CHIROCAÏNE 2

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • PériduraleIntrathécaleInfiltrationPérineuralePéribulbaire
  • Code CIS : 66840005
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : Anesthésiques locaux, amide - code ATC : N01B B10.CHIROCAINE appartient à une famille de médicaments appelée anesthésiques locaux. Ce type de médicament est utilisé pour anesthésier certaines parties du corps ou pour soulager la douleur.CHIROCAINE s’utilise en tant qu’anesthésique local pour anesthésier certaines parties du corps avant une chirurgie lourde (par exemple, pour une anesthésie péridurale en vue d’une césarienne) ou une chirurgie légère (par exemple, chirurgie de l’œil ou de la cavité orale). Il est également utilisé pour soulager la douleur :CHIROCAINE peut également être utilisé chez l’enfant pour anesthésier certaines parties du corps avant une chirurgie et pour soulager la douleur après une chirurgie légère telle qu’une cure de hernie inguinale.CHIROCAINE n’a pas été étudié chez l’enfant de moins de 6 mois.
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste I
    • Format : solution injectable ou à diluer pour perfusion
    • Date de commercialisation : 03/06/2004
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen

    Les compositions de CHIROCAÏNE 2

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Solution CHLORHYDRATE DE LÉVOBUPIVACAÏNE 22129 SA
    Solution LÉVOBUPIVACAÏNE 23156 2,5 mg FT

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    20 ampoule(s) polypropylène de 10 ml

    • Code CIP7 : 5657012
    • Code CIP3 : 3400956570126
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 29/11/2017
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    20 ampoule(s) polypropylène de 10 ml sous plaquette stérile

    • Code CIP7 : 5657041
    • Code CIP3 : 3400956570416
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 10/06/2021
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 08/06/2021

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    CHIROCAINE 2,5 mg/ml, solution injectable ou solution à diluer pour perfusion

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    1 ml contient 2,5 mg de lévobupivacaïne sous forme de chlorhydrate de lévobupivacaïne.

    Une ampoule de 10 ml contient 25 mg de lévobupivacaïne sous forme de chlorhydrate de lévobupivacaïne.

    Excipient à effet notoire : 3,5 mg/ml de sodium.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Solution injectable ou solution à diluer pour perfusion.

    Solution incolore, limpide.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Adulte

    · Anesthésie chirurgicale :

    o Majeure : péridurale (y compris césarienne), intrathécale, bloc nerveux périphérique.

    o Mineure : infiltration locale, bloc péribulbaire en chirurgie ophtalmique.

    · Traitement de la douleur

    o Perfusion péridurale continue ou administration par bolus unique ou répété pour le traitement de la douleur (en particulier douleurs post-opératoires ou de l'accouchement).

    Population pédiatrique

    Analgésie par infiltration (blocs ilioinguinal/iliohypogastrique).

    Aucune donnée n’est disponible pour la population pédiatrique dont l’âge est inférieur à 6 mois.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    La lévobupivacaïne devra être administrée uniquement par, ou sous la responsabilité d'un médecin ayant l'expérience nécessaire.

    Le tableau ci-dessous donne, à titre indicatif, les posologies administrées pour les blocs les plus couramment utilisés. Pour l'analgésie (administration par voie péridurale pour le traitement de la douleur), il est recommandé d'utiliser les concentrations et les posologies les plus faibles. Pour une anesthésie plus profonde ou prolongée, associée à un bloc moteur important (anesthésie péridurale ou bloc péribulbaire), les concentrations plus élevées peuvent être utilisées.

    Les données de sécurité d’un traitement par lévobupivacaïne pendant une période excédant 24 heures sont limitées. Afin de minimiser le risque de complications neurologiques sévères, il est recommandé de surveiller étroitement le patient et la durée d’administration de lévobupivacaïne (voir rubrique 4.4).

    Une aspiration soigneuse avant et pendant l'injection est recommandée dans le but de prévenir toute injection intravasculaire.

    L'aspiration devra être répétée avant et pendant l'administration de la dose principale, qui devra être injectée lentement ou à doses croissantes, à une vitesse de 7,5 à 30 mg/min, tout en surveillant étroitement les fonctions vitales du patient et en maintenant le contact verbal avec lui.

    Si des symptômes de toxicité apparaissent, l'injection devra être arrêtée immédiatement.

    Dose maximale

    La dose maximale dépend de la taille, du poids et de l’état clinique du patient ainsi que de la concentration de l’anesthésique et de la zone et voie d’administration. Des variations interindividuelles du délai d’installation et de la durée du bloc peuvent exister. L’expérience acquise au cours des études cliniques montre que le délai d’installation d’un bloc sensitif adapté à la chirurgie est de 10 à 15 minutes après administration péridurale et le temps de régression de 6 à 9 heures.

    La dose maximale recommandée en injection unique est de 150 mg. Pour une intervention longue, lorsqu'un bloc moteur et sensitif prolongé est nécessaire, des doses supplémentaires peuvent être requises. La dose maximale recommandée sur une période de 24 h est de 400 mg. Pour le traitement des douleurs post-opératoires, la dose ne doit pas dépasser 18,75 mg/heure.

    Obstétrique

    Dans les césariennes, la concentration utilisée ne doit pas dépasser 5 mg/ml (voir rubrique 4.3). La dose maximale recommandée est de 150 mg.

    Pour l’analgésie obstétricale par perfusion péridurale, la dose ne doit pas dépasser 12,5 mg/heure.

    Population pédiatrique

    Chez l'enfant, la dose maximale recommandée pour l'analgésie par infiltration (blocs ilioinguinal/iliohypogastrique) est de 1,25 mg/kg/côté.

    La dose maximale doit être ajustée en fonction de la taille, du poids et de l’état clinique du patient/de l’enfant.

    L'efficacité et la tolérance de la lévobupivacaïne chez l'enfant n'ont pas été établies dans les autres indications.

    Populations particulières

    Chez les patients fragilisés, âgés ou présentant une pathologie aiguë, les doses de lévobupivacaïne devront être réduites en fonction de leur état clinique.

    Dans la prise en charge des douleurs post-opératoires, les doses administrées au cours de la chirurgie doivent être prises en compte.

    Il n’y a pas de données pertinentes chez le patient insuffisant hépatique (voir rubriques 4.4 et 5.2).

    Tableau de doses

    Concentration (mg/ml)1

    Dose

    Bloc Moteur

    Anesthésie chirurgicale

    Bolus péridural (lent)2 pour chirurgie

    Adulte

    5,0

    10-30 ml (50-150 mg)

    Modéré à complet

    Injection péridurale lente3 pour césariennes

    5,0

    15-30 ml (75-150 mg)

    Modéré à complet

    Intrathécale

    5,0

    3 ml (15 mg)

    Modéré à complet

    Bloc nerveux périphérique

    2,5-5,0

    1-40 ml (2,5-150 mg max.)

    Modéré à complet

    Blocs ilioinguinal/iliohypogastrique

    chez l’enfant < 12 ans4

    2,5

    0,5 ml/kg/côté (1,25 mg/kg/côté)

    Sans objet

    5,0

    0,25 ml/kg/côté (1,25 mg/kg/côté)

    Ophtalmique

    (bloc péribulbaire)

    5,0

    7,5-22,5 ml (37,5-112,5 mg)

    Modéré à complet

    Infiltration locale

    Adulte

    2,5

    1-60 ml (2,5-150 mg max.)

    Sans objet

    Traitement de la douleur5

    Accouchement

    (bolus péridural6)

    2,5

    6-10 ml (15-25 mg)

    Faible à modéré

    Accouchement

    (perfusion péridurale)

    1,257

    4-10 ml/h (5-12,5 mg/h)

    Faible à modéré

    Douleur post-opératoire

    1,257

    10-15 ml/h (12,5-18,75 mg/h)

    Faible à modéré

    2,5

    5-7,5 ml/h (12,5-18,75 mg/h)

    1 La lévobupivacaïne est disponible en solutions injectables à 2,5 et 5,0 mg/ml.

    2 Administré en 5 minutes (voir aussi texte).

    3 Administré en 15 à 20 minutes.

    4 Aucune donnée n’est disponible chez la population pédiatrique (enfant de moins de 6 mois)

    5 Dans les cas où la lévobupivacaïne est associée à d'autres produits tels que les opiacés pour le traitement de la douleur, la dose de lévobupivacaïne devra être réduite et il sera préférable d’utiliser une concentration faible (1,25 mg/ml).

    6 L'intervalle minimum recommandé entre les injections est de 15 minutes.

    7 Pour les informations sur la dilution, voir rubrique 6.6.

    4.3. Contre-indications  

    Les contre-indications liées à l’anesthésie locorégionale, quel que soit l’anesthésique local utilisé, doivent être prises en compte.

    Les solutions de lévobupivacaïne sont contre-indiquées chez les patients ayant une hypersensibilité connue à cette substance active, aux anesthésiques locaux à liaison amide ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 (voir rubrique 4.8).

    Les solutions de lévobupivacaïne sont contre-indiquées pour l'anesthésie locorégionale intraveineuse (Bloc de Bier).

    Les solutions de lévobupivacaïne sont contre-indiquées chez les patients ayant une hypotension sévère (choc cardiogénique ou hypovolémique).

    Les solutions de lévobupivacaïne sont contre-indiquées pour l’utilisation en bloc paracervical en obstétrique (voir rubrique 4.6).

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Les techniques d’anesthésie locorégionale avec la lévobupivacaïne doivent être réalisées dans des locaux bien équipés, par un personnel formé et expérimenté dans les techniques d’anesthésie locorégionale, capable de diagnostiquer et de traiter les éventuels effets indésirables.

    La lévobupivacaïne peut provoquer des réactions allergiques aiguës, des effets cardiovasculaires et des lésions neurologiques (voir rubrique 4.8).

    Après commercialisation, des cas de chondrolyse ont été rapportés chez des patients recevant une perfusion continue intra-articulaire d'anesthésiques locaux en post-opératoire. La majorité des cas rapportés de chondrolyse concernait l'articulation de l'épaule. Aucun lien de causalité n'a été établi, en raison des nombreux facteurs favorisants ainsi que des données non concordantes de la littérature scientifique concernant le mécanisme d'action. La perfusion continue intra-articulaire n’est pas une indication approuvée pour la lévobupivacaïne.

    La lévobupivacaïne doit être utilisée avec prudence lors d'une anesthésie locorégionale chez les patients présentant une altération de la fonction cardiovasculaire telle qu’une arythmie cardiaque sévère (voir rubrique 4.3).

    Chez les patients ayant une maladie du système nerveux central, l’introduction d’anesthésiques locaux par voie péridurale dans le système nerveux central peut potentiellement exacerber cette maladie. Par conséquent, une évaluation clinique doit être réalisée lorsqu’une anesthésie péridurale est envisagée chez ce type de patients.

    Anesthésie péridurale

    Lors de l’administration péridurale de lévobupivacaïne, les solutions concentrées (0,5 %) doivent être administrées à doses croissantes de 3 à 5 ml avec des intervalles entre les doses suffisants pour permettre de détecter des signes de toxicité liés à une injection intravasculaire ou intrathécale accidentelle. Des cas sévères de bradycardie, d’hypotension et de dépression respiratoire avec arrêt cardiaque (dont certains ont été fatals) ont été rapportés avec des anesthésiques locaux, incluant la lévobupivacaïne. Lorsqu’une dose importante doit être injectée, par exemple lors d’un bloc péridural, il est recommandé d’administrer une dose test de 3 à 5 ml avec de la lidocaïne adrénalinée.

    Une injection intravasculaire accidentelle peut être identifiée par une accélération transitoire de la fréquence cardiaque et une injection intrathécale accidentelle par des signes de rachianesthésie.

    Des aspirations à l’aide d’une seringue doivent être réalisées avant et pendant chaque injection supplémentaire dans les techniques par cathéter en continu (intermittent). Une injection intravasculaire est toujours possible même si les aspirations de sang sont négatives. Au cours de l’anesthésie péridurale, il est recommandé d’administrer une dose test initiale et de surveiller les effets avant d’administrer la dose thérapeutique.

    L'anesthésie péridurale peut provoquer une hypotension et une bradycardie quel que soit l'anesthésique local utilisé. Tous les patients doivent disposer d'une voie d’abord intraveineuse. Un équipement de réanimation ainsi qu'un personnel qualifié doivent être disponibles, de même que des solutés de remplissage, des vasopresseurs, des anesthésiques ayant des propriétés anticonvulsivantes, des myorelaxants et de l’atropine (voir rubrique 4.9).

    Analgésie péridurale

    On a observé après commercialisation des cas de syndrome de la queue de cheval et des événements indiquant une neurotoxicité transitoire associés à l’administration de lévobupivacaïne pendant 24 heures ou plus lors d’une analgésie péridurale (voir rubrique 4.8). Ces effets ont été plus sévères et ont conduit dans certains cas à des séquelles permanentes lorsque la lévobupivacaïne était administrée pendant plus de 24 heures. Par conséquent, la perfusion de lévobupivacaïne sur une période dépassant 24 heures doit être soigneusement évaluée et ne doit être utilisée que si le bénéfice pour le patient est clairement supérieur au risque.

    Il est primordial d’effectuer une aspiration du sang ou du liquide céphalo-rachidien (le cas échéant) avant l’injection de tout anesthésique local, qu’il s’agisse de la dose initiale ou des doses suivantes, afin d’éviter une injection intravasculaire ou intrathécale. Cependant, une aspiration négative n’écarte pas la possibilité d’une injection intravasculaire ou intrathécale. La lévobupivacaïne doit être utilisée avec prudence chez les patients recevant d’autres anesthésiques locaux ou des médicaments apparentés sur le plan de la structure aux anesthésiques locaux à liaison amide car les effets toxiques de ces médicaments sont additifs.

    Principaux blocs nerveux régionaux

    Le patient devra disposer d’une voie d’abord intraveineuse fonctionnelle. Il est recommandé d’utiliser la plus petite dose d’anesthésique local qui produit une anesthésie efficace afin d’éviter des concentrations plasmatiques élevées et des effets indésirables graves. L’injection rapide de grands volumes d’anesthésique local devra être évitée et l’utilisation de doses fractionnées (croissantes) est recommandée lorsque cela est réalisable.

    Injection au niveau de la tête et du cou

    L’injection de petites doses d’anesthésiques locaux au niveau de la tête et du cou, y compris les blocs rétrobulbaire, dentaire et bloc des ganglions stellaires peut produire des réactions indésirables semblables aux signes de toxicité systémique observés avec des injections intravasculaires accidentelles de doses plus importantes. Les techniques d’injection nécessitent le plus grand soin. Les réactions peuvent être dues à une injection intraartérielle de l’anesthésique local avec un flux rétrograde vers la circulation cérébrale. Elles peuvent être aussi dues à une ponction de la gaine du nerf optique lors du bloc rétrobulbaire avec diffusion de l’anesthésique local le long de l’espace sous-dural vers l’encéphale. Ces blocs nécessitent un monitorage des fonctions circulatoires et respiratoires et une surveillance constante des patients. Un équipement de réanimation et un personnel compétent pour la prise en charge des effets indésirables doivent être immédiatement disponibles.

    Utilisation en chirurgie ophtalmique

    Les médecins qui réalisent des blocs rétrobulbaires doivent être informés que des arrêts respiratoires ont été observés suite à une injection d’anesthésique local. Avant tout bloc rétrobulbaire, comme pour toute technique locorégionale, il faut s’assurer de la disponibilité immédiate de l’équipement, des médicaments et du personnel compétent pour la prise en charge d’une dépression ou d’un arrêt respiratoire, de convulsions ou d’une dépression ou stimulation cardiaque. Comme pour toutes les autres techniques d’anesthésie, les patients doivent être sous surveillance constante après un bloc ophtalmique afin de détecter les signes de ces réactions indésirables.

    Populations particulières

    Patients fragilisés, âgés ou présentant une pathologie aiguë : la lévobupivacaïne doit être utilisée avec prudence (voir rubrique 4.2).

    Insuffisance hépatique : la lévobupivacaïne étant métabolisée par le foie, elle doit être utilisée avec prudence chez les patients souffrant de troubles hépatiques ou d'une réduction du débit sanguin hépatique comme chez les patients alcooliques ou cirrhotiques (voir rubrique 5.2).

    Ce médicament contient du sodium. Ce médicament contient 3,5 mg/ml de sodium. A prendre en compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Les études in vitro ont montré que les isoformes CYP3A4 et CYP1A2 interviennent dans le métabolisme de la lévobupivacaïne. Bien qu’il n’ait pas été réalisé d’études cliniques, il est possible que le métabolisme de la lévobupivacaïne soit altéré par les inhibiteurs du CYP3A4 comme le kétoconazole et les inhibiteurs du CYP1A2 comme les méthylxanthines.

    La lévobupivacaïne doit être utilisée avec prudence chez les patients recevant des antiarythmiques ayant une activité anesthésique locale (méxilétine ou antiarythmiques de classe III), car leurs effets toxiques peuvent être additifs.

    Il n’a pas été réalisé d’études cliniques évaluant l’association de lévobupivacaïne et d’adrénaline.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Les solutions de lévobupivacaïne sont contre-indiquées pour l’utilisation en bloc paracervical en obstétrique. En se basant sur l’expérience acquise avec la bupivacaïne, il est possible qu’une bradycardie fœtale survienne après un bloc paracervical (voir rubrique 4.3).

    Pour la lévobupivacaïne, il n’y a pas de données cliniques sur les grossesses exposées au premier trimestre. Les études conduites chez l’animal, au cours desquelles l’exposition systémique était de même ordre que celle obtenue en clinique, n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène mais ont révélé une toxicité embryo-fœtale (voir rubrique 5.3). Les conséquences dans l’espèce humaine ne sont pas connues. La lévobupivacaïne ne doit par conséquent pas être utilisée en début de grossesse sauf en cas de nécessité absolue.

    Toutefois, à ce jour, les données cliniques relatives à l'utilisation de la bupivacaïne en chirurgie obstétricale (au terme de la grossesse ou pour l’accouchement) sont nombreuses et n’ont pas mis en évidence de fœtotoxicité.

    Allaitement

    Il n’y a pas de données disponibles sur l’excrétion de la lévobupivacaïne ou ses métabolites dans le lait maternel.

    Comme la bupivacaïne, la lévobupivacaïne est probablement faiblement excrétée dans le lait maternel. Par conséquent, l’allaitement est possible après une anesthésie locale.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    La lévobupivacaïne peut avoir une influence majeure sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

    Les patients ne doivent pas conduire de véhicule ni utiliser de machine jusqu'à disparition totale des effets de l'anesthésie et des effets immédiats de la chirurgie.

    4.8. Effets indésirables  

    Les effets indésirables observés avec la lévobupivacaïne sont comparables à ceux connus pour la classe de médicaments à laquelle il appartient.

    Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont : hypotension, nausées, anémie, vomissements, étourdissements, céphalées, fièvre, douleur liée à la procédure, douleur dorsale et détresse fœtale en utilisation en obstétrique (voir tableau ci-dessous).

    Les effets indésirables rapportés spontanément ou observés au cours d’essais cliniques sont présentés dans le tableau ci-dessous. Au sein de chaque classe de système-organe, les effets indésirables sont présentés par fréquence, selon la convention suivante : très fréquents (1/10), fréquents (1/100 à <1/10), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

    Classe de système-organe

    Fréquence

    Effet indésirable

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Très fréquent

    Anémie

    Affections du système immunitaire

    Fréquence indéterminée

    Réactions allergiques (dans des cas graves choc anaphylactique)

    Hypersensibilité

    Affections du système nerveux

    Fréquent

    Etourdissements

    Céphalées

    Fréquence indéterminée

    Convulsions

    Perte de conscience

    Somnolence

    Syncope

    Paresthésie

    Paraplégie

    Paralysie1

    Affections oculaires

    Fréquence indéterminée

    Vision trouble

    Ptose2

    Myosis2

    Enophtalmie2

    Affections cardiaques

    Fréquence indéterminée

    Bloc auriculo-ventriculaire

    Arrêt cardiaque

    Tachyarythmie ventriculaire

    Tachycardie

    Bradycardie

    Affections vasculaires

    Très fréquent

    Hypotension

    Fréquence indéterminée

    Vasodilatation2

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Fréquence indéterminée

    Arrêt respiratoire

    Œdème laryngé

    Apnée

    Eternuements

    Affections gastro-intestinales

    Très fréquent

    Nausées

    Fréquent

    Vomissements

    Fréquence indéterminée

    Hypoesthésie orale

    Perte de contrôle sphinctérien1

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Fréquence indéterminée

    Angiœdeme

    Urticaire

    Prurit

    Hyperhidrose

    Anhidrose2

    Erythème

    Affections musculo-squelettiques et systémiques

    Fréquent

    Douleurs dorsales

    Fréquence indéterminée

    Contractions musculaires

    Faiblesse musculaire

    Affections du rein et des voies urinaires

    Fréquence indéterminée

    Dysfonctionnement vésical1

    Affections gravidiques puerpérales et périnatales

    Fréquent

    Détresse fœtale

    Affections des organes de reproduction et du sein

    Fréquence indéterminée

    Priapisme1

    Troubles généraux et anomalies au site d’administration

    Fréquent

    Fièvre

    Investigations

    Fréquence indéterminée

    Diminution du débit cardiaque

    Modifications de l'ECG

    Lésions, intoxications et complications liées aux procédures

    Fréquent

    Douleur liée à la procédure

    1Peut être un signe ou symptôme d’un syndrome de la queue de cheval (voir ci-dessous texte complémentaire de la rubrique 4.8).

    2Peut être un signe ou symptôme d’un syndrome de Horner transitoire (voir ci-dessous texte complémentaire de la rubrique 4.8).

    Les effets indésirables sont rares avec les anesthésiques locaux à liaison amide, mais ils peuvent survenir suite à un surdosage ou à une injection intravasculaire accidentelle et peuvent être graves.

    Une sensibilité croisée au sein du groupe des anesthésiques locaux à liaison amide a été rapportée (voir rubrique 4.3).

    Une injection intrathécale accidentelle peut entraîner une anesthésie rachidienne haute.

    Les effets cardiovasculaires sont liés à la dépression de la conduction cardiaque, à une réduction de l'excitabilité et de la contractibilité du myocarde. Généralement, ces symptômes sont précédés par des signes majeurs de toxicité neurologique (convulsions) mais, dans de rares cas, l'arrêt cardiaque peut se produire sans prodromes neurologiques.

    Les lésions neurologiques sont rares mais bien connues comme conséquence de l'anesthésie loco-régionale, particulièrement péridurale et rachidienne. Elles peuvent être dues à une lésion directe de la moelle épinière ou des nerfs rachidiens, au syndrome de l'artère spinale antérieure, à l'injection d'une substance irritante ou d'une solution non stérile. Ces lésions sont rarement permanentes.

    Des cas de faiblesse prolongée ou de troubles sensoriels, dont certains ont pu être permanents, ont été rapportés en association avec l’administration de lévobupivacaïne. Il est difficile de déterminer si les effets à long terme ont été dus à une toxicité du médicament ou à un traumatisme non détecté pendant l’intervention chirurgicale ou à d’autres facteurs mécaniques, tels que l’insertion et la manipulation d’un cathéter.

    Des cas de syndrome de la queue de cheval ou de signes ou symptômes de lésion potentielle de la base de la moelle épinière ou des racines des nerfs rachidiens (incluant paresthésie, faiblesse ou paralysie des membres inférieurs, incontinence fécale et/ou urinaire et priapisme) associés à l’administration de lévobupivacaïne ont été rapportés. Ces effets ont été plus graves et dans certains cas non réversibles lorsque la lévobupivacaïne a été administrée pendant plus de 24 heures (voir rubrique 4.4). Cependant, il n’est pas possible de déterminer si ces événements sont dus à un effet de la lévobupivacaïne, à un traumatisme mécanique de la moelle épinière ou des racines nerveuses rachidiennes, ou à une collection de sang à la base du rachis.

    Des cas de syndrome de Horner transitoire (ptose, myosis, énophtalmie, sudation et/ou vasodilatation unilatérale) ont été rapportés en association avec l’utilisation d’anesthésiques locorégionaux incluant la lévobupivacaïne. Cet événement se résout après l’arrêt du traitement.

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    L'injection intravasculaire accidentelle d'anesthésiques locaux peut donner lieu à des réactions toxiques immédiates. En cas de surdosage, le pic de concentration plasmatique peut n’être atteint qu’après un délai de 2 heures suivant l'administration, en fonction du site d'injection, les signes de toxicité pouvant donc apparaître de façon retardée. Les effets du médicament peuvent être prolongés.

    Les effets indésirables systémiques liés à un surdosage ou à une injection intravasculaire accidentelle décrits avec les anesthésiques locaux de longue durée d'action, affectent à la fois le système cardiovasculaire et le SNC.

    Effets sur le SNC

    Les convulsions seront traitées immédiatement par administration IV de thiopental ou de diazépam à la dose requise. Le thiopental et le diazépam possèdent également un effet dépresseur sur le système nerveux central ainsi que sur les fonctions respiratoires et cardiaques. Leur utilisation peut donc entraîner une apnée. Les agents provoquant un bloc neuro-musculaire ne pourront être utilisés que si le clinicien est capable d'effectuer une intubation trachéale et de prendre en charge un patient totalement paralysé.

    Si elles ne sont pas traitées rapidement, les convulsions, l'hypoxie et l'hypercapnie qui s'en suivent ainsi que la dépression myocardique liée aux effets cardiaques de l'anesthésique local, peuvent provoquer une arythmie, une fibrillation ventriculaire ou un arrêt cardiaque.

    Effets cardiovasculaires

    L'hypotension peut être évitée ou limitée par des mesures préventives telles que remplissage vasculaire et/ou utilisation de vasopresseurs. Si une hypotension survient, elle sera prise en charge par administration intraveineuse d'un soluté cristalloïde ou colloïde et/ou par administration de doses croissantes de vasopresseur tel que l'éphédrine (5-10 mg). Tout facteur associé d'hypotension devra être rapidement pris en charge.

    En cas de survenue d'une bradycardie sévère, un traitement par atropine (0,3 à 1 mg) assure en général le retour du rythme cardiaque à un niveau acceptable.

    Une arythmie cardiaque sera prise en charge de façon appropriée et une fibrillation ventriculaire sera traitée par cardioversion.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : Anesthésiques locaux, amide, code ATC : N01B B10.

    Mécanisme d’action

    La lévobupivacaïne est un anesthésique local et un analgésique de longue durée d'action. Elle bloque la conduction des nerfs sensitifs et moteurs principalement par action sur les canaux sodiques de la membrane cellulaire, mais aussi en bloquant les canaux potassiques et calciques.

    De plus, la lévobupivacaïne interfère sur la transmission et la conduction de l'influx nerveux, ce qui peut donner lieu à des effets indésirables au niveau du système cardiovasculaire et du SNC.

    Effets pharmacodynamiques

    La dose de lévobupivacaïne est exprimée sous forme de base alors que la dose de bupivacaïne (racémate) est exprimée sous forme de chlorhydrate. Par comparaison avec la bupivacaïne, les solutions de lévobupivacaïne contiennent environ 13% de plus de substance active. Dans les études cliniques, aux mêmes concentrations nominales, l’effet clinique de la lévobupivacaïne est similaire à celui de la bupivacaïne.

    Dans une étude de pharmacologie clinique sur le nerf cubital, la lévobupivacaïne a eu une puissance égale à celle de la bupivacaïne.

    Efficacité et sécurité clinique

    Les données de sécurité concernant l’administration de lévobupivacaïne pendant des périodes excédant 24 heures sont limitées.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption

    La concentration plasmatique de la lévobupivacaïne après l’administration dépend de la dose et de la voie d’administration. L’absorption au site d’injection étant affectée par la vascularisation tissulaire. L’expérience acquise lors des études cliniques indique l’apparition d’un bloc sensoriel suffisant pour une chirurgie dans un délai de 10-15 minutes suivant l’administration par voie péridurale, avec un délai de régression de l’ordre de 6 à 9 heures.

    Distribution

    Chez l'homme, la distribution de la lévobupivacaïne, après administration IV, est similaire à celle de la bupivacaïne.

    La liaison aux protéines plasmatiques de la lévobupivacaïne chez l'homme a été étudiée in vitro et a été évaluée à plus de 97 % pour des concentrations allant de 0,1 à 1 µg/ml. Le volume de distribution après administration intraveineuse était de 67 litres.

    Biotransformation

    La lévobupivacaïne subit une importante métabolisation et il n’est pas retrouvé de lévobupivacaïne sous forme inchangée dans les urines ou les fèces. La 3-hydroxylévobupivacaïne, métabolite principal de la lévobupivacaïne, est excrétée dans les urines sous forme de glucurono et sulfo - conjugués. Les études in vitro ont montré que les isoformes CYP3A4 et CYP1A2 interviennent dans le métabolisme de la lévobupivacaïne en desbutyl-lévobupivacaïne et en 3-hydroxylévobupivacaïne respectivement. Ces études indiquent que le métabolisme de la lévobupivacaïne est essentiellement similaire à celui de la bupivacaïne.

    Il n'existe aucune preuve de racémisation in vivo de la lévobupivacaïne.

    Élimination

    Après administration intraveineuse, l’élimination de la lévobupivacaïne est quantitativement importante, avec une quantité totale moyenne d’environ 95 % retrouvés dans les urines (71 %) et les fèces (24 %) en 48 heures.

    Après administration intraveineuse, la clairance plasmatique totale moyenne et la demi-vie terminale de la lévobupivacaïne étaient de 39 litres/heure et de 1,3 heures respectivement.

    Après administration de 40 mg de lévobupivacaïne par voie intraveineuse, la demi-vie moyenne était d'environ 80 ± 22 minutes, la Cmax de 1,4 ± 0,2 µg/ml et l'ASC de 70 ± 27 µg.min/ml.

    Linéarité/non-linéarité

    La Cmax moyenne et l’ASC (0-24h) de la lévobupivacaïne étaient approximativement proportionnelles à la dose après administration péridurale de 75 mg (0,5 %) et 112,5 mg (0,75 %) et après administration de 1 mg/kg (0,25 %) et 2 mg/kg (0,5 %) pour un bloc du plexus brachial. Après administration péridurale de 112,5 mg (0,75 %), les valeurs de la Cmax moyenne et de l’ASC étaient de 0,81 µg/ml et 4,93 µg.h/ml respectivement.

    Insuffisant hépatique et insuffisant rénal

    Il n’y pas de données pertinentes chez l’insuffisant hépatique (voir rubrique 4.4).

    Il n’y pas de données chez l’insuffisant rénal. La lévobupivacaïne est très fortement métabolisée et il n’y a pas d’excrétion de lévobupivacaïne sous forme inchangée dans les urines.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Dans une étude de toxicité embryo-fœtale chez le rat, au cours de laquelle l'exposition systémique était de même ordre que celle obtenue en clinique, des cas de dilatation des bassinets rénaux, de dilatation des uretères, de dilatation des ventricules olfactifs et de côtes extra-thoracolombaires ont été observés avec une fréquence accrue. Aucune malformation liée au traitement n'a été observée.

    La lévobupivacaïne ne s'est pas montrée génotoxique lors d'une série de tests standards évaluant le pouvoir mutagène et clastogène. Aucune étude de carcinogénicité n'a été réalisée.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Chlorure de sodium, hydroxyde de sodium, acide chlorhydrique et eau pour préparations injectables.

    6.2. Incompatibilités  

    Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

    La lévobupivacaïne peut précipiter si elle est diluée dans des solutions alcalines ; elle ne doit être ni diluée ni co-administrée avec du bicarbonate de sodium.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans.

    Après première ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.

    Après dilution dans une solution de chlorure de sodium à 0,9 % : la stabilité physico-chimique a été démontrée pendant 7 jours entre 20°C et 22°C. La stabilité physico-chimique avec la clonidine, la morphine ou le fentanyl a été démontrée pendant 40 heures entre 20°C et 22°C.

    Toutefois, d’un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, la durée et les conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Pas de précautions particulières de conservation.

    Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir rubrique 6.3.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    Chirocaïne est disponible sous deux présentations :

    10 ml en ampoule (polypropylène). Boîte de 5, 10 ou 20.

    10 ml en ampoule (polypropylène), sous plaquette stérile. Boîte de 5, 10 ou 20.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    A usage unique. Toute solution non utilisée doit être jetée.

    La solution/dilution doit être vérifiée visuellement avant utilisation. Seules les solutions limpides sans particule visible seront utilisées.

    Le conditionnement sous plaquette stérile doit être utilisé quand la stérilité extérieure de l’ampoule est nécessaire. La surface de l'ampoule n'est pas stérile si la plaquette stérile est percée.

    Les solutions standards de lévobupivacaïne seront diluées avec une solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %), en respectant les règles usuelles d'asepsie.

    Il a été montré que la clonidine à 8,4 µg/ml, la morphine à 0,05 mg/ml et le fentanyl à 4 µg/ml étaient compatibles à la lévobupivacaïne dans une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %).

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    ABBVIE

    10, RUE D'ARCUEIL

    94528 RUNGIS CEDEX

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 565 699 8 4: 10 ml en ampoule (polypropylène) ; boîte de 5

    · 34009 565 700 6 5 : 10 ml en ampoule (polypropylène) ; boîte de 10

    · 34009 565 701 2 6: 10 ml en ampoule (polypropylène) ; boîte de 20

    · 34009 565 702 9 4: 10 ml en ampoule (polypropylène) sous plaquette stérile ; boîte de 5

    · 34009 565 703 5 5 : 10 ml en ampoule (polypropylène) sous plaquette stérile ; boîte de 10

    · 34009 565 704 1 6 : 10 ml en ampoule (polypropylène) sous plaquette stérile ; boîte de 20

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I.

    Réservé à l’usage hospitalier.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 08/06/2021

    Dénomination du médicament

    CHIROCAINE 2,5 mg/ml solution injectable ou solution à diluer pour perfusion

    Lévobupivacaïne

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre infirmier/ère.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que CHIROCAINE 2,5 mg/ml, solution injectable ou solution à diluer pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre CHIROCAINE 2,5 mg/ml, solution injectable ou solution à diluer pour perfusion?

    3. Comment prendre CHIROCAINE 2,5 mg/ml, solution injectable ou solution à diluer pour perfusion?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver CHIROCAINE 2,5 mg/ml, solution injectable ou solution à diluer pour perfusion?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : Anesthésiques locaux, amide - code ATC : N01B B10.

    CHIROCAINE appartient à une famille de médicaments appelée anesthésiques locaux. Ce type de médicament est utilisé pour anesthésier certaines parties du corps ou pour soulager la douleur.

    Adulte :

    CHIROCAINE s’utilise en tant qu’anesthésique local pour anesthésier certaines parties du corps avant une chirurgie lourde (par exemple, pour une anesthésie péridurale en vue d’une césarienne) ou une chirurgie légère (par exemple, chirurgie de l’œil ou de la cavité orale).

    Il est également utilisé pour soulager la douleur :

    · après une chirurgie lourde,

    · pendant l’accouchement.

    Enfant :

    CHIROCAINE peut également être utilisé chez l’enfant pour anesthésier certaines parties du corps avant une chirurgie et pour soulager la douleur après une chirurgie légère telle qu’une cure de hernie inguinale.

    CHIROCAINE n’a pas été étudié chez l’enfant de moins de 6 mois.

    Ne prenez jamais CHIROCAINE 2,5 mg/ml, solution injectable ou solution à diluer pour perfusion :

    · si vous êtes allergique à la lévobupivacaïne, à tout autre anesthésique local similaire ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.

    · si votre pression artérielle est très basse.

    · pour soulager la douleur par injection dans la région du col de l’utérus au cours des premiers stades du travail (bloc paracervical).

    · pour anesthésier une région du corps par injection intraveineuse de CHIROCAINE.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin ou infirmier/ère avant de prendre CHIROCAINE.

    · si vous souffrez d’une maladie cardiaque,

    · si vous souffrez de maladies du système nerveux,

    · si vous êtes faible ou malade,

    · si vous êtes âgé(e),

    · si vous souffrez d’une maladie du foie.

    Autres médicaments et CHIROCAINE 2,5 mg/ml, solution injectable ou solution à diluer pour perfusion

    Informez votre médecin ou votre infirmier/ère si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament. Notamment si vous prenez des médicaments contre :

    · les troubles du rythme cardiaque (par exemple la mexilétine),

    · les mycoses (par exemple le kétoconazole), en raison de l’influence possible sur la vitesse d'élimination de CHIROCAINE par l’organisme,

    · l’asthme (par exemple la théophylline), en raison de l’influence possible sur la vitesse d’élimination de CHIROCAINE par l’organisme.

    CHIROCAINE 2,5 mg/ml, solution injectable ou solution à diluer pour perfusion avec des aliments et boissons

    Sans objet.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou votre infirmier/ère avant de prendre ce médicament.CHIROCAINE ne doit pas être administré pour soulager la douleur par injection dans la région du col de l’utérus au cours de l’accouchement (bloc paracervical).

    Les effets de CHIROCAINE sur le fœtus au cours des premiers stades de la grossesse ne sont pas connus. Par conséquent, CHIROCAINE ne doit pas être utilisé pendant le premier trimestre de grossesse, sauf en cas de nécessité.

    On ne sait pas si la lévobupivacaïne passe dans le lait maternel. Cependant la lévobupivacaïne est probablement excrétée en petites quantités seulement dans le lait maternel, comme c’est le cas pour un médicament similaire. Il est, par conséquent, possible d’allaiter après l’administration d’un anesthésique local.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    L’utilisation de CHIROCAINE peut avoir un effet important sur la capacité à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Vous ne devez ni conduire, ni utiliser de machine jusqu’à disparition totale des effets de CHIROCAINE et des effets immédiats de l'opération. Avant de quitter l’hôpital, demandez conseil à ce sujet à votre médecin ou à votre infirmière.

    CHIROCAINE 2,5 mg/ml, solution injectable ou solution à diluer pour perfusion contient du sodium.

    Ce médicament contient du sodium. Ce médicament contient 3,5 mg de sodium par ml de solution. A prendre en compte chez les patients contrôlant leur apport alimentaire en sodium.

    Votre médecin vous administrera CHIROCAINE par injection à l’aide d’une aiguille ou d’un fin cathéter placé dans votre dos (péridurale). CHIROCAINE peut également être injecté dans d’autres parties du corps pour anesthésier la région à traiter, par exemple l’œil, le bras ou la jambe.

    Pendant l’administration, vous serez sous la surveillance étroite de votre médecin et de votre infirmière.

    Posologie

    La quantité et la fréquence à laquelle CHIROCAINE vous sera administré dépendra de la raison de son utilisation mais également de votre état de santé, de votre âge et de votre poids. La dose la plus faible pouvant entraîner une anesthésie de la région visée sera utilisée. Cette dose sera déterminée avec soin par votre médecin.

    L’utilisation de CHIROCAINE pour soulager la douleur pendant le travail ou en cas d’accouchement par césarienne (péridurale) nécessite une attention particulière quant à la dose utilisée.

    Si vous avez utilisé plus de CHIROCAINE 2,5 mg/ml, solution injectable ou solution à diluer pour perfusion que vous n’auriez dû :

    Si une quantité trop importante de CHIROCAINE vous est administrée, les symptômes suivants peuvent apparaître : engourdissement de la langue, étourdissements, vision trouble, contractions musculaires, difficultés respiratoires sévères (y compris arrêt respiratoire), voire convulsions. Si vous remarquez l’un de ces symptômes, dites-le immédiatement à votre médecin. Une dose trop forte de CHIROCAINE peut parfois entraîner une hypotension, une accélération, un ralentissement ou une modification du rythme cardiaque. Votre médecin devra éventuellement vous administrer d'autres médicaments pour soulager ces symptômes.

    Si vous oubliez de prendre CHIROCAINE 2,5 mg/ml, solution injectable ou solution à diluer pour perfusion :

    Sans objet.

    Si vous arrêtez de prendre CHIROCAINE 2,5 mg/ml, solution injectable ou solution à diluer pour perfusion :

    Sans objet.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre infirmier/ère.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde. Certains effets indésirables de CHIROCAINE peuvent être graves.

    Si vous présentez l’un des effets indésirables suivants, veuillez en informer immédiatement votre médecin ou votre infirmière.

    Très fréquents pouvant affecter plus d’1 patient sur 10 :

    · fatigue ou faiblesse, essoufflement, pâleur (ce sont des signes d’anémie),

    Fréquents pouvant affecter jusqu’à 1 patient sur 10 :

    · problèmes pour le fœtus (détresse fœtale),

    Inconnue, ne pouvant être estimée sur la base des données disponibles :

    · réactions allergiques graves (hypersensibilité) qui peuvent provoquer des difficultés respiratoires sévères, une difficulté à avaler, une urticaire, une pression artérielle très basse et un gonflement de la langue ou de la gorge,

    · arrêt respiratoire,

    · bloc cardiaque ou arrêt cardiaque,

    · perte de conscience,

    · paralysie,

    · convulsions,

    Autres effets indésirables susceptibles de survenir :

    Très fréquents pouvant affecter plus d’1 patient sur 10 :

    · pression artérielle basse,

    · nausées.

    Fréquents pouvant affecter jusqu’à 1 patient sur 10 :

    · étourdissements,

    · maux de tête,

    · vomissements,

    · douleur au niveau du dos,

    · température corporelle élevée (fièvre),

    · douleur après l’opération.

    Inconnue, ne pouvant être estimée sur la base des données disponibles :

    · réactions allergiques (hypersensibilité) sous forme de rougeurs de la peau et démangeaisons, éternuements, transpiration excessive, accélération du rythme cardiaque, syncope ou gonflement de la face, des lèvres et de la bouche,

    · somnolence,

    · vision trouble,

    · fourmillements localisés,

    · engourdissement de la langue,

    · faiblesse ou contractions musculaires,

    · incontinence urinaire ou fécale,

    · fourmillements, engourdissement ou autre sensation anormale,

    · érection du pénis prolongée qui peut être douloureuse,

    · troubles nerveux pouvant inclure une chute de la paupière, une pupille (centre noir de l’œil) rétrécie, les yeux enfoncés dans les orbites, une transpiration et/ou une rougeur sur un côté du visage.

    L’accélération, le ralentissement, l’irrégularité ou les modifications du rythme cardiaque détectés par ECG sont des effets indésirables qui ont été également signalés.

    Dans de rares cas, certains effets indésirables peuvent durer longtemps ou devenir permanents.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette.

    La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Il n’y a pas de précautions particulières de conservation.

    Après première ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.

    Ce médicament sera conservé pour vous par votre médecin.

    N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez des particules visibles.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient CHIROCAINE 2,5 mg/ml, solution injectable ou solution à diluer pour perfusion  

    · La substance active est :

    Lévobupivacaïne............................................................................................................. 2,5 mg

    Sous forme de chlorhydrate de lévobupivacaïne

    Pour 1 ml de solution.

    Une ampoule de 10 ml contient 25 mg de lévobupivacaïne sous forme de chlorhydrate de lévobupivacaïne.

    · Les autres composants sont : Chlorure de sodium, hydroxyde de sodium, acide chlorhydrique et eau pour préparations injectables.

    Qu’est-ce que CHIROCAINE 2,5 mg/ml, solution injectable ou solution à diluer pour perfusion et contenu de l’emballage extérieur  

    CHIROCAINE se présente sous forme de solution limpide et incolore en ampoule de polypropylène. La solution est dosée à 2,5 mg de lévobupivacaïne par ml. Chaque ampoule de 10 ml contient 25 mg de lévobupivacaïne. Les ampoules sont disponibles en boîtes de 5, 10 ou 20 ampoules. Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    ABBVIE

    10, RUE D’ARCUEIL

    94528 RUNGIS CEDEX

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    ABBVIE

    10, RUE D’ARCUEIL

    SILIC 233

    94528 RUNGIS CEDEX

    Fabricant  

    ABBVIE SRL

    S.R.148 PONTINA KM 52 snc

    04011 CAMPOVERDE DI APRILIA (LT)

    ITALIE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :

    Instructions pour l’utilisation et la manipulation

    CHIROCAINE 2,5 mg/ml, solution injectable ou solution à diluer pour perfusion est à usage unique. Toute solution non utilisée doit être éliminée.

    D’un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement après ouverture. En cas d’utilisation non immédiate, la durée et les conditions de conservation avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur.

    Les données de sécurité concernant l’administration de lévobupivacaïne pendant des périodes excédant 24 heures sont limitées.

    Après première ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.

    Après dilution dans une solution de chlorure de sodium à 0,9 % : la stabilité physico-chimique a été démontrée pendant 7 jours entre 20°C et 22°C. La stabilité physico-chimique avec la clonidine, la morphine ou le fentanyl a été démontrée pendant 40 heures entre 20°C et 22°C.

    Comme pour tous les médicaments à usage parentéral, il convient de procéder à une vérification visuelle de la solution/dilution avant utilisation. Seules les solutions limpides sans particules peuvent être utilisées.

    Le conditionnement sous plaquette stérile doit être utilisé quand la stérilité extérieure de l’ampoule est nécessaire. La surface de l'ampoule n'est pas stérile si la plaquette stérile est percée.

    Les solutions standards de lévobupivacaïne seront diluées avec une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %), conformément aux techniques d'asepsie. La stabilité physico-chimique dans une solution de chlorure de sodium à 0,9 % a été démontrée pendant 7 jours entre 20°C et 22°C.

    Il a été démontré que la clonidine à 8,4 µg/ml, la morphine à 0,05 mg/ml et le fentanyl à 4 µg/ml étaient compatibles avec la lévobupivacaïne et le chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) en solution injectable. La stabilité physico-chimique avec la clonidine, la morphine ou le fentanyl a été démontrée pendant 40 heures entre 20°C et 22°C.

    CHIROCAINE ne doit pas être mélangé à d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés ci-dessus. La lévobupivacaïne peut précipiter si elle est diluée dans des solutions alcalines telles que le bicarbonate de sodium.

    Mode d’administration

    La lévobupivacaïne devra être administrée uniquement par, ou sous la surveillance d'un médecin ayant la formation et l'expérience nécessaires.

    Veuillez-vous référer au résumé des caractéristiques du produit pour les informations concernant la posologie.

    Une aspiration soigneuse avant et pendant l'injection est recommandée dans le but de prévenir toute injection intravasculaire.

    L'aspiration devra être répétée avant et pendant l'administration de la dose principale, qui devra être injectée lentement et à doses croissantes, à une vitesse de 7,5 à 30 mg/min, tout en surveillant étroitement les fonctions vitales du patient et en maintenant le contact verbal avec lui.

    Si des symptômes de toxicité apparaissent, l'injection devra être arrêtée immédiatement.

    1. Lisez attentivement l’étiquette. Secouez vers le bas la solution présente dans le col de l’ampoule

    2. Tenez l’ampoule dans la paume de la main, à hauteur de la taille. Maintenez la flèche sur la tête de l’ampoule entre le pouce et l’index (avec le pouce opposé à vous). TOURNEZ RAPIDEMENT ET BRUSQUEMENT VERS VOUS (dans le sens opposé des aiguilles d’une montre)

    3. Enfoncez fermement l’embout conique Luer de la seringue dans l’ampoule.

    4.

    5. Poussez doucement l’ampoule vers vous avec l’index et videz lentement son contenu, en faisant particulièrement attention au début.