CARBOPLATINE TEVA 10 mg/ml
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : solution pour perfusion
- Date de commercialisation : 19/11/1998
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : TEVA SANTE
Les compositions de CARBOPLATINE TEVA 10 mg/ml
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Solution | CARBOPLATINE | 5865 | 10 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
1 flacon(s) en verre brun de 5 ml
- Code CIP7 : 5618408
- Code CIP3 : 3400956184088
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 17/11/2000
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
1 flacon(s) en verre brun de 15 ml
- Code CIP7 : 5618437
- Code CIP3 : 3400956184378
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 07/11/2000
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
1 flacon(s) en verre brun de 45 ml
- Code CIP7 : 5618472
- Code CIP3 : 3400956184729
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 07/11/2000
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
1 flacon(s) en verre brun de 60 ml
- Code CIP7 : 5653528
- Code CIP3 : 3400956535286
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 13/07/2004
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 26/07/2017
CARBOPLATINE TEVA 10 mg/ml, solution pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Carboplatine .................................................................................................................................. 10 mg
Pour 1 ml.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
4.1. Indications thérapeutiques
· Carcinome de l'ovaire d'origine épithéliale.
· Carcinome bronchique à petites cellules.
· Carcinome épidermoïde des voies aérodigestives supérieures.
4.2. Posologie et mode d'administration
Monochimiothérapie
La posologie recommandée de carboplatine chez les malades non pré-traités antérieurement par une chimiothérapie cytotoxique et dont la fonction rénale est normale est de 400 mg/m2, injectés par perfusion intraveineuse de 15 à 60 min. Le traitement ne devrait pas être répété avant un délai de 4 semaines, après l'administration précédente du carboplatine et/ou tant que le nombre de neutrophiles n'est pas supérieur ou égal à 2 000/mm3 et le nombre de plaquettes à 100 000/mm3.
Une diminution de 20 à 25 % de cette posologie initiale est recommandée chez les malades présentant des facteurs de risque tels qu'une chimiothérapie antérieure ou un mauvais état général (ECOG-Zubrod 2-4 ou Karnofsky inférieur à 80).
Les modifications éventuelles de posologie lors des cures suivantes seront déterminées par la surveillance hebdomadaire des paramètres hématologiques (nadir hématologique).
Traitement en association
L’utilisation optimale du carboplatine avec d’autres agents myélosuppresseurs nécessite des ajustements posologiques en fonction du protocole thérapeutique et du calendrier adoptés.
Insuffisance rénale
Les patients ayant une clairance de la créatinine inférieure à 60 mL/min sont exposés à un risque plus élevé de myélosuppression sévère. La fréquence des leucopénies, neutropénies ou thrombocytopénies sévères a pu être maintenue à environ 25% en suivant les recommandations posologiques ci-dessous:
Clairance initiale de la créatinine
Dose initiale (jour 1)
41-59 ml/min.
250 mg/m2
16-40 ml/min.
200 mg/m2
Les données concernant l'utilisation du carboplatine injectable chez les patients dont la clairance de la créatinine est ≤ 15 mL/min sont insuffisantes pour établir une recommandation de traitement.
Toutes les recommandations posologiques mentionnées ci-dessus s'appliquent à la première cure de traitement. Les posologies suivantes devront être ajustées en fonction de la tolérance du patient au traitement et du degré acceptable de myélosuppression.
Autres méthodes de détermination de posologie (en mono ou polychimiothérapie, y compris dans le cas d'insuffisance rénale)
L'adaptation individuelle des posologies de carboplatine peut aussi être approchée en utilisant la formule de Calvert ou la formule d'Egorin.
• La formule de Calvert tient compte du débit de filtration glomérulaire (GFR en mL/min.) et de l'aire sous la courbe (AUC en mg/mL x min.):
Dose (mg) = AUC x (GFR + 25) (la formule de Calvert calcule la dose totale en mg, et non en mg/m2).
La méthode de référence pour déterminer le débit de filtration glomérulaire (GFR) est la mesure de la clairance à l'EDTA marqué au chrome 51 qui implique la manipulation de produits radioactifs. En pratique, on estime que le débit est correctement évalué par la clairance de la créatinine (Clcr), elle-même estimée grâce à la méthode prédictive de Jeliffe qui tient compte de l'âge, du sexe et de la créatininémie plasmatique (Pcr):
GFR (femme) = 0,9 x GFR (homme)
Les AUC cibles sont fonction des éventuels traitements antérieurs et du protocole thérapeutique selon que le carboplatine est utilisé seul ou en association:
AUC cible
Chimiothérapie envisagée
Traitement antérieur
6 - 8 mg/ml x min.
Carboplatine en monothérapie
Patient non pré-traité
4 - 6 mg/ml x min.
Carboplatine en monothérapie
Patient pré-traité
4 - 6 mg/ml x min.
Carboplatine en association
Patient non pré-traité
Remarque: les valeurs d'AUC ont été validées pour le carboplatine en association avec le cyclophosphamide chez les patients non pré-traités et avec l'étoposide chez les patients pré-traités et non pré-traités.
• La formule d'Egorin calcule la dose totale en mg/m2:
Patient non pré-traité par chimiothérapie:
Patient pré-traité par chimiothérapie:
Patients âgés
Chez les patients de plus de 65 ans, un ajustement posologique du carboplatine est nécessaire au cours de la première cure et lors des cures suivantes.
Population pédiatrique
Dans l'état actuel des connaissances, il n'est pas possible de recommander une posologie particulière pour l'utilisation pédiatrique du carboplatine.
Mode d’administration
Voie d'administration: perfusion intraveineuse exclusivement.
Les différents dosages de carboplatine peuvent être administrés tels quels à la concentration de 10 mg/ml en dérivation d'une perfusion de solution de glucose à 5 %. Ils peuvent aussi être dilués avant administration à l'aide d'une solution de glucose à 5%, jusqu'à une concentration minimale de 0,5 mg/ml. Dans tous les cas, il est recommandé après perfusion de carboplatine de rincer la veine avec une solution de glucose à 5 %.
Modalités de manipulation
La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation notamment de blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excréta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation de cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.
Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 N° 98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.
Remarque:
Aucun des composants nécessaires à l'administration intraveineuse par perfusion du carboplatine (aiguilles ou les kits d’administration IV) ne doit contenir en totalité ou en partie de l'aluminium. En effet, une interaction entre l'aluminium et le carboplatine peut être à l’origine d'un précipité et/ou d’une perte d’efficacité.
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min, sauf si le médecin et le patient, jugent que les bénéfices possibles du traitement soient supérieurs aux risques).
· Myélosuppression sévère.
· Tumeurs hémorragiques.
o En association avec le vaccin contre la fièvre jaune (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Toxicité hématologique
Les leucopénies, neutropénies, et thrombocytopénies sont dose-dépendantes et dose-limitantes. Les paramètres hématologiques doivent être fréquemment contrôlés avant chaque cure et dans l'intervalle des cycles ; et en cas de toxicité, jusqu’à ce que le rétablissement soit atteint. Le nadir moyen de la leucopénie se situe au 21e jour chez les patients recevant le carboplatine en injection, et au 15e jour chez les patients recevant une injection de carboplatine associée à d’autres agents de chimiothérapie. Celui de la thrombopénie se situe au 15e jour (entre le 14e et le 21e) après le traitement. En général, les cures uniques d’administrations intermittentes de carboplatine par injection ne doivent pas être répétées jusqu'à ce que les taux de leucocytes, de neutrophiles et de plaquettes soient revenus à la normale. Le traitement ne doit pas être répété moins de 4 semaines entre chaque administration de carboplatine et/ou jusqu'à ce que le nombre de neutrophiles soit d'au moins 2000 cellules/mm3 et que le nombre de plaquettes soit d'au moins 100 000 cellules /mm3.
L'anémie est fréquente et cumulative, et nécessite dans de très rares cas une transfusion.
L’anémie hémolytique, avec la présence d’anticorps induits par des médicaments sérologiques, a été rapportée chez des patients traités par carboplatine. Cet évènement peut être fatal.
La gravité de la myélosuppression est augmentée chez les patients ayant reçu au préalable un traitement (en particulier avec le cisplatine) et/ou présentant une anomalie de la fonction rénale. Chez ces patients, les doses initiales de carboplatine à injecter devraient être réduites de manière appropriée (voir rubrique 4.2); et les effets doivent être surveillés attentivement, par de fréquentes numérations sanguines entre les différentes cures. L’injection de carboplatine en association avec d'autres agents myélosuppresseurs doit être envisagée avec beaucoup de prudence en respectant les doses et les intervalles de temps, afin de minimiser les effets cumulatifs des molécules.
Les effets myélosuppresseurs peuvent s’ajouter à ceux de la chimiothérapie concomitante. Les patients souffrant d’une myélosuppression sévère et persistante sont à risque élevé de complications infectieuses, pouvant être d’issue fatale (voir rubrique 4.8). Si l’un de ces événements survient, le traitement par carboplatine doit être interrompu et une adaptation posologique ou un arrêt du traitement doivent être envisagés.
Des cas de leucémie promyélocytaire aiguë et de syndrome myélodysplasique (SMD)/leucémie myéloïde aiguë (LMA) ont été rapportés des années après le traitement par carboplatine et autres traitements antinéoplasiques.
Syndrome hémolytique et urémique (SHU)
Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est un effet indésirable menaçant le pronostic vital. Le carboplatine doit être interrompu dès les premiers signes d'une anémie hémolytique microangiopathique, comme une chute brutale de l'hémoglobine associée à une thrombopénie, une élévation de la bilirubine sérique, de la créatinine sérique, de l'urée sanguine, ou de la LDH. L'insuffisance rénale peut ne pas être réversible à l'arrêt du traitement et une dialyse peut s’avérer nécessaire.
Réactions allergiques
Comme avec d'autres médicaments à base de platine, des réactions allergiques, apparaissant le plus souvent pendant la perfusion, peuvent se produire, et nécessiter l'arrêt de la perfusion, ainsi qu’un traitement symptomatique approprié. Des réactions croisées, parfois fatales, ont été rapportées avec tous les organoplatines (voir la section 4.3 et rubrique 4.8).
Toxicité rénale
Chez les patients dont la fonction rénale est altérée, l'effet du carboplatine sur le système hématopoïétique est plus prononcé, dure plus longtemps que chez les patients ayant une fonction rénale normale. Dans ce groupe à risque, le traitement par carboplatine doit être envisagé avec une précaution particulière (voir rubrique 4.2).
Neurotoxicité
Bien que la toxicité neurologique périphérique soit généralement fréquente et modérée, limitée à des paresthésies et à une diminution des réflexes ostéotendineux, sa fréquence est augmentée chez les patients de plus de 65 ans, et/ou ayant été traités au préalable par cisplatine. Une surveillance neurologique régulière est recommandée.
Des troubles visuels, et notamment une perte de la vision, ont été rapportés après utilisation de carboplatine en injection, à des doses supérieures à celles recommandées chez les patients atteints d'insuffisance rénale. La vision semble se rétablir totalement ou de façon significative dans les semaines suivant l'arrêt de ces doses élevées.
Population âgée
Dans les études où le carboplatine et le cyclophosphamide étaient administrés en association, les patients âgés traités par du carboplatine étaient plus susceptibles de développer une thrombocytopénie sévère que les patients plus jeunes. Parce que la fonction rénale est souvent diminuée chez le sujet âgé, celle-ci doit être évaluée pour déterminer la posologie (voir rubrique 4.2).
Syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible (SLPR)
Des cas de syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible (SLPR) ont été rapportés chez des patients recevant du carboplatine associé à une chimiothérapie. Le SLPR est une maladie neurologique rare, réversible à l'arrêt du traitement, d’évolution rapide, pouvant se manifester par des crises convulsives, une hypertension, des céphalées, de la confusion, une cécité et d'autres troubles visuels et neurologiques (voir rubrique 4.8). Le diagnostic de SLPR est confirmé par l’imagerie cérébrale, de préférence l'IRM (imagerie par résonance magnétique).
Maladie veino-occlusive hépatique
Des cas de maladie veino-occlusive hépatique (syndrome d’obstruction sinusoïdale) ont été rapportés, dont certains étaient mortels. Les patients doivent être surveillés pour des signes et des symptômes de fonction hépatique anormale ou d’hypertension portale ne résultant pas de manière évidente de métastases hépatiques.
Syndrome de lyse tumorale (SLT)
Dans l’expérience de post-mise sur le marché, le syndrome de lyse tumorale (SLT) a été rapporté chez les patients suite à l’utilisation de carboplatine seul ou en association avec d’autres agents chimiothérapeutiques. Les patients à risque élevé de SLT, comme les patients présentant un taux prolifératif élevé, une charge tumorale élevée et une haute sensibilité à des agents cytotoxiques, doivent être étroitement surveillés et des précautions appropriées doivent être prises.
Autres
Des déficits auditifs ont été rapportés au cours du traitement par carboplatine. L’ototoxicité peut être plus prononcée chez les enfants. Des cas de perte auditive d’apparition tardive ont été rapportés dans la population pédiatrique. Un suivi audiométrique à long terme est recommandé dans cette population.
L'administration de vaccins vivants ou vivants atténués à des patients immunodéprimés par des agents de chimiothérapie, dont le carboplatine, peut entraîner des infections graves ou mortelles. La vaccination avec un vaccin vivant doit être évitée chez les patients recevant le carboplatine. Les vaccins tués ou inactivés peuvent être administrés mais la réponse à ces vaccins peut être plus faible.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations contre-indiquées
Vaccin contre la fièvre jaune (antiamarile)
Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle (voir rubrique 4.3).
Vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune)
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente.
Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).
Phénytoïne (et par extrapolation fosphénytoïne)
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de la perte d’efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
Antivitamines K
Augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales. De surcroit, une interaction est possible entre les AVK et la chimiothérapie.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Associations à prendre en compte
Immunosuppresseurs
(Ciclosporine et par extension tacrolimus et sirolimus)
Immunodépression excessive avec risque de syndrome lymphoprolifératif.
Aminosides
L’utilisation concomitante de carboplatine avec les antibiotiques de la famille des aminosides doit être prise en compte en raison de la néphrotoxicité et l’ototoxicité cumulées, en particulier chez les patients insuffisants rénaux.
Diurétiques de l’anse
L’utilisation concomitante de carboplatine avec les diurétiques de l’anse devrait être prise en considération en raison de la néphrotoxicité et l’ototoxicité cumulées.
Autres médicaments néphrotoxiques (i.e. : produits de contraste iodés, les aminosides, les organoplatines, le méthotrexate à fortes doses, certains antiviraux (tels les "ciclovirs" ou le foscarnet), la pentamidine, la ciclosporine ou le tacrolimus)
Risque de majoration de la néphrotoxicité.
Autres médicaments ototoxiques (i.e. : les glycopeptides tels que vancomycine et teicoplanine, les aminosides, les organoplatines et les diurétiques de l’anse)
Majoration de l’ototoxicité.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Une injection de carboplatine peut nuire au fœtus lorsqu'il est administré à une femme enceinte. Le carboplatine a été révélé embryotoxique et tératogène chez le rat recevant ce médicament au cours de l'organogenèse. Aucune étude contrôlée chez la femme enceinte n'a été réalisée. Si ce médicament est utilisé pendant la grossesse, ou si la patiente tombe enceinte au cours de la prise de ce médicament, elle doit être informée du risque possible pour le fœtus. Les femmes en âge de procréer doivent être conseillées sur les moyens disponibles pour éviter toute grossesse.
L’excrétion de carboplatine dans le lait maternel humain n’est pas connue. Si un traitement par carboplatine devient nécessaire pendant l’allaitement, celui-ci doit être arrêté.
Fertilité
Une suppression gonadique entraînant une aménorrhée ou azoospermie peut survenir chez les patients recevant un traitement antinéoplasique. Ces effets semblent être liés à la dose ainsi qu’à la durée du traitement et peuvent être irréversibles. La prédiction du degré d’altération des fonctions testiculaires ou ovariennes est compliquée lors l’utilisation combinée de plusieurs agents antinéoplasiques; ce qui rend difficile l’évaluation des effets de chaque agent pris individuellement.
Il est recommandé aux hommes sexuellement matures traités par carboplatine de ne pas concevoir d'enfant pendant le traitement, et jusqu'à 6 mois après l’arrêt de celui-ci. Il leur est aussi recommandé de s’informer sur les modalités de conservation du sperme avant d’initier une chimiothérapie, en raison de la possible irréversibilité de leur infertilité, suite à la thérapie par carboplatine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La fréquence des effets indésirables rapportés ci-dessous a été établie à partir de données obtenues chez 1893 malades ayant reçu du Carboplatine en monothérapie aux doses recommandées et à partir des données de post-commercialisation.Cette liste d’effets indésirables est présentée par système organe classe, par terminologie des effets indésirables (MedRA preferred term), en utilisant les catégories de fréquences suivantes: très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, <1/10), peu fréquent (≥ 1/1000, <1/100), rare (≥ 1/10000, <1/1000), très rare (<1/10000), et indéterminé (ne peut être estimé à partir des données disponibles).
Système Organe Classe
Fréquence
Terminologie MedDRA
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (inclus kystes et polypes).
Indéterminé
Tumeurs malignes secondaires liées au traitement de chimiothérapie
Infections et infestations
Fréquent
Infections*
Indéterminé
Pneumonie
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent
Thrombocytopénie, neutropénie, leucopénie, anémie
Fréquent
Hémorragie*
Indéterminé
Insuffisance médullaire, neutropénie fébrile, syndrome hémolytique et urémique
Affections du système immunitaire
Fréquent
Hypersensibilité, réactions de type anaphylactoïde
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Indéterminé
Déshydratation, anorexie, hyponatrémie, syndrome de lyse tumorale
Affections du système nerveux
Fréquent
Neuropathie périphérique, paresthésie, diminution des réflexes ostéo-tendineux, troubles sensoriels, dysgueusies
Indéterminé
Accident vasculaire-cérébral*
Syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible (SLPR)#
Affections oculaires
Fréquent
Troubles visuels
Rares cas de perte de la vision
Affections de l’oreille et du labyrinthe
Fréquent
Ototoxicité
Affections cardiaques
Fréquent
Affections cardio-vasculaires*
Indéterminé
Insuffisance cardiaque*
Affections vasculaires
Indéterminé
Embolie*, hypertension, hypotension
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquent
Affections respiratoires, maladie pulmonaire interstitielle, bronchospasme
Affections gastro-intestinales
Très fréquent
Vomissements, nausées, douleurs abdominales
Fréquent
Diarrhée, constipation, troubles des muqueuses
Indéterminé
Stomatite, pancréatite#
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent
Alopécie, affections cutanées
Indéterminé
Urticaire, rash, érythème, prurit
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquent
Troubles musculo-squelettiques
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquent
Troubles uro-génitaux
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Fréquent
Asthénie
Indéterminé
Nécrose, extravasation, érythème au niveau du site d’injection, (réaction au site d’injection), malaise
Investigations
Très fréquent
Diminution de la clairance rénale de la créatinine, augmentation de l’urémie, augmentation des phosphatases alkalines, augmentation des ASAT, anomalie de la fonction hépatique. Diminution des taux de sodium, potassium, calcium et magnésium sériques.
Fréquent
Augmentation de la bilirubinémie, augmentation de la créatininémie, augmentation de l’acide urique
* Mortel dans <1% des cas, les événements cardiovasculaires mortels dans <1% des cas incluant insuffisance cardiaque, embolie et accidents vasculaires cérébraux combinés. # basé sur l’expérience post marketing
Hématologiques
La myélosuppression est la toxicité limitant la dose du cytotoxique en injection. Chez les patients dont les constantes biologiques de base sont normales, il a été observé une thrombopénie avec un taux de plaquettes inférieur à 50 000/mm³ chez 25% des patients, une neutropénie avec un taux de granulocytes inférieur à 1000/mm³ chez 18% des patients et une leucopénie avec un taux de globules blancs inférieurs à 2000/mm³ chez 14% des patients. Le nadir apparaît habituellement au 21ème jour. La myélosuppression peut être aggravée par l’association de carboplatine avec d'autres composés myélosuppresseurs, ou d’autres formes de traitements.
La myélotoxicité est plus sévère chez les patients déjà traités, en particulier ceux ayant été prétraités par la cisplatine, et chez les patients insuffisants rénaux. Des patients présentant un mauvais état général ont également présenté une aggravation de la leucopénie et de la thrombocytopénie. Ces effets, bien que généralement réversibles, ont donné lieu à des complications infectieuses et hémorragiques, chez respectivement 4% et 5% des patients ayant reçu une injection de carboplatine. Ces complications ont été fatales chez moins de 1% de ces patients.
Une anémie avec un taux d'hémoglobine inférieur ou égal à 8 g/dL a été observée chez 15 % des patients présentant des constantes biologiques de base normales. L’incidence de l’anémie augmente avec l’exposition au carboplatine.
Gastro-intestinaux
Des vomissements se produisent chez 65% des patients, et sont sévères pour un tiers d’entre eux. Des nausées se produisent pour 15% de plus. Les patients préalablement traités (en particulier avec le cisplatine) ont semblé être plus sujets aux vomissements. Ces effets disparaissent habituellement dans les 24 heures suivant le traitement et sont généralement contrôlés ou prévenus par un traitement anti-émétique. Les vomissements sont plus fréquents lorsque l'injection de carboplatine est administrée en association avec d'autres produits émétisants.
Les autres effets gastro-intestinaux rapportés correspondaient à des douleurs chez 8 % des malades, à des diarrhées et une constipation chez 6 % des malades.
Neurologiques
Des neuropathies périphériques (principalement des paresthésies et une diminution des réflexes ostéotendineux) s'observent chez 4 % des patients après injection de carboplatine. Les patients de plus de 65 ans et les patients déjà traités par cisplatine, ainsi que ceux recevant un traitement prolongé par injection de cisplatine, sont plus à risque.
Des troubles sensoriels cliniquement significatifs (troubles de la vision, troubles du goût (dysgueusie)) ont été rapportés chez 1 % des patients.
La fréquence globale des effets indésirables neurologiques semble être augmentée chez les patients recevant une injection de carboplatine en association. Cette augmentation peut également être liée à l'exposition cumulée plus longue.
Ototoxicité
A l'audiogramme, on retrouve des anomalies dans la gamme des hautes fréquences (4 000 à 8 000 Hz) dans une série d’évaluations audiométriques chez 15 % des malades. De très rares cas d'hypoacousie ont été rapportés.
De telles anomalies, lorsqu'elles sont le fait d'un traitement antérieur par le cisplatine, peuvent s'aggraver chez les malades ayant reçu le carboplatine en seconde intention.
Rénaux
Lorsque le carboplatine est administré aux doses habituelles, malgré l’absence d’un grand volume de fluide hydratant et/ou de diurèse forcée, le développement d’une anomalie de la fonction rénale a été peu fréquemment rapporté. L’augmentation de la créatininémie a été observée chez 6% des patients, l’augmentation de l’urémie chez 14% des patients, et l’augmentation de l'acide urique chez 5% des patients. Ces élévations des paramètres biologiques sont généralement bénignes et réversibles pour la moitié des patients environ. La clairance rénale de la créatinine s'est avérée être le paramètre le plus sensible à la mesure de la fonction rénale chez les patients recevant des injections de carboplatine. Parmi les patients ayant une clairance rénale de base de la créatinine supérieure ou égale à 60 mL/min, une diminution de la clairance de la créatinine au cours du traitement par injection de carboplatine a été observée chez 27% d’entre eux.
Electrolytes
Des diminutions de concentration sérique en sodium, potassium, calcium, et magnésium se sont produites chez respectivement 29%, 20%, 22%, et 29% des patients. En particulier, des cas d’hyponatrémie précoce ont été rapportés. Les déficits électrolytiques sont mineurs et évoluent sans symptômes cliniques.
Hépatiques
Une modification de la fonction hépatique chez les patients présentant des valeurs de base normales a été observée, comprenant une augmentation de la bilirubine totale chez 5%, une augmentation des transaminases chez 15%, ainsi qu’une augmentation des phosphatases alcalines chez 24% d’entre eux. Ces modifications ont été généralement bénignes et réversibles pour environ la moitié des patients. Dans une série limitée de patients recevant des doses très élevées de carboplatine en injection, ainsi qu’une transplantation de moelle osseuse autologue, une forte augmentation des paramètres de la fonction hépatique s'est produite.
Des cas d’hépatites aiguës fulminantes nécrotiques sont survenus après administration de fortes doses de carboplatine.
Réactions allergiques
Des réactions de type anaphylactique, parfois fatales, peuvent survenir dans les minutes suivant l'injection du produit: œdème facial, dyspnée, tachycardie, hypotension artérielle, urticaire, choc anaphylactique, bronchospasme.
Autres effets indésirables
Des tumeurs malignes secondaires aigues après des polythérapies de cytostatiques contenants de la carboplatine ont été rapportées.
Alopécie, fièvre et frissons, inflammation des muqueuses, asthénie, malaise ainsi qu’une dysgueusie ont parfois été observés.
Dans des cas isolés, un syndrome hémolytique et urémique s'est produit.
Des cas isolés d'incidents cardiovasculaires (insuffisance cardiaque, embolie), ainsi que des cas isolés d'accidents vasculaires cérébraux ont été rapportés.
Des cas d'hypertension ont été rapportés.
Réactions locales
Des réactions au site d'injection (brûlure, douleur, rougeur, gonflement, urticaire, nécrose dans le cadre de l'extravasation) ont été rapportées.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
Il n’y a pas d’antidote connu à un surdosage de carboplatine en injection. En cas de surdosage, on doit s'attendre à ce que les effets secondaires soient liés à la myélosuppression, à une anomalie des fonctions hépatique, rénale ou auditive. Il faut donc surveiller de façon stricte les fonctions hématologiques, rénales et auditives afin de guider la thérapeutique symptomatique.
Une diminution de la vision, a été observée avec des doses administrées supérieures à celles recommandées (voir rubrique 4.4).
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : autres antinéoplasiques, code ATC : L01XA02.
Le Carboplatine est un cytostatique dont les propriétés biochimiques sont similaires à celles du cisplatine.
Le Carboplatine se fixe sur la molécule d'ADN en produisant des liaisons alkyles responsables de la formation de ponts entre les deux chaînes de la molécule ou entre les chaînes de deux molécules d'ADN adjacentes. La synthèse par réplication et la séparation ultérieure de l'ADN sont ainsi inhibées, de même que, secondairement, les synthèses de l'ARN et des protéines cellulaires.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après l'injection d'une dose de Carboplatine variant de 300 à 500 mg/m2 chez des patients présentant une clairance de la créatinine ≥ 60 ml/min., on observe une relation linéaire entre la dose administrée, la concentration plasmatique de platine total et de platine sous forme libre ultrafiltrable. L'aire sous la courbe des concentrations plasmatiques de platine total et ultrafiltrable montre également une relation linéaire avec la dose administrée. Aucune accumulation de platine dans le plasma n'a été mise en évidence lors d'une administration de Carboplatine répétée pendant 4 jours consécutifs.
Après administration de Carboplatine (300 à 500 mg/m2), les demi-vies d'élimination alpha et bêta sont en moyenne respectivement de 1,6 heure, et de 3 à 6 heures chez les patients présentant une clairance de la créatinine ≥ 60 ml/min.
Pendant la phase initiale, la plus grande partie du platine libre ultrafiltrable est présente sous forme de Carboplatine. La demi-vie d'élimination du platine plasmatique total est de 5 jours.
24 heures après l'administration de Carboplatine, environ 87 % du platine plasmatique est lié aux protéines plasmatiques.
Le Carboplatine est excrété principalement dans les urines, sous forme inchangée, et l'on retrouve, 12 à 16 heures après l'administration, à peu près 70 % de la dose de platine total.
95 % de la dose administrée est excrétée avant la 25ème heure.
Les clairances totale et rénale de platine libre ultrafiltrable sont fonction de la filtration glomérulaire.
5.3. Données de sécurité préclinique
Mannitol, eau pour préparations injectables.
2 ans
Après dilution: une utilisation immédiate est recommandée.
Toutefois la stabilité de la solution a été démontrée: 8 heures à une température inférieure à 25°C après dilution dans une solution:
· de glucose à 5 %
· de chlorure de sodium 0,9 %
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température inférieure à 25°C.
Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
5, 15, 45 ou 60 ml en flacon verre brun (type I) avec bouchon à base d'élastomère téfloné. Boîte de 1, 5 ou 10.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
100-110, ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX
[Tel, fax, e-Mail : à compléter ultérieurement par le titulaire]
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 561 840 8 8 : 5 ml en flacon (verre brun). Boîte de 1.
· 34009 561 841 4 9 : 5 ml en flacon (verre brun). Boîte de 5.
· 34009 561 842 0 0 : 5 ml en flacon (verre brun). Boîte de 10.
· 34009 561 843 7 8 : 15 ml en flacon (verre brun). Boîte de 1.
· 34009 561 844 3 9 : 15 ml en flacon (verre brun). Boîte de 5.
· 34009 561 846 6 8 : 15 ml en flacon (verre brun). Boîte de 10.
· 34009 561 847 2 9 : 45 ml en flacon (verre brun). Boîte de 1.
· 34009 561 848 9 7 : 45 ml en flacon (verre brun). Boîte de 5.
· 34009 561 849 5 8 : 45 ml en flacon (verre brun). Boîte de 10.
· 34009 565 352 8 6 : 60 ml en flacon (verre brun). Boîte de 1.
· 34009 565 353 4 7 : 60 ml en flacon (verre brun). Boîte de 5.
· 34009 565 312 6 4 : 60 ml en flacon (verre brun). Boîte de 10.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 26/07/2017
CARBOPLATINE TEVA 10 mg/ml, solution pour perfusion
Carboplatine
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que CARBOPLATINE TEVA 10 mg/ml, solution pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser CARBOPLATINE TEVA 10 mg/ml, solution pour perfusion ?
3. Comment utiliser CARBOPLATINE TEVA 10 mg/ml, solution pour perfusion ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver CARBOPLATINE TEVA 10 mg/ml, solution pour perfusion ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique - code ATC : L01XA02 AUTRES ANTINEOPLASIQUES
Ce médicament est un cytostatique qui empêche la croissance des cellules. Il est préconisé pour le traitement de certaines maladies des ovaires, des bronches et des voies aéro-digestives supérieures.
N’utilisez jamais CARBOPLATINE TEVA 10 mg/ml, solution pour perfusion:
· si vous êtes allergique (hypersensible) au carboplatine ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.
· si vous avez des troubles rénaux sévères
· si vous avez un déséquilibre de vos cellules sanguines (hypoplasie médullaire sévère)
· si vous avez une tumeur qui saigne
· en association avec le vaccin contre la fièvre jaune
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant d’utiliser CARBOPLATINE TEVA 10 mg/ml, solution pour perfusion.
· si vous êtes enceinte ou prévoyez de l'être
· si vous allaitez
· si vous vous êtes fait vacciner ou prévoyez de le faire par un vaccin quelconque, y compris par un vaccin vivant ou vivant atténué (rougeole, rubéole, oreillons, poliomyélite, tuberculose, varicelle).
· Si vous avez des maux de tête, une altération des facultés mentales, des convulsions et des troubles de la vision allant de la vision floue à une perte de la vision, prévenez votre médecin.
· Si vous développez une fatigue extrême avec diminution du nombre de globules rouges et un essoufflement (anémie hémolytique), seul ou associé à une baisse des plaquettes, des bleus anormaux (thrombocytopénie) et une maladie rénale au cours de laquelle vous émettez peu ou pas d'urine (symptômes du syndrome urémique hémolytique), prévenez votre médecin.
· Si vous avez de la fièvre (température supérieure ou égale à 38°C) ou des frissons, qui pourraient être des signes d'infection, prévenez immédiatement votre médecin. Vous risquez de contracter une infection du sang.
Si vos reins ne fonctionnent pas correctement, les effets du carboplatine sur le sang (système hématopoïétique) sont plus importants et plus prolongés que chez les patients dont la fonction rénale est normale. Chez les patients avec une fonction rénale anormale, des troubles visuels, notamment une perte réversible de la vue, ont été reportés quand le carboplatine est administré à une dose plus forte que celle recommandée. La vue peut réapparaitre totalement ou de manière significative à l’arrêt du traitement.
Votre médecin souhaitera vous examiner plus souvent si vos reins ne fonctionnent pas correctement.
Les patients âgés sont plus sujets aux effets indésirables du carboplatine sur la numération de la formule sanguine et sur le système nerveux.
Des troubles de l’audition peuvent survenir lors du traitement par carboplatine.
Si vous êtes dans l’un de ces cas et si vous ne vous en êtes pas déjà entretenu avec votre médecin ou votre infirmière, il est recommandé de les informer dès que possible et avant de recevoir ce médicament.
Le traitement ne peut être administré que sous surveillance médicale rigoureuse.
Celle-ci comporte habituellement, avant le début du traitement et avant chaque cure ultérieure, différents examens biologiques dont la numérotation et la formule de certaines cellules du sang et une étude de la fonction rénale. Le carboplatine s'administre par voie intraveineuse lente en perfusion.
Seul le médecin est qualifié pour juger des indications cliniques du carboplatine, de sa posologie, de sa voie d'administration ainsi que des modalités de surveillance qu'il nécessite.
Lors du traitement par carboplatine, vous recevrez des médicaments qui aideront à réduire une complication potentiellement mortelle connue sous le nom de syndrome de lyse tumorale. Cette complication est causée par des perturbations chimiques dans le sang dues à une décomposition des cellules cancéreuses mortes qui libèrent leur contenu dans la circulation sanguine.
Enfants
Sans objet.
Autres médicaments et CARBOPLATINE TEVA 10 mg/ml, solution pour perfusion
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament, notamment : les vaccins, la phénytoïne et la fosphénytoïne, les anticoagulants, les immunosuppresseurs (notamment la ciclosporine, le tacrolimus et le sirolimus), les antibiotiques de la famille des aminosides, les diurétiques de l’anse, ainsi que tous les médicaments connus pour leur toxicité vis-à-vis des fonctions rénales et auditives.
CARBOPLATINE TEVA 10 mg/ml, solution pour perfusion avec des aliments et boissons
Sans objet.
Grossesse, allaitement et fertilité
Ce médicament ne doit pas être administré à une femme enceinte, sauf dans des circonstances très exceptionnelles dans le traitement d’un cancer, si le bénéfice potentiel pour la mère est considéré comme l’emportant sur le risque pour l’enfant à naître.
Si le traitement devient nécessaire durant l’allaitement, l’allaitement doit être arrêté.
Le carboplatine peut provoquer des dommages génétiques. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace avant et pendant le traitement afin d’éviter une grossesse. Les femmes enceintes ou débutant une grossesse durant le traitement doivent bénéficier d’un conseil génétique.
Il est conseillé aux hommes traités par le carboplatine de ne pas procréer durant le traitement et au cours des six mois suivant son arrêt. Des conseils sur la conservation du sperme doivent être demandés avant le traitement en raison de la possibilité d’une infertilité irréversible.
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Sportifs
Sans objet.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Aucune étude n’a été menée sur les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Le carboplatine n’affecte pas votre aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Vous devez cependant prendre des précautions supplémentaires après avoir reçu le carboplatine pour la première fois, surtout si vous ressentez des nausées, des troubles de la vision, des troubles auditifs.
CARBOPLATINE TEVA 10 mg/ml, solution pour perfusion contient
Sans objet.
Posologie
La posologie est variable. Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les instructions de cette notice ou les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Mode d'administration
Voie intraveineuse uniquement, par perfusion.
A l'attention du personnel soignant:
Comme pour tout cytotoxique, la préparation et la manipulation de ce produit nécessitent un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement, dans les conditions de sécurité requises pour le patient.
En plus des précautions usuelles pour préserver la stérilité des préparations injectables, il faut:
· mettre une blouse à manches longues et poignets serrés, afin d'éviter toute projection de solution sur la peau,
· porter également un masque chirurgical à usage unique et des lunettes enveloppantes,
· mettre des gants à usage unique en PVC, et non en latex, après lavage aseptique des mains,
· préparer la solution sur un champ de travail,
· arrêter la perfusion, en cas d'injection hors de la veine,
· éliminer tout matériel ayant servi à la préparation de la solution (seringues, compresses, champs, flacon)
· dans un conteneur réservé à cet effet,
· détruire les déchets toxiques,
· manipuler les excréta et vomissures avec précaution.
· Les femmes enceintes doivent éviter la manipulation des cytotoxiques.
Fréquence d'administration
Le traitement doit être adapté à chaque cas.
DANS TOUS LES CAS SE CONFORMER STRICTEMENT A L'ORDONNANCE DE VOTRE MEDECIN.
Durée de traitement
DANS TOUS LES CAS SE CONFORMER A LA PRESCRIPTION MEDICALE.
Si vous avez utilisé plus de CARBOPLATINE TEVA 10 mg/ml, solution pour perfusion que vous n’auriez dû
Consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien.
Si vous oubliez d’utiliser CARBOPLATINE TEVA 10 mg/ml, solution pour perfusion
Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Si vous arrêtez d’utiliser CARBOPLATINE TEVA 10 mg/ml, solution pour perfusion
Sans objet.
Très fréquent (peuvent affecter plus de 1 personne sur 10) :
· Diminution des plaquettes (éléments du sang jouant un rôle important dans la coagulation sanguine), diminution des globules blancs et des globules rouges dans le sang, ce qui justifie une surveillance biologique (hémogrammes).
· Troubles de la fonction rénale avec augmentation de la créatinine et de l'urée.
· Anomalies du taux d’enzymes hépatiques (augmentation des phosphatases alkalines, augmentation des ASAT).
· Troubles digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales).
· Diminution du taux de sodium, potassium, calcium, magnésium dans le sang.
Fréquent (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 10) :
· Infections,
· Hémorragies,
· Réactions allergiques, réactions de type anaphylactiques,
· Picotements, fourmillements, engourdissements, diminution des réflexes ostéo-tendineux, troubles sensoriels, altération du goût,
· Troubles de la vision, rares cas de perte de vision,
· Troubles de l’audition,
· Troubles cardio-vasculaires,
· Troubles respiratoires, pneumopathie interstitielle (groupe de troubles pulmonaires dans lesquels survient une inflammation des tissus pulmonaires profonds), bronchospasme,
· Diarrhée, constipation, troubles des muqueuses,
· Pertes de cheveux, affections de la peau,
· Fatigue,
· Troubles uro-génitaux,
· Troubles musculo-squelettiques,
· Augmentation des taux de bilirubine, de créatinine et d’acide urique dans le sang.
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles):
· Tumeurs secondaires liées au traitement de chimiothérapie,
· Insuffisance médullaire,
· Sensation de malaise avec température élevée due à un faible nombre de globules blancs (neutropénie fébrile),
· Crampe musculaire, faiblesse musculaire,
· Confusion,
· Perturbations visuelles ou perte de vision,
· Association de symptômes tels que maux de tête, altération des facultés mentales, convulsions et troubles de la vision allant de la vision floue à la perte de la vision (symptômes du Syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible, une maladie neurologique rare),
· Pancréatite,
· Infection pulmonaire,
· Syndrome hémolytique-urémique (maladie caractérisée par une insuffisance rénale aiguë, une diminution du nombre des globules rouges (anémie hémolytique-micro-angiopathique) et faible nombre de plaquettes),
· Insuffisance rénale ou résultats des tests sanguins anormaux (symptômes du syndrome de lyse tumorale pouvant être causé par la décomposition rapide des tumeurs cellulaires) (voir section 2),
· Déshydratation,
· Anorexie,
· Faible taux de sodium sanguin,
· Accident vasculaire-cérébral,
· Insuffisance cardiaque,
· Rythme cardiaque irrégulier,
· Embolie, modification de la pression artérielle (hypertension ou hypotension),
· Stomatite (inflammation de la muqueuse buccale),
· Urticaire, éruption cutanée, rougeur de la peau, démangeaisons,
· Rougeur, gonflement et douleur ou peau morte autour du site d’injection (réaction au site d’injection), malaise.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le flacon.
La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Durée de conservation après dilution: une utilisation immédiate est recommandée.
Toutefois la stabilité de la solution a été démontrée: 8 heures à une température inférieure à 25°C après dilution dans une solution:
· de glucose à 5 %.
· de chlorure de sodium 0,9 %.
A conserver à une température inférieure à 25°C.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l'égout ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l'environnement.
Ce que contient CARBOPLATINE TEVA 10 mg/ml, solution pour perfusion
· La substance active est :
Carboplatine .................................................................................................................................. 10 mg
Pour 1 ml.
· Les autres composants sont :
Mannitol, eau pour préparations injectables.
Ce médicament se présente sous forme de solution pour perfusion en flacon. Boîte de 1, 5 ou 10.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
100-110, ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
TEVA SANTE
100-110, ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX
INDUSTRIEWEG 23
P.O. BOX 217
3640 AE MIJDRECHT
PAYS-BAS
Ou
PHARMACHEMIE B.V.
SWENSWEG 5
POSBUS 552
2003 RN HAARLEM
PAYS-BAS
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
{mois AAAA}.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).