CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Intraveineuse
  • Code CIS : 62432376
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : AGENTS ALKYLANTS ET APPARENTES (L: Anticancéreux et Immunosuppresseurs) - code ATC : L01XA01Ce médicament est indiqué dans le traitement de certaines maladies de la sphère ORL, de la sphère génito-urinaire, de l'œsophage et de l’estomac.
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste I
    • Format : solution à diluer pour perfusion
    • Date de commercialisation : 29/10/1999
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : MYLAN SAS

    Les compositions de CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Solution CISPLATINE 873 10 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    1 flacon(s) en verre brun de 10 ml avec ou sans suremballée(s)/surpochée(s)

    • Code CIP7 : 5622539
    • Code CIP3 : 3400956225392
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 31/03/2000
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 19/11/2020

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Cisplatine............................................................................................................................... 10 mg

    Pour 10 ml.

    Excipient à effet notoire : 35,4 mg de sodium par flacon.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Solution à diluer pour perfusion

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Les indications thérapeutiques sont limitées aux:

    · cancers du testicule,

    · cancers de l'ovaire,

    · cancers de la sphère ORL,

    · cancers de l'œsophage,

    · cancers du col utérin,

    · cancers de l'endomètre,

    · cancers de la vessie,

    · cancers épidermoïdes.

    · cancers bronchiques,

    · cancers de l'estomac.

    Le cisplatine est habituellement utilisé en polychimiothérapie, en association avec d'autres médicaments antinéoplasiques.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Voie intraveineuse stricte, en perfusion après dilution.

    Posologie

    En monothérapie

    La posologie unitaire chez l'adulte et chez l'enfant est de 50 à 120 mg/m2 de surface corporelle en administration intraveineuse stricte toutes les 3 à 6 semaines, le plus souvent :

    · soit en perfusion unique,

    · soit en administration fractionnée sur 5 jours.

    Une hydratation préalable sera réalisée par perfusion d'au minimum 1 à 2 litres de solution de glucose à 5 pour cent, administrés en 8 à 12 heures.

    Chaque perfusion est réalisée sur une durée de 30 minutes à 2 heures, alors même que le protocole d'hydratation est poursuivi.

    Une hydratation et une diurèse adéquate doivent être maintenues 24 heures après administration du produit.

    Les fonctions rénale, auditive, hématologique et neurologique seront régulièrement surveillées pour une éventuelle adaptation posologique du cisplatine (voir rubriques 4.3, 4.4).

    Les cures sont espacées de 3 à 6 semaines.

    En association

    Les doses de cisplatine seront modifiées en fonction de la nature et de la toxicité propre de chaque composant de l'association, séparément et associé.

    Remarque: le cisplatine réagit fortement avec l'aluminium, entraînant la formation d'un précipité et une perte d'activité du produit. La prudence est donc recommandée notamment lors de l'utilisation du matériel d'injection qui peut, comme certaines aiguilles, contenir de l'aluminium.

    Mode d’administration

    L'administration de cisplatine doit se faire par voie intraveineuse stricte. En cas d'extravasation, des mesures correctrices doivent être appliquées, dont, en premier lieu, l'arrêt de la perfusion.

    Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.

    Modalités de manipulation

    La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excrétas et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé.

    L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.

    4.3. Contre-indications  

    Ce médicament est contre-indiqué en cas de :

    · hypersensibilité reconnue au cisplatine ou aux produits contenant du platine, ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1

    · grossesse et allaitement (voir rubrique 4.6),

    · atteinte de la fonction rénale, si la clairance de la créatinine calculée (formule de Cockcroft) ou mesurée est inférieure à 60 ml/mn: (la seule mesure de la créatininémie n'est pas un bon reflet de la fonction rénale),

    · déshydratation (une pré et une post-hydratation sont nécessaires pour éviter un grave dysfonctionnement rénal),

    · dépression médullaire,

    · déficience auditive,

    · association avec les vaccins vivants comme celui contre la fièvre jaune (voir rubrique 4.5).

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Cisplatine réagit avec l'aluminium métallique en formant un précipité noir de platine. Les différents éléments matériaux intervenant dans l’administration IV, les aiguilles, les cathéters et les seringues utilisées ne doivent pas contenir de l’aluminium.

    Cisplatine doit être administré sous le strict contrôle d'un médecin qualifié dans l'utilisation des agents chimiothérapeutiques.

    Le suivi approprié et la gestion du traitement et ses complications ne sont possibles que si un diagnostic adéquat et des conditions de traitement précises sont disponibles.

    Les examens suivants devront être pratiqués avant le début du traitement et avant chaque cure ultérieure:

    · étude de la fonction rénale (créatininémie et/ou clairance de la créatinine) avant chaque cure et éventuellement au milieu de l'intercure. Chez le sujet âgé, où la créatininémie n'est pas proportionnelle à la clairance de la créatinine, la mesure réelle ou le calcul théorique de cette dernière doivent être préférés à la créatininémie ;

    · étude de la fonction hépatique;

    · numération et formule sanguine;

    · surveillance de l’ionogramme, particulièrement le magnésium, le calcium, le potassium et le sodium (la solution contient 12 mg de chlorure de sodium par ml).

    Un audiogramme et un examen neurologique doivent être réalisés avant traitement et périodiquement.

    Néphrotoxicité

    Le cisplatine provoque une néphrotoxicité cumulative sévère. La diurèse forcée par hydratation simple ou associée aux diurétiques appropriés avant et après l'administration du cisplatine diminue le risque de néphrotoxicité. Une production d'urine de 100 ml/heure ou plus aura tendance à minimiser la néphrotoxicité du cisplatine. Cette valeur peut être obtenue par hydratation préalable avec 2 litres d'une solution appropriée par voie intraveineuse, et par post hydratation similaire après l’administration de cisplatine (débit recommandé de 2,500 mL/m2 sur une durée de 24 heures). Si une hydratation vigoureuse ne suffit pas pour maintenir un débit urinaire adéquat, il est possible d’administrer un diurétique osmotique (par exemple, le mannitol).

    Neuropathies

    De cas graves de neuropathies ont été rapportés.

    Ces neuropathies peuvent être irréversibles et se manifester sous forme de paresthésie, aréflexie, perte proprioceptive et sensation de vibrations. Une perte de la fonction motrice a également été rapportée. Un examen neurologique doit être effectué à intervalles réguliers.

    Ototoxicité

    L’ototoxicité a été observée chez 31% des patients traités par une dose unique de 50 mg/m2 de cisplatine, et se manifeste par des acouphènes et/ou la perte d'audition dans la plage de haute fréquence (de 4000 à 8000 Hz). La diminution occasionnelle de la capacité d'entendre les tonalités de la conversation peut également se produire. L’effet ototoxique peut être plus prononcé chez les enfants traités par cisplatine. La perte auditive peut être unilatérale ou bilatérale et tend à devenir plus fréquente et plus grave en cas de doses répétées ; cependant la survenue d’une surdité après une dose initiale de cisplatine a été rarement rapportée. L'ototoxicité, est susceptible d’être augmentée en cas d’irradiation crânienne préalable simultanée, et pourrait être liée au pic plasmatique de cisplatine. On ne sait pas si l'ototoxicité induite par le cisplatine est réversible. Un contrôle attentif par audiométrie doit être effectué avant de commencer le traitement et avant administration des doses ultérieures de cisplatine.

    Une toxicité vestibulaire a également été rapportée (voir rubrique 4.8).

    Phénomènes allergiques

    Comme avec d'autres dérivés de platine, des réactions d'hypersensibilité (de type anaphylactique) survenant dans la plupart des cas pendant la perfusion sont possibles et exigent l'arrêt de la perfusion avec un traitement symptomatique approprié (antihistaminiques, adrénaline et/ou glucocorticoïdes). Des réactions croisées, parfois fatales, ont été observées avec tous les dérivés du platine (voir rubriques 4.3 et 4.8).

    Fonction hépatique et paramètres hématologiques

    Les paramètres hématologiques et la fonction hépatique doivent être contrôlés à intervalles réguliers.

    Potentiel carcinogène

    Dans de rares cas chez l'homme, l'apparition d’une leucémie aiguë a coïncidé avec l'utilisation de cisplatine, administré généralement en association avec d'autres agents leucémogènes.

    Le cisplatine est un agent mutagène bactérien qui cause des aberrations chromosomiques dans des cultures sur des cellules animales. La cancérogénicité est possible, mais elle n'a pas été démontrée. Le cisplatine est tératogénique et embryotoxique chez la souris (voir rubrique 5.3).

    Réactions au niveau du site d'injection

    Des effets indésirables peuvent se produire pendant l'administration du cisplatine au niveau du site d'injection. Compte tenu de la possibilité d'extravasation, il est recommandé de surveiller attentivement le site de perfusion pour toute infiltration possible au cours de l'administration médicamenteuse. Il n’existe actuellement pas de traitement spécifique pour les effets indésirables d'extravasation.

    Mises en garde

    La toxicité de cet agent cytostatique est plus prononcée que celle des autres chimiothérapies antinéoplasiques habituelles.

    La toxicité rénale, qui est surtout cumulative, est sévère et nécessite des précautions particulières lors de l'administration.

    La toxicité causée par le cisplatine peut être amplifiée en cas d'association avec d'autres médicaments toxiques pour les organes ou les systèmes ci-dessus mentionnés.

    Les nausées et les vomissements peuvent être intenses et nécessiter un traitement anti-émétique adéquat.

    Une surveillance attentive est également nécessaire pour déceler l'ototoxicité, la myélosuppression et les réactions anaphylactiques (voir rubrique 4.8).

    Ce médicament ne doit généralement pas être utilisé en cas de pathologie cardiorespiratoire notamment, contre indiquant une hyperhydratation.

    Modalités de préparation

    La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule.

    Des lésions de la peau sont possibles en cas de contact accidentel avec le produit. Les utilisateurs sont invités à porter des gants lors des manipulations. En cas de contact de cisplatine avec la peau ou les muqueuses, laver ces surfaces vigoureusement avec de l’eau et du savon.

    Des procédures appropriées pour la manipulation et l’élimination des cytotoxiques sont recommandées.

    Avant administration de la solution aux patients, vérifier que celle-ci est limpide et exempte de particules.

    Ce médicament contient 35,4 mg de sodium par flacon de 10 ml, ce qui équivaut à 1,8% de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 g de sodium par adulte.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Substances néphrotoxiques :

    L'administration concomitante de médicaments néphrotoxiques (tels que les céphalosporines, les aminosides, l'amphotéricine B ou les produits de contraste) ou ototoxiques (par ex. les aminosides,) potentialiseront l'effet toxique du cisplatine au niveau rénal. Pendant ou après le traitement par cisplatine, la prudence est de mise en cas d’associations avec des substances principalement éliminées par les reins, comme les agents cytostatiques tels que la bléomycine et le méthotrexate, par exemple, du fait d'une potentielle réduction de l'élimination rénale.

    La toxicité rénale de l'ifosfamide peut être plus importante en concomitance avec le cisplatine ou chez les patients préalablement traités par cisplatine.

    Une diminution de la teneur sanguine en lithium, a été observée dans quelques cas après un traitement par le cisplatine associé avec la bléomycine et l’étoposide. Il est donc recommandé de surveiller les valeurs de la teneur sanguine en lithium.

    Substances ototoxiques:

    L'administration concomitante de substances ototoxiques (telles que les aminosides, les diurétiques de l'anse) peut potentialiser l'effet toxique du cisplatine sur la fonction auditive. A l'exception des patients recevant des doses de cisplatine supérieure à 60 mg/m2, et dont la sécrétion urinaire est inférieure à 1000 ml par 24 heures, il faut éviter une diurèse forcée avec les diurétiques de l'anse en raison du risque de possible néphrotoxicité et d'ototoxicité.

    L'ifosfamide peut augmenter la perte d'audition due au cisplatine.

    Anticoagulants oraux (AVK):

    En cas d'utilisation simultanée d'anticoagulants oraux (AVK), il est conseillé de contrôler régulièrement l'INR.

    Antihistaminiques, phénothiazines et autres :

    L'utilisation concomitante d'antihistaminiques, buclizine, cyclizine, loxapine, méclozine, phénothiazines, thioxanthènes ou trimethobenzamides peut masquer les symptômes d'ototoxicité (tels que les vertiges et les acouphènes).

    Substances anticonvulsivantes :

    Les teneurs sériques en médicaments anticonvulsivants peuvent rester à des niveaux sous-thérapeutiques au cours du traitement par cisplatine.

    Associations déconseillées

    + Phénytoïne (introduite en prophylaxie de l'effet convulsivant de certains anticancéreux) et par extrapolation la fosphénytoïne: Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne par le cytotoxique ou bien risque de majoration de la toxicité ou perte d’efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne

    Vaccins vivants atténués :

    Le vaccin contre la fièvre jaune est strictement contre-indiqué en raison du risque de maladie vaccinale systémique éventuellement mortelle (voir rubrique 4.3.). Compte tenu du risque de maladie généralisée, il est conseillé d'utiliser un vaccin inactivé lorsqu’il existe.

    L'utilisation de vaccins vivants atténués est déconseillée dans les six mois qui suivent la fin du traitement par cisplatine.

    En association avec la pyroxidine + l’altretamine :

    Au cours d'une étude randomisée dans le traitement du cancer ovarien avancé, le temps de réponse a été défavorablement affecté lorsque le cisplatine était utilisé en association avec la pyridoxine et l’altretamine (hexaméthylmélamine).

    Paclitaxel :

    Le traitement avec le cisplatine avant une perfusion de paclitaxel peut diminuer la clairance du paclitaxel de 33% et intensifier par conséquent sa neurotoxicité.

    Associations à prendre en compte

    + Immunosuppresseurs (dont ciclosporine et tacrolimus) :

    Immunodépression excessive avec risque de syndrome lymphoprolifératif.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Recommandation : Pendant le traitement par le cisplatine et pendant au moins les 6 mois suivants, des mesures appropriées doivent être prises afin d'éviter toute conception et/ou procréation; cela s'applique aux patients des deux sexes.

    Grossesse

    Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (effet tératogène, mutagène, carcinogenèse transplacentaire) : voir rubrique 5.3.

    En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du cisplatine lorsqu'il est administré pendant la grossesse.

    Le cisplatine est contre-indiqué pendant la grossesse.

    Allaitement

    Le cisplatine est excrété dans le lait maternel. L'allaitement est contre-indiqué pendant le traitement.

    Fertilité

    Si un patient ou une patiente souhaite avoir un enfant après la fin du traitement par le cisplatine, il est conseillé de consulter un généticien. Etant donné qu'un traitement par le cisplatine peut provoquer une stérilité définitive, les hommes qui souhaitent avoir des enfants par la suite doivent être informés des possibilités de cryoconservation du sperme avant traitement.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    Aucune étude concernant les effets sur l'aptitude à conduire et à utiliser des machines n'a été réalisée.

    Toutefois, les profils des effets indésirables (tels que la néphrotoxicité) peuvent influencer l'aptitude à conduire et à utiliser des machines. Les patients qui souffrent de ces effets (tels que somnolence et vomissements) doivent éviter de conduire et d’utiliser des machines.

    4.8. Effets indésirables  

    Les effets indésirables dépendent de la dose utilisée et peuvent être cumulatifs.

    Les événements indésirables les plus fréquents (> 10%) du cisplatine étaient hématologiques (leucopénie, thrombopénie et anémie), gastro-intestinaux (anorexie, nausées, vomissements et diarrhées), troubles de l'oreille (surdité), rénaux (insuffisance rénale, néphrotoxicité, et hyperuricémie) et fièvre.

    De effets toxiques graves sur les reins, la moelle osseuse et l'oreille ont été rapportés chez environ un tiers des patients ayant reçu une dose unique de cisplatine ; ces effets sont généralement dose-dépendants et cumulatifs. L’ototoxicité peut être plus grave chez les enfants.

    Les évènements indésirables suivants ont été rapportés pendant l’expérience clinique ou de post-commercialisation et les fréquences sont définies selon la convention suivante :

    Très fréquent (³ 1/10), fréquent (³ 1/100 à <1/10), peu fréquent (³ 1/1,000 à <1/100), rare (³ 1/10,000 à £ 1/1,000), fréquence indéterminée (ne peut être déterminée sur la base des données disponibles).

    Système Organe Classe

    Fréquence

    (Terme MedDRA).

    Infections et infestations

    Fréquent

    Sepsis

    Fréquence indéterminée

    Infectiona

    Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl kystes et polypes)

    Rare

    Leucémie aiguë

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Très fréquent

    Aplasie médullaire, thrombopénie, leucopénie, anémie

    Fréquence indéterminée

    Anémie hémolytique avec test de Coombs positif, micro-angiopathie thrombotique associée au syndrome hémolytique et urémique

    Affections du système immunitaire

    Peu fréquent

    Réaction anaphylactoideb

    Affections endocriniennes

    Fréquence indéterminée

    Amylase sanguine augmentée, sécrétion d’hormone antidiurétique inappropriée

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Très fréquent

    Hyponatrémie

    Peu fréquent

    Hypomagnésémie

    Fréquence indéterminée

    Déshydratation, hypokaliémie, hypophosphatémie, hyperuricémie, hypocalcémie, tétanie

    Affections du système nerveux

    Rare

    Convulsion, neuropathie périphérique, leucoencéphalopathie, syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible

    Fréquence indéterminée

    Accident vasculaire cérébral, accident vasculaire cérébral hémorragique, accident ischémique cérébral, artérite cérébrale, signe de Lhermitte, myélopathie, neuropathie autonome

    Affections oculaires

    Fréquence indéterminée

    Vision floue, daltonisme acquis, cécité corticale, névrite optique, papilloedème pigmentation rétinienne

    Affections de l'oreille et du labyrinthe

    Peu fréquent

    Ototoxicité

    Fréquence indéterminée

    Acouphène, surdité

    Affections cardiaques

    Fréquent

    Arythmie, bradycardie, tachycardie

    Rare

    Infarctus du myocarde

    Très rare

    Arrêt cardiaque

    Fréquence indéterminée

    Trouble cardiaque

    Affections vasculaires

    Fréquent

    Thromboembolie veineuse

    Fréquence indéterminée

    Phénomène de Raynaud

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Fréquence indéterminée

    Embolie pulmonaire

    Affections gastro-intestinales

    Rare

    Stomatite

    Fréquence indéterminée

    Vomissement, nausée, anorexie, hoquets, diarrhée

    Affections hépatobiliaires

    Fréquence indéterminée

    Augmentation des enzymes hépatiques, bilirubine sanguine augmentée

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Fréquence indéterminée

    Éruption, alopécie

    Affections musculo-squelettiques et systémiques

    Fréquence indéterminée

    Crampes musculaires

    Affections du rein et des voies urinaires

    Fréquence indéterminée

    Insuffisance rénale aiguë, insuffisance rénalec, trouble tubulaire rénal

    Affections des organes de reproduction et du sein

    Peu fréquent

    Anomalies de la spermatogenèse

    Troubles généraux et anomalies au site d’administration

    Très fréquent

    Fièvre

    Fréquence indéterminée

    Asthénie, malaise, extravasationd du site d'injection

    a: Les complications infectieuses se sont avérées mortelles chez certains patients.

    b: Les symptômes signalés comme réaction anaphylactoïde dans le tableau de fréquences El comprenant œdème facial (PT-œdème du visage), dyspnée, respiration sifflante, bronchospasme, tachycardie, et hypotension.

    c : Des augmentations de BUN (urée) et de créatinine, d’acide urique dans le sérum et/ou une diminution de la clairance de la créatinine font partie de l'insuffisance rénale.

    d : Toxicité locale des tissus mous, suite à l'extravasation, comprenant cellulite tissulaire, fibrose, et nécrose (fréquente), douleur (fréquente), œdème (fréquent) et érythème (fréquente)

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    LA PRUDENCE EST ESSENTIELLE POUR PREVENIR UN SURDOSAGE ACCIDENTEL.

    Une surdose aiguë de cisplatine peut entraîner une insuffisance rénale, une insuffisance hépatique, une surdité, une toxicité oculaire (y compris décollement de la rétine), une myélosuppression significative, des nausées et des vomissements et/ou une névrite ne répondant pas à un traitement. Un surdosage peut être mortel.

    Il n'y a pas d'antidote spécifique en cas de surdosage de cisplatine. Même si l'hémodialyse commence 4 heures après le surdosage, elle a peu d'effet sur l'élimination de cisplatine de l'organisme à cause de la liaison forte et rapide du cisplatine aux protéines.

    Le traitement en cas de surdosage consiste en des mesures de soutien générales.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : AGENTS ALKYLANTS ET APPARENTES, code ATC : L01XA01.

    Antinéoplasique cytostatique. Ses propriétés biochimiques sont similaires à celles des alkylants. Sa cible d'action élective est l'ADN auquel la molécule se lie.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Distribution

    Il se fixe de manière irréversible sur les protéines plasmatiques (plus de 90 %). Il se distribue largement dans le plasma et dans les différents tissus. Le platine ultrafiltrable (non lié aux protéines) possède un temps de demi-vie bref inférieur à 50 minutes. Après administration intraveineuse rapide (100 mg/m2), le pic de platine plasmatique se situe autour de 25,6 à 51,2 Mm.

    La clairance du platine ultrafiltrable varie de 100 à 500 ml/min.

    Le platine total suit un profil pharmacocinétique à 2 phases, une première phase rapide, avec un temps de demi-vie de l'ordre de 30 minutes correspondant au platine ultrafiltrable et une phase terminale longue avec un temps de demi-vie de 2 à 8 jours correspondant au platine lié aux protéines plasmatiques.

    Le platine se trouve dans de très nombreux tissus (rein, foie, prostate, vessie).

    Les concentrations intratumorales de platine, y compris le tissu cérébral, sont de l'ordre de 1 à 5 µg par gramme de tissu 24 heures après l'administration intraveineuse d'une dose de 100 mg/m2.

    La concentration de platine intraérythrocytaire est faible (moins de 3 % de la dose administrée).

    Les concentrations de platines retrouvées dans le LCR sont environ de 3 % de celle du plasma.

    Élimination

    Le cisplatine n'est pas métabolisé dans le foie. Son élimination est principalement urinaire: le platine ultrafiltrable ou celui fixé à des protéines de bas poids moléculaire est éliminé dans les urines par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    · Toxicité chronique

    Après l'administration intraveineuse de doses allant jusqu'à 0,75 mg/kg chez le chien et jusqu'à 2,5 mg/kg chez le singe, on a noté des lésions dose-dépendantes des tissus à prolifération rapide et des lésions rénales en partie irréversibles.

    Les études de toxicité chronique ont montré des signes de lésions rénales, de dépression médullaire, de troubles gastro-intestinaux et d'ototoxicité.

    · Mutagénicité et cancérogénicité

    Le cisplatine exerce un effet mutagène dans de nombreux tests effectués in vitro et in vivo (aberrations chromosomiques dans les cellules animales en culture et dans les tests bactériens). Les expériences menées pendant une durée prolongée chez la souris et le rat ont montré un effet cancérogène du cisplatine.

    · Toxicité sur la reproduction

    Fertilité: freinage des gonades, avec aménorrhée et azoospermie et parfois même stérilité irréversible.

    Grossesse: le cisplatine est embryotoxique et tératogène chez la souris et le rat (et on a décrit des malformations dans ces deux espèces).

    Allaitement: le cisplatine passe dans le lait maternel.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Chlorure de sodium, acide chlorhydrique qsp pH 3,4, eau pour préparations injectables.

    6.2. Incompatibilités  

    Incompatibilités majeures

    · Avec les produits suivants utilisés seuls:

    Glucose à 5 pour cent

    Bicarbonate de sodium à 5 pour cent

    Chlorure de sodium à 0,1 pour cent

    Eau

    Thiosulfate de sodium

    Bisulfite de sodium

    · Avec l'aluminium des matériels à injection.

    Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans

    Après dilution, le produit doit être utilisé immédiatement.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    A conserver à une température ne dépassant pas 25° C.

    Conserver le flacon dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.

    Ne pas mettre au réfrigérateur, ni au congélateur, le cisplatine risquant de cristalliser de façon irréversible.

    Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique 6.3.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    10 ml en flacon (verre brun de type I) obturé par un bouchon (chlorobutyle) et serti par une capsule (aluminium, type Flip-off) avec ou sans suremballage. Boîte de 1.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Ce médicament doit être dilué dans une solution contenant une concentration en ions chlorure au moins égale à 0,04 mol/l, soit l'équivalent d'une solution de NaCl à 0,2 % (en effet, la stabilité du cisplatine en solution dépend de la concentration en ions chlorure).

    Ainsi, pour préparer une perfusion de cisplatine, les solutions les plus couramment utilisées sont :

    · NaCl 0,9 %

    · Glucose 5 % contenant du NaCl à une concentration supérieure à 0,2 %.

    Toujours inspecter la solution pour injection avant de l'utiliser. Seule une solution limpide, exempt de particules doit être administrée.

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    MYLAN SAS

    117, ALLEE DES PARCS

    69800 SAINT-PRIEST

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · CIP 34009 562 253 9 2: 10 ml en flacon (verre brun); boîte de 1.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    à compléter ultérieurement par le titulaire

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    à compléter ultérieurement par le titulaire

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I

    Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 19/11/2020

    Dénomination du médicament

    CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion

    Cisplatine

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion ?

    3. Comment utiliser CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : AGENTS ALKYLANTS ET APPARENTES (L: Anticancéreux et Immunosuppresseurs) - code ATC : L01XA01

    Ce médicament est indiqué dans le traitement de certaines maladies de la sphère ORL, de la sphère génito-urinaire, de l'œsophage et de l’estomac.

    N’utilisez jamais CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion :

    · si vous êtes allergique au cisplatine, aux produits contenant du platine ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.

    · si vous avez des problèmes rénaux (dysfonctionnement rénal),

    · si vous êtes enceinte ou si vous allaitez,

    · en association avec le vaccin contre la fièvre jaune,

    · si vous souffrez de déshydratation,

    · si vous avez des problèmes auditifs,

    · si vous souffrez d’un grave problème au niveau de la fonctionnalité de la moelle osseuse, les symptômes peuvent être : une extrême fatigue, des contusions ou des saignements anormaux, un foyer infectieux.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant d’utiliser CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion.

    Afin de réduire le risque d'insuffisance rénale qui peut être définitive (voir rubrique 4), il est essentiel de maintenir une diurèse au moins égale à 3 litres par 24 heures.

    Une surveillance de la diurèse et la mise en place d'une hyperhydratation préventive doivent être instaurées et éventuellement poursuivies plusieurs jours surtout si existent des nausées et vomissements.

    Sauf avis contraire de votre médecin, il est déconseillé de prendre CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml si vous souffrez d'une pathologie cardiorespiratoire notamment, contre-indiquant une hyperhydratation.

    Le traitement nécessite une surveillance clinique et biologique avant chaque administration du médicament (étude de la fonction rénale et hépatique, numération et formule sanguine, surveiller l'ionogramme et en particulier le taux de magnésium, le calcium, le potassium et le sodium).

    Par ailleurs, un audiogramme et un examen neurologique doivent être réalisés avant traitement et périodiquement.

    Comme pour les médicaments de la même classe thérapeutique, le cisplatine peut induire chez l'homme une stérilité transitoire ou définitive. Une conservation du sperme sera envisagée dans l'hypothèse d'un désir de paternité ultérieur.

    Pendant le traitement :

    En cas de renversement de cisplatine, la peau contaminée doit être immédiatement lavée à l'eau et au savon. Si le cisplatine est injecté à l'extérieur des vaisseaux sanguins, l'administration doit être immédiatement arrêtée. L’infiltration de cisplatine dans la peau peut entraîner des lésions tissulaires (cellulite, une fibrose et nécrose).

    Enfants

    Sans objet.

    Autres médicaments et CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion

    Informez votre médecin ou pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser tout autre médicament.

    Veuillez noter que les points ci-dessous peuvent aussi s'appliquer aux produits utilisés il y a quelque temps ou dans un futur proche.

    · L'utilisation de médicaments inhibant la fonction de la moelle osseuse ou la radiothérapie, peuvent augmenter les effets indésirables du cisplatine au niveau de la moelle osseuse.

    · La toxicité de la bléomycine et du méthotrexate (médicaments pour le traitement de cancers) peut augmenter lorsqu’ils sont administrés avec ou après le cisplatine, en raison de la réduction d’élimination rénale induite par le cisplatine.

    · La toxicité du cisplatine peut sévèrement affecter les reins lorsqu’il est administré avec des agents pouvant générer des effets indésirables au niveau des reins, comme ceux utilisés dans la prévention/le traitement de certaines infections (antibiotiques : céphalosporines, aminoglycosides et/ou antifongiques : amphotéricine B) et des agents de contraste (utilisés dans l’imagerie médicale).

    · La toxicité du cisplatine peut aussi affecter l'audition lorsqu’il est administré avec des aminoglycosides.

    · L'administration de médicaments qui augmentent votre taux d'excrétion urinaire corporelle (diurétiques de l’anse), en association avec le cisplatine (si la dose de cisplatine n’est pas plus de 60mg/m², et que la sécrétion urinaire n’est pas moins de 1000 ml par 24 heures) peuvent générer des effets toxiques au niveau des reins et de l'audition.

    · Les premiers signes de troubles auditifs (vertige et/ou bourdonnements d'oreilles) peuvent ne pas apparaître si, pendant votre traitement avec le cisplatine, vous êtes également sous traitement contre l'hypersensibilité, les nausées ou vomissements, les troubles mentaux (antihistaminiques, tels que la buclizine, la cyclizine, la loxapine, la méclozine, les phénothiazines, les thioxanthènes et/ou les triméthobenzamides).

    · Le cisplatine, donné en association avec l’ifosphamide, peut aboutir à une déficience auditive.

    · L’administration de pyridoxine et d’altretamine peut réduire les effets du traitement par cisplatine.

    · L'administration de cisplatine, avant un traitement avec du paclitaxel peut provoquer de graves troubles nerveux.

    · L'association du cisplatine avec de la bléomycine et l’étoposide, peut provoquer une diminution du taux de lithium dans le sang. De ce fait, le taux de lithium doit être contrôlé régulièrement.

    · Le cisplatine réduit la quantité de certains médicaments utilisés pour traiter les effets de l'épilepsie (tels que la phénytoïne) dans votre sang réduisant ainsi l'effet sur le traitement de l'épilepsie. Vous ne devriez pas commencer un nouveau traitement pour l'épilepsie tant que vous êtes traité par cisplatine

    · Le cisplatine peut avoir un impact défavorable sur l'efficacité des agents empêchant la coagulation (les anticoagulants). De ce fait, lors d’une utilisation combinée, la coagulation devrait être contrôlée plus souvent.

    · Le cisplatine en association avec les médicaments inhibant le système immunitaire (dont ciclosporine et tacrolimus) peuvent provoquer de manière excessive la suppression du système immunitaire avec le risque d’une production accrue de globules blancs (lymphocytes).

    · Vous ne devriez pas avoir de vaccinations contenant des virus vivants (incluant le vaccin contre la fièvre jaune) pendant et dans les six mois suivant la fin du traitement avec le cisplatine (voir également « N'utilisez jamais CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion »).

    CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion avec des aliments, boissons et de l’alcool

    Sans objet.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Ce médicament est contre-indiqué pendant la grossesse et l'allaitement et a potentiellement des conséquences sur la fertilité (masculine ou féminine) qui doivent être évaluées avec le médecin avant l’instauration du traitement.

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Le cisplatine peut avoir des effets indésirables, comme une sensation de somnolence et/ou des vomissements. Si vous êtes sujet à l’un ou l’autre de ces effets indésirables, veuillez ne pas utiliser de machines qui nécessitent toute votre attention.

    CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion contient du sodium

    Ce médicament contient 35,4 mg de sodium (composant principal du sel de cuisine/table) par flacon. Cela équivaut à 1,8%de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé de sodium pour un adulte.

    Posologie

    La posologie est variable selon les patients.

    La dose recommandée chez l'adulte et chez l'enfant est de 50 à 120 mg/m2 toutes les 3 à 6 semaines en perfusion unique ou en administration fractionnée sur 5 jours. En association avec d'autres médicaments, les doses de CISPLATINE peuvent être modifiées.

    Les fonctions rénale, auditive, hématologique et neurologique seront régulièrement surveillées pour une éventuelle adaptation posologique du cisplatine.

    Si vous avez l'impression que l'effet de CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion est trop fort ou trop faible, consultez votre médecin ou votre pharmacien.

    Mode d’administration

    Voie intraveineuse stricte après dilution, en perfusion.

    Précautions à prendre et instructions pour la préparation et la manipulation de ce médicament :

    A l'attention du personnel soignant :

    Comme pour tout cytostatique, la préparation et la manipulation de ce produit nécessitent un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement, dans les conditions de sécurité requises pour le patient.

    · En plus des précautions usuelles pour préserver la stérilité des préparations injectables, il faut :

    · mettre une blouse à manches longues et poignets serrés, afin d'éviter toute projection de solution sur la peau,

    · porter également un masque chirurgical à usage unique et des lunettes enveloppantes,

    · mettre des gants à usage unique en PVC, et non en latex, après lavage aseptique des mains,

    · préparer la solution sur un champ de travail,

    · arrêter la perfusion, en cas d'injection hors de la veine,

    · éliminer tout matériel ayant servi à la préparation de la solution (seringues, compresses, champs, flacon) dans un conteneur réservé à cet effet,

    · détruire les déchets toxiques,

    · manipuler les excrétas et vomissures avec précaution.

    Les femmes enceintes doivent éviter la manipulation des cytotoxiques.

    Si vous avez utilisé plus de CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion que vous n’auriez dû

    Vous pourriez ressentir des effets indésirables accrus, qui peuvent inclure une insuffisance rénale, une insuffisance hépatique, une surdité, des troubles de la vision, une réduction de la production de cellules sanguines et des symptômes tels que nausées, vomissements et inflammation des nerfs. Il se peut que votre médecin vous prescrive un traitement symptomatique pour ces effets secondaires.

    En cas de surdosage, un suivi très strict des fonctions rénales, auditives ainsi que des numérations de la formule sanguine sera assuré.

    Une hémodialyse pourra être réalisée pour éviter toute fixation excessive du produit au niveau rénal.

    Consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien.

    Si vous oubliez d’utiliser CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion

    Sans objet.

    Si vous arrêtez d’utiliser CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion

    Sans objet.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, il est important d'en parler à votre médecin avant votre prochain traitement. Si l'un des effets secondaires suivants se produit, vous pouvez avoir besoin de soins médicaux urgents. Prévenez immédiatement votre médecin si vous remarquez un des évènements suivants:

    · signes soudains d'allergie tels qu’éruption cutanée, urticaire ou démangeaisons, gonflement du visage, des lèvres, de la bouche ou de la gorge, essoufflement ou respiration sifflante, augmentation du rythme cardiaque et chute de la pression artérielle,

    · réduction du nombre de tous les types de cellules sanguines en raison de la dépression de la moelle osseuse y compris les globules blancs, les globules rouges (ce qui peut rendre la peau pâle et provoquer une faiblesse ou un essoufflement) et les plaquettes,

    · état pathologique caractérisé par la réduction du nombre de globules rouges, de plaquettes et une insuffisance rénale (syndrome urémique hémolytique),

    · suppression du système immunitaire, ce qui peut provoquer des infections plus fréquentes,

    · un empoisonnement du sang (septicémie),

    · surproduction d'une hormone provoquant la rétention d'eau et de sodium,

    · troubles du système nerveux, caractérisé par une sensation de décharge électrique, des démangeaisons ou des picotements sans cause,

    · atteinte des nerfs périphériques,

    · perte de certains types de fonctions cérébrales,

    · endommagement d’une partie du cerveau suite à une hémorragie ou un apport de sang réduit (AVC),

    · augmentation rapide du nombre de globules blancs anormaux (leucémie aiguë),

    · problème avec la moelle épinière,

    · perte de certaines fonctions du cerveau qui peut conduire à une fatigue excessive, un rythme cardiaque lent ou rapide, des fluctuations de la pression artérielle, un essoufflement et une distension abdominale

    · perte de la vue (cécité),

    · perte de l’audition ou surdité,

    · crise cardiaque,

    · maladie des vaisseaux sanguins du cœur qui peut être due à l'épaississement des parois de ces vaisseaux sanguins, limitant ainsi le flux sanguin vers le cœur,

    · douleurs ou gonflement sévères dans l’une ou l’autre de vos jambes, des douleurs dans la poitrine ou des difficultés à respirer (ce qui pourrait suggérer la présence de caillots sanguins nocifs dans une veine) (fréquent : peut toucher jusqu’à 1 personne sur 10),

    · blocage de vaisseaux sanguins dans les poumons,

    · problème au niveau des reins (marquée par une douleur dans le dos, peu ou pas d'urine produite ou une urine trouble ou contenant du sang) ou insuffisance rénale,

    · infection ou lésion au niveau du site de perfusion.

    D’autres effets secondaires peuvent apparaître :

    Très fréquent (peut toucher plus d’1 personne sur 10) :

    · réduction du taux de sodium dans le sang, fièvre.

    Fréquent (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 10) :

    · altérations des battements cardiaques (arythmie), y compris réduction de la fréquence des battements de cœur (bradycardie), ou accélération des battements de cœur (tachycardie).

    Peu fréquent (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 100) :

    · taux faible de magnésium dans votre sang, diminution du nombre de spermatozoïdes et ovulation anormale.

    Rare (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 1 000) :

    · inflammation des muqueuses de la bouche (stomatite).

    Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :

    · augmentation du taux d’amylase et de bilirubine dans le sang, augmentation des enzymes hépatiques, taux d'électrolytes faible (calcium, phosphate, potassium), avec crampes musculaires et/ou modifications au niveau de l’électrocardiogramme (ECG),

    · augmentation du taux d’acide urique dans le sang,

    · déshydratation,

    · contraction involontaire des muscles (tétanie),

    · vision floue, bourdonnements d'oreilles (acouphènes),

    · troubles cardiaques,

    · dysfonctionnement de la circulation sanguine dans les doigts et les orteils (syndrome de Raynaud),

    · perte d'appétit, nausées, vomissements, diarrhée,

    · hoquets,

    · perte de cheveux,

    · éruption cutanée,

    · crampes musculaires,

    · faiblesse (asthénie),

    · malaise.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage.

    A conserver à une température ne dépassant pas 25° C.

    Conserver le flacon dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.

    Ne pas mettre au réfrigérateur, ni au congélateur, le cisplatine risquant de cristalliser de façon irréversible.

    Seule une solution limpide doit être administrée au patient.

    Après dilution, le produit doit être utilisé immédiatement.

    N'utilisez pas CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion si vous constatez des signes visibles de détérioration.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion  

    · La substance active est :

    Cisplatine............................................................................................................. 10 mg / 10 ml

    · Les autres composants sont :

    Chlorure de sodium, Acide chlorhydrique, Eau pour préparations injectables.

    Qu’est-ce que CISPLATINE MYLAN 10 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme d'une solution à diluer pour perfusion en flacon (verre) avec ou sans suremballage.

    Flacons (verre) de 10 ml, boîte de 1.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    MYLAN SAS

    117, ALLEE DES PARCS

    69800 SAINT-PRIEST

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    MYLAN SAS

    117, ALLEE DES PARCS

    69800 SAINT-PRIEST

    Fabricant  

    VIANEX S.A.

    PLANT C.

    16 KM MARATHONOS AVE

    PALLINI, ATTIKI

    15351 GRECE

    ONCOTEC PHARMA PRODUKTION GmbH

    AM PHARMAPARK

    06861 DESSAU-ROBLAU

    ALLEMAGNE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Sans objet.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    à compléter ultérieurement par le titulaire

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).