CHLORAMINOPHENE 2 mg
Informations pratiques
- Prescription : prescription réservée aux médecins compétents en maladie du sang
- Format : gélule
- Date de commercialisation : 04/12/1997
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : TECHNI-PHARMA
Les compositions de CHLORAMINOPHENE 2 mg
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Gélule | CHLORAMBUCIL | 1393 | 2,00 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
plaquette(s) thermoformée(s) PVC PVDC aluminium de 30 gélule(s)
- Code CIP7 : 3369906
- Code CIP3 : 3400933699062
- Prix : 18,55 €
- Date de commercialisation : 19/09/1994
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : 100%
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 22/09/2020
CHLORAMINOPHENE 2 mg, gélule
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorambucil....................................................................................................................... 2,00 mg
qsp une gélule
Excipient à effet notoire : lactose
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
4.1. Indications thérapeutiques
CHLORAMINOPHENE 2 mg, gélule est indiqué chez les adultes dans :
· Leucémie lymphoïde chronique.
· Lymphomes hodgkiniens et non hodgkiniens.
· Néphropathies membraneuses avec syndrome néphrotique idiopathique (protéinurie ≥ 3,5 g par jour ou ratio protéine/créatinine > 2) en association avec les corticostéroïdes.
4.2. Posologie et mode d'administration
La posologie usuelle des désordres de la lignée lymphoïde est de 1 à 6 gélules par jour tous les jours, ou en cure discontinue 6 à 10 mg/m²/j pendant 5 jours tous les 30 jours.
La posologie est basée sur le poids corporel du patient.
Maladie de Hodgkin
Adultes
En monothérapie pour le traitement palliatif d’une maladie avancée, la posologie classique est de 0,2 mg/kg/jour pendant quatre à huit semaines. Le chlorambucil fait généralement partie d’un traitement combiné et différents schémas thérapeutiques ont été utilisés.
Lymphome non hodgkinien
Adultes
En monothérapie, la posologie usuelle est de 0,1 à 0,2 mg/kg/jour pendant quatre à huit semaines en traitement d’attaque ; le traitement d’entretien est ensuite administré à une posologie quotidienne réduite ou en cures intermittentes.
Leucémie lymphoïde chronique
Adultes
Le traitement par le chlorambucil est généralement instauré une fois que le patient a développé des symptômes ou présente des signes d’altération fonctionnelle de la moelle osseuse (mais pas d’insuffisance médullaire), reflétée par les examens du sang périphérique. Le chlorambucil est initialement administré à la posologie de 0,15 mg/kg/jour jusqu’à diminution du nombre total de leucocytes à 10 000 par microlitre. Quatre semaines après la fin de la première cure, le traitement peut être repris à la posologie de 0,1 mg/kg/jour.
Néphropathies membraneuses avec syndrome néphrotique idiopathique
Le traitement par CHLORAMINOPHENE doit être initié par un médecin expérimenté dans le traitement des néphropathies membraneuses idiopathiques.
Adultes
La dose recommandée de CHLORAMINOPHENE est de 0,2 mg/kg/jour et sera administrée alternativement avec des corticostéroïdes. Les patients seront traités avec CHLORAMINOPHENE (0,2 mg/kg/jour) sur les deuxième, quatrième et sixième mois, en alternant avec des corticostéroïdes sur les premier, troisième et cinquième mois. La durée du traitement est habituellement de 6 mois.
Personnes âgées
Une réduction de la dose de Chloraminophene à 0,10 à 0,15 mg/kg/jour peut être envisagée afin de réduire le risque d'événements indésirables.
Populations particulières
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de CHLORAMINOPHENE chez les enfants n’ont pas été établies.
Personnes âgées
Aucune étude spécifique n'a été réalisée chez les personnes âgées, cependant, il est recommandé de surveiller la fonction rénale ou hépatique et d’être vigilant en cas de déficience grave.
Insuffisants rénaux
Une réduction de la dose de CHLORAMINOPHENE à 1,5 à 9 mg/jour pour les patients ayant un DFG compris entre 15 et 60 mL/min/1.73m2 où à 1 à 6 mg/jour pour les patients ayant un DFG <15 mL/min/1.73m2 ou hémodialysés peut être envisagée en traitement continu.
Les patients atteints d’insuffisance rénale doivent être étroitement surveillés car ils sont plus sujets à la dépression médullaire supplémentaire associée à une azotémie.
Insuffisants hépatiques
Les patients atteints d’insuffisance hépatique doivent être étroitement surveillés à la recherche de signes et symptômes de toxicité. Le chlorambucil étant principalement métabolisé par le foie, une diminution des doses doit être envisagée chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique sévère. Les données ne sont cependant pas suffisantes pour pouvoir faire des recommandations posologiques spécifiques pour les insuffisants hépatiques.
Mode d’administration
Voie orale.
Il est recommandé de prendre la dose journalière en une fois et à jeun (voir rubrique 5.2).
· Hypersensibilité au chlorambucil ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Grossesse ou allaitement (voir rubrique 4.6).
· Vaccins vivants atténués, pendant le traitement et pendant 6 mois suivant l’arrêt de la chimiothérapie (voir rubrique 4.5).
· En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
En cas d’éruption cutanée, la poursuite du traitement par chlorambucil doit être évaluée car des études ont montré que dans certains cas, l’éruption cutanée avait évoluée en syndrome de Stevens-Johnson ou de Lyell ou pouvait être associée à un DRESS (voir rubrique 4.8).
Surveillance
Comme le chlorambucil peut induire une inhibition irréversible de la moelle osseuse, l’hémogramme doit être contrôlé régulièrement chez les patients sous traitement.
Aux doses thérapeutiques, le chlorambucil entraîne une dépression des lymphocytes, avec un effet moins important sur le nombre de neutrophiles et des plaquettes, ainsi que sur le taux d’hémoglobine. L’arrêt du chlorambucil n’est pas nécessaire au premier signe de diminution des neutrophiles, mais il convient de se rappeler que cette diminution peut se poursuivre pendant dix jours ou plus après la dernière dose. Cependant, le traitement doit être arrêté si le taux des neutrophiles est inférieur à 2000/mm3.
Le chlorambucil ne doit pas être administré aux patients qui ont récemment subi une radiothérapie ou reçu d’autres agents cytotoxiques.
Lorsqu’une infiltration de la moelle osseuse par les lymphocytes est présente ou lorsque la moelle osseuse est hypoplasique, la dose quotidienne ne doit pas dépasser 0,1 mg/kg de poids corporel.
Si le traitement par ce produit se substitue à un traitement corticoïde, le délai d’action de ce produit oblige à maintenir le traitement corticoïde pendant un trimestre environ en réduisant les doses progressivement.
Les patients soumis à un traitement intermittent à fortes doses et les patients aux antécédents convulsifs doivent être étroitement surveillés après l’administration de chlorambucil car le risque de convulsions peut être accru.
Mutagénicité et carcinogénicité
Il a été démontré que le chlorambucil provoque des lésions des chromatides ou des chromosomes chez l’homme.
Des hémopathies malignes aiguës secondaires (leucémie et syndrome myélodysplasique) ont été décrites, en particulier après un traitement prolongé (voir rubrique 4.8).
Le risque leucémogène doit être opposé au bénéfice thérapeutique potentiel lorsqu’on envisage l’utilisation de chlorambucil (voir rubrique 5.3).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
+ Vaccin vivants atténués
Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle. Association contre-indiquée pendant la chimiothérapie et les 6 mois suivant l’arrêt de la chimiothérapie.
Associations déconseillées
+ Phénytoïne, fosphénytoïne
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
+Olaparib
Risque de majoration de l’effet myélosuppresseur du cytotoxique.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Antivitamines K
Augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales. De surcroit, possible interaction entre les AVK et la chimiothérapie. Contrôle plus fréquent de l'INR.
Associations à prendre en compte
+ Immunosuppresseurs
Immunodépression excessive avec risque de pseudo-lymphomes.
+ Flucytosine
Risque de majoration de la toxicité hématologique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Comme les autres agents cytotoxiques, le chlorambucil est potentiellement tératogène, son utilisation est donc contre-indiquée pendant la grossesse. Des mesures contraceptives appropriées doivent être conseillées lorsque l’un ou l’autre des partenaires reçoit du chlorambucil.
Allaitement
Les femmes recevant du chlorambucil ne doivent pas allaiter.
Fertilité
Le chlorambucil peut induire une inhibition de la fonction ovarienne et des cas d’aménorrhée ont été rapportés après traitement par le chlorambucil. Une azoospermie a été observée à la suite du traitement par le chlorambucil.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Il n’existe pas de documentation clinique récente pouvant servir de support pour déterminer la fréquence exacte des effets indésirables rapportés avec le CHLORAMINOPHENE. Celle-ci peut varier en fonction de la dose reçue et selon que le CHLORAMINOPHENE est administré en monothérapie ou en association avec d’autres agents thérapeutiques. Les effets indésirables observés avec CHLORAMINOPHENE sont les suivants :
· Hématotoxicité avec risque de lymphocytopénie au long cours.
· Aplasie médullaire.
· Aménorrhée, azoospermie (rapide, 3 à 4 semaines, et définitive). Stérilité réversible ou irréversible dans les deux sexes.
· Hyperuricémie
· Toxicité neurologique rare (crise comitiale et coma).
· Nausées et vomissements peu sévères.
· Fibrose pulmonaire en cas de traitement chronique.
Des effets indésirables ont été observés avec d’autres spécialités à base de chlorambucil. Les conventions ci-dessous ont été utilisées pour la classification de la fréquence : Très fréquent (≥1/10), Fréquent (≥1/100 et <1/10), Peu fréquent (≥1/1000 et <1/100), Rare (≥1/10000 et <1/1000) ; Très rare (<1/10000) et Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles ;
Infections et infestations
Fréquence indéterminée
Pneumonies, infection à Herpès et infection à CMV.
Néoplasmes, tumeurs bénignes, malignes et non précisées (y compris kystes et polypes)
Fréquent :
Hémopathies malignes aiguës (en particulier leucémie et syndrome myélodysplasique), surtout après traitement prolongé
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent :
Leucopénie, neutropénie, thrombopénie, pancytopénie et dépression de la moelle osseuse.
Fréquent:
Anémie.
Très rare:
Insuffisance médullaire osseuse irréversible.
Bien que la suppression de la moelle osseuse se produise fréquemment, elle est habituellement réversible si le traitement par chlorambucil est arrêté rapidement.
Affections du système immunitaire
Rare:
Hypersensibilité, urticaire ou œdème angio-neurotique par exemple, après la première prise ou les suivantes.
Affections psychiatriques
Fréquence indéterminée
Confusion, agitation
Affections du système nerveux
Fréquent :
Convulsions
Rare:
Épilepsie, coma.
Très rare:
Troubles moteurs, tremblements, fasciculations ou myoclonies. Neuropathie périphérique.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Très rare:
Fibrose pulmonaire interstitielle, pneumopathie interstitielle.
Affections gastro-intestinales
Fréquent:
Troubles gastro-intestinaux à type de nausées et vomissements, de diarrhée et d’ulcérations buccales.
Affections hépato-biliaires
Rare:
Hépatoxicité, ictère.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Peu fréquent :
Eruption cutanée
Rare:
Syndrome de Stevens-Johnson et nécro-épidermolyse toxique
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquent :
Aménorrhée, azoospermie (rapide, 3 à 4 semaines, et définitive). Stérilité réversible ou irréversible dans les deux sexes.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Rare:
Fièvre.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Symptômes et signes
Les cas de surdosage ont présenté les effets suivants : vomissements, myoclonies, léthargie, lymphopénie, convulsions et insuffisance rénale.
Traitement
Compte tenu de l’absence d’antidote connu, l’hémogramme doit être étroitement surveillé et des mesures générales de soutien doivent être mises en œuvre, accompagnées le cas échéant de transfusions sanguines.
Le chlorambucil n'est pas dialysable.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : AGENT ALKYLANT, code ATC : L01AA02
Mécanisme d’action
Le chlorambucil est un dérivé aromatique des moutardes azotées qui se comporte comme un agent alkylant bifonctionnel. Outre une interférence avec la réplication de l’ADN, le chlorambucil induit une apoptose cellulaire via l’accumulation de p53 cytosolique et l’activation consécutive d’un promoteur de l’apoptose (Bax). Le chlorambucil est un immunodépresseur qui déprime sélectivement la lignée lymphoïde.
Effets pharmacodynamiques
L’effet cytotoxique du chlorambucil est dû au chlorambucil lui-même et à son principal métabolite, la moutarde d’acide phénylacétique (voir rubrique 5.2)
Mécanisme de résistance
Le chlorambucil est un dérivé aromatique des moutardes azotées et on a décrit une résistance aux moutardes azotées secondaire à des troubles du transport de ces agents et de leurs métabolites via différentes protéines multirésistantes, à des troubles de la cinétique des liaisons croisées de l’ADN formées par ces agents, à des modifications de l’apoptose et à des troubles de l’activité de réparation de l’ADN. Le chlorambucil n’est pas un substrat de la protéine multirésistante 1 (MRP1 ou ABCC1), mais ses conjugués avec le glutathion sont des substrats de MRP1 (ABCC1) et de MRP2 (ABCC2).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Le chlorambucil est bien absorbé par diffusion passive au niveau du tractus gastro-intestinal et peut être mesuré dans les 15 à 30 minutes qui suivent son administration. La biodisponibilité du chlorambucil oral est d’environ 70% à 100% après l’administration de doses uniques de 10 à 200 mg.
Dans une étude réalisée chez 12 patients recevant environ 0,2 mg/kg de chlorambucil oral sous forme de gélule ou comprimés en administration unique, le pic de concentration moyen ajusté à la dose (492 ± 160 nanogrammes/mL) a été observé entre 0,25 et 2 heures après l’administration (de 20 à 40 minutes pour la forme gélule, de 40 minutes à 4 heures pour la forme comprimé).
Concordant avec l’absorption rapide et prévisible du chlorambucil, la variabilité interindividuelle de la pharmacocinétique plasmatique s’est avérée relativement faible après l’administration de doses orales comprises entre 15 et 70 mg (variabilité intra-patient de l’AUC de 2 fois et variabilité inter-patient de l’AUC de 2 à 4 fois) et deux fois moindre avec la forme gélule.
L’absorption du chlorambucil est diminuée par la prise d’aliments. Dans une étude menée chez dix patients, la prise de nourriture a augmenté le temps moyen pour atteindre la Cmax de plus de 100%, diminué le pic de concentration plasmatique de plus de 50% et diminué l’AUC moyenne (0-∞) de 27% environ (voir rubrique 4.2)
Distribution
Le chlorambucil a un volume de distribution de 0,14-0,24 L/kg environ. Le chlorambucil établit des liaisons covalentes avec les protéines du plasma, essentiellement l’albumine (98%), et des liaisons covalentes avec les érythrocytes.
Biotransformation
Le chlorambucil est fortement métabolisé au niveau du foie par monodichloroéthylation et β-oxydation, pour former une moutarde d’acide phénylacétique (PAAM) qui est le principal métabolite et présente une activité alkylante chez l’animal. Le chlorambucil et la PAAM sont dégradés in vivo pour former des dérivés mono- et dihydroxylés. De plus, le chlorambucil réagit avec le glutathion pour former des conjugués mono- et diglutathionyles de chlorambucil.
Après l’administration d’une dose orale approximative de 0,2 mg/kg de chlorambucil, la PAAM a été détectée dans le plasma de certains patients dès la 15e minute et le pic de concentration plasmatique (Cmax) moyen ajusté à la dose de 306 ± 73 nanogrammes/mL a été observé en 1 à 3 heures.
Élimination
La demi-vie d’élimination en phase terminale est comprise entre 1,3 et 1,5 heure pour le chlorambucil et de 1,8 heures environ pour la PAAM. La demi-vie d’élimination moyenne est similaire avec les deux formes de chlorambucil, avec des valeurs comprises entre 0,8 et 1,8 h pour la forme gélule, 0,4 et 3,7 heures pour la forme comprimé. L’excrétion rénale du chlorambucil inchangé ou de la PAAM est très faible ; moins de 1% de la dose administrée de chacune de ces substances est excrété dans les urines en 24 heures, le reste de la dose étant principalement éliminée sous la forme de dérivés mono- et dihydroxylés.
5.3. Données de sécurité préclinique
Mutagénicité et carcinogénicité
Comme les autres agents cytotoxiques, le chlorambucil est mutagène lors des tests de génotoxicité in vitro et in vivo et carcinogène chez l’animal et chez l’homme.
Toxicologie de la reproduction
Chez le rat, le chlorambucil a perturbé la spermatogenèse et provoqué une atrophie testiculaire.
Tératogénicité
Le chlorambucil a induit des anomalies du développement : queue courte ou plicaturée, microcéphalie et exencéphalie, anomalies digitales à type d’ectrodactylie, de brachydactylie, de syndactylie ou de polydactylie, et anomalies des os longs à type de diminution de longueur, d’absence d’un ou plusieurs éléments, d’absence totale de sites d’ossification chez des embryons de souris et de rats après l’administration d’une dose orale unique de 4 à 20 mg/kg. Le chlorambucil a également induit des anomalies rénales dans la descendance de rats après une injection intrapéritonéale unique de 3 à 6 mg/kg.
Composition de l’enveloppe de la gélule : gélatine, dioxyde de titane (E 171).
30 mois.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver au réfrigérateur (entre 2 et 8°C).
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
30 gélules sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/aluminium).
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
7 RUE DE L’INDUSTRIE
BP 717
MC 98014 Monaco CEDEX
MONACO
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 336 990-6 : 30 gélules sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en néphrologie ou en hématologie et aux médecins compétents en maladies du sang.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 22/09/2020
Chlorambucil
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que CHLORAMINOPHENE 2 mg, gélule et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre CHLORAMINOPHENE 2 mg, gélule ?
3. Comment prendre CHLORAMINOPHENE 2 mg, gélule ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver CHLORAMINOPHENE 2 mg, gélule ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique AGENT ALKYLANT, code ATC : L01AA02
Il est également utilisé en association avec les corticostéroïdes dans le traitement d’une maladie du rein qui entraîne une fuite des protéines sanguines dans les urines.
Demandez à votre médecin si vous souhaitez plus d’information sur ces maladies.
Ne prenez jamais CHLORAMINOPHENE 2 mg, gélule :
· si vous êtes allergique à la substance active ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.
· si vous êtes enceinte ou si vous allaitez.
· si vous venez d’être vacciné ou devez l’être dans les 6 mois suivants l’arrêt de ce traitement avec un vaccin contenant des organismes vivants (comme le vaccin oral contre la poliomyélite, la rougeole, les oreillons, la rubéole).
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre CHLORAMINOPHENE 2 mg, gélule :
· si vous avez fait de la radiothérapie ou de la chimiothérapie, actuellement ou récemment.
· si vous avez eu des problèmes au niveau de foie ou des reins.
· si vous avez déjà eu des convulsions. Vous pouvez avoir un risque majoré de convulsions en prenant CHLORAMINOPHENE.
Mises en garde :
Un traitement par ce médicament nécessite une surveillance médicale stricte et des contrôles sanguins fréquents et réguliers.
Informez votre médecin ou pharmacien en cas d’éruption cutanée.
Enfants
Sans objet.
Autres médicaments et CHLORAMINOPHENE 2 mg, gélule
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.
En particulier, si vous prenez ou avez pris récemment un des médicaments suivants :
· Vaccins contenant des organismes vivants (comme le vaccin oral contre la poliomyélite, la rougeole, les oreillons, la rubéole).
· Phénytoïne et fosphénytoïne (médicaments pour le traitement de l’épilepsie).
· Olaparib (médicament pour le traitement du cancer de l’ovaire)
· Antivitamines K (médicaments anticoagulants).
· Immunosuppresseurs (médicaments utilisés lors des greffes).
· Flucytosine (médicament pour le traitement d’infection généralisée)
CHLORAMINOPHENE 2 mg, gélule avec des aliments et boissons et de l’alcool
Sans objet.
Grossesse, allaitement et fertilité
Grossesse
Le traitement par CHLORAMINOPHENE est contre-indiqué pendant la grossesse car il peut avoir des effets néfastes sur le fœtus. Si vous ou votre partenaire prenez CHLORAMINOPHENE, utilisez une méthode de contraception.
Allaitement
L'allaitement est contre-indiqué pendant la prise de CHLORAMINOPHENE.
Fertilité
CHLORAMINOPHENE peut affecter les ovaires ou le sperme, ce qui peut causer une infertilité (incapacité à avoir un enfant).
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Le CHLORAMINOPHENE n’a aucun effet ou qu’un effet négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
CHLORAMINOPHENE 2 mg, gélule contient du lactose
Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.
Respectez la prescription de votre médecin.
Votre médecin peut modifier votre posologie pendant votre traitement en fonction de vos besoins. La dose peut aussi être modifiée si vous êtes une personne âgée ou si vous avez eu des problèmes hépatiques ou rénaux.
Pendant votre traitement, votre médecin vous prescrira régulièrement des examens sanguins. Votre médecin peut aussi modifier votre posologie en fonction des résultats de ces examens.
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Mode d'administration
CHLORAMINOPHENE est administré par voie orale et doit être pris à jeun (au moins une heure avant un repas ou trois heures après un repas).
Ne pas ouvrir les gélules.
Si vous avez pris plus de CHLORAMINOPHENE 2 mg, gélule que vous n’auriez dû
Contactez votre médecin immédiatement ou allez directement à l’hôpital. Prenez la boîte du médicament avec vous.
Si vous oubliez de prendre CHLORAMINOPHENE 2 mg, gélule
Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Si vous arrêtez de prendre CHLORAMINOPHENE 2 mg, gélule
Sans objet.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.
· diminution plus ou moins importante des cellules du sang (globules rouges, globules blancs, plaquettes),
· absence de règles, diminution voire disparition des spermatozoïdes dans le sperme; une stérilité définitive chez l'homme comme chez la femme est possible,
· augmentation de l'acide urique dans le sang,
· effets neurologiques rares (convulsions),
· nausées et vomissements peu sévères,
· troubles au niveau des poumons en cas de traitement chronique (fibrose pulmonaire),
Contactez votre médecin si vous présentez l’un des effets indésirables suivants, susceptibles eux aussi de se produire avec ce médicament :
Très fréquent (peut affecter plus d’une personne sur 10)
• Diminution du nombre de cellules sanguines et des plaquettes.
Fréquent (peut affecter jusqu’à une personne sur 10)
• Leucémies secondaires surtout après un traitement prolongé,
• Diminution du nombre de globules rouges qui peut causer des essoufflements ou une fatigue (anémie),
• Convulsions,
• Nausées, vomissements, diarrhée, ulcères de la bouche,
• Aménorrhée (absence des règles), azoospermie (absence ou faible quantité de spermatozoïdes dans le sperme). Stérilité réversible ou irréversible dans les deux sexes.
Peu fréquent (peut affecter jusqu’à une personne sur 100)
• Eruption cutanée.
Rare (peut affecter jusqu’à une personne sur 1000)
• Symptômes allergiques tels que cloques sur la peau, urticaire, gonflement des tissus (œdème),
• Epilepsie, coma,
• Atteinte du foie, jaunissement du blanc des yeux ou de la peau (jaunisse),
• Syndrome de Stevens-Johnson et nécrose épidermique toxique. Ces deux formes de la même maladie grave provoquent des rashs cutanés et une desquamation (détachement en plaques) de la peau et des muqueuses,
• Fièvre.
Très rare (peut affecter jusqu’à une personne sur 10 000)
• Insuffisance médullaire irréversible (diminution ou absence de production de cellules sanguines),
• Mouvements anormaux et répétitifs du corps, tremblements, spasmes musculaires, faiblesse musculaire avec diminution du tonus,
• Fibrose pulmonaire (épaississement des poumons) avec essoufflement.
Fréquence indéterminée (fréquence ne pouvant être estimée sur la base des données disponibles)
• Pneumonies, infection à Herpès et infection à CMV,
• Confusion, agitation.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver au réfrigérateur (entre 2 et 8°C).
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient CHLORAMINOPHENE 2 mg, gélule
La substance active est le chlorambucil. Chaque gélule en contient 2 mg.
Les autres composants sont : Talc, amidon de maïs prégélatinisé, lactose monohydraté, stéarate de magnésium, cellulose microcristalline.
Composition de l'enveloppe de la gélule : gélatine, dioxyde de titane (E 171).
Qu’est-ce que CHLORAMINOPHENE 2 mg, gélule et contenu de l’emballage extérieur
CHLORAMINOPHENE se présente sous forme de gélule blanches opaques.
Chaque boîte contient 30 gélules.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
7 RUE DE L’INDUSTRIE
BP 717
MC 98014 Monaco CEDEX
MONACO
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
7 RUE DE L’INDUSTRIE
BP 717
MC 98014 Monaco CEDEX
MONACO
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Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Service médical rendu
- Code HAS : CT-15787
- Date avis : 27/02/2019
- Raison : Réévaluation SMR et ASMR
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par CHLORAMINOPHENE reste important dans les indications « Leucémie lymphoïde chronique » et « Lymphomes non hodgkiniens ».
- Lien externe
- Code HAS : CT-9434
- Date avis : 07/11/2012
- Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par CHLORAMINOPHENE reste important dans les indications de l’AMM.
- Lien externe
Amélioration service médical rendu
- Code HAS : CT-15787
- Date avis : 27/02/2019
- Raison : Réévaluation SMR et ASMR
- Valeur : V
- Description : Compte tenu :<br>- des données disponibles avec CHLORAMINOPHENE, déjà évaluées par la Commission,<br>- et de la place restreinte de la monothérapie par CHLORAMINOPHENE (dans le cadre de son indication validée par l’AMM) dans le traitement de la leucémie lymphoïde<br>chronique,<br>la Commission considère que CHLORAMINOPHENE n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la stratégie actuelle de prise en charge en première intention de la leucémie lymphoïde chronique dans une population restreinte constituée de patients âgés de plus de 65 ans et/ou atteints de comorbidités rendant difficile ou impossible l’emploi de la fludarabine seule ou en combinaison.
- Lien externe
- Code HAS : CT-9213
- Date avis : 05/01/2011
- Raison : Réévaluation ASMR
- Valeur : III
- Description : CHLORAMINOPHENE apporte une ASMR modérée (niveau III) en termes de tolérance dans la stratégie de prise en charge en première intention de la leucémie lymphoïde chronique dans une population restreinte constituée de patients âgés de plus de 65 ans et/ou atteints de comorbidités rendant difficile ou impossible l'emploi de la fludarabine seule ou en combinaison.
- Lien externe