CHLORHYDRATE DE METHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Orale
  • Code CIS : 61610484
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : MEDICAMENTS UTILISES DANS LA DEPENDANCE AUX OPIACES - code ATC : N07BC02.Ce produit est exclusivement réservé au traitement de substitution des pharmacodépendances aux opioïdes aux conditions suivantes :
  • Informations pratiques

    • Prescription : délivrance effectuée par une pharmacie de ville
    • Format : sirop
    • Date de commercialisation : 18/12/1995
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : ASSISTANCE PUBLIQUE - HOPITAUX DE PARIS - AP-HP

    Les compositions de CHLORHYDRATE DE METHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Sirop CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE 47784 60 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    1 récipient(s) unidose(s) en verre brun de 15 ml avec fermeture de sécurité enfant

    • Code CIP7 : 3400421
    • Code CIP3 : 3400934004216
    • Prix : 1,08 €
    • Date de commercialisation : 19/01/1996
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 65%

    70 récipient(s) unidose(s) en verre brun de 15 ml avec fermeture de sécurité enfant

    • Code CIP7 : 5594731
    • Code CIP3 : 3400955947318
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 19/01/1996
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 08/06/2020

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    CHLORHYDRATE DE METHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Chlorhydrate de méthadone............................................................................................... 60,00 mg

    Pour un récipient unidose.

    Excipients à effet notoire : saccharose, éthanol (alcool).

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Sirop.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Traitement substitutif des pharmacodépendances majeures aux opioïdes dans le cadre d'une prise en charge médicale, sociale et psychologique.

    Le traitement est réservé aux adultes et adolescents de plus de 15 ans.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    · Mise en place du traitement : la première dose quotidienne est habituellement de 20 à 30 mg selon le niveau de dépendance physique et doit être administrée au moins dix heures après la dernière prise d’opioïdes.

    · Adaptation posologique : la posologie est adaptée progressivement jusqu'à 40 à 60 mg en une à deux semaines en fonction de la réponse clinique pour prévenir les signes de sevrage ou un possible surdosage.

    · Dose d'entretien : elle est obtenue par augmentation de 10 mg par semaine et se situe habituellement entre 60 et 100 mg/jour. Des doses supérieures peuvent être nécessaires. Les modifications de posologies sont alors déterminées après réévaluation clinique et des prises en charge associées.

    Mode d’administration

    · Le traitement est administré en une prise unique quotidienne (voir rubrique Conditions de prescription et de dispensation).

    · Ne pas conserver de flacon unidose ouvert ou à demi consommé.

    Le flacon est équipé d’un bouchon sécurité. En raison du risque mortel, en cas d’ingestion accidentelle, notamment par un enfant ou une personne naïve ou peu dépendante, les patients doivent être avertis de mettre les flacons en sûreté, de ne jamais ouvrir les flacons à l’avance, de les tenir hors de portée des enfants et de ne pas prendre ce médicament devant des enfants. Un service d’urgence doit être contacté immédiatement en cas d’ingestion accidentelle ou de suspicion d’ingestion (voir rubriques 4.4 et 4.8).

    Modalités d’arrêt progressif du traitement

    · L'arrêt du traitement de substitution doit se faire par diminution progressive de la posologie de 5 à 10 mg, par paliers espacés d’au moins une semaine. Une prudence particulière est indispensable pendant toute cette période. Le suivi du patient sera rapproché afin de détecter, d’une part tout symptôme clinique évoquant un syndrome de sevrage pour lequel un retour immédiat au palier précédent est nécessaire, et d’autre part, toute reprise des conduites addictives qui expose le patient à un risque de surdosage aux opioïdes.

    · En cas d’arrêt puis de reprise du traitement, les mêmes précautions que lors de la mise en place initiale du traitement et de l’augmentation progressive des doses doivent être prises en raison de la diminution de la tolérance.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE DE LA METHADONE

    Le traitement est réservé aux adultes et adolescents de plus de 15 ans, volontaires pour accepter les règles du traitement.

    Les conditions de prescription et de délivrance du sirop de méthadone sont les suivantes :

    1) Stupéfiant : prescription sur ordonnance sécurisée.

    Durée maximale de prescription limitée à 14 jours.

    Délivrance fractionnée par périodes de 7 jours maximum. Le prescripteur peut préciser sur l’ordonnance la durée de chaque fraction, ou exclure le fractionnement en portant sur l’ordonnance la mention « délivrance en une seule fois », ou préciser que la dispensation doit se faire quotidiennement.

    Dans le cadre d’une prise en charge en ambulatoire, la délivrance est effectuée par une pharmacie de ville ou par un CSAPA. Le nom du pharmacien choisi par le patient doit être mentionné sur l’ordonnance.

    Dans le cadre d’une prise en charge en établissement de santé, pour les patients hospitalisés, ou dans le cadre d’une prise en charge en établissement pénitentiaire, le traitement est délivré quotidiennement sous contrôle médical ou infirmier.

    2) Médicament soumis à une prescription initiale réservée aux médecins exerçant en centres de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) ou aux médecins hospitaliers à l’occasion d’une hospitalisation, d’une consultation ou en milieu pénitentiaire.

    Renouvellement non restreint.

    Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.

    Instauration du traitement :

    Les patients sont volontaires et doivent accepter les règles de la prise en charge :

    · Etre suivi régulièrement au sein de l’établissement de santé ou au sein du CSAPA,

    · Se soumettre à une analyse urinaire à l’instauration du traitement.

    Celle-ci vérifiera la réalité d’une consommation récente d’opioïdes et l’absence de prise de méthadone comportant un traceur spécifique et faisant l’objet de la présente autorisation de mise sur le marché. Ce contrôle urinaire permet de s’assurer qu’un même patient ne bénéficie pas de deux suivis avec prescription de méthadone.

    Suivi du traitement :

    Des analyses urinaires ultérieures peuvent être effectuées au cas par cas pour vérifier le respect du protocole par le sujet et mesurer l’efficacité du traitement sur la prise d’opioïdes illicites ou d’autres stupéfiants. Les analyses portent sur : la méthadone, les opioïdes naturels et/ou de synthèse, la cocaïne, l’amphétamine, les dérivés amphétaminiques, le cannabis, le LSD, ainsi que sur l’alcool. La recherche et le dosage des produits listés ne sont pas systématiques mais sont effectués sur demande du prescripteur.

    Relais

    Lors d’une prise en charge en CSAPA, le médecin de centre déterminera, en collaboration avec l’équipe de soins, l’opportunité de l’orientation du patient vers un médecin traitant pour la poursuite du traitement.

    Lors d’une prise en charge initiale en établissement de santé ou en établissement pénitentiaire, le relais à instaurer à l’issue de l’hospitalisation ou de la détention, soit vers un médecin traitant, soit vers un CSAPA doit être envisagé avec le patient dès le début du traitement.

    Ce médecin traitant sera choisi par accord entre le patient et le prescripteur initial.

    Au moment du relais, l’ordonnance du prescripteur initial devra mentionner le nom du médecin traitant choisi.

    La décision d’une telle orientation s’appuiera sur les critères de stabilisation du traitement en particulier :

    · la capacité du patient à gérer de façon autonome son traitement,

    · une posologie de méthadone stabilisée,

    · des dosages urinaires négatifs aux opiacés.

    Des analyses urinaires ultérieures peuvent être proposées par le médecin traitant.

    4.3. Contre-indications  

    · Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

    · Enfants et adolescents de moins de 15 ans (voir rubrique 4.2).

    · Situation à risque élevé de dépression respiratoire, en particulier : patients avec une insuffisance respiratoire sévère.

    · Patients présentant un iléus paralytique constitué.

    · En association avec un agoniste-antagoniste morphinique (buprénorphine, nalbuphine), avec un antagoniste morphinique partiel (naltrexone, nalméfène), avec le citalopram, l’escitalopram, la dompéridone, l’hydroxyzine, le millepertuis, l’oxybate de sodium ou la pipéraquine (voir rubrique 4.5).

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Mises en garde spéciales

    Ce médicament est un dérivé morphinique dont la prescription est exclusivement réservée au traitement de substitution aux opioïdes.

    Le succès du traitement est fortement corrélé à la posologie et aux mesures médico-psychologiques et socio-éducatives associées.

    Le traitement peut révéler des troubles psychiatriques nécessitant une prise en charge pluridisciplinaire, adaptée à chaque patient.

    Dépression du SNC et respiratoire

    Des cas de décès par dépression respiratoire ont été rapportés avec la méthadone. Le risque de dépression respiratoire et de décès est plus important pendant la période d’initiation du traitement et lors de la reprise du traitement après une période de sevrage (perte de tolérance).

    La prise de méthadone avec de l’alcool ou des dépresseurs du système nerveux central (tels que tranquillisants, sédatifs, hypnotiques) peut augmenter le risque de dépression du système nerveux central.

    La surveillance et l’évaluation des patients pendant la première semaine sont primordiales. En effet lors de l’administration de méthadone, l’état d’équilibre est obtenu tardivement, avec en particulier un risque d’augmentation de la concentration plasmatique entre le 4ème et le 6ème jour, d’où une vigilance clinique accrue pendant cette période.

    L'utilisation concomitante de méthadone et de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou des médicaments apparentés peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma et le décès. Par conséquent, les patients recevant des dépresseurs du système nerveux central et de la méthadone doivent être encore plus étroitement surveillés pour détecter les signes de dépression respiratoire, de sédation et d’hypotension.

    En raison de ces risques, la prescription concomitante de ces médicaments sédatifs devrait être réservée aux patients pour lesquels il n'existe pas d'autres options thérapeutiques.

    Dans le cas d’une décision de prescrire la méthadone en même temps que des médicaments sédatifs, la dose efficace la plus faible doit être utilisée et la durée du traitement des médicaments sédatifs doit être aussi courte que possible (voir rubrique 4.5).

    Le patient devra être étroitement surveillé afin de détecter des signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation. Par conséquent, il est fortement recommandé d’informer le patient et son entourage d’être attentifs à ces symptômes (voir rubrique 4.5).

    La prise concomitante de méthadone avec des boissons alcoolisées ou des médicaments contenant de l’alcool est déconseillée (voir rubrique 4.5).

    Dépendance et syndrome de sevrage

    Des dépendances physique et psychique peuvent apparaître au cours d’un traitement par méthadone. L'arrêt brutal du traitement entraîne l'apparition d'un syndrome de sevrage opiacé et une diminution de la tolérance acquise.

    Le syndrome de sevrage peut se manifester par les symptômes suivants : agitation, larmoiement, éternuement, rhinorrhée, bâillements, sudation, frissons, tremblements, mydriase, irritabilité, anxiété, douleurs des extrémités, douleur dorsale, arthralgie, myalgie, contracture musculaire, spasme musculaire, faiblesse, crampes abdominales, insomnie, nausées, anorexie, vomissements, diarrhée, hausse de la tension artérielle, de la fréquence respiratoire ou de la fréquence cardiaque, piloérection et fièvre.

    L'apparition de ce syndrome de sevrage sera évitée par une diminution progressive des doses.

    Abus et mésusage

    Le risque d’abus et de mésusage de ce médicament est à surveiller. L'usage détourné peut entraîner des effets indésirables graves pouvant être fatals. Il est recommandé, lors de chaque consultation, de vérifier l’absence de pratique d’injection par le patient.

    Ingestion accidentelle

    La dose létale de la méthadone est de l’ordre de 1 mg/kg pour les enfants et les personnes naïves ou peu dépendantes aux opioïdes. Afin d’éviter tout risque d’ingestion accidentelle, les patients doivent être avertis de mettre les flacons en sûreté, de ne jamais ouvrir à l’avance les flacons, de les tenir hors de portée et de la vue des enfants et de ne pas prendre ce médicament devant les enfants. Un service d’urgence doit être contacté immédiatement en cas d’ingestion accidentelle ou de suspicion d’ingestion (voir rubrique 4.8).

    Allongement de l’intervalle QT et torsades de pointe

    Des cas d’allongement de l’intervalle QT et de torsades de pointe ont été rapportés au cours de traitements par la méthadone, principalement à des posologies élevées (> 120 mg/j). La méthadone doit être administrée avec précaution, sous surveillance clinique, électrolytique et ECG, aux patients présentant un risque d’allongement de l’intervalle QT, c’est à dire en cas :

    · d’antécédent connu d’allongement du QT (congénital ou acquis),

    · d’antécédents familiaux de mort subite,

    · de posologie élevée, supérieure à 120 mg/j,

    · de pathologie cardiaque évoluée,

    · de traitements médicamenteux susceptibles de donner des torsades de pointe : antiarythmiques de classe Ia (disopyramide, hydroquinidine, quinidine), antiarythmiques de classe III (amiodarone, dronédarone, sotalol), certains antiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine), arsénieux, cocaïne, certains macrolides (érythromycine IV, spiramycine), certains neuroleptiques (amilsupride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, flupentixol, fluphénazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, quétiapine, sulpiride, tiapride, zuclopenthixol), crizotinib, délamanid, hydroxychloroquine, moxifloxacine, méquitazine, prucalopride, sulfaméthoxazole + triméthoprime, torémifène, vandétanib, vincamine IV.

    de traitements médicamenteux connus pour provoquer une hypokaliémie, ou pour entraîner une bradycardie, ou pour inhiber significativement le métabolisme de la méthadone (voir rubrique. 4.5).

    Insuffisance surrénalienne

    Les analgésiques opioïdes peuvent provoquer une insuffisance surrénalienne réversible nécessitant une surveillance et un traitement de substitution par glucocorticoïdes. Les symptômes de l'insuffisance surrénalienne peuvent inclure des nausées, des vomissements, une perte d'appétit, de la fatigue, une faiblesse, des vertiges ou une hypotension artérielle.

    Diminution des hormones sexuelles et augmentation de la prolactine

    L'utilisation à long terme d'analgésiques opioïdes peut être associée à une diminution des taux d'hormones sexuelles et à une augmentation de la prolactine. Les symptômes peuvent inclure une diminution de la libido, une impuissance ou une aménorrhée.

    Hypoglycémie

    Une hypoglycémie a été observée dans un contexte de surdosage en méthadone ou d’une augmentation de la dose. Une surveillance régulière de la glycémie est recommandée lors de l'augmentation de la dose (voir rubriques 4.8 et 4.9).

    Syndrome sérotoninergique

    L’utilisation concomitante de méthadone avec certains médicaments peut entraîner un syndrome sérotoninergique justifiant l’arrêt immédiat du traitement (voir rubrique 4.5). Le syndrome sérotoninergique se manifeste par l'apparition (éventuellement brutale) simultanée ou séquentielle, d'un ensemble de symptômes pouvant nécessiter l'hospitalisation, voire exceptionnellement entraîner le décès.

    Ces symptômes peuvent être d'ordre :

    · digestifs (diarrhée),

    · neuropsychiques (agitation, confusion, hypomanie),

    · moteurs (myoclonies, tremblements, hyperréflexie, rigidité, hyperactivité),

    · végétatifs (variations de la pression artérielle, tachycardie, frissons, hyperthermie, sueurs, éventuellement coma).

    L’arrêt des substances sérotoninergiques permet habituellement d’obtenir une amélioration rapide. Le traitement dépend du type et de la sévérité des symptômes.

    Excipients à effet notoire

    Ce médicament contient 14 mg d’éthanol (alcool) par ml de sirop.

    Ce médicament contient 1,6% de volume d'éthanol (alcool), c’est-à-dire jusqu’à 200 mg par flacon, ce qui équivaut à 5 ml de bière ou 2 ml de vin par flacon. L’utilisation de ce médicament est dangereuse chez les sujets alcooliques et doit être prise en compte chez les femmes enceintes ou allaitant et les groupes à haut risque tels que les insuffisants hépatiques ou les épileptiques.

    Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en sucrase-isomaltase.

    Ce médicament contient environ 9 g de saccharose par récipient unidose de 60 mg/15 ml dont il faut tenir compte dans la ration journalière, en cas de régime pauvre en sucre ou de diabète.

    Précautions d'emploi

    La constipation est un effet indésirable connu de la méthadone. Il est impératif de rechercher et de prendre en charge une constipation pendant le traitement.

    Une perte de poids importante au cours du traitement doit conduire à une surveillance attentive pour déceler tout signe de surdosage qui pourrait être entrainé par un relargage soudain de la méthadone dans la circulation sanguine.

    La méthadone est à utiliser avec précaution chez les sujets âgés, les femmes enceintes (voir rubrique 4.6), les patients présentant une pathologie telle que : asthme, insuffisance respiratoire, rénale ou hépatique sévères et diabète.

    Les opioïdes peuvent augmenter la pression du liquide céphalorachidien et entraîner des convulsions : ils doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant un traumatisme crânien, des lésions intracrâniennes, d'autres circonstances dans lesquelles la pression du liquide céphalo-rachidien peut être augmentée, ou en cas d’antécédents d’épilepsie.

    Les opioïdes peuvent provoquer une hypotension orthostatique. Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients souffrant d'hypotension, d’hypovolémie, d'hypertrophie prostatique ou de sténose urétrale.

    Le myosis induit par les opioïdes, les changements de niveau de conscience peuvent interférer avec l'évaluation du patient ou modifier le diagnostic ou l'évolution d’une maladie concomitante.

    Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients atteints de myxœdème, d’hypothyroïdie, ou d'insuffisance cortico-surrénalienne (par exemple maladie d'Addison).

    Les opioïdes pouvant augmenter la pression intra-cholédocienne, ils doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant une dysfonction des voies biliaires.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Substances susceptibles de donner des torsades de pointe

    Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L’hypokaliémie est un facteur favorisant, de même que la bradycardie ou un allongement préexistant de l’intervalle QT, congénital ou acquis.

    Les médicaments à l’origine de cet effet indésirable sont notamment les antiarythmiques de classe Ia et III, certains neuroleptiques.

    D’autres substances n’appartenant pas à ces classes sont également en cause.

    Pour l’érythromycine et la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuse sont concernées par cette interaction.

    L’utilisation d’un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale. Toutefois, certains d’entre eux, en raison de leur caractère incontournable font exception à la règle en étant seulement déconseillés avec les autres torsadogènes. Il s’agit de la méthadone, de l’hydroxychloroquine, des antiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine), des arsénieux, du crizotinib, du cotrimoxazole et des neuroleptiques.

    Cependant le citalopram, l’escitalopram, la dompéridone, l’hydroxyzine et la pipéraquine ne suivent pas cet assouplissement et sont contre-indiqués avec tous les torsadogènes.

    Médicaments sédatifs

    L’utilisation concomitante de médicaments sédatifs avec la méthadone augmente le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison de l’effet dépresseur additif sur le système nerveux central (SNC).

    Parmi ces médicaments sédatifs : les dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), les neuroleptiques, les barbituriques, les benzodiazépines, les anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), les hypnotiques, les antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), les antihistaminiques H1 sédatifs, les antihypertenseurs centraux, le baclofène et le thalidomide.

    La posologie et la durée de traitement en cas d’utilisation concomitante doivent être restreintes (voir rubrique 4.4).

    Médicaments sérotoninergiques

    Le syndrome sérotoninergique peut survenir lors de l'administration concomitante de méthadone avec de la péthidine, des inhibiteurs de la monoamine oxydase (MAO) et des agents sérotoninergiques tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la norépinéphrine (IRSN) et les antidépresseurs tricycliques (ATC). Les symptômes du syndrome sérotoninergique peuvent inclure des changements de l'état mental, une instabilité du système nerveux autonome, des anomalies neuromusculaires et/ou des symptômes gastro-intestinaux.

    Associations contre-indiquées

    (voir rubrique 4.3)

    + Morphiniques agonistes-antagonistes : nalbuphine, buprénorphine

    Diminution de l'effet de la méthadone par blocage compétitif des récepteurs.

    + Morphiniques antagonistes partiels : naltrexone, nalméfène

    Risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.

    + Citalopram, escitalopram

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.

    + Dompéridone

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.

    + Hydroxyzine

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.

    + Millepertuis

    Diminution des concentrations de méthadone par le millepertuis, avec risque de syndrome de sevrage.

    + Oxybate de sodium

    Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

    + Pipéraquine

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.

    Associations déconseillées

    (voir rubrique 4.4)

    + Alcool (boisson ou excipient)

    Majoration par l’alcool de l'effet sédatif de la méthadone.

    L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

    Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

    + Apalutamide

    Risque de diminution très importante des concentrations de la méthadone et perte d’efficacité par augmentation de leur métabolisme hépatique par l’apalutamide.

    + Cotrimoxazole (sulfaméthoxazole + triméthoprime)

    Risque de troubles ventriculaires, notamment de torsades de pointe.

    Si l’association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique régulier.

    + Substances susceptibles de donner des torsades de pointe : Antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide), antiarythmiques de classe III (amiodarone, dronédarone, sotalol), certains antiparasitaires* (halofantrine, luméfantrine, pentamidine, chloroquine), arsénieux, cocaïne, certains macrolides (érythromycine IV, spiramycine), certains neuroleptiques (amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, flupentixol, fluphénazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, quétiapine, sulpiride, tiapride, zuclopenthixol), crizotinib**, délamanid**, hydroxychloroquine, moxifloxacine, méquitazine, prucalopride, torémifène, vandétanib, vincamine IV.

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.

    Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.

    * Si cela est possible, interrompre l’un des 2 traitements. Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.

    ** Si l’association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique réguliers.

    Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

    +Anagrélide

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.

    Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.

    + Azithromycine, clarithromycine, roxithromycine

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.

    + Bêta-bloquants dans l’insuffisance cardiaque : bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.

    + Bradycardisants : antiarythmiques de classe Ia, certains antiarythmiques de classe III, antagonistes du calcium bradycardisants (diltiazem, vérapamil), anticholinestérasiques, bêta-bloquants, digoxine, pilocarpine, etc…

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.

    Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.

    + Cimétidine

    Augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone avec surdosage et risque majoré d’allongement de l’intervalle QT et de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.

    Surveillance clinique et électrocardiographique renforcée : s’il y a lieu, adaptation de la posologie de la méthadone pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.

    + Ciprofloxacine, lévofloxacine, norfloxacine

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.

    Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.

    + Fluvoxamine

    Augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone avec surdosage et risque majoré d’allongement de l’intervalle QT et de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.

    Surveillance clinique et électrocardiographique renforcée : s'il y a lieu, adaptation de la posologie de la méthadone pendant le traitement par l'antidépresseur et après son arrêt.

    + Hypokaliémiants : amphotéricine B voie IV, glucocorticoïdes, diurétiques hypokaliémiants seuls ou associés, laxatifs stimulants, réglisse, rhubarbe, ricin, tétracosactide

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.

    Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer la méthadone et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.

    + Inducteurs enzymatiques : carbamazépine, phénobarbital, oxcarbazépine, primidone, phénytoïne, fosphénytoïne, rifabutine, rifampicine, éfavirenz, névirapine, dabrafénib, enzalutamide, eslicarbamazépine, lumacaftor, pitolisant

    Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage, par augmentation de son métabolisme hépatique.

    Augmenter la fréquence des prises de méthadone (2 à 3 fois par jour au lieu d’une fois par jour).

    + Inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir

    Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage par augmentation de son métabolisme hépatique par le ritonavir.

    Surveillance clinique régulière et adaptation éventuelle de la posologie de la méthadone.

    + Ondansétron

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.

    + Voriconazole

    Augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque de surdosage et risque majoré d’allongement du QT et de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.

    Surveillance clinique et électrocardiographique et adaptation éventuelle de la posologie de la méthadone.

    Associations à prendre en compte

    + Antitussifs morphine-like (dextrométhorphane, noscapine, pholcodine), antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine)

    Risque majoré de dépression respiratoire et augmentation du risque de sédation, de coma et de décès en raison de la potentialisation de l’effet dépresseur du système nerveux central. La dose et la durée de l’utilisation concomitante doivent être limitées (voir section 4.4).

    + Autres médicaments sédatifs

    Majoration de la dépression centrale : L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines (voir rubrique 4.7).

    + Barbituriques

    Risque majoré de sédation et de dépression respiratoire pouvant entraîner coma et décès, notamment chez le sujet âgé. Il convient de limiter autant que possible les doses et la durée de l’association.

    + Benzodiazépines et apparentés

    Risque majoré de sédation et de dépression respiratoire pouvant entraîner coma et décès, notamment chez le sujet âgé. Il convient de limiter autant que possible les doses et la durée de l’association

    + Traitements de substitution nicotinique

    Risque de surdosage lors du remplacement du tabac par le traitement substitutif.

    + Médicaments atropiniques

    Risque important d’akinésie colique, avec constipation sévère.

    + Autres médicaments à l'origine d'un syndrome sérotoninergique (amitriptyline, bleu de méthylène, bupropion citalopram, clomipramine, duloxétine, escitalopram, fluoxétine, fluvoxamine, imipramine, iproniazide, linézolide, lithium, millepertuis, milnacipran, moclobémide, oxitriptan, paroxétine, péthidine, sertraline, tramadol, trimipramine, tryptophane, venlafaxine)

    Risque d'apparition ou de majoration d'un syndrome sérotoninergique en cas d'association de ces médicaments.

    + Quétiapine

    Possible augmentation des concentrations de méthadone, avec signes de surdosage.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    La méthadone traverse la barrière placentaire. Compte-tenu des données disponibles et du bénéfice maternel et fœtal, l’utilisation de la méthadone est possible au cours de la grossesse quel qu’en soit le terme.

    En cours de grossesse, des doses plus importantes de méthadone sont parfois nécessaires pour l'équilibre du traitement.

    La prise chronique de méthadone par la mère en fin de grossesse, quelle que soit la dose, peut être à l’origine d’un syndrome de sevrage aux opioïdes chez le nouveau-né dont l’apparition peut être retardée de plusieurs heures à quelques jours.

    En cas d’utilisation régulière pendant la grossesse, une surveillance néonatale doit être réalisée afin de prévenir le risque de dépression respiratoire ou de syndrome de sevrage chez le nouveau-né.

    Allaitement

    De petites quantités de méthadone sont excrétées dans le lait maternel. La décision de recommander l’allaitement doit tenir compte de l'avis d'un spécialiste. Il convient de prendre en considération si la femme reçoit une dose d'entretien stable de méthadone et si elle continue de consommer des substances illicites.

    Si l'allaitement est envisagé, la dose de méthadone doit être aussi faible que possible. Les prescripteurs doivent conseiller aux femmes qui allaitent de surveiller le nourrisson afin de déceler tout signe de sédation et de dépression respiratoire et de contacter immédiatement un service d’aide médicale urgente si cela se produit. Bien que la quantité de méthadone excrétée dans le lait maternel ne soit pas suffisante pour éviter complètement les symptômes de sevrage chez les nourrissons allaités, cela peut atténuer la gravité du syndrome de sevrage néonatal. S'il est nécessaire d’interrompre l'allaitement, cela doit être fait progressivement car un sevrage brutal pourrait augmenter les symptômes de sevrage chez le nourrisson.

    Fertilité

    L'utilisation chronique d'opioïdes peut entraîner une fertilité réduite chez les femmes et les hommes en âge de procréer.

    Des études chez des hommes inclus dans des programmes de substitution avec la méthadone ont montré que la méthadone diminue la testostérone sérique et déprime nettement le volume de l'éjaculat et la motilité des spermatozoïdes.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    La méthadone a une influence majeure sur la capacité à conduire ou à utiliser des machines pendant et après le traitement. En cas de prise avec de l'alcool ou des dépresseurs du système nerveux central, l'effet est susceptible d'être plus prononcé (voir rubriques 4.4 et 4.5) .Le délai après lequel ces activités peuvent être reprises en toute sécurité est extrêmement patient-dépendant et doit être décidé par le médecin.

    4.8. Effets indésirables  

    Chez le sujet pharmacodépendant aux opioïdes lors de la mise en place du traitement par la méthadone, les effets indésirables les plus fréquents sont : euphorie, vertiges, somnolence, nausées, vomissements, constipation, sédation, hypersudation, dysurie, œdèmes.

    Chez le sujet pharmacodépendant aux opioïdes traité par la méthadone en phase d’entretien, les effets indésirables les plus fréquents sont : hypersudation, nausées, constipation.

    Depuis la commercialisation des gélules de METHADONE AP-HP, des cas fatals d’ingestion accidentelle, en particulier chez des enfants, ont été rapportés (voir rubrique 4.4).

    Les effets indésirables ci-dessous sont classés par système organe et par fréquence. Les fréquences issues des essais cliniques sont classées en : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à <1/10), peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), indéterminé (la fréquence ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles).

    La fréquence des effets indésirables listés ci-dessous est indéterminée :

    Système Organe/Classe

    Effets indésirables

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Thrombopénie1

    Affections endocriniennes

    Hyperprolactinémie2

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Appétit diminué

    Hypoglycémie

    Affections psychiatriques

    Humeur euphorique3

    Insomnie

    Agitation

    Diminution de la libido

    Etat confusionnel

    Dépendance

    Désorientation

    Hallucination

    Affections du système nerveux

    Somnolence3

    Sédation3

    Céphalée

    Sensation vertigineuse3

    Syncope

    Convulsion

    Affections endocriniennes

    Hypogonadisme

    Insuffisance surrénalienne

    Affections oculaires

    Défauts visuels

    Myosis

    Affections cardiaques

    Arrêt cardiaque4

    Bradycardie

    Palpitations

    Torsade de pointes

    Tachycardie

    Arythmie

    Affections vasculaires

    Hypotension4, 6

    Choc4

    Bouffée congestive

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Dépression respiratoire4

    Arrêt respiratoire4

    Affections gastro-intestinales

    Bouche sèche

    Nausées3, 5 Vomissement3

    Constipation3, 5

    Douleur abdominale

    Affections hépatobiliaires

    Douleur biliaire

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Hyperhidrose3, 5

    Prurit

    Rash

    Urticaire

    Affections du rein et des voies urinaires

    Dysurie3

    Rétention urinaire

    Affections des organes de reproduction et du sein

    Gynécomastie

    Aménorrhée

    Dysménorrhée

    Dysérection

    Galactorrhée

    Troubles généraux et anomalies au site d’administration

    Oedème3

    Asthénie

    Fatigue

    Malaise

    Œdèmes périphériques

    Investigations

    Intervalle QT prolongé à l'électrocardiogramme

    Poids augmenté

    Testostérone sanguine diminuée

    1 : Des cas réversibles de thrombopénie ont été rapportés chez des patients dépendants aux opioïdes avec hépatite chronique

    2 : Elévation de la prolactine lors de l’administration à long terme

    3 : Effets indésirables les plus fréquents chez les sujets pharmacodépendants aux opioïdes lors de la mise en place du traitement par la méthadone

    4 : Effets indésirables les plus sévères

    5 : Effets indésirables les plus fréquents chez les sujets pharmacodépendants aux opioïdes traités par la méthadone en phase d'entretien

    6 : Symptomatique

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Symptômes

    Le principal symptôme nécessitant une intervention médicale en cas de surdosage est la dépression respiratoire consécutive à une dépression du système nerveux central, car elle peut conduire à un arrêt respiratoire et à la mort (voir rubrique 4.4).

    Les autres signes d’un surdosage sont notamment des nausées, des vomissements, une hypoglycémie, une sédation, un myosis, une hypotension artérielle, une bradycardie, une bradypnée sévère, un œdème pulmonaire, une somnolence sévère pouvant évoluer en stupeur voire coma.

    Ces signes ont été observés lors de cas fatals d’ingestion accidentelle, en particulier chez des enfants (voir rubrique 4.4).

    Dans quelques cas, le coma peut être associé à une hypothermie ou à une hypoglycémie.

    De rares cas de perte de l’audition, la plupart du temps réversible, ont été rapportés dans un contexte de surdosage à la méthadone.

    Comme avec d’autres opioïdes, des cas d’encéphalopathies ont été rapportés.

    Traitement

    Un surdosage aux opioïdes est traité par l’administration d’un antagoniste des récepteurs opioïdes, tel que la naloxone. La longue durée d'action de la méthadone (jusqu'à 48 heures) peut nécessiter une administration répétée d’antagoniste.

    Le traitement symptomatique de la dépression respiratoire et de l'hypotension doit faire appel aux mesures de réanimation habituelles.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : MEDICAMENTS UTILISES DANS LA DEPENDANCE AUX OPIACES, code ATC : N07BC02.

    La méthadone est un agoniste complet des récepteurs aux opioïdes, comme la morphine, qui agit principalement sur les récepteurs µ. Comme les autres opiacés, elle possède des propriétés analgésiques et antitussives et entraîne un syndrome de dépendance pharmacologique. Cependant, ses propriétés euphorisantes sont faibles aux doses thérapeutiques efficaces et au long cours.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption

    Du fait de son caractère liposoluble, la méthadone administrée par voie orale est bien absorbée par le tube digestif, le pic plasmatique est observé 2,5 à 4 heures après l’administration. Elle subit un effet de premier passage hépatique.

    Distribution

    La méthadone se lie à l'albumine et aux autres protéines plasmatiques et tissulaires, ce qui peut expliquer ses effets cumulatifs et sa lente vitesse d'élimination (son taux de fixation aux protéines plasmatiques est de 60% à 90%). Les concentrations tissulaires en méthadone (poumon, foie, rein) sont supérieures à la concentration plasmatique. Elle diffuse à travers le placenta et est excrétée dans le lait.

    Des variations de concentrations plasmatiques inter-individuelles sont observées chez les sujets dépendants aux opioïdes. Pour des patients recevant 100 ou 120 mg/jour de méthadone, la demi-vie plasmatique du produit est très variable, allant de 13 à 47 heures (moyenne 25 heures).

    Biotransformation

    La méthadone est métabolisée principalement au niveau hépatique où elle subit une N-déméthylation et une cyclisation sans conjugaison. Les métabolites sont inactifs.

    Des études in vitro et in vivo ont montré que le cytochrome P3A4 a peu d’influence sur la distribution, le métabolisme et la clairance de la méthadone. Par ailleurs, les cytochromes CYP2B6 et CYP2C19 ont des effets stéréosélectifs sur son métabolisme, le CYP2B6 métabolisant préférentiellement la S-méthadone et le CYP2C19 la R-méthadone. Le métabolisme de la méthadone dépend principalement de l’isoenzyme CYP2B6; la pertinence clinique de l’effet des substances inhibant cette isoenzyme est incertaine.

    Élimination

    La méthadone est excrétée par filtration glomérulaire puis subit une réabsorption rénale. Sa clairance rénale diminue avec l’augmentation du pH urinaire.

    L'excrétion urinaire est dose-dépendante et représente la voie principale d'élimination. Après l'administration d'une dose unique de méthadone, 20% sont excrétés dans les urines sous forme inchangée et 13% sous forme métabolisée. 20 à 40% de la dose initiale sont également excrétés dans les fèces sous forme métabolisée via la bile. La méthadone peut être trouvée dans la sueur et la salive.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    La DL50 chez le rat est de 95 mg/kg (voie orale).

    La DL50 chez la souris par voie IV est de 20 mg/kg.

    Toxicité chronique

    Dans une étude de toxicité d’un an chez le chien, la méthadone administrée en gélules, à des doses quotidiennes comprises entre 5 et 20 mg/kg, a entraîné une réduction de la prise de poids, une sédation liée à la dose, une salivation excessive et des vomissements, une hyper irritabilité, une augmentation du rythme cardiaque et du complexe ventriculaire. Ces changements ont disparu dans la période de récupération. À la dose la plus élevée, les changements à l'électrocardiogramme étaient encore perceptibles après 6 semaines de récupération. Aucune modification histopathologique du cœur n’a été observée au moment du sacrifice. Après 6 et 12 mois de traitement, aucune anomalie n’a été observée au niveau du poids des organes, pathologie ou histopathologie quelle que soit la dose.

    Carcinogénèse

    Une étude de carcinogénèse réalisée chez la souris a montré une augmentation significative des adénomes hypophysaires à 15 mg/kg/jour, mais pas à 60 mg/kg/jour.

    Une étude de carcinogénèse réalisée chez le rat n’a pas montré d'augmentation de l'incidence des tumeurs liées au traitement, chez les rats mâles ou femelles.

    Mutagénèse

    La méthadone a montré une certaine activité génotoxique dans des essais in vitro, mais surtout dans des tests non validés et/ou à un niveau excessif de toxicité. Elle semblait être mutagène dans des essais in vivo chez la souris, mais pas chez le rat. Aucune conclusion finale ne peut être tirée concernant le potentiel génotoxique et l'extrapolation de ces données à l’homme est difficile.

    Fertilité

    Des études publiées montrent que le traitement par la méthadone de rats mâles peut altérer la fonction de reproduction. La méthadone produit une régression significative des organes sexuels secondaires et des testicules de souris et de rats mâles.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Acide sorbique, glycérol, D-xylose, saccharose, concentré pour sirop d’orange amère, eau purifiée.

    6.2. Incompatibilités  

    Sans objet.

    6.3. Durée de conservation  

    2 ans.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    15 ml en récipient unidose (verre brun), fermé par un bouchon sécurité enfant muni d’un joint d’étanchéité en polyéthylène ; boîtes de 1 ou 70 récipients unidoses.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Le flacon ne doit jamais être ouvert à l’avance. Le sirop doit être entièrement bu immédiatement après l’ouverture du flacon.

    Ne pas conserver de flacon ouvert ou à demi consommé.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    ASSISTANCE PUBLIQUE – HOPITAUX DE PARIS

    3 AVENUE VICTORIA

    75 100 PARIS R.P.

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 340 042 1 6 : 15 ml en récipient unidose (verre brun) ; boîte de 1.

    · 34009 559 473 1 8 : 15 ml en récipient unidose (verre brun) ; boîte de 70.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    Date de première autorisation : Décembre 1995.

    Date de dernier renouvellement : Décembre 2010

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    Mai 2020.

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    1) Stupéfiant :

    Prescription sur ordonnance sécurisée.

    Durée maximale de prescription limitée à 14 jours.

    Délivrance fractionnée par périodes de 7 jours maximum. Le prescripteur peut préciser sur l’ordonnance la durée de chaque fraction, ou exclure le fractionnement en portant sur l’ordonnance la mention « délivrance en une seule fois », ou préciser que la dispensation doit se faire quotidiennement.

    Dans le cadre d’une prise en charge en ambulatoire, la délivrance est effectuée par une pharmacie de ville ou par un CSAPA. Le nom du pharmacien choisi par le patient doit être mentionné sur l’ordonnance.

    Dans le cadre d’une prise en charge en établissement de santé, pour les patients hospitalisés, ou dans le cadre d’une prise en charge en établissement pénitentiaire, le traitement est délivré quotidiennement sous contrôle médical ou infirmier.

    2) Médicament soumis à prescription initiale réservée aux médecins exerçant en centres de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) ou aux médecins hospitaliers à l’occasion d’une hospitalisation, d’une consultation ou en milieu pénitentiaire.

    Renouvellement non restreint.

    Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 08/06/2020

    Dénomination du médicament

    CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

    ATTENTION

    Ce médicament vous a été personnellement prescrit.

    Ne dépassez pas la dose qui vous a été personnellement prescrite.

    Ne donnez ce médicament à aucune autre personne, même si elle présente les mêmes symptômes que vous. Cela pourrait être dangereux pour elle.

    NE LAISSEZ PAS CE MEDICAMENT A LA PORTEE DES ENFANTS.

    NE PRENEZ PAS CE MEDICAMENT DEVANT DES ENFANTS.

    N’OUVREZ JAMAIS LE FLACON A L’AVANCE.

    CE TRAITEMENT NE DOIT PAS ETRE UTILISE PAR DES PERSONNES NON-DEPENDANTES AUX OPIACES.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose ?

    3. Comment prendre CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : MEDICAMENTS UTILISES DANS LA DEPENDANCE AUX OPIACES - code ATC : N07BC02.

    Ce produit est exclusivement réservé au traitement de substitution des pharmacodépendances aux opioïdes aux conditions suivantes :

    · être adulte ou adolescent de plus de 15 ans,

    · avoir donné son consentement pour le traitement,

    · bénéficier d’un suivi spécifique médical, social et psychologique relatif à ce traitement,

    · se soumettre à des examens d'urine périodiques pour le contrôle du traitement.

    Ne prenez jamais CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose :

    · Si vous êtes allergique (hypersensible) à la substance active ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.

    · Si vous avez moins de 15 ans,

    · Si vous souffrez d’insuffisance respiratoire (dépression respiratoire) grave,

    · Si vous présentez des dysfonctionnements intestinaux avec occlusion intestinale (iléus paralytique),

    · Si vous prenez un traitement par la buprénorphine, le citalopram, la dompéridone, l’escitalopram, l’hydroxyzine, le millepertuis, la nalbuphine, le nalméfène, la naltrexone, l’oxybate de sodium ou la pipéraquine (voir Autres médicaments et CHLORHYDRATE DE METHADONE AP-HP 60 mg/15 ml, sirop).

    EN CAS DE DOUTE, IL EST INDISPENSABLE DE DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose.

    Mises en garde

    · L'efficacité du traitement dépend :

    o de la posologie,

    o des mesures médico-psychologiques et socio-éducatives associées.

    · Des troubles psychologiques nécessitant une prise en charge spécialisée peuvent se révéler en cours de traitement chez certains patients.

    Chez certains patients, la méthadone peut être à l’origine de problèmes du rythme cardiaque, qui peuvent, dans de rares cas, mettre en jeu le pronostic vital. Les symptômes comprennent des malaises, des palpitations (sentir un rythme cardiaque rapide, plus fort ou irrégulier) ou un évanouissement. Votre médecin pourra être amené à vous prescrire un électrocardiogramme.

    Dépression du SNC et respiratoire

    Des cas de décès par dépression respiratoire ont été rapportés avec la méthadone. Ce risque est plus important pendant la période d’initiation du traitement ou lors de la reprise du traitement après une période de sevrage (perte de tolérance).

    Dépendance et symptômes de sevrage

    L’utilisation chronique de méthadone peut entraîner une dépendance psychologique et physique et des symptômes de sevrage peuvent apparaître si l’arrêt du traitement est soudain. Une diminution de la tolérance acquise peut être également observée.

    Les symptômes de sevrage les plus fréquents sont énumérés à la rubrique 3.

    En cas d’arrêt puis de reprise du traitement, les mêmes précautions que lors de la mise en place initiale du traitement et de l’augmentation progressive des doses doivent être prises.

    Insuffisance surrénalienne

    Consultez votre médecin ou votre pharmacien si vous ressentez l’un des symptômes suivants pendant que vous prenez de la méthadone :

    Faiblesse, fatigue, manque d'appétit, nausées, vomissements ou pression artérielle basse.

    Ces symptômes peuvent indiquer une production insuffisante de l’hormone cortisol par les surrénales, et vous pourriez avoir besoin de prendre une supplémentation hormonale.

    Diminution des hormones sexuelles et augmentation de la prolactine

    Une utilisation à long terme peut entraîner une diminution des niveaux d'hormones sexuelles et une augmentation des niveaux de l’hormone prolactine. Contactez votre médecin si vous présentez des symptômes tels qu'une baisse de la libido, une impuissance ou une absence de menstruation (aménorrhée).

    Mésusage, abus et usage détourné

    CHLORHYDRATE DE METHADONE AP-HP 60 mg/ 15 ml, sirop est un stupéfiant qui peut donner lieu à un mésusage et un usage abusif chez des personnes à risque. Ne donnez pas ce médicament à d’autres personnes, il peut être nocif voire entraîner leur décès.

    La prise concomitante de ce médicament est déconseillée avec les boissons alcoolisées ou les médicaments contenant de l’alcool, avec des médicaments pouvant perturber le rythme cardiaque comme par exemple avec certains médicaments agissant sur le rythme cardiaque, avec certains médicaments agissant sur le système nerveux central, avec certains antiparasitaires, avec certains anti-infectieux, avec des médicaments dérivés de l’arsenic, avec de la cocaïne, avec du crizotinib, la méquitazine, le prucalopride, le torémifène, le vandétanib, la vincamine IV (voir Autres médicaments et CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose).

    En cas d’ingestion accidentelle, il existe un risque mortel pour les enfants et les personnes non ou peu dépendantes aux opiacés. Conservez les flacons en sûreté, n’ouvrez jamais les flacons à l’avance, tenez les flacons hors de portée des enfants et ne prenez pas ce médicament devant des enfants. Ne conservez pas un flacon ouvert ou à demi-consommé.

    En cas d’ingestion accidentelle ou en cas de doute, la personne ayant absorbé de la méthadone doit être conduite immédiatement au service des urgences le plus proche.

    Autres mises en garde

    Ce médicament contient 1,6% de volume d’éthanol (alcool), c’est-à-dire jusqu’à 200 mg par flacon, ce qui équivaut à 5 ml de bière ou 2 ml de vin par flacon. L’utilisation de ce médicament est dangereuse chez les sujets alcooliques et doit être prise en compte chez les femmes enceintes ou allaitant, les enfants et les groupes à haut risque tels que les insuffisants hépatiques ou les épileptiques.

    Si votre médecin vous a informé(e) que vous avez une intolérance à certains sucres, contactez votre médecin avant de prendre ce médicament. Ce médicament peut être nocif pour les dents.

    Ce médicament contient environ 9 g de saccharose (sucre) par dose dont il faut tenir compte, si besoin, dans la ration journalière en cas de diabète ou de régime pauvre en sucre.

    Précautions d’emploi

    Prévenez votre médecin si vous vous trouvez dans une des situations suivantes :

    · Si vous avez des troubles du rythme cardiaque, ralentissement des battements du cœur, antécédent de syncope ou antécédents familiaux de mort subite,

    · Si vous êtes atteint d’asthme,

    · Si vous êtes atteint d’insuffisance respiratoire, rénale ou hépatique (foie) grave,

    · Si vous êtes atteint d’insuffisance surrénalienne (insuffisance de la sécrétion d'hormones par les glandes surrénaliennes),

    · Si vous êtes atteint de myxoedème ou d’hypothyroïdie (maladies de la glande thyroïde),

    · Si vous êtes atteint d’hypertrophie prostatique (augmentation du volume de la prostate),

    · Si vous êtes atteints d’une obstruction partielle des voies urinaires,

    · Si vous êtes atteint d’hypotension artérielle,

    · Si vous êtes atteint d’épilepsie, ou de tendance aux crises épileptiques,

    · Si vous êtes atteint de diabète,

    · Si vous êtes atteint de dysfonction des voies biliaires,

    · Si vous présentez une hypovolémie (diminution du volume total du sang),

    · Si vous êtes enceinte.

    La constipation est un effet indésirable connu de la méthadone. En cas de constipation pendant le traitement, prévenez votre médecin qui pourra vous proposer un traitement.

    EN CAS DE DOUTE NE PAS HESITER A DEMANDER L'AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN.

    Enfants et adolescents

    La méthadone, est contre-indiquée chez l’enfant et l’adolescent de moins de 15 ans. Depuis la commercialisation des gélules de METHADONE AP-HP, des cas fatals d’ingestion accidentelle, en particulier chez des enfants, ont été rapportés.

    Autres médicaments et CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose

    Informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance.

    Ce médicament NE DOIT PAS ETRE UTILISE avec de la buprénorphine, du citalopram, de la dompéridone, de l’escitalopram, de l’hydroxyzine, du millepertius, de la nalbuphine, du nalméfène, de la naltrexone, de l’oxybate de sodium ou de la pipéraquine (voir Ne prenez jamais CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE AP-HP 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose dans les cas suivants).

    Les associations aux médicaments et aux substances suivants SONT A EVITER : médicaments contenant de l’alcool, médicaments indiqués dans les troubles du rythme cardiaque (amiodarone, disopyramide, dronédarone, hydroquinidine, quinidine, sotalol), certains médicaments agissant sur le système nerveux central (amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, flupentixol, fluphénazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, quétiapine, sulpiride, tiapride, zuclopenthixol), certains antiparasitaires (halofantrine, luméfantrine, pentamidine, chloroquine, hydroxychloroquine), certains anti-infectieux (cotrimoxazole, délamanid, érythromycine par voie intra-veineuse (IV), moxifloxacine, spiramycine), les médicaments atropiniques, l’apalutamide, la cocaïne, les médicaments dérivés de l’arsenic, le crizotinib, la méquitazine, le prucalopride, le torémifène, le vandétanib, la vincamine IV (voir Mises en garde).

    L’utilisation concomitante de méthadone et de médicaments sédatifs (médicaments agissant sur le système nerveux central) tels que les benzodiazépines ou médicaments apparentés augmente le risque de somnolence, de difficultés à respirer (dépression respiratoire), de coma et peut entraîner la mise en jeu du pronostic vital. En raison de ces risques, la prescription concomitante de ces médicaments sédatifs devrait être réservée aux patients pour lesquels il n'existe pas d'autres options thérapeutiques.

    Toutefois, si votre médecin décide de prescrire METHADONE AP-HP 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose en même temps que des médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou apparentés, la dose et la durée du traitement concomitant devront être limitées par votre médecin.

    Merci d’informer votre médecin en cas de prise de médicaments sédatifs, et de strictement respecter les doses recommandées par votre médecin. Il serait utile, d'informer vos proches, vos amis et votre entourage pour qu'ils soient au courant de ces symptômes mentionnés ci-dessus. Contactez votre médecin si vous ressentez de tels symptômes.

    Si vous prenez certains antidépresseurs ou antipsychotiques, la méthadone peut interagir avec ces traitements et peut entraîner des symptômes tels que des contractions musculaires involontaires et répétées, y compris des muscles qui contrôlent le mouvement de l’œil, une agitation, une transpiration excessive, des tremblements, une exagération des réflexes, une augmentation de la tension musculaire, une température du corps supérieure à 38°C.

    Le risque d'effets indésirables augmente si vous utilisez la méthadone en même temps que des antidépresseurs (tels que citalopram, duloxétine, escitalopram, fluoxétine, fluvoxamine, paroxétine, sertraline, venlafaxine, amitriptyline, clomipramine, imipramine, nortriptyline).

    Contactez votre médecin si vous présentez les symptômes suivants :

    · des changements d'état mental (par exemple agitation, hallucinations, coma),

    · des battements rapides du cœur, une tension artérielle instable, de la fièvre,

    · une exagération des réflexes, des troubles de la coordination, une raideur musculaire,

    · des symptômes gastro-intestinaux (par exemple nausées, vomissements, diarrhées).

    CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose avec des aliments, des boissons et de l’alcool

    La prise concomitante de boissons alcoolisées est déconseillée avec ce médicament.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien avant de prendre ce médicament.

    Grossesse

    L'utilisation de la méthadone, si elle est nécessaire et après avis de votre médecin, est possible pendant la grossesse.

    En raison du passage de ce médicament dans la circulation sanguine du fœtus, son utilisation en cours de grossesse peut entraîner un syndrome de sevrage et une détresse respiratoire chez le nouveau-né. Une surveillance particulière de l'enfant est nécessaire.

    Allaitement

    Consultez votre médecin si vous allaitez ou envisagez d'allaiter pendant que vous prenez de la méthadone car cela pourrait affecter votre enfant.

    Surveillez votre enfant afin de détecter des signes et des symptômes anormaux tels qu'une somnolence accrue (plus importante que d'habitude), des difficultés respiratoires ou une diminution du tonus musculaire. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez l'un de ces symptômes.

    Fertilité

    L’utilisation à long terme des médicaments opioïdes peut entraîner une réduction de la fertilité chez les patients en âge de procréer.

    Concernant la fertilité masculine, la méthadone peut diminuer la testostérone dans le sang et abaisser le volume de l’éjaculat et la mobilité des spermatozoïdes.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    La vigilance et la réactivité peuvent être altérées de telle manière que l’aptitude à conduire des véhicules et utiliser des machines en serait affectée voire complétement défaillante.

    Pour consulter les effets secondaires éventuels affectant les compétences motrices et la concentration, voir la rubrique 4.

    Lorsque la posologie est stable, une interdiction totale de la conduite des véhicules n’est pas nécessaire. Le médecin traitant doit évaluer la situation individuelle.

    Veuillez voir avec votre médecin si, ou dans quelles conditions, vous pouvez conduire un véhicule.

    CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose contient du saccharose et de l’éthanol (alcool).

    Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.

    Posologie

    Les doses sont individuelles. Elles sont adaptées progressivement sous surveillance médicale, en fonction des besoins de chaque patient.

    Mode d’administration

    Le produit est administré par voie orale, sous contrôle médical ou infirmier.

    L’administration s’effectue en une seule prise par jour.

    La durée du traitement est variable en fonction de chaque patient.

    NE PAS MODIFIER OU ARRETER LE TRAITEMENT SANS L'ACCORD DE VOTRE MEDECIN TRAITANT.

    Ce flacon est fermé par un bouchon sécurité.

    N’OUVREZ JAMAIS LE FLACON A L’AVANCE.

    TENEZ LE FLACON HORS DE LA PORTEE ET DE LA VUE DES ENFANTS.

    NE PRENEZ PAS CE MEDICAMENT DEVANT DES ENFANTS.

    Schéma

    Pour l’ouvrir : posez le flacon sur un plan dur, puis appuyez sur le bouchon en le dévissant dans le sens indiqué par la flèche. Le sirop doit être bu immédiatement après ouverture du flacon.

    Ne pas conserver de flacon unidose ouvert ou à demi-consommé.

    DANS TOUS LES CAS, SE CONFORMER STRICTEMENT A LA PRESCRIPTION MEDICALE.

    Si vous avez l'impression que l'effet de METHADONE AP-HP 60 mg/15 ml, sirop est trop fort ou trop faible, consultez votre médecin ou votre pharmacien.

    Si vous avez pris plus de CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose que vous n’auriez dû

    Un surdosage en produits morphiniques constitue un DANGER VITAL, nécessitant un traitement en urgence sous surveillance médicale. APPELEZ IMMEDIATEMENT LES SECOURS.

    Afin d'éviter tout risque de surdosage, le traitement, par la méthadone, entrepris sous surveillance médicale dans un centre agréé NE DOIT PAS ETRE ASSOCIE à la prise d'autres substances stupéfiantes.

    Cela peut entraîner une hypoglycémie (diminution du taux de sucre dans le sang).

    Consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien.

    Si vous oubliez de prendre CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose

    Consulter le centre de traitement ou le médecin habilité à vous prescrire le produit.

    Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.

    Si vous arrêtez de prendre CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose

    N'arrêtez pas votre traitement sans en informer votre médecin.

    Un arrêt de traitement, par diminution progressive de la posologie, peut être envisagé, avec l'accord du patient, après une stabilisation suffisante de l'état de celui-ci. Les doses doivent être diminuées par paliers progressifs sous surveillance médicale particulière au cours de cette phase car un arrêt brutal de traitement expose à l'apparition d'un syndrome de sevrage.

    Les symptômes de sevrage peuvent comprendre les effets suivants : agitation, larmoiement, éternuement, rhinorrhée, bâillements, transpiration, frissons, tremblements, mydriase (dilatation de la pupille), irritabilité, anxiété, douleurs des extrémités, douleur dorsale, douleur articulaire, douleur musculaire, contracture musculaire, spasme musculaire, faiblesses, crampes abdominales, insomnie, nausées, anorexie, vomissements, diarrhée, hausse de la pression artérielle, de la fréquence respiratoire ou de la fréquence cardiaque, « chair de poule » et fièvre.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin, à votre pharmacien.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    La méthadone entraîne les mêmes effets indésirables que la morphine. Les manifestations les plus graves sont : dépression respiratoire ou arrêt respiratoire, hypotension sévère, choc (effondrement de la pression sanguine), troubles du rythme voire arrêt cardiaque.

    Des cas fatals d’ingestion accidentelle, en particulier chez des enfants ont été rapportés.

    Chez les sujets présentant une dépendance aux opioïdes, les effets indésirables peuvent être :

    · en début de traitement : euphorie, vertiges, somnolence, nausées, vomissements, constipation, sédation, transpiration excessive, troubles urinaires, œdèmes,

    · au cours du traitement d'entretien : transpiration excessive, nausées, constipation, très rares cas d’augmentation du volume des seins chez l’homme.

    Les autres effets observés sont : maux de tête, insomnie, agitation, troubles visuels, rétrécissement du diamètre de la pupille, bouche sèche, constipation, perte de l'appétit, rétention urinaire, réactions allergiques (démangeaisons, urticaire), éruptions cutanées, douleur biliaire (douleur abdominale intense), diminution ou accélération du rythme cardiaque avec anomalies à l’électrocardiogramme, bouffée congestive (rougeur de la peau au niveau de la face et du cou avec sensation de chaleur), diminution de la libido, prise de poids, hallucinations, désorientation, confusion, diminution du dosage sanguin de la testostérone, sédation, sensation d’étourdissement, malaise, chute, sécrétion excessive de prolactine, baisse du nombre de plaquettes sanguines, dépendance, convulsions, anomalies de l’appareil reproducteur (ovaires/testicules), insuffisance surrénalienne, règles douloureuses, absence de règles, fatigue, sécrétion et écoulement de lait par la glande mammaire, hypoglycémie (diminution du taux de sucre dans le sang).

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose  

    · La substance active est :

    Chlorhydrate de méthadone......................................................................................... 60,00 mg

    Pour un récipient unidose.

    · Les autres composants sont :

    Acide sorbique, glycérol, D-xylose, saccharose, concentré pour sirop d’orange amère, eau purifiée.

    Qu’est-ce que CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS 60 mg/15 ml, sirop en récipient unidose et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme de sirop. Boîte de 1 ou 70 récipients unidoses.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    ASSISTANCE PUBLIQUE – HOPITAUX DE PARIS AP-HP

    3 AVENUE VICTORIA

    75 100 PARIS R.P.

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    LABORATOIRES BOUCHARA–RECORDATI

    IMMEUBLE LE WILSON

    70 AVENUE DU GENERAL DE GAULLE

    92 800 PUTEAUX

    Fabricant  

    LABORATOIRES BOUCHARA–RECORDATI

    IMMEUBLE LE WILSON

    70 AVENUE DU GENERAL DE GAULLE

    92 800 PUTEAUX

    OU

    SOPHARTEX

    21 RUE DU PRESSOIR

    28 500 VERNOUILLET

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Sans objet.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    Mai 2020.

    Autres  

    Sans objet.

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-15536
    • Date avis : 08/02/2017
    • Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par CHLORHYDRATE DE METHADONE AP-HP, sirop et de METHADONE AP-HP, gélule reste important dans les indications de l’AMM.
    • Lien externe