers »),

    · si vous avez un rétrécissement ou un blocage des artères rénales ou si vous avez récemment reçu une transplantation rénale,

    · si votre fonction hépatique est dégradée (voir rubriques 2 « Ne prenez jamais COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé » et 3 « Posologie chez les groupes de patients particuliers »),

    · si vous souffrez d’insuffisance cardiaque avec ou sans insuffisance rénale ou d'arythmie cardiaque sévère concomitante pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Une attention particulière est nécessaire lorsque vous êtes traité simultanément par des bêtabloquants,

    · si vous avez un problème de valves cardiaques ou du muscle cardiaque,

    · si vous souffrez d'une maladie coronaire (causée par une réduction de la circulation sanguine dans les vaisseaux cardiaques), ou d'une maladie vasculaire cérébrale (causée par une réduction de la circulation sanguine dans le cerveau),

    · si vous avez un hyperaldostéronisme primaire (un syndrome associé à une augmentation de la sécrétion d'aldostérone suite à une anomalie des glandes surrénales),

    · si vous prenez un des médicaments suivants destinés à traiter la pression artérielle élevée :

    o un IEC (par exemple l'énalapril, le lisinopril, le ramipril), en particulier si vous avez des problèmes rénaux liés au diabète.

    o l’aliskiren.

    Votre médecin pourra être amené à vérifier votre fonction rénale, votre pression artérielle, et les taux d'électrolytes (du potassium, par exemple) dans votre sang à intervalles réguliers. Voir également la rubrique « Ne prenez jamais COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé » pour plus d’information.

    · si vous prenez d’autres médicaments susceptibles d’augmenter la kaliémie (voir rubrique 2 « Autres médicaments et COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé »).

    Enfants et adolescents

    COZAAR a été étudié chez les enfants. Pour plus d'informations, adressez-vous à votre médecin.

    L'utilisation de COZAAR n'est pas recommandée chez les enfants atteints de problèmes rénaux ou hépatiques, les données disponibles étant limitées chez ces patients.

    COZAAR n’est pas recommandé chez les enfants de moins de 6 ans, la sécurité d’emploi et l’efficacité n’étant pas établies dans cette tranche d’âge.

    Autres médicaments et COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé

    Informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.

    Informez votre médecin si vous prenez des suppléments potassiques, des substituts de sel contenant du potassium, des médicaments épargneurs de potassium tels que certains diurétiques (amiloride, triamtérène, spironolactone), ou d’autres médicaments susceptibles d’augmenter la kaliémie (par exemple l’héparine, les médicaments contenant du triméthoprime), car l’association avec COZAAR est déconseillée.

    Faites particulièrement attention si vous prenez l’un des médicaments suivants lorsque vous êtes traité par COZAAR :

    · d’autres médicaments antihypertenseurs, car ils pourraient entraîner une baisse supplémentaire de votre pression artérielle. La pression artérielle est susceptible d'être abaissée par l'un des médicaments/classes de médicaments suivants : antidépresseurs tricycliques, antipsychotiques, baclofène, amifostine,

    · des anti-inflammatoires non stéroïdiens tels que l'indométacine, incluant les inhibiteurs de la COX-2 (médicaments réduisant l'inflammation et pouvant être utilisés pour diminuer la douleur) car ils peuvent diminuer l’effet antihypertenseur du losartan.

    Votre médecin peut être amené à modifier la dose prescrite et/ou à prendre d’autres précautions :

    Si vous prenez un IEC ou l’aliskiren (voir également les rubriques « Ne prenez jamais COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé » et « Avertissements et précautions » pour plus d’information).

    Si votre fonction rénale est altérée, l’utilisation concomitante de ces médicaments peut entraîner une aggravation de l’insuffisance rénale.

    Les médicaments à base de lithium ne doivent être pris avec le losartan que sous surveillance étroite de votre médecin. Des précautions particulières (bilan sanguin) peuvent être appropriées.

    COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé avec des aliments et boissons

    COZAAR peut être pris au cours ou en dehors des repas.

    Grossesse et allaitement

    Grossesse

    Vous devez informer votre médecin si vous pensez être (ou susceptible de devenir) enceinte. Votre médecin vous recommandera normalement d'arrêter de prendre COZAAR avant d'être enceinte ou dès que vous apprenez que vous êtes enceinte. Il vous recommandera de prendre un autre médicament à la place de COZAAR. COZAAR est déconseillé en début de grossesse et ne doit pas être pris si vous êtes enceinte de plus de 3 mois car cela pourrait nuire gravement à votre enfant.

    Si vous allaitez, demandez conseil à votre médecin avant de prendre ce médicament. COZAAR est déconseillé chez les femmes qui allaitent et votre médecin pourrait choisir un autre traitement si vous souhaitez allaiter, surtout si votre enfant est un nouveau-né ou un prématuré.

    Demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien avant de prendre ce médicament.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.

    Il est peu probable que COZAAR affecte votre aptitude à conduire ou à utiliser des machines. Cependant, comme avec de nombreux autres médicaments utilisés dans le traitement de l’hypertension, le losartan peut provoquer des étourdissements ou une somnolence chez certains patients. En cas d’étourdissements ou de somnolence, consultez votre médecin avant de conduire ou d’utiliser des machines.

    COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé contient du lactose.

    COZAAR contient du lactose monohydraté. Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.

    Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou votre pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou votre pharmacien en cas de doute. Votre médecin décidera de la dose appropriée de COZAAR en fonction de votre état et si vous prenez d'autres médicaments. Il est important de continuer à prendre COZAAR aussi longtemps que votre médecin vous le prescrit, afin de permettre un contrôle régulier de votre pression artérielle.

    Patients adultes hypertendus

    La dose habituelle d'initiation est de 50 mg de losartan une fois par jour (1 comprimé de COZAAR 50 mg). L'effet sur la diminution de la pression artérielle atteint son maximum 3 à 6 semaines après le début du traitement. Chez certains patients la dose peut, plus tard, être augmentée à 100 mg de losartan une fois par jour (2 comprimés de COZAAR 50 mg ou 1 comprimé de COZAAR 100 mg).

    Si vous avez l'impression que l'effet de COZAAR est trop fort ou trop faible, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.

    Utilisation chez les enfants et les adolescents

    Enfants âgés de moins de 6 ans

    COZAAR n’est pas recommandé chez les enfants de moins de 6 ans, la sécurité d’emploi et l’efficacité n’étant pas établies dans cette tranche d’âge.

    Enfants âgés de 6 à 18 ans

    La dose habituelle d'initiation chez les patients dont le poids corporel est compris entre 20 et 50 kg est de 0,7 mg de losartan par kg, une fois par jour (jusqu'à 25 mg de COZAAR). Le médecin peut augmenter la dose si votre pression artérielle n'est pas contrôlée.

    Une autre forme de ce médicament peut être plus adaptée aux enfants ; adressez-vous à votre médecin ou votre pharmacien.

    Patients adultes hypertendus diabétiques de type 2

    La dose habituelle d'initiation est 50 mg de losartan une fois par jour (1 comprimé de COZAAR 50 mg). La dose peut ensuite, être augmentée à 100 mg de losartan une fois par jour (2 comprimés de COZAAR 50 mg ou 1 comprimé de COZAAR 100 mg) en fonction de la réponse tensionnelle.

    Les comprimés de losartan peuvent être pris avec d’autres médicaments antihypertenseurs (tels que les diurétiques, les inhibiteurs calciques, les alpha- ou bêtabloquants et les antihypertenseurs d'action centrale) ainsi qu'avec l’insuline et les autres médicaments antidiabétiques couramment utilisés (par exemple, sulfamides hypoglycémiants, glitazones et inhibiteurs des glucosidases).

    Patients adultes insuffisants cardiaques

    La dose habituelle d'initiation est de 12,5 mg de losartan une fois par jour. Habituellement, la dose doit être augmentée par paliers chaque semaine (c'est-à-dire 12,5 mg par jour la première semaine, 25 mg par jour la deuxième semaine, 50 mg par jour la troisième semaine, 100 mg par jour la quatrième semaine, 150 mg par jour la cinquième semaine) jusqu'à la dose d'entretien établie par votre médecin. Une dose maximale de 150 mg de losartan une fois par jour peut être utilisée (par exemple, 3 comprimés de COZAAR 50 mg ou 1 comprimé de COZAAR 100 mg et 1 comprimé de COZAAR 50 mg).

    Dans le traitement de l'insuffisance cardiaque, le losartan est habituellement associé à un diurétique (médicament qui augmente le passage de l'eau à travers le rein) et/ou un digitalique (médicament qui aide le cœur à fonctionner plus efficacement) et/ou un bêtabloquant.

    Posologie chez les groupes de patients particuliers

    Le médecin pourra prescrire une dose plus faible, en particulier en début de traitement chez certains patients, comme ceux traités par des diurétiques à doses élevées, ou les patients insuffisants hépatiques ou les patients de plus de 75 ans. L'utilisation de losartan n'est pas recommandée chez les patients ayant une insuffisance hépatique grave (voir rubrique « Ne prenez jamais COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé »).

    Mode d’administration

    Les comprimés doivent être avalés entiers avec un verre d'eau. Essayez de prendre votre traitement quotidien à la même heure chaque jour. Il est important de ne pas arrêter le traitement par COZAAR sans l'avis de votre médecin.

    Si vous avez pris plus de COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé que vous n’auriez dû

    Si vous avez pris accidentellement trop de comprimés, contactez immédiatement votre médecin. Les symptômes d’un surdosage sont une baisse de la pression artérielle, une augmentation du rythme cardiaque ou parfois une diminution de celui-ci.

    Si vous oubliez de prendre COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé

    Si vous avez accidentellement oublié de prendre votre dose quotidienne, prenez simplement la dose suivante normalement. Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.

    Si vous arrêtez de prendre COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé

    Sans objet.

    Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament, demandez plus d'informations à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Si vous ressentez l'effet suivant, arrêtez de prendre COZAAR et informez immédiatement votre médecin ou allez aux urgences de l'hôpital le plus proche :

    · une réaction allergique sévère (éruption cutanée, démangeaisons, gonflement du visage, des lèvres, de la gorge qui peuvent entraîner des difficultés à avaler ou à respirer).

    Ceci est un effet secondaire grave pouvant survenir chez plus d'1 patient sur 10 000 mais moins d'1 patient sur 1 000. Vous pouvez avoir besoin d'une surveillance médicale en urgence ou d'une hospitalisation.

    Les effets indésirables suivants ont été rapportés avec COZAAR :

    Fréquents (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 10) :

    · étourdissements,

    · baisse de la pression artérielle (particulièrement après une perte d'eau excessive dans les vaisseaux sanguins, par exemple chez les patients en insuffisance cardiaque sévère ou sous traitement par des doses élevées de diurétiques),

    · effets orthostatiques liés à la dose tels que diminution de la pression artérielle lors du passage de la position couchée à la position assise,

    · faiblesse,

    · fatigue,

    · trop peu de sucre dans le sang (hypoglycémie),

    · trop de potassium dans le sang (hyperkaliémie),

    · modification de la fonction rénale, y compris insuffisance rénale,

    · réduction du nombre de globules rouges dans le sang (anémie),

    · élévation de l'urée dans le sang, de la créatinine et du potassium dans le sérum des patients en insuffisance cardiaque.

    Peu fréquents (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 100) :

    · somnolence,

    · maux de tête,

    · troubles du sommeil,

    · sensation d'accélération du rythme cardiaque (palpitations),

    · douleur dans la poitrine (angine de poitrine),

    · essoufflement (dyspnée),

    · douleurs abdominales,

    · constipation opiniâtre,

    · diarrhée,

    · nausées,

    · vomissements,

    · éruption (urticaire),

    · démangeaisons (prurit),

    · éruption cutanée,

    · gonflement localisé (œdème),

    · toux.

    Rare (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 1 000) :

    · hypersensibilité,

    · angio-œdème,

    · inflammation des vaisseaux sanguins (vascularite incluant purpura de Henoch-Schönlein),

    · engourdissement ou picotements (paresthésies),

    · évanouissement (syncope),

    · battements de cœur très rapides et irréguliers (fibrillation auriculaire),

    · attaque cérébrale (AVC),

    · inflammation du foie (hépatite),

    · élévation du taux de l'alanine amino-transférase (ALAT), qui habituellement se normalise à l'arrêt du traitement.

    Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :

    · diminution du nombre de plaquettes,

    · migraine,

    · anomalies de la fonction hépatique,

    · douleurs musculaires et articulaires,

    · syndrome pseudo-grippal,

    · douleur dorsale et infection urinaire,

    · augmentation de la sensibilité au soleil (photosensibilité),

    · douleur musculaire inexpliquée avec des urines foncées (de la couleur du thé) (rhabdomyolyse),

    · impuissance,

    · inflammation du pancréas (pancréatite),

    · taux bas de sodium dans le sang (hyponatrémie),

    · dépression,

    · sensation générale de malaise,

    · tintement, bourdonnement, grondement ou claquement dans les oreilles (acouphènes),

    · altération du goût (dysgueusie).

    Les effets indésirables chez les enfants sont identiques à ceux rapportés chez les adultes.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte ou l'étiquette du flacon après « EXP ». La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Plaquettes : Conserver ce médicament dans l’emballage extérieur d’origine, à l'abri de la lumière et de l'humidité.

    La plaquette doit être ouverte juste avant de prendre le médicament.

    Flacons PEHD : Conserver ce médicament dans l'emballage d'origine, à l'abri de la lumière.

    A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. Conserver le flacon soigneusement fermé, à l'abri de l'humidité.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé   

    · La substance active est : le losartan potassique.

    Chaque comprimé contient 50 mg de losartan potassique.

    · Les autres composants sont : cellulose microcristalline (E460), lactose monohydraté, amidon de maïs prégélatinisé, stéarate de magnésium (E572), hydroxypropylcellulose (E463), hypromellose (E464), cire de carnauba (E903) et dioxyde de titane (E171).

    COZAAR 50 mg contient 4,24 mg (0,108 mEq) de potassium.

    Qu’est-ce que COZAAR 50 mg, comprimé pelliculé et contenu de l’emballage extérieur  

    COZAAR 50 mg se présente sous forme de comprimé pelliculé, ovale, de couleur blanche, portant l'inscription « 952 » sur une face, et une barre de cassure sur l'autre face. La barre de cassure n’est pas destinée à briser le comprimé.

    COZAAR 50 mg est disponible dans les présentations suivantes :

    Plaquette PVC/PE/PVDC avec opercule en aluminium. Boîtes de 7, 10, 14, 20, 28, 28x1, 30, 50, 56, 56x1, 84, 90, 98, 98x1, 280 ou 500 comprimés.

    Flacons PEHD de 100 ou de 300 comprimés.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    ORGANON FRANCE

    106 BOULEVARD HAUSSMANN

    75008 PARIS

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    ORGANON FRANCE

    106 BOULEVARD HAUSSMANN

    75008 PARIS

    Fabricant  

    MERCK SHARP & DOHME B.V.

    WAARDERWEG 39

    2031 BN HAARLEM

    PAYS-BAS

    OU

    SCHERING-PLOUGH LABO NV

    INDUSTRIEPARK 30

    HEIST-OP-DEN-BERG, 2220

    BELGIQUE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

    [À compléter ultérieurement par le titulaire]

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    < {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-14996
    • Date avis : 29/06/2016
    • Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par ces spécialités reste important les indications de l’AMM :<br>- hypertension artérielle,<br>- traitement de l’atteinte rénale chez les patients adultes diabétiques de type 2, hypertendus, <br>- réduction du risque d'accident vasculaire cérébral chez des patients hypertendus ayant une hypertrophie ventriculaire gauche.<br>Le service médical rendu par COZAAR est important dans l’indication « Traitement de l’insuffisance cardiaque chronique chez les patients adultes, lorsque le traitement par inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) est inadapté en raison d'une intolérance (en particulier, la toux) ou d’une contre-indication. Le losartan ne doit pas être utilisé en traitement de relais chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque, stabilisés par un IEC. Les patients doivent avoir une fraction d'éjection ventriculaire gauche = 40 % et doivent être cliniquement stabilisés et sous un traitement régulier pour l'insuffisance cardiaque chronique ».
    • Lien externe

    Amélioration service médical rendu

    • Code HAS : CT-11512
    • Date avis : 19/10/2011
    • Raison : Extension d'indication
    • Valeur : V
    • Description : Dans le traitement de l'hypertension artérielle essentielle de l'enfant de 6 à 18 ans, COZAAR n'apporte pas d'amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la stratégie thérapeutique.
    • Lien externe