CARBOPLATINE HOSPIRA 10 mg/ml
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : solution injectable pour perfusion
- Date de commercialisation : 24/07/1992
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : PFIZER HOLDING FRANCE
Les compositions de CARBOPLATINE HOSPIRA 10 mg/ml
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Solution | CARBOPLATINE | 5865 | 10 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
1 flacon(s) en verre de 5 ml protégé par un film plastique (Onco-Tain)
- Code CIP7 : 5708011
- Code CIP3 : 3400957080112
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 28/03/2007
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
1 flacon(s) en verre de 15 ml protégé par un film plastique (Onco-Tain)
- Code CIP7 : 5708028
- Code CIP3 : 3400957080280
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 28/03/2007
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
1 flacon(s) en verre de 45 ml protégé par un film plastique (Onco-Tain)
- Code CIP7 : 5708034
- Code CIP3 : 3400957080341
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 28/03/2007
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
1 flacon(s) en verre de 60 ml protégé par un film plastique (Onco-Tain)
- Code CIP7 : 5708040
- Code CIP3 : 3400957080402
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 28/03/2007
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 24/02/2021
CARBOPLATINE HOSPIRA 10 mg/ml, solution injectable pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Pour 1 ml de solution injectable.
Un flacon de 5 ml contient 50 mg de carboplatine.
Un flacon de 15 ml contient 150 mg de carboplatine.
Un flacon de 45 ml contient 450 mg de carboplatine.
Un flacon de 60 ml contient 600 mg de carboplatine
L’opercule des flacons de 50 mg/5 ml, 150 mg/15 ml et 450 mg/45 ml contient un dérivé du latex.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution injectable pour perfusion.
4.1. Indications thérapeutiques
CARBOPLATINE HOSPIRA est indiqué dans le traitement du :
· carcinome de l’ovaire d’origine épithéliale,
· carcinome bronchique à petites cellules,
· carcinome épidermoïde des voies aérodigestives supérieures.
4.2. Posologie et mode d'administration
Monochimiothérapie
La posologie recommandée de carboplatine chez les malades non prétraités antérieurement par une chimiothérapie cytotoxique et dont la fonction rénale est normale est de 400 mg/m2, injectés par perfusion intraveineuse de brève durée (15 à 60 min). Le traitement ne devrait pas être répété avant un délai de 3 à 4 semaines, après l’administration précédente du carboplatine et/ou tant que le nombre de neutrophiles n’est pas supérieur ou égal à 2 000/mm3 et le nombre de plaquettes à 100 000/mm3.
Une diminution de 20 à 25 % de cette posologie initiale peut être recommandée chez les malades présentant des facteurs de risque tels qu’une chimiothérapie antérieure ou un mauvais état général. Les modifications éventuelles de posologie seront déterminées par la surveillance régulière des paramètres hématologiques.
Polychimiothérapie
Les doses de carboplatine seront modifiées en fonction des toxicités, en particulier rénales et hématologiques, des autres produits utilisés.
Insuffisance rénale
La détermination de la posologie optimale de carboplatine, en monochimiothérapie, requiert une surveillance régulière des paramètres hématologiques et rénaux. Les posologies recommandées chez l’insuffisant rénal sont les suivantes :
Monochimiothérapie
Clairance de la créatinine (ml/min)
Posologie (mg/m2)
41 - 60 ml/min
250 mg/m2
20 - 40 ml/min
200 mg/m2
< 20 ml/min
Données insuffisantes pour recommander une posologie
Autres méthodes de détermination de la posologie (en mono ou polychimiothérapie, y compris dans le cas d’insuffisance rénale)
L’adaptation individuelle des posologies de carboplatine peut aussi être approchée en utilisant la formule de Calvert ou la formule d’Egorin.
Formule de Calvert
La formule de Calvert tient compte du débit de filtration glomérulaire (GFR en ml/min) et de l’aire sous la courbe (AUC en mg/ml x min) :
Dose (mg) = AUC x (GFR + 25) (la formule de Calvert calcule la dose totale en mg et non en mg/m2).
La méthode de référence pour déterminer le débit de filtration glomérulaire (GFR) est la mesure de la clairance à l’EDTA marqué au chrome 51 qui implique la manipulation de produits radioactifs. En pratique, on estime que le débit est correctement évalué par la clairance de la créatinine (Clcr) elle-même estimée grâce à la méthode prédictive de Jeliffe qui tient compte de l’âge, du sexe et de la créatininémie plasmatique (Pcr) :
GFR (femme) = 0,9 x GFR (homme)
Les AUC cibles sont fonction des éventuels traitements antérieurs et du protocole thérapeutique selon que le carboplatine est utilisé seul ou en association :
AUC cible
Chimiothérapie envisagée
Traitement antérieur
6 - 8 mg/ml x min
Carboplatine en monothérapie
Patient non prétraité
4 - 6 mg/ml x min
Carboplatine en monothérapie
Patient prétraité
4 - 6 mg/ml x min
Carboplatine en association
Patient non prétraité
Remarque : les valeurs d’AUC ont été validées pour le carboplatine en association avec le cyclophosphamide chez les patients non prétraités et avec l’étoposide chez les patients prétraités et non prétraités.
Formule d’Egorin
La formule d’Egorin calcule la dose totale en mg/m2.
Patient non prétraité par chimiothérapie :
Dose (mg/m2) :
[0,091 x Clcr (ml/min)/surface corporelle (m2)] x [(prett plaq - nadir plaq) x 100/prett plaq] + 86
Monochimiothérapie : en pratique se fixer un Nadir de plaquettes à 50 000/mm3 ou l’adapter en fonction de l’objectif thérapeutique (curatif versus palliatif).
Patient prétraité par chimiothérapie :
Dose (mg/m2) :
[0,091 x Clcr (ml/min)/surface corporelle (m2)] x [(prett plaq - nadir plaq) x 100-17/prett plaq] + 86
Monochimiothérapie : en pratique, se fixer un Nadir de plaquettes à 50 000/mm3 ou l’adapter en fonction de l’objectif thérapeutique (curatif versus palliatif).
Population pédiatrique
Les données actuellement disponibles chez l’enfant sont insuffisantes pour pouvoir recommander une posologie dans cette population.
Une perte d’audition cliniquement significative a été rapportée chez des enfants en cas d’administration de carboplatine à des doses plus élevées que les doses recommandées, en association à d’autres agents ototoxiques.
Mode d’administration
Voie d’administration : perfusion intraveineuse.
Les différents dosages de carboplatine peuvent être administrés tels quels à la concentration de 10 mg/ml en dérivation d’une perfusion de solution de glucose à 5 % ou de chlorure de sodium à 0,9 %.
Ils peuvent aussi être dilués avant administration à l’aide d’une solution de glucose à 5 % ou de chlorure de sodium à 0,9 %, jusqu’à une concentration minimale de 0,5 mg/ml.
Dans tous les cas, il est recommandé après perfusion de carboplatine de rincer la veine avec une solution de glucose à 5 % ou de chlorure de sodium à 0,9 %.
En cas d’extravasation, l’administration sera interrompue immédiatement.
Modalités de manipulation
La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l’environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d’un ensemble de matériel approprié à la manipulation, notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excreta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé.
L’élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.
Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 n° 98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.
Remarque
Aucun des composants nécessaires à l’administration intraveineuse par perfusion du carboplatine ne doit contenir en totalité ou en partie de l’aluminium. En effet, une interaction entre l’aluminium et le platine serait responsable d’un précipité noir que l’on pourrait observer après reconstitution de la solution.
Le carboplatine est contre-indiqué dans les situations suivantes :
· hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,
· hypersensibilité à d’autres produits contenant du platine,
· insuffisance rénale sévère préexistante (clairance de la créatinine < 30 ml/min), sauf si le médecin et le patient jugent que les bénéfices éventuels du traitement sont supérieurs aux risques,
· myélosuppression sévère,
· tumeur hémorragique,
· administration concomitante avec un vaccin vivant atténué (vaccins contre la fièvre jaune, la tuberculose, le rotavirus, la rougeole, les oreillons, la rubéole, la varicelle, le zona, la grippe) et ce pendant les 6 mois suivant l'arrêt de la chimiothérapie.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales
L’administration du carboplatine doit être supervisée par un médecin qualifié et expérimenté en matière de mise en œuvre des traitements anticancéreux. Des numérations de la formule sanguine ainsi qu’un contrôle des fonctions rénales et hépatiques sont recommandés de façon régulière. Le médicament doit être arrêté si une myélosuppression anormale ou une altération anormale de la fonction rénale ou hépatique est observée.
Toxicité hématologique
La sévérité de la myélosuppression est aggravée chez les patients déjà traités avec carboplatine ou avec cisplatine. Elle peut être également aggravée chez les patients avec une insuffisance rénale.
Chez ces patients, les posologies initiales de carboplatine doivent être réduites de manière appropriée et les effets thérapeutiques seront à surveiller par des contrôles sanguins fréquents entre les cycles.
L’association de carboplatine avec d’autres molécules myélosuppressives doit être envisagée avec prudence en respectant les doses et intervalles afin de réduire l’effet cumulatif des molécules.
Des effets myélosuppresseurs peuvent s’ajouter chez des patients déjà traités par chimiothérapie. Les patients présentant des myélosuppressions sévères et persistantes ont de hauts risques de développer des complications infectieuses pouvant être fatales (voir la section 4.8).
Si l’un de ces effets se produisait, le traitement par Carboplatine doit être interrompu et une modification ou un arrêt de traitement doit être envisagé.
Les leucopénies, neutropénies et thrombocytopénies sont dose-dépendantes et sont des facteurs limitant la posologie. La numération sanguine doit être contrôlée fréquemment au cours du traitement par carboplatine et, en cas de toxicité hématologique, jusqu’au retour à la normale de la numération sanguine.
En moyenne, le nadir se situe au 21ème jour chez les patients recevant carboplatine en monothérapie et au 15ème jour chez les patients recevant carboplatine en association avec une autre chimiothérapie.
En règle générale, les cures uniques d’administrations intermittentes de carboplatine ne doivent pas être répétées avant le retour à la normale de la numération des leucocytes, des neutrophiles et des plaquettes. Le traitement ne doit pas être répété moins de quatre semaines entre chaque administration de carboplatine et/ou jusqu’au retour de la numération des neutrophiles à au moins 2 000 cellules/mm3 et de la numération plaquettaire à au moins 100 000 cellules/mm3.
Affections hématologiques et du système lymphatique
L’anémie est fréquente et cumulative et nécessite, dans de très rares cas, une transfusion.
Une anémie hémolytique, avec la présence d’anticorps induits par des médicaments sérologiques a été rapportée chez des patients traités par carboplatine. Cet évènement peut être fatal.
Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est un effet secondaire qui peut engager le pronostic vital.
Le traitement par carboplatine doit être arrêté dès les premiers symptômes d’anémie hémolytique microangiopathique comme : une diminution rapide de l’hémoglobinémie, avec concomitamment une thrombocytopénie, une augmentation de la bilirubinémie, de la créatininémie, de l’urémie ou de la LDH.
Leucémie secondaire
Des cas de leucémie promyélocytaire aiguë et de syndrome myélodysplasique (SMD)/leucémie myéloïde aiguë (LMA) ont été rapportés des années après le traitement par carboplatine et autres traitements antinéoplasiques.
L’insuffisance rénale peut ne pas être réversible à l’arrêt du traitement et une dialyse peut être nécessaire.
Affection hépatobiliaire
Des cas de maladie veino-occlusive hépatique (syndrome d’obstruction sinusoïdale) ont été rapportés, dont certains étaient mortels. Les patients doivent être surveillés pour des signes et des symptômes de fonction hépatique anormale ou d’hypertension portale ne résultant pas de manière évidente de métastases hépatiques.
Réactions allergiques
Comme avec les autres dérivés du platine, des réactions allergiques peuvent apparaître, le plus souvent durant la perfusion, et nécessiter l’arrêt de celle-ci. Un traitement symptomatique approprié peut être administré dans ces cas. Des réactions croisées parfois mortelles ont été rapportées avec tous les dérivés du platine.
Toxicité rénale
Chez les patients dont la fonction rénale est altérée, les effets du carboplatine sur le système hématopoïétique sont plus importants et durent plus longtemps que chez les patients dont la fonction rénale est normale. Dans ce groupe à risque, le traitement par carboplatine doit être envisagé avec une prudence particulière.
Neurotoxicité
Bien que généralement fréquente et d’intensité modérée, limitée à des paresthésies ou à une diminution des réflexes ostéotendineux, la toxicité neurologique périphérique est plus fréquente chez les patients de plus de 65 ans et/ou chez les patients déjà traités par cisplatine. Une surveillance et un suivi neurologique réguliers sont recommandés.
Des troubles visuels et notamment une perte de la vue ont été rapportés chez des patients ayant une altération de la fonction rénale, après injection de carboplatine à des doses supérieures à celles recommandées. Ces troubles semblent se résoudre totalement ou de façon significative dans les semaines suivant l’arrêt de ces fortes doses.
Population âgée
Dans des études où le carboplatine et le cyclophosphamide étaient administrés en association, les patients âgés traités par du carboplatine étaient plus susceptibles de présenter des thrombocytopénies sévères que les patients plus jeunes. La fonction rénale étant souvent altérée chez les patients âgés, elle doit être évaluée pour déterminer la posologie.
Le syndrome leucoencéphalopathique postérieur réversible (SLPR)
Des cas de syndrome leucoencéphalopathique postérieur réversible ont été rapportés chez des patients traités par carboplatine en association avec une chimiothérapie.
Le SLPR, réversible après l’arrêt traitement, est une maladie neurologique rare qui évolue rapidement, vers un état convulsif, de l’hypertension, des céphalées, de la confusion, une perte de la vue et autres désordres visuels et neurologiques (voir la section 4.8).
Le diagnostic du SLPR est basé sur l’imagerie cérébrale, de préférence l’IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique).
Syndrome de lyse tumorale (SLT)
Dans l’expérience de post-mise sur le marché, le syndrome de lyse tumorale (SLT) a été rapporté chez les patients suite à l’utilisation de carboplatine seul ou en association avec d’autres agents chimiothérapeutiques. Les patients à risque élevé de SLT, comme les patients présentant un taux prolifératif élevé, une charge tumorale élevée et une haute sensibilité à des agents cytotoxiques, doivent être étroitement surveillés et des précautions appropriées doivent être prises.
Autres
Des déficits auditifs ont été rapportés au cours de traitements par carboplatine.
L’ototoxicité peut être plus sévère chez l’enfant. Des cas de perte d’audition de survenue retardée ont été rapportés chez des patients pédiatriques. Un suivi audiométrique à long terme est recommandé dans cette population.
Les examens audiométriques ont mis en évidence des déficits auditifs sur le langage chez 15 % des malades, avec des anomalies situées au niveau des hautes fréquences (4 000 – 8 000 Hz). De très rares cas d'hypoacousie ont été rapportés.
Chez les patients ayant des lésions antérieures de l’appareil auditif dues au cisplatine, une aggravation du déficit auditif se produit parfois pendant le traitement par carboplatine.
Le risque d'ototoxicité peut être accru par l'administration concomitante d'autres médicaments ototoxiques (par exemple, aminoglycosides) (voir rubrique 4.5).
L’administration de vaccins vivants ou vivants atténués à des patients immunodéprimés par des agents chimiothérapeutiques, dont le carboplatine, peut entraîner des infections graves ou mortelles. L'administration d’un vaccin vivant doit être évitée chez les patients recevant le carboplatine.
Des vaccins tués ou inactivés peuvent être administrés, mais la réponse à ces vaccins peut être plus faible.
La manipulation et la reconstitution du carboplatine par le personnel médical nécessitent les précautions d’utilisation indispensables pour tout agent cytotoxique.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
En raison de l’augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s’ajoute l’éventualité d’une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s’il est décidé de traiter le patient par anticoagulants oraux, d’augmenter la fréquence des contrôles de l’INR.
L'utilisation conjointe de médicaments ayant une toxicité rénale propre augmente le risque de néphrotoxicité. Si une telle association est nécessaire, il faut renforcer la surveillance biologique rénale.
Les médicaments concernés sont représentés notamment par les produits de contraste iodés, les aminosides, les organoplatines, le méthotrexate à fortes doses, certains antiviraux (tels les "ciclovirs" ou le foscarnet), la pentamidine, la ciclosporine ou le tacrolimus.
L'utilisation conjointe de médicaments ayant une ototoxicité augmente le risque d’atteinte cochléovestibulaire. Si une telle association est nécessaire, il convient de renforcer la surveillance de la fonction auditive.
Les médicaments concernés sont, notamment, les glycopeptides tels que vancomycine et teicoplanine, les aminosides, les organoplatines et les diurétiques de l’anse.
Associations contre-indiquées
Ce médicament est contre indiqué en association avec des vaccins vivants atténués pendant le traitement et durant les 6 mois suivant l'arrêt de la chimiothérapie.
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
+ Olaparib
Risque de majoration de l’effet myélosuppresseur du cytotoxique.
+ Phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
Augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales. De surcroit, possible interaction entre les AVK et la chimiothérapie.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Associations à prendre en compte
+ Diurétiques de l’anse
Risque d’addition des effets ototoxiques et/ou néphrotoxiques.
+ Immunosuppresseurs (ciclosporine, everolimus, sirolimus, tacrolimus, temsirolimus)
Immunodépression excessive avec risque de syndrome lymphoprolifératif.
Risque de majoration de la toxicité hématologique.
+ Aminosides
Addition des effets néphrotoxiques et/ou ototoxiques, notamment en cas d'insuffisance rénale préalable.
+ Autres médicaments néphrotoxiques
Risque de majoration de la néphrotoxicité.
+ Autres médicaments ototoxiques
Risque de majoration de l'ototoxicité.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Les propriétés mutagène, embryotoxique et tératogène mises en évidence dans les espèces animales et/ou in vitro font contre-indiquer l’utilisation du carboplatine au cours de la grossesse.
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent faire un test de grossesse avant de commencer le traitement par carboplatine et doivent éviter de tomber enceintes pendant le traitement (voir section 5.3).
Les femmes en âge de procréer doivent être informées d’éviter de tomber enceinte lorsqu’elles reçoivent du carboplatine et doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par carboplatine et pendant au moins six mois après la dernière dose. Les hommes ayant des partenaires féminins en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par carboplatine et pendant au moins trois mois après la dernière dose.
Grossesse
Carboplatine peut être nocif pour le fœtus lorsqu’il est administré pendant la grossesse. Carboplatine s’est révélé embryotoxique et tératogène chez le rat recevant la molécule pendant l’organogénèse. Aucune étude contrôlée n’a été menée chez la femme enceinte.
Si ce médicament est utilisé pendant la grossesse ou si la patiente devient enceinte alors qu’elle est sous traitement par ce médicament, la patiente doit être informée du risque possible pour le fœtus.
Les patientes en âge de procréer doivent être informée de ne pas tomber enceinte.
Allaitement
Le passage de carboplatine dans le lait maternel n’est pas connu. Un risque pour l'enfant qui allaite ne peut être exclu.
Même si le traitement est nécessaire, il doit etre arrêté pendant l’allaitement.
Fertilité
Une inhibition des gonades entraînant une aménorrhée ou une azoospermie peut survenir lors d’un traitement antinéoplasique. Ces effets semblent être liés à la dose et à la durée du traitement et peuvent être irréversibles. La prévision du degré d’altération de la fonction testiculaire ou ovarienne est compliquée par l’administration fréquente de l’association de plusieurs antinéoplasiques, ce qui rend difficile l’évaluation des effets spécifiques de chaque agent.
La fertilité masculine et féminine peuvent être affectées par le traitement par carboplatine (voir rubrique 5.3). Les hommes et les femmes doivent demander conseil pour la conservation des gamètes avant traitement par le carboplatine en raison de la possibilité d’une infertilité irréversible due au carboplatine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La fréquence des effets indésirables rapportés ci-dessous a été établie à partir de données obtenues chez 1 893 malades ayant reçu du carboplatine en monothérapie aux doses recommandées et à partir des données post-commercialisation.
La liste est établie par classe de système d’organes et selon la terminologie MedDRA (termes préférentiels), et les fréquences présentées correspondent aux catégories ci-dessous :
Très fréquent (≥ 1/10) ;
Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ;
Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ;
Rare (≥ 1/10 000 à ≤1/1 000) ;
Très rare (< 1/10 000) ;
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Classes de systèmes d’organes
Fréquence
Terminologie MedDRA
Néoplasmes, Tumeurs bénignes, malignes (dont kystes et polypes)
Fréquence indéterminée
Affections malignes secondaires après traitement
Infections et infestations
Fréquent
Infections*
Fréquence indéterminée
Pneumonie
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent
Thrombocytopénie, neutropénie, leucopénie, anémie
Fréquent
Hémorragie*
Fréquence indéterminée
Insuffisance médullaire, neutropénie fébrile, syndrome hémolytique et urémique (SHU), anémie hémolytique (parfois fatale)
Affection du système immunitaire
Fréquent
Hypersensibilité, réaction de type anaphylactoïde
Rare
Angiœdème
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquence indéterminée
Déshydratation, anorexie, hyponatrémie, syndrome de lyse tumorale (SLT)
Troubles du système nerveux
Fréquent
Neuropathie périphérique, paresthésie, diminution du réflexe ostéo-tendineux, troubles sensoriels, dysgueusie
Fréquence indéterminée
Accident vasculaire cérébral*, encéphalopathie, syndrome leucoencéphalopathique postérieur réversible (SLPR)
Affections oculaires
Fréquent
Troubles visuels
Rare
Perte de vision
Affections de l’oreille et du labyrinthe
Fréquent
Ototoxicité
Très rare
Hypoacousie
Affections cardiaques
Fréquent
Troubles cardiovasculaires*
Fréquence indéterminée
Insuffisance cardiaque*, syndrome de Kounis (angor de Prinzmetal allergique)
Affections vasculaires
Fréquence indéterminée
Embolie*, hypertension, hypotension, maladie veino-occlusive (fatale)
Affections respiratoires thoraciques et médiastinales
Fréquent
Trouble respiratoire, maladie pulmonaire interstitielle, bronchospasme
Troubles gastro-intestinaux
Très fréquent
Vomissements, nausées, douleurs abdominales
Fréquent
Diarrhées, constipation, troubles des muqueuses
Fréquence indéterminée
Stomatite, Pancréatite
Affections de la peau et des tissus sous cutanés
Fréquent
Alopécie, troubles cutanés
Fréquence indéterminée
Urticaire, éruption cutanée, érythème, prurit
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquent
Troubles musculo-squelettiques
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquent
Troubles urogénitaux
Peu fréquent
Fonction rénale anormale
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Fréquent
Asthénie, fièvre, frissons, mucite
Fréquence indéterminée
Nécrose au site d’injection, réaction au site d’injection (chaleur, rougeur, gonflement, urticaire), extravasation au site d’injection, érythème au site d’injection, malaise
Investigations
Très fréquent
Diminution de la clairance rénale de la créatinine, augmentation de l’urémie, augmentation des phosphatases alcalines sanguines, augmentation des taux d’aspartate aminotransférases, anomalies des tests hépatiques, hyponatrémie, hypokaliémie, hypocalcémie, hypomagnésémie
Fréquent
Augmentation de la bilirubine, augmentation de la créatinémie, augmentation de l’uricémie
* Mortel dans < 1 % des cas, évènements cardiovasculaires mortels dans < 1 % incluant insuffisance cardiaque, embolie et accidents vasculaires cérébraux combinés.
Affections hématologiques et du système lymphatique
La myélosuppression est la toxicité dose-limitante du carboplatine. Chez les patients ayant des valeurs initiales normales, il a été observé une thrombocytopénie avec des plaquettes inférieures à 50 000/mm3 chez 25 % des patients, une neutropénie avec des granulocytes inférieurs à 1 000/mm3 chez 18 % des patients et une leucopénie avec des leucocytes inférieurs à 2 000/mm3 chez 14 % des patients. Le nadir apparait généralement au 21ème jour.
La myélosuppression peut être aggravée par l’association de CARBOPLATINE HOSPIRA à d’autres molécules myélosuppressives ou à d’autres formes de traitements.
Le nombre de plaquettes et de leucocytes reviennent habituellement à la normale 28 jours après le traitement.
La régénération des plaquettes et des leucocytes peut prendre jusqu’à 35 à 42 jours respectivement. Dans ces conditions, le traitement par carboplatine ne devrait pas être repris avant que le nombre de plaquettes soit supérieur à ≥ 100 000 cellules/mm3 et que le nombre de globules blancs soit ≥ 4 000 cellules/mm3.
La diminution de la fonction de la moelle osseuse est plus sévère et plus prolongée chez les patients insuffisants rénaux ou qui ont déjà subi un traitement précédent intensif, en particulier chez les patients traités précédemment par cisplatine, les patients avec un état de santé diminué ou les sujets âgés (+ 65 ans) que chez les patients sans ces facteurs de risque.
Les patients ayant un faible indice de performance ont également présenté une leucopénie et une thrombocytopénie plus importantes.
Ces perturbations de la fonction de la moelle osseuse, sont normalement réversibles et non cumulatives, à condition que CARBOPLATINE HOSPIRA soit utilisé selon les recommandations d’usage.
Ces effets, bien que généralement réversibles, ont provoqué des complications infectieuses et hémorragiques chez respectivement 4 % et 5 % des patients sous carboplatine. Ces complications ont été mortelles chez moins de 1 % des patients.
Une anémie caractérisée par une hémoglobinémie inférieure à 8 g/dl a été observée chez 15 % des patients ayant des valeurs initiales normales. L’incidence de l’anémie augmente avec l’exposition au CARBOPLATINE HOSPIRA.
Dans des cas exceptionnels, une administration de globules rouges peut être envisagée.
Une anémie hémolytique (parfois fatale) a également été rapportée.
Un syndrome hémolytique et urémique (SHU) a été rapporté.
Tumeurs bénignes et malignes (incluant kystes et polypes)
Des affections malignes secondaires après l’association d’autres cytotoxiques avec du carboplatine ont été rapportées.
Après l’association d’autres cytotoxiques avec du carboplatine des cas, peu fréquent, de syndromes myélodysplasiques et de leucémie myéloïde aiguë ont été observés. Très rarement, des cas de leucémie promyélocytaire aiguë ont été observés.
Affections du système immunitaire
Des réactions anaphylactiques, parfois mortelles, peuvent survenir dans les minutes suivant l’injection du produit : œdème facial, dyspnée, tachycardie, diminution de la pression artérielle, urticaire, choc anaphylactique, bronchospasme, angiœdème.
Ces réactions peuvent être contrôlées avec des antihistaminiques, de l’adrénaline et/ou des glucocorticoïdes.
Ces réactions sont similaires à celles observées après l’administration d’autres dérivés du platine et peuvent apparaitre en quelques minutes après l’injection. L’incidence des réactions allergiques peut augmenter avec une exposition précédente aux dérivés de platine et il existe une sensibilité croisée avec les autres composants du platine.
Les patients doivent être surveillés étroitement pour détecter les réactions allergiques potentielles et pouvoir les traiter aussitôt.
Affections du système nerveux
Une neuropathie périphérique (principalement paresthésies et diminution des réflexes ostéotendineux) est apparue chez 4 % des patients ayant reçu une injection de carboplatine. Les patients âgés de plus de 65 ans et les patients déjà traités par du cisplatine ainsi que ceux recevant un traitement prolongé par du carboplatine présentent un risque augmenté.
Des paresthésies sous traitement par le cisplatine sont parfois aggravées par un traitement ultérieur par carboplatine.
Des troubles sensoriels cliniquement significatifs (troubles visuels et modifications du goût (dysgueusie)) ont été décrits chez 1 % des patients.
La fréquence globale des effets indésirables neurologiques semble être augmentée chez les patients recevant carboplatine en association. Ceci peut aussi être dû à une exposition cumulée plus longue.
Des symptômes du système nerveux central qui sont souvent attribués au traitement antiémétique ont été décrits comme étant peu fréquent.
Affections oculaires
Des cas d’inflammation du nerf optique entrainant une perturbation de la vue, incluant une cécité ont été fréquemment rapportés. Ces troubles sont habituellement associés à un traitement à forte dose chez des patients insuffisants rénaux.
Affections de l’oreille et du labyrinthe
Les examens audiométriques ont mis en évidence des déficits auditifs chez 15 % des malades, avec des anomalies situées au niveau des hautes fréquences (4 000 – 8 000 Hz). De très rares cas d'hypoacousie ont été rapportés.
Des cas d’acouphènes, ont été aussi fréquemment rapportés.
Chez les patients ayant des lésions antérieures de l’appareil auditif dues au cisplatine, le traitement par carboplatine peut aggraver le déficit auditif.
À des doses plus élevées que celles recommandées en association à d’autres agents cytotoxiques, une perte cliniquement significative de l’audition a été rapportée chez des enfants traités par le carboplatine.
Affections gastro-intestinales
Des vomissements se produisent chez 65 % des patients et sont sévères chez un tiers de ces patients. Des nausées apparaissent chez 15 % en plus. Le risque de vomissements est supérieur chez les patients traités antérieurement (en particulier les patients ayant déjà reçu du cisplatine).
Les vomissements apparaissent environ 6 heures après l’administration du carboplatine. Ces effets durent relativement peu de temps et puis cessent. Ces effets disparaissent habituellement dans les 24 heures suivant le traitement par carboplatine.
Les vomissements sont plus fréquents lorsque les patients sont précédemment traités, spécialement par un traitement par cisplatine. Les vomissements sont plus courants, si carboplatine Hospira est administré en association à d’autres molécules émétisantes.
Les nausées et vomissements sont généralement contrôlés par l’administration d’antiémétique et peuvent être évités par l’administration prophylactique.
Les autres effets indésirables gastro-intestinaux correspondent à des douleurs chez 8 % des patients, des diarrhées et une constipation chez 6 % des patients.
Des cas de vomissement peuvent ne pas être contrôlés par les antiémétiques.
D’autres effets gastro-intestinaux tels que des stomatites ont aussi été rapportés.
Affections hépatobiliaires
Chez les patients ayant des valeurs initiales normales, une modification de la fonction hépatique a été observée, avec une augmentation de la bilirubine totale chez 5 % des patients, des ASAT chez 15 % des patients et des phosphatases alcalines chez 24 % des patients.
Ces modifications sont généralement légères et réversibles chez environ la moitié des patients.
Une élévation des enzymes hépatiques (incluant phosphatases alcalines et aspartate amino-transférase), souvent réversible et qui n’est pas clairement attribué à la tumeur est notée après l’administration de la carboplatine aux doses recommandées ici. Cependant, ces changements dans les résultats d’analyses de laboratoires n’ont jamais conduit à un arrêt du traitement chez les patients.
Des cas de nécroses cellulaires hépatiques fulminantes sont survenus après l’administration de carboplatine à forte dose. Dans un petit groupe de patients recevant de très fortes doses de carboplatine, ayant subi une greffe de moelle osseuse autologue, il a été observé une élévation importante des enzymes hépatiques.
Affections du rein et des voies urinaires
À des posologies habituelles, l’apparition d’anomalies de la fonction rénale est peu fréquente même si carboplatine est administré sans hyperhydratation et/ou diurèse forcée. Une augmentation de la créatinine sérique est observée chez 6 % des patients, une augmentation de l’azote uréique sanguin chez 14 % des patients et de l’acide urique chez 5 % des patients. Ces augmentations sont généralement faibles et réversibles chez environ la moitié des patients. La mesure da la clairance de créatinine est le facteur le plus sensible de la fonction rénale. Une diminution de la clairance de la créatinine a été observée chez 27 % des patients avec une créatinémie supérieure ou égale à 60 ml/min après un traitement par carboplatine.
L’hyperuricémie (augmentation dans le sérum de la quantité d’acide urique) peut être réduite significativement par une administration d’allopurinol.
Ces anomalies peuvent être plus importantes et plus prononcées chez les patients insuffisants rénaux avant le début du traitement que chez les patients avec une fonction rénale normale. Les cas d’insuffisances rénales sont plus fréquents chez des patients qui ont déjà été atteints de néphrotoxicité avec un traitement précédent de cisplatine.
Il est actuellement incertain d’éviter une détérioration de la fonction rénale par un programme d’hydratation chez les patients atteints d’insuffisance rénale. Dans le cas d’une perturbation de la fonction rénale modérée (avec une clairance de la créatinine < 60 à 30 ml/min), la dose de carboplatine doit être réduite en fonction de la réduction du débit de filtration glomérulaire (GFR) ou le carboplatine devrait être arrêté (voir rubrique 4.2).
CARBOPLATINE HOSPIRA est contre-indiqué quand le débit de filtration glomérulaire (GFR) est < à 30 ml/min.
Affections cardiaques
Des cas isolés d’accidents cardiovasculaires (insuffisance cardiaque, embolie, syndrome de Kounis) et d’accidents vasculaires cérébraux ont été rapportés.
Investigations
Une réduction des taux sériques de sodium, potassium, calcium et magnésium a été observée chez respectivement 29 %, 20 %, 22 % et 29 % des patients. En particulier, quelques cas d’hyponatrémie précoce ont été rapportés. Ces anomalies électrolytiques ne sont pas suffisamment marquées pour être responsables de manifestations cliniques.
Autres affections et réactions au site d’injection
Des réactions au site d’injection (brûlure, douleur, érythème, œdème, urticaire, nécrose en relation avec une extravasation) ont été rapportées.
Des cas de fièvre, de frissons et de mucite ont été parfois observés. Des études chez les animaux ont montré que le carboplatine a des propriétés embryotoxiques et tératogène. Lors de cultures cellulaires, des mutations génétiques et des aberrations chromosomiques ont été démontrés. En se basant sur ces résultats, on peut dire que le carboplatine a des effets carcinogéniques.
Des cas de fibroses pulmonaires ont été observés, cela se manifeste par une constriction thoracique et une dyspnée. Cela devrait être considéré si un état d’hypersensibilité pulmonaire est exclu (voir rubrique « Affections du système immunitaire » ci-dessus).
Autres effets indésirables
Des anomalies modérées (Normales x 1,25) des paramètres de la fonction hépatique ont été observées. Il s’agit d’élévations des phosphatases alcalines chez 24 % des patients, et, plus rarement, des SGOT, des SGPT (15 %) et de la bilirubine totale (5 % des patients).
Pour la plupart, elles ont régressé spontanément malgré la poursuite du traitement par le carboplatine. Des cas de nécroses cellulaires hépatiques fulminantes sont survenus après l’administration de carboplatine à forte dose.
Enfin, chez moins de 2 % des patients au total, on a observé : asthénie, alopécie, fièvre et frissons, réaction au site d’injection (gonflement, rougeur, douleur).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Les effets indésirables non-hématologiques suivants sont également apparus : anomalies de la fonction rénale avec une chute de 50 % du taux de filtration glomérulaire, neuropathie, ototoxicité, perte de la vue, hyperbilirubinémie, mucite, diarrhée, nausées et vomissements avec céphalées, alopécie, érythème et infection grave. Dans la majorité des cas, les troubles auditifs sont transitoires et réversibles.
Traitement du surdosage
Il n’existe pas d’antidote connu en cas de surdosage de carboplatine. Les complications prévisibles d’un surdosage sont liées à une myélosuppression, ainsi qu’à une altération de la fonction rénale et hépatique. Une transplantation de moelle osseuse et des transfusions (thrombocytes, sang) peuvent constituer des mesures efficaces pour traiter ces effets indésirables hématologiques.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Le carboplatine est un cytostatique dont les propriétés biochimiques sont similaires à celles du cisplatine. Le carboplatine se fixe sur la molécule d’ADN en produisant des liaisons alkyles responsables de la formation de ponts entre les deux chaînes de la molécule ou entre les chaînes de deux molécules d’ADN adjacentes. La synthèse par réplication et la séparation ultérieure de l’ADN sont ainsi inhibées, de même que, secondairement, les synthèses de l’ARN et des protéines cellulaires.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
L’aire sous la courbe des concentrations plasmatiques de platine total et ultrafiltrable montre également une relation linéaire avec la dose administrée. Aucune accumulation de platine dans le plasma n’a été mise en évidence lors d’une administration de carboplatine répétée pendant 4 jours consécutifs.
Après administration de carboplatine (300 à 500 mg/m2), les demi-vies d’élimination α et ß sont en moyenne respectivement de 1,6 heures et de 3 à 6 heures chez les patients présentant une clairance de la créatinine supérieure ou égale à 60 ml/min.
Pendant la phase initiale, la plus grande partie du platine ultrafiltrable est présente sous forme de carboplatine. La demi-vie d’élimination du platine plasmatique total est de 5 jours.
24 heures après l’administration de carboplatine, environ 87 % du platine plasmatique est lié aux protéines plasmatiques.
Le carboplatine est excrété principalement dans les urines, sous forme inchangée, et l’on retrouve, 12 à 16 heures après l’administration, à peu près 70 % de la dose de platine total. 95 % de la dose administrée est excrétée avant la 25ème heure.
Les clairances totale et rénale de platine libre ultrafiltrable sont fonction de la filtration glomérulaire.
5.3. Données de sécurité préclinique
L’opercule des flacons de 50 mg/5 ml, 150 mg/15 ml et 450 mg/45 ml contient un dérivé du latex.
Eau pour préparations injectables.
2 ans.
Après dilution :
· dans du glucose à 5 %, la stabilité physico-chimique a été démontrée pendant 96 heures entre 2 °C et 8 °C et 48 heures à 25 °C. D’un point de vue microbiologique, le produit est à utiliser immédiatement. Si le produit n’est pas utilisé immédiatement, les durées et conditions de conservation sont de la responsabilité de l’utilisateur et ne devraient normalement pas excéder 24 heures entre 2 °C et 8 °C sauf si la dilution a eu lieu dans des conditions aseptiques contrôlées et validées.
· dans du chlorure de sodium à 0,9 %, une utilisation immédiate est recommandée.
6.4. Précautions particulières de conservation
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
60 ml en flacon (verre type I) avec bouchon (caoutchouc ou élastomère) et capsule (aluminium).
5 ml, 15 ml, 45 ml et 60 ml en flacon (verre type I) protégé par un film plastique (Onco-Tain®) avec bouchon (caoutchouc ou élastomère) et capsule (aluminium).
L’opercule des flacons de 50 mg/5 ml, 150 mg/15 ml et 450 mg/45 ml contient un dérivé du latex.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Les médicaments administrés par voie parentérales doivent être inspectés visuellement pour détecter toutes particules et décoloration avant administration à chaque fois que la solution et le contenant le permettent. Si des particules sont observées, agiter et réinspecter.
Les flacons contenant des particules visibles ne doivent pas être utilisés.
La manipulation de ce cytostatique par le personnel infirmier ou médical nécessite un ensemble de précautions permettant d’assurer la protection du manipulateur et de son environnement (voir rubrique 4.2).
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
23-25 AVENUE DU DOCTEUR LANNELONGUE
75014 PARIS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 570 802 8 0 : 15 ml en flacon (verre type I) protégé par un film plastique (Onco-Tain®) avec bouchon (caoutchouc ou élastomère) et capsule (aluminium).
· 34009 570 803 4 1 : 45 ml en flacon (verre type I) protégé par un film plastique (Onco-Tain®) avec bouchon (caoutchouc ou élastomère) et capsule (aluminium).
· 34009 570 804 0 2 : 60 ml en flacon (verre type I) protégé par un film plastique (Onco-Tain®) avec bouchon (caoutchouc ou élastomère) et capsule (aluminium).
· 34009 563 175 1 6 : 60 ml en flacon (verre type I) avec bouchon (caoutchouc ou élastomère) et capsule (aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 24/02/2021
CARBOPLATINE HOSPIRA 10 mg/ml, solution injectable pour perfusion
Carboplatine
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, ou votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser CARBOPLATINE HOSPIRA 10 mg/ml, solution injectable pour perfusion ?
3. Comment utiliser CARBOPLATINE HOSPIRA 10 mg/ml, solution injectable pour perfusion ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver CARBOPLATINE HOSPIRA 10 mg/ml, solution injectable pour perfusion ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique : AUTRES ANTINEOPLASIQUES - code ATC : L01XA02.
Ce médicament est un cytostatique qui empêche la croissance des cellules.
Il est préconisé pour le traitement de certaines maladies des ovaires, des bronches et des voies aérodigestives supérieures.
N’utilisez jamais CARBOPLATINE HOSPIRA 10 mg/ml, solution injectable pour perfusion :
· si vous êtes allergique à un autre médicament qui appartient au groupe des composés contenant du platine,
· si vous avez des troubles rénaux sévères (clairance de la créatinine inférieure à 30 ml/min) et/ou des troubles hépatiques,
· si vous avez un déséquilibre de vos cellules sanguines (hypoplasie médullaire sévère),
· si vous avez une tumeur qui saigne,
· si vous venez de recevoir un vaccin vivant atténué (vaccins contre la fièvre jaune, la tuberculose, le rotavirus, la rougeole, les oreillons, la rubéole, la varicelle, le zona, la grippe) ou si vous prévoyez de vous faire vacciner dans les 6 mois suivant l'arrêt de la chimiothérapie.
Si vous êtes dans l’un de ces cas et si vous n’en avez pas déjà discuté avec votre médecin ou votre infirmière, il est recommandé de le faire dès que possible et avant de recevoir une perfusion de ce médicament.
Le carboplatine est habituellement administré à l’hôpital. Vous n’avez pas à manipuler ce médicament. Votre docteur ou votre infirmière administrera le médicament et vous surveillera attentivement et fréquemment pendant et après le traitement. Vous aurez habituellement des analyses de sang avant chaque administration.
EN CAS DE DOUTE, IL EST INDISPENSABLE DE DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN.
Avertissements et précautions
Lors du traitement par carboplatine, vous recevrez des médicaments qui aideront à réduire une complication potentiellement mortelle connue sous le nom de syndrome de lyse tumorale. Cette complication est causée par des perturbations chimiques dans le sang dues à une décomposition des cellules cancéreuses mortes qui libèrent leur contenu dans la circulation sanguine.
Adressez-vous à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère avant d’utiliser CARBOPLATINE HOSPIRA 10 mg/ml, solution injectable pour perfusion :
· si vous êtes enceinte ou prévoyez de l’être,
· si vous allaitez,
· si vous vous êtes fait vacciner ou prévoyez de le faire par un vaccin quelconque, y compris par un vaccin vivant ou vivant atténué,
· si vous avez des maux de tête, des troubles mentaux, des crises convulsives ou une vision anormale allant d’une vision floue jusqu’à la perte de la vue, parlez-en à votre médecin,
· si vous développez une fatigue extrême et de la difficulté à respirer avec une diminution du nombre de globules rouges (symptômes de l’anémie hémolytique), seule ou en association avec une baisse du nombre de plaquettes et des ecchymoses anormales (thrombocytopénie) ou une maladie rénale avec une baisse de la quantité d’urine ou une impossibilité à uriner (symptômes du syndrome hémolytique et urémique), parlez-en à votre médecin,
· si vous avez de la fièvre (température corporelle supérieure à 38 °C), ou des frissons, qui sont des signes d’infections, parlez-en immédiatement à votre médecin car vous êtes peut-être en train de développer une infection sanguine.
Si vos reins ne fonctionnent pas correctement, les effets du carboplatine sur le sang (système hématopoïétique) sont plus importants et plus prolongés que chez les patients dont la fonction rénale est normale.
Chez les patients avec une fonction rénale anormale, des troubles visuels, notamment une perte réversible de la vue, ont été reportés quand le carboplatine est administré à une dose plus forte que celle recommandée. La vue peut réapparaitre totalement ou de manière significative à l’arrêt du traitement.
Votre médecin souhaitera vous examiner plus souvent si vos reins ne fonctionnent pas correctement.
Les patients âgés sont plus sujets aux effets indésirables du carboplatine sur la numération de la formule sanguine et sur le système nerveux.
Si vous êtes dans l’un de ces cas et si vous ne vous en êtes pas déjà entretenu avec votre médecin ou votre infirmière, il est recommandé de les informer dès que possible et avant de recevoir ce médicament.
Enfants et adolescents
Sans objet.
Autres médicaments et CARBOPLATINE HOSPIRA 10 mg/ml, solution injectable pour perfusion
Informer votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament,
Ce médicament NE DOIT PAS ETRE UTILISE en association avec des vaccins vivants atténués (vaccins contre la fièvre jaune, la tuberculose, le rotavirus, la rougeole, les oreillons, la rubéole, la varicelle, le zona, la grippe) et ce pendant les 6 mois suivant l'arrêt de la chimiothérapie.
Ce médicament DOIT ETRE EVITE en association avec la phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne), médicament utilisé pour le traitement de divers types de convulsions et de crises d’épilepsie.
Ce médicament DOIT également ETRE EVITE en association avec l’olaparib, médicament utilisé pour le traitement de divers cancers de l’ovaire.
CARBOPLATINE HOSPIRA 10 mg/ml, solution injectable pour perfusion avec des aliments et, boissons et de l’alcool
Sans objet.
Grossesse, allaitement et fertilité
Si vous êtes enceinte, ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez de débuter une grossesse, demandez conseil à votre médecin avant de prendre votre médicament.
Si vous êtes dans l’un de ces cas et si vous n’en avez pas encore parlé avec votre médecin ou votre infirmière, il est recommandé de le faire dès que possible et avant de recevoir ce médicament.
Femmes en âge de procréer
Il est recommandé aux femmes en âge de procréer de ne pas tomber enceinte lors de la prise de carboplatine et pendant au moins 6 mois après la dernière prise. Les hommes ayant des partenaires féminins en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par carboplatine et pendant au moins trois mois après la dernière dose.
Grossesse
Ce médicament ne doit pas être administré à une femme enceinte.
Allaitement
Si le traitement devient nécessaire durant l’allaitement, l’allaitement doit être arrêté.
Fertilité
Le Carboplatine peut provoquer des dommages génétiques. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace avant et pendant le traitement afin d’éviter une grossesse.
Il est conseillé aux hommes traités par le Carboplatine de ne pas procréer durant le traitement et au cours des six mois suivant son arrêt. Des conseils sur la conservation du sperme doivent être demandés avant le traitement La fertilité masculine et féminine peuvent être affectées par le traitement par carboplatine. Les hommes et les femmes doivent demander conseil pour la conservation de leur sperme et de leurs ovules avant le traitement par le carboplatine en raison de la possibilité d’une infertilité irréversible.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre infirmière avant de prendre tout médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Le carboplatine n’affecte pas votre aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Toutefois, le carboplatine peut provoquer des nausées et vomissements, ce qui peut indirectement affecter l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Vous devez cependant prendre des précautions supplémentaires après avoir reçu le carboplatine pour la première fois, surtout si vous ressentez des étourdissements ou ne vous sentez pas totalement sûr de vous.
CARBOPLATINE HOSPIRA 10 mg/ml, solution injectable pour perfusion contient
Sans objet.
La posologie est variable. Respecter les recommandations de votre médecin.
Ce produit n’est pas recommandé chez les enfants.
Si vous avez l’impression que l’effet de CARBOPLATINE HOSPIRA est trop fort ou trop faible, consultez votre médecin ou votre pharmacien.
Mode d’administration
Voie intraveineuse uniquement, par perfusion.
Ce médicament est présenté de manière à être utilisé grâce à un dispositif de perfusion continue.
Si vous avez pris plus de CARBOPLATINE HOSPIRA 10 mg/ml, solution injectable pour perfusion que vous n’auriez dû
En cas de surdosage, on doit s’attendre à ce que les effets secondaires soient exagérés. Il faut donc surveiller de façon stricte les fonctions hématologique, rénale et auditive afin de guider la thérapeutique symptomatique.
Des troubles visuels réversibles, incluant une diminution de la vision, ont été observés chez des patients insuffisants rénaux avec des doses administrées supérieures à celles recommandées. De sévères anomalies des fonctions rénale et hépatique ont été observées pour des posologies 5 fois supérieures ou plus à celles recommandées.
Consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien.
Si vous oubliez de prendre CARBOPLATINE HOSPIRA 10 mg/ml, solution injectable pour perfusion
Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Si vous arrêtez de prendre CARBOPLATINE HOSPIRA 10 mg/ml, solution injectable pour perfusion
Sans objet.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
Si vous ressentez l’un des effets indésirables suivants, prévenez immédiatement votre médecin :
· ecchymose ou saignement anormal ou signes d’infection tels que des maux de gorge et température corporelle élevée,
· réaction allergique sévère : démangeaisons soudaines de la peau (urticaire), gonflement des mains, des pieds, des chevilles, du visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge, ce qui peut entraîner des difficultés à avaler ou à respirer (œdème de Quincke),
· stomatite/mucite (par exemple lèvres douloureuses ou ulcères dans la bouche).
Ces effets sont des effets indésirables sérieux, vous pouvez avoir besoins de soins médicaux urgents.
Effets indésirables très fréquents (peuvent affecter plus de 1 personne sur 10)
· essoufflement et pâleur dus à une anémie,
· nausées ou vomissements,
· douleurs abdominales,
· perte d’audition aux hautes fréquences.
Les tests peuvent également montrer :
· modifications des globules rouges, des globules blancs et des plaquettes (altération de la fonction de la moelle osseuse),
· augmentation du taux d’urée dans le sang,
· diminution des taux de sodium, potassium, calcium et magnésium dans le sang,
· diminution de la clairance de la créatinine rénale (insuffisance rénale),
· augmentation du taux des enzymes hépatiques et anomalies des tests de la fonction hépatique.
Effets indésirables fréquents (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 10)
· infections inexpliquées, pouvant aller jusqu’à une septicémie,
· saignements,
· diarrhée, constipation,
· sensation de faiblesse (asthénie),
· malaise général, sensation d’être malade,
· altération du goût,
· fièvre et frissons, syndrome grippal,
· engourdissement et fourmillement dans vos membres,
· diminution des réflexes ostéo-tendineux,
· perte d’audition,
· tintements dans les oreilles (acouphènes) conduisant à des problèmes d’audition,
· troubles cardiaques,
· sensation d’oppression dans la poitrine, et difficulté à respirer,
· maladie pulmonaire interstitielle (groupe de troubles pulmonaires dans lesquels survient une inflammation des tissus pulmonaires profonds),
· réaction allergique avec symptômes tels qu’éruption, démangeaison, rougeur de la peau, fièvre et choc anaphylactique,
· problème de vision,
· perte des cheveux,
· éruptions et/ou démangeaisons cutanées,
· douleur et gêne dans vos os, articulations, muscles et autour des articulations (troubles musculo-squelettiques),
· problèmes rénaux et urinaires,
· inflammation douloureuse et ulcération de la muqueuse recouvrant le tractus digestif.
Les tests peuvent également montrer :
· augmentation du taux de bilirubine (symptôme incluant un jaunissement de la peau et du blanc des yeux) et de la créatinine dans le sang,
· augmentation du taux d’acide urique dans le sang, ce qui peut entrainer une goutte.
Effets indésirables peu fréquents (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 100)
· symptôme affectant le système nerveux central dus au médicament que vous prenez afin de prévenir des nausées ou des vomissements,
· syndromes myélodysplasiques (groupe de cancers du sang et de la moelle),
· leucémie myéloïde aigüe (surproduction de cellules myéloïdes immatures).
Les tests peuvent également montrer :
· augmentation du taux de bilirubine et de créatinine dans le sang,
· augmentation du taux d’acide urique dans le sang qui peut entrainer une goutte.
Effets indésirables rares (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 1 000)
· perte de la vision,
· gonflement de la peau, fréquemment du visage et des lèvres (angiœdème).
Effets indésirables très rares (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 10 000)
· leucémie promyélocytique aiguë (cancer du sang et de la moelle osseuse).
Fréquence indéterminée (Ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
· cancers causés par le traitement par carboplatine (tumeurs secondaires),
· aplasie médullaire,
· sensation de malaise avec température élevée due à un faible nombre de globules rouges (neutropénie fébrile),
· syndrome urémique hémolytique (maladie caractérisée par une insuffisance rénale aiguë, une diminution du nombre des globules rouges (et faible nombre de plaquettes),
· anémie due à un effondrement anormal du nombre de globules rouges (anémie hémolytique),
· bouche sèche, fatigue et mal de tête dus à une perte trop importante de l’eau corporelle (déshydratation),
· perte d’appétit,
· vomissements ne pouvant être contrôlés par des médicaments,
· concentration plus basse que la normale du calcium dans le sang,
· accident vasculaire cérébral,
· troubles cérébraux (encéphalopathie),
· arrêt cardiaque,
· spasmes allergiques des vaisseaux coronaires sanguins résultant d’une angine de poitrine ou d’un infarctus du myocarde (syndrome de Kounis),
· obstruction d’un vaisseau sanguin (embolie),
· changement de la pression sanguine (hypertension et hypotension),
· maladie veino-occlusive (fatale),
· nécrose soudaine (mort) des cellules hépatiques,
· stomatite (par exemple lèvres douloureuses et ulcères de la bouche),
· troubles cutanés tels qu’urticaire, éruption, rougeur de la peau (érythème) et démangeaisons,
· un ensemble de symptômes comme des maux de tête, une confusion mentale, des crises convulsives ou une vision anormale allant d’une vision floue jusqu’à la perte de la vue (symptômes d’un syndrome leucoencéphalopathique postérieur réversible, maladie neurologique rare),
· pancréatite,
· infection pulmonaire,
· gonflement ou douleur lors de l’injection,
· crampes musculaires, une faiblesse musculaire, confusion, perturbations visuelles ou perte de vision, un rythme cardiaque irrégulier, une insuffisance rénale ou résultats des tests sanguins anormaux (symptômes du syndrome de lyse tumorale pouvant être causé par la décomposition rapide des tumeurs cellulaires) (voir section 2).
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le flacon. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Avant dilution
A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C et conserver le conditionnement primaire dans l’emballage extérieur, à l'abri de la lumière.
Après dilution :
· dans du glucose à 5 %, la stabilité physico-chimique a été démontrée pendant 96 heures entre 2 °C et 8 °C et 48 heures à 25 °C. D’un point de vue microbiologique, le produit est à utiliser immédiatement. Si le produit n’est pas utilisé immédiatement, les durées et conditions de conservation sont de la responsabilité de l’utilisateur et ne devraient normalement pas excéder 24 heures entre 2 °C et 8 °C sauf si la dilution a eu lieu dans des conditions aseptiques contrôlées et validées.
· dans du chlorure de sodium à 0,9 %, une utilisation immédiate est recommandée.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient CARBOPLATINE HOSPIRA 10 mg/ml, solution injectable pour perfusion
· La substance active est :
Carboplatine.................................................................................................................... 10 mg
Pour 1 ml de solution injectable.
Un flacon de 5 ml contient 50 mg de carboplatine.
Un flacon de 15 ml contient 150 mg de carboplatine.
Un flacon de 45 ml contient 450 mg de carboplatine.
Un flacon de 60 ml contient 600 mg de carboplatine.
· L’autre composant est : eau pour préparations injectables.
L’opercule des flacons de 50 mg/5 ml, 150 mg/15 ml et 450 mg/45 ml contient du latex (voir section 2).
Ce médicament se présente sous forme de solution injectable pour perfusion.
Flacon de 5 ml, 15 ml, 45 ml ou 60 ml.
Boîte de 1 flacon.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
23-25 AVENUE DU DOCTEUR LANNELONGUE
75014 PARIS
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
PFIZER
23-25 AVENUE DU DOCTEUR LANNELONGUE
75014 PARIS
HOGE WEI 10
1930 ZAVENTEM
BELGIQUE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :
Précautions à prendre et instructions pour la préparation et la manipulation de ce médicament
A l’attention du personnel soignant
Comme pour tout cytostatique, la préparation et la manipulation de ce produit nécessitent un ensemble de précautions permettant d’assurer la protection du manipulateur et de son environnement, dans les conditions de sécurité requises pour le patient.
En plus des précautions usuelles pour préserver la stérilité des préparations injectables, il faut :
· mettre une blouse à manches longues et poignets serrés, afin d’éviter toute projection de solution sur la peau,
· porter également un masque chirurgical à usage unique et des lunettes enveloppantes,
· mettre des gants à usage unique en PVC, et non en latex, après lavage aseptique des mains,
· préparer la solution sur un champ de travail,
· éliminer tout matériel ayant servi à la préparation de la solution (seringues, compresses, champs, flacon) dans un conteneur réservé à cet effet,
· détruire les déchets toxiques,
· manipuler les excreta et vomissures avec précaution.
Les femmes enceintes doivent éviter la manipulation des cytotoxiques.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.