CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Orale
  • Code CIS : 66857620
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : Antiépileptique – code ATC : N03AF01. ANTIÉPILEPTIQUES DÉRIVÉS DU CARBOXAMIDE.CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée est spécialement formulé pour libérer progressivement la substance active.La carbamazépine, qui est la substance active, peut affecter le corps de différentes façons. C'est un antiépileptique (il prévient la survenue des crises d'épilepsie) et peut également modifier certains types de douleur et contrôler certains troubles de l'humeur. CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée est utilisé :
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste II
    • Format : comprimé sécable à libération prolongée
    • Date de commercialisation : 17/12/1999
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : MYLAN SAS

    Les compositions de CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Comprimé CARBAMAZÉPINE 1351 400 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    plaquette(s) PVC-Aluminium PVDC avec fermeture de sécurité enfant de 30 comprimé(s)

    • Code CIP7 : 3530514
    • Code CIP3 : 3400935305145
    • Prix : 3,57 €
    • Date de commercialisation : 31/10/2000
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 65%

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 19/04/2019

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Carbamazépine..................................................................................................................... 400 mg

    Pour un comprimé.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Comprimé sécable à libération prolongée.

    Comprimés ronds, plats, à bords biseautés, en forme de trèfle, de couleur blanche ou jaunâtre, portant une double barrette de sécabilité et 4 entailles sur le bord.

    Le comprimé peut être divisé en doses égales.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    · Épilepsie

    o épilepsie généralisée tonicoclonique

    o épilepsie partielle

    · Douleurs paroxystiques de la névralgie du trijumeau.

    · Prévention des épisodes maniaques ou hypomaniaques dans le cadre des psychoses maniaco-dépressives, chez les patients résistants ou présentant des contre-indications au lithium.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    La posologie sera déterminée en fonction du contrôle des crises ou de l'apparition d'effets indésirables. Les dosages plasmatiques permettent de vérifier si un patient se situe ou non dans les taux thérapeutiques afin d'expliquer l'absence de contrôle des crises ou le développement d'une intolérance. Ceci est particulièrement utile en cas de polythérapie antiépileptique. Les concentrations plasmatiques thérapeutiques de carbamazépine sont généralement entre 4 et 12 μg/l, ce qui correspond à une posologie de 400 à 1 200 mg par jour.

    Dans certains cas, chez l'adulte, la dose maximale de 1 600 à 2 000 mg peut être nécessaire.

    Lors de la substitution d'une carbamazépine à libération immédiate, la dose quotidienne totale n'est généralement pas modifiée. Chez quelques patients, il peut s'avérer nécessaire d'augmenter la dose quotidienne totale, notamment en cas de polythérapie antiépileptique.

    En cas de maladie cardiovasculaire, d'insuffisance hépatique ou rénale sévères et chez le sujet âgé, une posologie réduite peut s'avérer suffisante.

    En outre, pour certains patients, en raison de l'augmentation du métabolisme par auto-induction des enzymes hépatiques ou résultant d'interactions médicamenteuses dans le cadre d'une polythérapie, une posologie très différente des doses de départ et d'entretien recommandées ci-après peut être nécessaire.

    Une recherche de l'allèle HLA-B*1502 devrait être effectuée autant que possible avant instauration d'un traitement par carbamazépine chez les sujets d'origines Thaïlandaise ou chinoise Han étant donné que sa présence serait liée à un risque élevé de survenue d'un Syndrome de Stevens-Johnson(SSJ) (voir informations sur les tests génétiques et les réactions cutanées mentionnées à la rubrique 4.4).

    Posologie recommandée

    Épilepsie

    La posologie est strictement individuelle et fonction du type et de la sévérité des symptômes. Mise en place du traitement avec une dose initiale faible, elle sera ensuite augmentée graduellement de façon à atteindre la dose d'entretien optimale convenant à chaque patient.

    Une monothérapie antiépileptique par la carbamazépine est recommandée chaque fois que cela est possible. Lorsqu'on substitue la carbamazépine à un autre antiépileptique, la dose de ce dernier doit être réduite progressivement.

    Lorsque la substitution de la carbamazépine par un autre traitement antiépileptique s'avère nécessaire, celle-ci doit être réalisée progressivement par paliers et en aucun cas de manière brutale.

    Tout arrêt du traitement par la carbamazépine se fera par réduction lente de la posologie.

    Dose de départ

    Dose d'entretien

    Chez l'adulte

    100 à 200 mg en une ou deux fois par jour

    400 à 600 mg matin et soir

    Chez l'enfant de 5 à 10 ans*

    200 mg le soir (ou 100 mg matin et soir)

    100 à 200 mg le matin et 200 à 400 mg le soir

    Chez l'enfant de 10 à 15 ans

    200 mg le soir (ou 100 mg matin et soir)

    100 à 400 mg le matin et 400 à 600 mg le soir

    Les comprimés de carbamazépine à libération prolongée peuvent être cassés en deux permettant ainsi d'administrer si nécessaire des doses fractionnées à l'enfant ou à l'adulte.

    * Les comprimés à libération prolongée de carbamazépine sont généralement déconseillés chez l'enfant de moins de 5 ans. Il est recommandé de prescrire la carbamazépine sous une forme conventionnelle, comprimés à libération immédiate ou sirop.

    Un traitement antiépileptique est un traitement au long cours.

    En général, la diminution ou l’arrêt d’un traitement antiépileptique doit être considéré quand le patient n’a plus de crise d’épilepsie depuis au moins 2 à 3 ans. L’ajustement de la posologie peut se faire chez les enfants en fonction du poids et non de l’âge.

    Prévention des douleurs paroxystiques associées à la névralgie du trijumeau

    La dose initiale quotidienne recommandée est de 100 à 400 mg/jour de carbamazépine. La dose initiale la plus faible peut être suffisante chez le patient âgé ou sensible. La posologie sera ensuite augmentée jusqu'à disparition de la douleur, celle-ci étant habituellement obtenue avec une dose de 600 à 800 mg/jour répartie en 1 à 2 prises, la dose maximale étant de 1 600 mg. La dose peut être réduite progressivement après la disparition de la douleur et le traitement peut éventuellement être suspendu au bout de quelques semaines en cas d'absence de récidive.

    Prévention des épisodes dans le cadre des psychoses maniaco-dépressives

    La dose initiale de 100 à 400 mg par jour répartie en plusieurs prises est augmentée progressivement jusqu'à la disparition des symptômes ou jusqu'à 800 mg maximum. Dans des cas exceptionnels, un maximum de 1 600 mg/jour, répartis en plusieurs prises, peut être nécessaire. La dose d'entretien recommandée est de 400 à 600 mg par jour, répartie en plusieurs prises.

    La prévention des épisodes dans le cadre des psychoses maniaco-dépressives représente un traitement au long cours.

    Afin de prévenir une interaction médicamenteuse, il est nécessaire de maintenir la concentration plasmatique de carbamazépine à un niveau inférieur à 8 μg/ml et le lithium à un taux thérapeutique minimal (0,3 à 0,8 mEq/l), dans les cas exceptionnels où la carbamazépine est administrée en association avec le lithium en prévention dans le cadre de la psychose maniaco-dépressive ne répondant pas au lithium en monothérapie. Tout traitement neuroleptique concomitant est à exclure et doit en outre avoir été interrompu au minimum 8 semaines avant l'instauration de la carbamazépine.

    L'altération de la capacité de réagir rapidement se manifeste particulièrement en cas d'association avec le lithium (voir rubrique 4.7).

    Population pédiatrique

    Sans objet.

    Mode d’administration

    Le comprimé peut être divisé en deux moitiés égales et la dose quotidienne est généralement répartie en deux prises, pendant ou après le repas, avec un peu d'eau. Les comprimés doivent être avalés entiers sans les croquer, ni les écraser.

    Pour les patients ayant des difficultés à avaler, les comprimés à libération prolongée peuvent également être mis en suspension dans l'eau où ils se désintégreront sous forme de granules. Le mécanisme de la libération prolongée étant conservé dans la suspension pendant un laps de temps assez bref la suspension devra donc, dans ce cas, être ingérée aussitôt.

    4.3. Contre-indications  

    L'administration de carbamazépine est contre-indiquée en cas de :

    · hypoplasie médullaire connue,

    · anomalies de la conduction auriculo-ventriculaire,

    · hypersensibilité à la substance active, ou aux substances structurellement apparentées (par exemple, les antidépresseurs tricycliques) ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,

    · antécédents de porphyrie hépatique (par ex. : porphyrie aiguë intermittente, porphyrie mixte, porphyrie cutanée tardive,

    · traitement concomitant avec des inhibiteurs de la monoamino-oxidase (IMAO) (voir rubrique 4.5),

    · traitement concomitant avec le voriconazole (voir rubrique 4.5),

    · préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum) (voir rubrique 4.5).

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Idées et comportements suicidaires

    Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d'essais randomisés, contrôlés versus placebo portant sur des antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque d'idées et de comportements suicidaires. Les causes de ce risque ne sont pas connues et les données disponibles n'excluent pas la possibilité d'une augmentation de ce risque pour la carbamazépine.

    Par conséquent, les patients doivent être étroitement surveillés pour tout signe d'idées et de comportements suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. Il doit être recommandé aux patients (et leur personnel soignant) de demander un avis médical en cas de survenue de signes d'idées et de comportements suicidaires.

    Grossesse et femmes en âge de procréer

    La carbamazépine peut être associée à des dommages fœtaux lorsqu’elle est administrée chez la femme enceinte (voir rubrique 4.6). CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée ne doit être utilisé pendant la grossesse que si le rapport bénéfice-risque le justifie.

    En raison du risque tératogène potentiel pour le fœtus, des conseils appropriés doivent être fournis sur les risques pendant la grossesse chez les femmes enceintes et les femmes en âge de procréer (voir rubrique 4.6).

    Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée et pendant les deux semaines suivant la dernière dose (voir rubriques 4.5 « Contraceptifs hormonaux » et 4.6).

    Réactions cutanées

    Des réactions cutanées graves et menaçant dans certain cas le pronostic vital : nécrolyse épidermique toxique (NET) et syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), ont été décrites avec l’utilisation de la carbamazépine. On estime que ces réactions se produisent chez 1 à 6 nouveaux utilisateurs sur 10 000 dans les pays comprenant principalement des populations caucasiennes, mais le risque dans certains pays asiatiques a été estimé à un niveau 10 fois plus élevé.

    Des preuves de plus en plus nombreuses évoquent le rôle de différents allèles HLA dans la prédisposition des patients à des effets indésirables immunitaires (voir rubrique 4.2).

    Allèle HLA-B*1502 -dans la population chinoise Han, thaïlandaise et les autres populations asiatiques

    Il a été observé que la présence du HLA-B*1502 chez les sujets d'origine thaïlandaise ou chinoise Han a été fortement associée au risque de réaction cutanée sévère de type SSJ ou NET lors d'un traitement par carbamazépine. La prévalence des porteurs de l’allèle HLA-B*1502 est d’environ 10 % dans les populations chinoise Han et thaïlandaise. Il est recommandé d’effectuer, dans la mesure du possible, une recherche de cet allèle chez ces sujets avant l’instauration d’un traitement par carbamazépine (voir rubrique 4.2). Si le résultat de ce test est positif, la carbamazépine ne devrait pas être instaurée chez ces patients, à l’exception des situations où aucune autre alternative thérapeutique n’est envisageable. Les patients pour lesquels la recherche de l'allèle HLA-B*1502 est négative ont un risque faible de développer une réaction de type SSJ, mais ce risque ne doit pas être négligé.

    Certaines données suggèrent un risque accru de survenue du syndrome de Stevens-Johnson ou NET graves associés à la carbamazépine dans d’autres populations asiatiques. À cause de la prévalence de cet allèle dans les autres populations asiatiques (par exemple, supérieur à 15 % aux Philippines et en Malaisie), les tests génétiques dans les populations présentant un risque d’être porteuses de l’allèle HLA-B*1502 peuvent être envisagés.

    La prévalence de l’allèle HLA-B*1502 est négligeable notamment dans les populations d’ascendance européenne, africaine ou hispanique, ainsi que chez les sujets japonais et coréens (< 1 %).

    Allèle HLA-A*3101 - Population d’ascendance européenne et population japonaise

    Certaines données suggèrent que l’allèle HLA-A*3101 est associé à une majoration du risque d’événements indésirables cutanés induits par la carbamazépine, notamment SSJ ou NET, éruption médicamenteuse avec éosinophilie (DRESS) ou pustulose exanthémateuse généralisée aiguë (AGEP) et éruption maculo-papuleuse moins sévères (voir rubrique 4.8) chez les personnes d’ascendance européenne et les Japonais.

    La fréquence de l’allèle HLA-A*3101 varie largement entre les populations ethniques. L’allèle HLA-A*3101 montre une prévalence de 2 à 5 % dans les populations européennes et d’environ 10 % dans la population japonaise.

    La présence de l’allèle HLA-A*3101 peut aggraver le risque d’événements indésirables cutanés induits par la carbamazépine (principalement moins sévères) de 5,0 % dans la population générale à 26,0 % chez les sujets d’ascendance européenne, tandis que son absence peut réduire le risque de 5,0 à 3,8 %.

    Les données sont insuffisantes pour formuler une recommandation relative au dépistage de l’allèle HLA-A*3101 avant le début du traitement par la carbamazépine.

    Si les patients d’ascendance européenne ou d’origine japonaise sont porteurs de l’allèle HLA-A*3101, l’administration de la carbamazépine peut être envisagée si les bénéfices peuvent prévaloir sur les risques.

    Les patients doivent être informés des signes et symptômes et surveillés étroitement à la recherche de réactions cutanées. Le risque maximum de survenue d’un SSJ ou d’une NET se situe dans les premières semaines de traitement.

    En cas de symptômes ou signes de SSJ ou d’une NET (p. ex., éruption cutanée progressive souvent accompagnée de cloques ou de lésions des muqueuses), le traitement par carbamazépine doit être interrompu.

    Le traitement du SSJ et de la NET a d’autant plus de chances de succès que le diagnostic a été fait tôt et que le médicament suspect a été arrêté immédiatement. L’arrêt précoce est associé à un meilleur pronostic.

    Si un patient a développé un SSJ ou une NET avec la carbamazépine, cette dernière ne doit jamais être reprise chez ce patient.

    Limites du dépistage génétique

    Les résultats d’un dépistage génétique ne peuvent jamais être remplacés par une vigilance clinique et une prise en charge appropriée du patient. De nombreux patients asiatiques qui sont positifs pour le HLA-B*1502 et qui sont traités par carbamazépine ne développeront pas de SSJ/NET, et les patients de n’importe quelle race négatifs pour le HLA-B*1502 peuvent toujours développer un SSJ / une NET. De même, des patients qui sont positifs pour le HLA-A*3101 et qui sont traités par carbamazépine ne développeront pas de SSJ, NET, DRESS, AGEP ou une éruption maculo-papuleuse et des patients qui sont négatifs pour le HLA-A* 3101 de n’importe quelle race pourront néanmoins développer ce type de réactions cutanées sévères. Le rôle d’autres facteurs possibles dans le développement et la morbidité de ces effets indésirables cutanés sévères, tels que les antiépileptiques, la compliance, des médicaments supplémentaires, des comorbidités et le niveau de suivi dermatologique, n’a pas été étudié.

    Autres réactions dermatologiques

    Des réactions cutanées légères, par exemple un exanthème maculeux ou maculo-papuleux isolé, sont également possibles et le plus souvent transitoires et sans danger. Elles disparaissent habituellement en quelques jours ou semaines, pendant la poursuite du traitement tel quel ou après une diminution de la posologie. Comme il peut être difficile de distinguer les premiers signes d’une réaction cutanée légère transitoire de ceux d’une réaction plus grave, les patients doivent cependant être maintenus sous surveillance étroite, en arrêtant immédiatement le médicament si la réaction s’aggrave avec la poursuite du traitement.

    Il a été constaté que l’allèle HLA-A*3101 est associé à des réactions indésirables cutanées moins sévères à la carbamazépine et permet de prédire leur risque de survenue, par exemple un syndrome d’hypersensibilité aux anticonvulsivants ou une éruption cutanée sans gravité (éruption maculo-papuleuse). Il n’est cependant pas avéré que l’allèle HLA-B*1502 permet de prédire le risque des réactions cutanées susmentionnées.

    La prescription de carbamazépine exige que soient soigneusement examiné le rapport risque/bénéfice et nécessite la plus grande prudence dans les conditions suivantes :

    · anomalies hématologiques,

    · anomalies du métabolisme du sodium,

    · insuffisances cardiaque, hépatique et rénale sévères,

    · grossesse et allaitement,

    · dystrophie myotonique : risques de troubles de la conduction cardiaque chez ces patients.

    Réactions hématologiques

    L’agranulocytose et l’anémie aplasique ont été associées à la carbamazépine. Cependant, compte tenu de la très faible fréquence de ces troubles, il est difficile d’obtenir une estimation significative du risque. Le risque global dans la population générale non traitée a été estimé à 4,7 personnes par million et par an pour l’agranulocytose et à 2,0 personnes par million et par an pour l’anémie aplasique.

    Avant toute instauration d'un traitement par la carbamazépine, un hémogramme, une numération des plaquettes et un bilan biologique avec dosage du fer et des électrolytes doivent être pratiqués. La formule sanguine doit être pratiquée une fois par mois au cours des cinq premiers mois, puis 2 à 4 fois par an. La surveillance clinique est primordiale pendant toute la durée du traitement. L'administration de carbamazépine doit être interrompue en cas d'apparition de leucopénie ou de thrombopénie sévères.

    Une diminution temporaire ou durable du nombre de leucocytes ou de thrombocytes se produit fréquemment avec l’utilisation de la carbamazépine. Ces effets sont cependant de nature passagère dans la majorité des cas, et il est peu probable qu’ils soient le signe du développement d’une anémie aplasique ou d’une agranulocytose. Le traitement par carbamazépine doit cependant être interrompu en cas de survenue d’une leucopénie sévère (principalement une neutropénie) ou d’une thrombocytopénie accompagnée de manifestations cliniques, par exemple une fièvre ou un mal de gorge. La carbamazépine doit également être arrêtée en cas d’apparition de signes de dépression médullaire importante.

    Tout patient prenant ce médicament doit être informé que l'apparition de fièvre, d’un mal de gorge, d'éruption cutanée, d'ulcérations buccales, d'apparition spontanée d'ecchymoses, de purpura ou de pétéchies, de nausées, d’ictère et d’hépatomégalie, impose d'avertir tout de suite le médecin traitant.

    En présence d'affections cardiovasculaires, d'affections hépatiques ou rénales sévères et chez le sujet âgé, une surveillance rapprochée est nécessaire. La posologie doit être adaptée à chaque cas.

    Crises d’épilepsie

    La carbamazépine doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant des crises de typologie mixte, y compris des crises d’absence typiques ou atypiques. Dans tous les cas, la carbamazépine peut aggraver les absences. En cas d’aggravation des absences, le traitement par carbamazépine doit être arrêté.

    Comme avec d'autres antiépileptiques, la carbamazépine peut, dans certains cas, induire une augmentation de la fréquence des crises ou provoquer l'apparition de nouveaux types de crises. Ces phénomènes peuvent également résulter d'un surdosage, d'une diminution des concentrations plasmatiques de l'antiépileptique administré parallèlement ou d'un effet paradoxal.

    Fonction hépatique

    Des tests biologiques hépatiques doivent également être pratiqués avant toute instauration du traitement, puis à intervalles réguliers, en particulier chez les patients ayant des antécédents d'affection hépatique et chez les patients âgés. Les patients devront contacter leur médecin immédiatement si les symptômes d’une hépatite apparaissent : fatigue, perte d’appétit, nausées, jaunissement de la peau ou foie gonflé. L'apparition de signes et symptômes évoquant un dysfonctionnement hépatique impose l'interruption du traitement par la carbamazépine.

    Fonction rénale

    Il est conseillé de réaliser une analyse d’urine et un dosage de l’azote uréique sanguin (BUN) avant le début du traitement et à intervalles réguliers.

    Réactions d’hypersensibilité

    La carbamazépine peut provoquer des réactions d’hypersensibilité, y compris une éruption médicamenteuse avec éosinophilie (DRESS - Drug Rash with Eosinophilia and Systemic Symptoms), une réactivation d’un HHV-6 (herpès virus humain de type 6) associé au DRESS, une réaction d’hypersensibilité retardée multiviscérale pouvant affecter la peau, le foie (canaux hépatobiliaires compris), les organes hématopoïétiques et le système lymphatique ou d’autres organes, individuellement ou ensemble, dans le cadre d’une réaction systémique (voir rubrique 4.8).

    Il a été démontré que l’allèle HLA-A*3101 est associé à la survenue d’un syndrome d’hypersensibilité, y compris une éruption cutanée maculo-papuleuse.

    Les patients qui ont présenté des réactions d’hypersensibilité à la carbamazépine doivent être informés qu’environ 25 à 30 % d’entre eux peuvent présenter des réactions d’hypersensibilité à l’oxcarbazépine. Une hypersensibilité croisée est possible entre la carbamazépine et les antiépileptiques aromatiques (ex : la phénytoïne, la primidone et le phénobarbital).

    Si des signes ou symptômes d’une réaction d'hypersensibilité surviennent, le traitement par carbamazépine doit être arrêté immédiatement.

    Hyponatrémie

    Une hyponatrémie peut se produire lors de la prise de carbamazépine. Chez les patients souffrant de problèmes rénaux préexistants associés à une concentration sérique basse du sodium ou chez les patients recevant concomitamment des médicaments faisant diminuer la concentration sérique du sodium, par exemple les diurétiques, la natrémie doit être mesurée avant le traitement. Elle doit être contrôlée deux semaines plus tard, puis tous les mois pendant trois mois ou suivant la nécessité clinique. Les patients âgés sont particulièrement sensibles à ces facteurs de risque et, en cas de constatation d’une hyponatrémie, la restriction hydrique est une contre-mesure importante.

    Hypothyroïdie

    La carbamazépine peut diminuer la concentration des hormones thyroïdiennes via une induction enzymatique, ce qui requiert une augmentation de la dose de l’hormonothérapie substitutive (HTS) chez les patients hypothyroïdiens. Un contrôle de la fonction thyroïdienne est recommandé afin d’ajuster la dose de la HTS.

    En raison du risque de photosensibilité, les patients traités par carbamazépine doivent éviter une exposition excessive au soleil pendant le traitement.

    Contrôle des taux plasmatiques

    Bien que les corrélations entre la posologie et les taux plasmatiques de la carbamazépine, d’une part, et entre les taux plasmatiques et l’efficacité clinique ou la tolérance, d’autre part, soient plutôt faibles, un contrôle des taux plasmatiques peut néanmoins s’avérer utile dans les situations suivantes : augmentation subite et importante du nombre de crises ; grossesse ; chez les enfants ou les adolescents ; en cas de suspicion de troubles de la résorption ; contrôle de la compliance ; en cas de suspicion d’un effet toxique lors de polymédication (voir rubrique 4.5).

    Réduction de la dose et arrêt du traitement

    L’arrêt brutal d’un traitement par la carbamazépine peut accélérer les crises d’épilepsie. Les patients doivent être sevrés progressivement de la carbamazépine sur une période de plusieurs mois. Lorsqu’un traitement par la carbamazépine doit être interrompu subitement, le passage à un nouvel antiépileptique doit se faire sous couvert d’un médicament adapté (p. ex., benzodiazépines I.V. ou rectales, ou phénytoïne I.V.).

    Effets endocrinologues

    On a signalé un saignement utérin chez des femmes sous contraception hormonale qui prenaient de la carbamazépine ; la fiabilité des contraceptifs hormonaux peut être influencée négativement par la carbamazépine et il convient de conseiller aux femmes en âge de procréer d’utiliser d’autres contraceptifs lorsqu’elles prennent de la carbamazépine (voir rubrique 4.6).

    Précautions d'emploi

    En cas de glaucome et de rétention urinaire, les patients doivent être informés des risques éventuels associés à l'activité faiblement anticholinergique de la carbamazépine. La pression intra-oculaire et la fonction rénale doivent être régulièrement contrôlées chez ces patients.

    De fortes doses de carbamazépine peuvent être responsables de la réactivation d'une psychose latente et entraîner éventuellement agitation ou confusion chez le patient âgé.

    Chutes

    Le traitement par carbamazépine a été associé à des cas d’ataxie, étourdissements, somnolence, hypotension, état confus, sédation pouvant entraîner des chutes et, en conséquence des fractures ou autres blessures. Chez les patients atteints de maladies, dans un état ou dont le traitement peut exacerber ces effets, une évaluation complète du risque de chutes doit être effectuée régulièrement en cas de traitement à long-terme.

    Alcool

    La prise de boissons alcoolisées est formellement déconseillée, la carbamazépine risquant d'en majorer les effets.

    CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée contient du sodium

    Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Inducteurs du Cytochrome P450 et inhibiteurs

    Le cytochrome P450 3A4 (CYP 3A4) est la principale enzyme qui catalyse la formation du métabolite actif, la 10,11-époxycarbamazépine. L’administration simultanée d’inhibiteurs du CYP 3A4 peut augmenter les concentrations plasmatiques de carbamazépine et, de ce fait, accroître le risque d’effets indésirables. L’administration simultanée d’inducteurs du CYP 3A4 peut stimuler le métabolisme de la carbamazépine et conduire ainsi à une diminution possible des taux sériques de carbamazépine et de son effet thérapeutique. De la même manière, l’arrêt d’un inducteur du CYP 3A4 peut diminuer le degré de métabolisation de la carbamazépine et induire une augmentation des taux plasmatiques de carbamazépine.

    La carbamazépine est un puissant inducteur du CYP3A4 et d’autres systèmes enzymatiques de phase I et II du foie. L'administration concomitante de carbamazépine peut augmenter le métabolisme et donc diminuer les concentrations plasmatiques des médicaments éliminés par métabolisation.

    Une attention particulière doit être attirée sur le fait que la rifampicine est un puissant inducteur du CYP 450 et qu'elle diminue les taux plasmatiques de la carbamazépine.

    L’époxyde hydrolase microsomique humaine a été identifiée comme étant l’enzyme responsable de la formation du dérivé 10,11-transdiol de la 10,11-époxycarbamazépine. L’administration simultanée d’inhibiteurs de l’époxyde hydrolase microsomique humaine pourrait se traduire par une augmentation des taux plasmatiques de la 10,11-époxycarbamazépine.

    Inhibiteurs de la Monoamine -oxydase

    Les inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO) sont, de par leur structure, apparentés aux antidépresseurs tricycliques. L'utilisation de la carbamazépine n'est pas recommandée en association avec les inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO). Les IMAO doivent être arrêtés au moins 2 semaines ou plus, si le tableau clinique le permet, avant d'administrer la carbamazépine (voir rubrique 4.3).

    Médicaments pouvant diminuer la concentration plasmatique de la carbamazépine :

    Une diminution du taux plasmatique de carbamazépine peut s'observer en cas d'association avec d'autres inducteurs enzymatiques tels que :

    Antiépileptiques : phénobarbital, phénytoïne, primidone, felbamate (environ 25 %), méthosuximide, oxcarbazépine, fosphénytoïne, progabide, valpromide, acide valproïque, phensuximide et clonazépam.

    Antipaludiques : méfloquine.

    Bronchodilatateurs ou anti-asthmatiques : théophylline, aminophylline.

    Antituberculeux : rifampicine.

    Antinéoplasiques : cisplatine ou doxorubicine.

    Médicaments cardiovasculaires : digoxine.

    Médicaments dermatologiques : isotrétinoïne.

    En raison des interactions potentielles dans le cadre d'une polythérapie antiépileptique, les taux plasmatiques doivent faire l'objet d'une étroite surveillance et la posologie doit être adaptée en conséquence. La mesure sanguine de leurs concentrations plasmatiques respectives peut varier d’un patient à l’autre et, de plus, elle est généralement bidirectionnelle.

    Les taux sériques de la carbamazépine peuvent être diminués en cas d'administration concomitante de préparations contenant du millepertuis (Hypericum perforatum). Ceci est dû à l'effet inducteur sur les enzymes métabolisant le médicament, qui peut persister jusqu'à deux semaines après l'arrêt du traitement avec le millepertuis. Chez les patients prenant du millepertuis, les taux sériques de la carbamazépine doivent être surveillés et le traitement avec le millepertuis doit être arrêté. Les taux de carbamazépine peuvent augmenter après l’arrêt du millepertuis. La dose de carbamazépine devra alors être ajustée.

    Médicaments qui peuvent augmenter les taux plasmatiques du métabolite actif 10,11-époxycarbamazépine

    Les taux plasmatiques du métabolite actif 10,11-époxycarbamazépine peuvent être augmentés avec : la quétiapine, la progabide, la loxapine, la valnoctamide, le valpromide, l’acide valproïque, le felbamate (environ 50 %), la primidone, le clonazépam et la digoxine.

    Médicaments pouvant augmenter la concentration plasmatique de carbamazépine :

    L'augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine peut entraîner l'apparition de symptômes assimilés à des effets secondaires (voir rubrique 4.8 – p. ex. vertiges, fatigue, instabilité à la marche, diplopie). Si nécessaire, il convient de contrôler les taux plasmatiques de carbamazépine et de réduire la posologie, lorsque la carbamazépine est utilisée en même temps que les substances ci-dessous :

    Analgésiques, anti-inflammatoires : dextropropoxyphène, propoxyphène, ibuprofène.

    Androgènes : danazol.

    Antibiotiques : antibiotiques macrolides (p. ex., érythromycine, troléandomycine, josamycine, clarithromycine), ciprofloxacine.

    Antidépresseurs : désipramine, fluoxétine, fluvoxamine, néfazodone, paroxétine, trazodone, viloxazine.

    Antiépileptiques : felbamate, lamotrigine, phénobarbital, primidone, stiripentol, vigabatrine.

    Antifongiques : azoles (p. ex., itraconazole, kétoconazole, fluconazole, voriconazole). Des antiépileptiques alternatifs peuvent être recommandés aux patients traités par itraconazole ou voriconazole.

    Antihistaminiques : loratadine, terfénadine.

    Antipsychotiques : olanzapine.

    Antituberculeux : isoniazide.

    Antiviraux : inhibiteurs de la protéase pour le traitement du VIH (p. ex., ritonavir).

    Inhibiteurs de l’anhydrase carbonique : acétazolamide.

    Médicaments cardiovasculaires : diltiazem, vérapamil.

    Médicaments gastro-intestinaux : éventuellement cimétidine, oméprazole.

    Relaxants musculaires : oxybutynine, dantrolène.

    Neuroleptiques : loxapine, olanzapine, quétiadine

    Inhibiteurs de l’agrégation plaquettaire : ticlopidine.

    Autres interactions : jus de pamplemousse, nicotinamide (chez l’adulte et uniquement à forte posologie).

    Effet de la carbamazépine sur les concentrations plasmatiques d'autres médicaments pris en association :

    La carbamazépine peut faire baisser, diminuer ou supprimer l’activité de certains médicaments.

    L'utilisation de la carbamazépine en association avec les substances médicamenteuses mentionnées ci-après peut nécessiter un ajustement de la posologie pour assurer la réponse clinique recherchée, notamment lors de l'instauration ou de l'interruption du traitement par la carbamazépine :

    Analgésiques, anti-inflammatoires : fentanyl, méthadone, buprénorphine, paracétamol (l’administration à long terme du paracétamol et de la carbamazépine peut être associée à une hépatotoxicité), phénazone, tramadol.

    Antibiotiques : doxycycline, rifabutine.

    Anticoagulants : anticoagulants oraux (p. ex., warfarine, phenprocoumone, dicoumarol, acénocoumarol, rivaroxaban, dabigatran, apixaban et édoxaban).

    Antidépresseurs : bupropion, citalopram, miansérine, sertraline, néfazodone, trazodone.

    Antidépresseurs tricycliques : imipramine, amitriptyline, nortriptyline, clomipramine.

    Anti-émétiques : aprépitant.

    Antiépileptiques : clobazam, clonazépam, éthosuximide, felbamate, lamotrigine, eslicarbazépine, oxcarbazépine, phénytoïne, primidone, tiagabine, topiramate, acide valproïque, zonisamide.

    Antifongiques : caspofungine, itraconazole, voriconazole. Des antiépileptiques alternatifs peuvent être recommandés aux patients traités par itraconazole ou voriconazole.

    Anthelminthiques : albendrazole, praziquantel.

    Antinéoplasiques : imatinib, cyclophosphamide, lapatinib, temsirolimus.

    Antipsychotiques : clozapine, halopéridol, brompéridol, olanzapine, quétiapine, rispéridone, aripiprazole, palipéridone, ziprasidone.

    Antiviraux : inhibiteurs de la protéase pour le traitement contre le VIH (p. ex., indinavir, ritonavir, saquinavir).

    Anxiolytiques : alprazolam, midazolam, clobazam.

    Bronchodilatateurs ou anti-asthmatiques : théophylline.

    Contraceptifs : contraceptifs hormonaux (envisager d’autres méthodes contraceptives).

    Médicaments cardiovasculaires : inhibiteurs des canaux calciques (groupe de la dihydropyridine, p. ex., félodipine), isradipine, digoxine, simvastatine, atorvastatine, lovastatine, cérivastatine, ivabradine.

    Corticostéroïdes : prednisolone, dexaméthasone.

    Médicaments contre les troubles érectiles : tadalafil.

    Immunosuppresseurs : ciclosporine, évérolimus, tacrolimus, sirolimus.

    Agents thyroïdiens : lévothyroxine.

    Autres interactions médicamenteuses : quinidine, hydroquinidine, méthylphénidate, propranolol, flunarizine, produits contenant des œstrogènes et/ou de la progestérone (gestrinone, tibolone, torémifène).

    Contraceptifs hormonaux

    Pour les médicaments à base d'œstrogènes et/ou progestatifs, y compris les contraceptifs oraux et le traitement hormonal substitutif (voir rubrique 4.4), une autre méthode contraceptive fiable doit être utilisée. Chez les patientes prenant des contraceptifs, il peut apparaître brutalement des hémorragies de privation ou un spotting imputables à la diminution de l'activité du contraceptif. Ainsi, la carbamazépine peut annuler l’effet thérapeutique des médicaments contenant des œstrogènes et/ou des médicaments contenant de la progestérone.

    La carbamazépine peut diminuer les concentrations plasmatiques du bupropion et augmenter celles de son métabolite l'hydrobupropion.

    Autres associations médicamenteuses à prendre en compte

    L'association de carbamazépine à d'autres médicaments psychotropes, p. ex. neuroleptiques, antidépresseurs, sédatifs, hypnotiques, antalgiques, antihistaminiques sédatifs, peut s'accompagner d'une augmentation de la fréquence des effets indésirables neurologiques.

    L’association concomitante de carbamazépine à des anticoagulants oraux d’action directe (rivaroxaban, dabigatran, apixaban et édoxaban) peut entraîner une diminution des taux plasmatiques des anticoagulants oraux d’action directe. De plus amples détails sont mentionnés dans le tableau ci‑dessous :

    Anticoagulants oraux d’action directe (AODs)

    Recommandations en cas d’association de AODs et de carbamazépine

    Apixaban

    · Pour la prévention des thromboembolismes veineux dans la chirurgie programmée pour une prothèse totale de hanche ou de genou, pour la prévention de l’AVC et de l’embolie systémique chez les patients atteints de fibrillation artérielle non-valvulaire, et pour la prévention de la récidive de thrombose veineuse profonde et de l’embolie pulmonaire, l’association doit être utilisée avec précaution

    · L’association doit être évitée en cas de traitement de la TVP et de l’EP.

    Rivaroxaban

    L’association doit être évitée à moins que le patient soit suivi en cas de signes et symptômes de thrombose.

    Dabigatran

    L’association doit être évitée.

    Edoxaban

    La prudence est recommandée en cas d’association.

    Un risque augmenté de développer un syndrome de Stevens-Johnson existe en cas d'association aux neuroleptiques.

    L'association de carbamazépine et de paracétamol peut diminuer la biodisponibilité du paracétamol (acétaminophène) et l’association à long terme peut être associée à une hépatotoxicité.

    La combinaison de carbamazépine et de lithium ou de métoclopramide, d’une part, et celle de carbamazépine et de neuroleptiques (halopéridol, thioridazine), d’autre part, peut aggraver les effets indésirables neurologiques. Chez les patients prenant des neuroleptiques, la carbamazépine réduit les taux plasmatiques de ces médicaments et peut donc aggraver leur maladie. Un ajustement des doses de neuroleptiques peut être nécessaire.

    Les risques d'effets neurotoxiques peuvent être augmentés lors de l'association de carbamazépine (ataxie) et de lithium (syndrome cérébelleux) même si les taux plasmatiques du lithium sont dans les limites de la normale (voir rubrique 4.2). Les autres symptômes de neurotoxicité possibles sont les suivants : instabilité à la marche, nystagmus horizontal, hyper-réflexie, contractions musculaires. Ces effets neurologiques sont réversibles à l'arrêt du lithium.

    L'hépatotoxicité de l'isoniazide peut être augmentée par la carbamazépine.

    L'association de carbamazépine et de diurétiques hypokaliémiants (diurétiques de l'anse et thiazides), par exemple l'hydrochlorothiazide et le furosémide, peut induire une hyponatrémie (voir rubrique 4.4).

    L'association de carbamazépine et anti-arythmiques, antidépresseurs cycliques ou érythromycine, augmente le risque d'anomalies de la conduction cardiaque.

    La carbamazépine peut réduire l'action des myorelaxants tels que le pancuronium. Un bloc neuromusculaire peut donc être plus rapidement réversible. Les patients doivent être surveillés en conséquence et la posologie du myorelaxant peut être augmentée si nécessaire.

    En cas de traitement concomitant avec l'isotrétinoïne (anti-acnéique), il convient de surveiller les concentrations plasmatiques de carbamazépine car des cas de modification imprévisible de la biodisponibilité de la carbamazépine et de son métabolite actif imputable à l'isotrétinoïne ont été signalés.

    La carbamazépine semble augmenter l'élimination des hormones thyroïdiennes et par conséquent augmenter les besoins chez les patients atteints d'hypothyroïdie. Un bilan thyroïdien sera donc pratiqué au début et à l'arrêt du traitement par carbamazépine en cas d'hormonothérapie thyroïdienne substitutive. Un ajustement de la posologie de cette dernière peut s'avérer nécessaire.

    L'administration concomitante de carbamazépine et de médicaments inhibiteurs la recapture de la sérotonine (p. ex., fluoxétine) peut entraîner un syndrome sérotoninergique toxique.

    Les effets hématotoxiques graves de la clozapine peuvent être augmentés en cas d'association à la carbamazépine.

    Lors d’utilisation combinée de la carbamazépine et du lévétiracétam, on a rapporté une toxicité accrue induite par la carbamazépine.

    Une augmentation de l'hypersensibilité (p. ex., éruptions cutanées, hyperéosinophilie) peut apparaître en cas d'association à la procarbazine.

    Comme les autres médicaments psycho-actifs, la carbamazépine peut réduire la tolérance à l’alcool. Les patients doivent donc s'abstenir de consommer de l'alcool pendant la durée du traitement.

    Interférences avec les tests sérologiques

    En raison de son interférence avec l’analyse par CLHP, la carbamazépine peut entraîner des faux positifs pour la concentration de la perphénazine. La carbamazépine et son métabolite 10,11-époxyde peuvent induire des concentrations faussement positives des antidépresseurs tricycliques avec la méthode du dosage immunologique par polarisation de fluorescence.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Femmes en âge de procréer et contraception

    En raison de l’interaction de la carbamazépine sur les médicaments contenant des œstrogènes et/ou de la progestérone, une méthode de contraception alternative devra être utilisée pendant le traitement par carbamazépine et pendant les deux semaines suivant la prise de la dernière dose (voir rubrique 4.5).

    Risque lié à l'épilepsie et aux médicaments antiépileptiques en général :

    Il a été montré que dans la descendance des femmes épileptiques traitées le taux global de malformations est de 2 à 3 fois supérieur à celui (3 %) de la population générale. Une augmentation du nombre d'enfants malformés a été observée dans la population traitée par une polythérapie, la part respective des traitements et de la maladie n'a pas été réellement déterminée.

    Les malformations le plus souvent rencontrées sont des fentes labiales et des malformations cardiovasculaires.

    Risque lié à la carbamazépine :

    L'expérimentation animale met en évidence un effet tératogène.

    Dans l'espèce humaine, le nombre de femmes traitées par la carbamazépine pendant le premier trimestre dans les diverses études prospectives est encore trop limité pour qu'on puisse tirer une conclusion précise en ce qui concerne la réalité de ce risque malformatif. Cependant, quelques études suggèrent la possibilité d'augmentation des anomalies de fermeture du tube neural, par exemple spina bifida, myéloméningocèle (le risque atteint 1 %, ce qui correspond à un taux 10 fois supérieur à la normale), malformations pour lesquelles un diagnostic anténatal est possible ainsi que d’autres anomalies congénitales, p. ex. : des malformations crânio-faciales et cardiovasculaires, des hypospadias et des anomalies de divers systèmes corporels.

    Compte tenu de ces données :

    La carbamazépine ne peut être utilisée pendant la grossesse qu'après une évaluation soigneuse du rapport risque/bénéfice. Les femmes en âge de procréer doivent être averties de la nécessité de la planification et de la surveillance stricte de toute grossesse.

    Si une femme est enceinte ou si une grossesse est envisagée :

    · ceci représente l'occasion de peser à nouveau l'indication du traitement ;

    · dans l'épilepsie, si c'est possible, la carbamazépine sera prescrite en monothérapie, à la dose minimale efficace, basée seulement sur la réponse clinique ;

    · la surveillance des taux plasmatiques de carbamazépine est recommandée (voir rubrique 4.2).

    Chez les femmes en âge de procréer, la carbamazépine doit, dans toute la mesure du possible, être prescrite en monothérapie, parce que l’incidence des anomalies congénitales dans la descendance des femmes recevant un traitement combinant plusieurs antiépileptiques est plus importante que chez celles qui sont traitées par une monothérapie.

    Pendant la grossesse, un traitement antiépileptique efficace par la carbamazépine ne doit pas être interrompu, l'aggravation de la maladie étant préjudiciable à la fois à la mère et au fœtus.

    Surveillance et prévention :

    La prévention par l'acide folique des anomalies du tube neural, chez les femmes enceintes traitées par la carbamazépine, n'est pas totalement étayée à ce jour ; toutefois, étant donné que la déficience en acide folique due à l'inhibition enzymatique provoquée par la carbamazépine peut contribuer aux anomalies fœtales, il peut être bénéfique de prendre de l'acide folique 2 mois avant la conception et pendant la grossesse.

    Les patients doivent être informés du risque augmenté des malformations ; un examen prénatal est indiqué. Un diagnostic anténatal spécifique doit être proposé même aux femmes supplémentées en acide folique.

    Chez le nouveau-né :

    Les inducteurs enzymatiques ont pu provoquer :

    · peu fréquemment, un syndrome hémorragique survenant dans les 24 premières heures de la vie chez le nouveau-né de mère traitée. Une prévention par la vitamine K1 per os chez la mère dans le mois précédant l'accouchement et un apport adapté au moment de la naissance chez le nouveau-né semblent appropriés ;

    · rarement, des perturbations du métabolisme phosphocalcique et de la minéralisation osseuse.

    On a observé quelques cas de convulsions ou de dépressions respiratoires, ainsi que quelques cas de vomissements, de diarrhée et/ou de diminution de la prise de nourriture ont également été rapportés chez des nouveau-nés lorsque la mère avait pris des anticonvulsivants. Ces réactions peuvent être une manifestation d’un syndrome de privation néonatal.

    Allaitement

    La carbamazépine et son principal métabolite, l’époxycarbamazépine, sont tous les deux présents dans le lait maternel à des concentrations d’environ 25 à 60 % de la concentration plasmatique totale. Compte tenu de la possibilité d'apparition d'effets indésirables non dose‑dépendants, par précaution, l'allaitement n'est pas recommandé pendant le traitement. L'allaitement sera interrompu en cas de signes de sédation.

    Des hépatites cholestatiques ont été rapportées chez les nouveau-nés exposés à la carbamazépine pendant la grossesse ou durant l’allaitement. C’est pourquoi, les nourrissons allaités dont les mères sont traitées par carbamazépine devront être étroitement surveillés pour déceler tout effet indésirable hépatobiliaire.

    Fertilité

    Dans de rares cas, on a rapporté une diminution de la fertilité chez l’homme et/ou une spermatogénèse anormale.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    La carbamazépine agit de façon importante sur la capacité à conduire un véhicule ou à utiliser des machines. Les réactions du patient peuvent être influencées négativement par des étourdissements, une somnolence, de la fatigue, une ataxie, une diplopie, une vision trouble, en particulier en début de traitement. La capacité de réaction du patient peut être altérée encore plus en cas d'utilisation de doses élevées ou d'association de la carbamazépine à d'autres médicaments agissant sur le système nerveux central, ou à des boissons alcoolisées. Les patients devront être avertis des dangers que peuvent représenter la conduite de véhicules et/ou l'utilisation de machines.

    4.8. Effets indésirables  

    Les effets indésirables ci-après semblent être dose‑dépendants (dose initiale très élevée ou chez les patients âgés) et sont observés notamment en début de traitement. Ils peuvent céder spontanément en quelques jours ou après une réduction temporaire de la posologie : étourdissements, céphalées, ataxie, somnolence, fatigue, diplopie, nausées, vomissements et réactions allergiques cutanées.

    Les effets indésirables liés à la dose diminuent (ou disparaissent) généralement après quelques jours, soit spontanément, soit après réduction temporaire de la dose. Les effets indésirables au niveau du système nerveux central peuvent être la manifestation d’un surdosage relatif ou d’une fluctuation significative du taux plasmatique. Dans ces cas, il est conseillé d’assurer un contrôle des taux plasmatiques et de fractionner la dose quotidienne en doses plus petites.

    Les effets indésirables sont classés ci-dessous par système-organe et par fréquence. La classification selon la fréquence utilise la convention suivante : très fréquents (> 1/10), fréquents (> 1/100 - < 1/10), peu fréquents (> 1/1 000 - < 1/100), rares (> 1/10 000 - < 1/1 000) et très rares (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

    Infections et infestations

    Fréquence indéterminée : réactivation d’une infection avec HHV-6 (herpès virus humain de type 6).

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Très fréquents : leucopénie.

    Fréquents : éosinophilie, thrombocytopénie.

    Rare : lymphadénopathie, leucocytose.

    Très rare : agranulocytose, anémie aplasique, érythroblastopénie, anémie, anémie mégaloblastique, réticulocytose, anémie hémolytique, splénomégalie, pancytopénie.

    Fréquence indéterminée : aplasie médullaire.

    Selon les données publiées, le trouble le plus fréquemment décrit est une leucopénie bénigne, transitoire dans 10 % des cas, tandis que 2 % sont persistants.

    Affections du système immunitaire

    Peu fréquents : réaction d'hypersensibilité retardée systémique avec fièvre, éruptions cutanées, vascularite, adénopathies, pseudolymphome, articulations douloureuses (arthralgies), leucopénie, éosinophilie, hypogammaglobuliménie, hépatomégalie et splénomégalie ou anomalies des tests hépatiques et syndrome de disparition des voies biliaires, ces manifestations se combinant de diverses manières. D'autres organes tels que les poumons, les reins, le pancréas et le muscle cardiaque peuvent également être affectés.

    Très rares : réaction allergique généralisée aiguë, réactions anaphylactiques, angio-œdème, hypogammaglobuliménie.

    Fréquence indéterminée : rash dû à des médicaments avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS).

    Affections endocriniennes

    Fréquents : gain de poids, hyponatrémie.

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Fréquents : rétention hydrique.

    Rares : carence en acide folique, perte d’appétit.

    Affections psychiatriques

    Peu fréquents : confusion et agitation chez le patient âgé, état dépressif, agressivité, troubles de la pensée, hallucinations (visuelle et auditive), activation d’une psychose latente.

    Rares : agitation, manie.

    Très rares : phobies.

    Affections du système nerveux

    Très fréquents : étourdissements, somnolence, sédation, ataxie (troubles ataxiques et corticaux).

    Fréquents : céphalées.

    Peu fréquents : manque d’énergie, mouvements involontaires à type d'astérixis, tremblements, dystonie ou tics et nystagmus.

    Rares : troubles dyskinétiques : notamment dyskinésie buccofaciale, troubles choréo-athétosiques, troubles oculomoteurs, troubles de l'élocution, paresthésies, neuropathie périphérique, polyneuropathie, parésie.

    Très rares : troubles du goût, syndrome malin des neuroleptiques, méningite aseptique accompagnée de myoclonies et éosinophilie périphérique.

    Indéterminée : troubles de la mémoire.

    Affections oculaires

    Fréquents : troubles de l’accommodation, diplopie.

    Rare : opacités du cristallin.

    Très rares : conjonctivite, toxicité rétinienne, cataracte.

    Affections de l'oreille et du labyrinthe

    Peu fréquent : acouphènes.

    Très rares : troubles de la perception auditive, hypoacousie, hyperacousie.

    Affections cardiaques

    Peu fréquents : troubles de la conduction, bloc auriculo-ventriculaire, accompagné dans des cas isolés de syncope, bradycardie, arythmie, aggravation d’une coronaropathie, insuffisance cardiaque congestive.

    Affections vasculaires

    Peu fréquents : vascularite.

    Rares : hypertension, hypotension.

    Très rares : thrombophlébite, thrombo-embolie, collapsus circulatoire.

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Très rares : réactions pulmonaires d'hypersensibilité accompagnées de fièvre, dyspnée, pneumopathie ou pneumonie (alvéolite), fibrose pulmonaire.

    Affections gastro-intestinales

    Très fréquents : nausées, vomissements.

    Fréquents : perte d’appétit, sécheresse buccale.

    Peu fréquents : diarrhée, constipation.

    Rares : douleurs abdominales.

    Très rares : stomatite, gingivite, glossite, pancréatite.

    Fréquence indéterminée : colite.

    Affections hépatobiliaires

    Rares : ictère, hépatite (cholestatique, cytolytique, granulomateuse, mixte), syndrome de disparition des voies biliaires, insuffisance hépatique.

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Très fréquents : réactions cutanées allergiques accompagnées ou non de fièvre, urticaire (pouvant être grave).

    Peu fréquents : prurit, dermatite exfoliative, érythrodermie, alopécie, hypersudation.

    Rares : lupus érythémateux systémique.

    Très rares : réactions cutanées sévères : syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), nécrolyse épidermique toxique (NET) (voir rubrique 4.4), modification de la pigmentation de la peau, acné, hirsutisme, photosensibilité, érythème exsudatif multiforme et noueux, purpura, pustulose exanthématique aiguë généralisée (AGEP).

    Fréquence indéterminée : kératose lichenoïde, onychomadèse.

    Des preuves de plus en plus nombreuses plaident en faveur de l’association de marqueurs génétiques et la survenue d’événements indésirables cutanés, notamment SSJ, NET, DRESS, AGEP et éruption maculopapuleuse. Chez les patients japonais et européens, ces réactions ont été associées à l’utilisation de la carbamazépine et à la présence de l’allèle HLA-A*3101. Il a été montré qu’un autre marqueur, l’allèle HLA-B*1502, était fortement associé au SSJ et à la NET chez les Chinois Han, les Thaïlandais et certaines autres populations d’origine asiatique (voir rubriques 4.2 et 4.4).

    Affections musculo-squelettiques et systémiques

    Rares : faiblesse musculaire.

    Très rares : arthralgie, myalgies, spasmes musculaires, troubles du métabolisme osseux.

    Fréquence indéterminée : fracture.

    Il a été rapporté une diminution de la densité minérale osseuse, une ostéopénie, une ostéoporose et des fractures chez les patients traités à long terme avec la carbamazépine. Le mécanisme par lequel la carbamazépine affecte le métabolisme osseux n'a pas été identifié.

    La carbamazépine est susceptible d'augmenter le métabolisme du 25-OH-cholécalciférol, entraînant ainsi une diminution du taux de calcium qui peut, dans de rares cas, se traduire par une ostéomalacie, une arthralgie, une myalgie et des crampes musculaires.

    Affections du rein et des voies urinaires

    Peu fréquents : atteinte rénale à type de protéinurie, hématurie, oligurie, augmentation de l’urée sanguine/azotémie.

    Rares : troubles mictionnels tels que dysurie, pollakiurie et rétention urinaire.

    Très rares : insuffisance rénale, néphropathie interstitielle.

    Affections des organes de reproduction et du sein

    Rares : gynécomastie, galactorrhée.

    Très rares : troubles sexuels à type d'impuissance, diminution de la libido, de stérilité masculine et/ou spermatogénèse anormale (avec diminution du nombre et/ou de la motilité des spermatozoïdes).

    Affections congénitales, familiales et génétiques

    Très rares : porphyrie aiguë (porphyrie aiguë intermittente et porphyrie mixte), porphyrie non aiguë (porphyrie cutanée tardive).

    Troubles généraux et anomalies au site d'administration

    Très fréquents : fatigue.

    Fréquents : œdème.

    Investigations

    Très fréquents : augmentation des gamma-glutamyl-transpeptidases (due à une induction enzymatique), habituellement non pertinent sur le plan clinique.

    Fréquent : augmentation des phosphatases alcalines dans le sang, diminution de l'osmolalité plasmatique liée à un syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique, pouvant entraîner des cas isolés d'intoxication hydrique accompagnés de léthargie, vomissements, céphalées, confusion mentale, anomalies neurologiques.

    Peu fréquents : augmentation des transaminases.

    Très rares : hypercholestérolémie, y compris augmentation du cholestérol HDL et des triglycérides, augmentation de la pression intra-oculaire, anomalies des tests thyroïdiens : diminution de la L-thyroxine (thyroxine libre, thyroxine, tri-iodothyronime) et augmentation de la TSH, généralement sans manifestations cliniques, augmentation de la prolactine dans le sang, augmentation du cortisol sérique.

    Lésions, intoxications et complications liées aux procédures

    Fréquence indéterminée : chutes (en cas de traitement par cabamazépine en association, ataxie, étourdissement, somnolence, hypotension, état confus, sédation peuvent survenir (voir rubrique 4.4)).

    La carbamazépine peut diminuer les taux plasmatiques de l'acide folique et de la vitamine B12 et peut augmenter le taux de l'homocystéine.

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Le surdosage de carbamazépine n'a été décrit qu'avec de très fortes doses (4 à 20 g). Les concentrations plasmatiques étaient alors toujours supérieures à 20 μg/ml. Un taux plasmatique de 38 μg/ml ne s'est pas avéré fatal pour le patient. Des cas de décès par surdosage de carbamazépine ont été rapportés dans la littérature.

    Symptômes

    Les signes et symptômes évoquant un surdosage impliquent le système nerveux central (SNC) et les systèmes cardiovasculaire, gastro-intestinal, musculo-squelettique, rénal ou respiratoire.

    Système nerveux central : dépression du SNC, désorientation, somnolence, agitation, hallucinations, coma, stupeur, vertiges, agitation, confusion, vision trouble, troubles de l'élocution, dysarthrie, nystagmus, ataxie, dyskinésie, hyper- puis hypo-réflexie ; convulsions, troubles psychomoteurs, myoclonies, opisthotonos, mouvements involontaires, tremblements, bouffée de chaleur, crises, dysrythmie, hypothermie, mydriase.

    Système respiratoire : dépression respiratoire, œdème pulmonaire, cyanose, arrêt respiratoire.

    Système cardiovasculaire : tachycardie, modification de la pression sanguine (hypotension, avec possibilité d'épisodes d'hypertension), arythmies, bloc auriculo-ventriculaire, arrêt cardiaque, bouffée de chaleur, troubles de la conduction avec élargissement du complexe QRS, syncope associée à un arrêt cardiaque.

    Système gastro-intestinal : nausées, vomissements, ralentissement de la vidange gastrique, diminution du transit intestinal.

    Système musculo-squelettique : rhabdomyolyse.

    Système rénal : rétention urinaire, oligurie ou anurie ; œdèmes, intoxication hydrique imputables à l'effet antidiurétique de la carbamazépine.

    Anomalies biologiques : hyponatrémie, possibilité d'acidose métabolique, possibilité d'hyperglycémie, augmentation de la créatine-phosphokinase (CPK), leucocytose, leucopénie, neutropénie, glucosurie, acétonurie.

    Traitement des symptômes

    Il n'existe pas d'antidote spécifique en cas de surdosage à la carbamazépine. La conduite à tenir face à un surdosage de carbamazépine varie en fonction de l'état clinique du patient. Après hospitalisation, un dosage des taux plasmatiques sera pratiqué afin de confirmer l'intoxication par la carbamazépine et de déterminer l'importance du surdosage. La conduite d'urgence consiste à faire évacuer rapidement le médicament par évacuation de l'estomac, lavage gastrique et administration de charbon activé ou d’un laxatif. Un retard au moment de la vidange gastrique peut entraîner un ralentissement de la résorption, conduisant à une rechute durant la phase de traitement de l’intoxication. Si nécessaire, un traitement symptomatique en unité de soins intensifs avec surveillance des fonctions vitales, notamment cardiaque et correction soigneuse des déséquilibres électrolytiques.

    Recommandations particulières

    Hypotension : administration i.v. de dopamine ou de dobutamine. Troubles du rythme cardiaque : prise en charge symptomatique à déterminer pour chaque patient.

    Les convulsions seront traitées avec une benzodiazépine (p. ex. diazépam) ou un autre anticonvulsivant tel que le phénobarbital (avec prudence, en raison du risque accru de détresse respiratoire) ou le paraldéhyde.

    Hyponatrémie (intoxication hydrique) : restriction hydrique et perfusion i.v. lente et prudente de NaCl à 0,9 %. Ces mesures peuvent être utiles pour prévenir les lésions cérébrales.

    La perfusion de charbon activé a été recommandée. L’hémodialyse est une option efficace pour le traitement d’un surdosage de carbamazépine. La diurèse forcée et la dialyse péritonéale ne sont pas efficaces.

    Compte tenu de l'absorption différée, prévoir une rechute ou l'aggravation de la symptomatologie aux 2e et 3e jours suivant le surdosage.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : Antiépileptique, code ATC : N03AF01.

    Mécanisme d’action

    La carbamazépine pourrait inhiber l'afflux de calcium dépendant de l'AMP et est connue pour être un antagoniste des récepteurs de l'adénosine cyclique associé à la libération de neurotransmetteurs ; et ces deux actions pourraient être à l'origine de son activité antiépileptique. Les études chez l'animal ont démontré que la carbamazépine exerce des effets inhibiteurs sur les décharges hippocampiques et inhibe également les voies réticulo-thalamiques et thalamo-corticales impliquées dans les crises tonico-cloniques.

    Les antiépileptiques sont dotés de propriétés stabilisantes de membrane qui se sont révélées utiles pour soulager la douleur de type neuropathique, notamment lorsqu'elle est assortie d'une composante lancinante comme dans la névralgie du trijumeau.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption

    La résorption de la carbamazépine est pratiquement totale, quoique lente et variable d'un patient à l'autre.

    Le pic plasmatique du principe actif sous forme inchangée est atteint dans les 24 heures. La biodisponibilité de la carbamazépine est située entre 85 et 100 % et n'est pas influencée par la prise d'aliments.

    Les données de la littérature en ce qui concerne les concentrations thérapeutiques et toxiques permettent de conclure que le contrôle des convulsions intervient pour des concentrations plasmatiques comprises entre 4 et 12 μg/ml, des taux supérieurs à 20 μg/ml entraînant une aggravation de la symptomatologie. La douleur associée à la névralgie du trijumeau est contrôlée pour des taux plasmatiques compris entre 5 et 18 μg/ml. Les effets indésirables apparaissent à des concentrations plasmatiques supérieures à 8 à 9 μg/ml.

    Distribution

    Le taux de liaison de la carbamazépine aux protéines plasmatiques est de 70 à 80 %. Le pourcentage de carbamazépine libre est constant pour les concentrations allant jusqu’à 50 µg/mL. Le métabolite pharmacologiquement actif, le carbamazépine-10,11-époxyde, est lié à 48 à 53 % avec les protéines du plasma (environ 0,74 l/kg).

    La concentration de la carbamazépine dans le liquide céphalo-rachidien est de 33 % de la concentration plasmatique mesurée. La concentration de carbamazépine inchangée dans la salive représente 20 à 30 % de la concentration plasmatique totale (la fraction non liée dans le plasma). La concentration de carbamazépine dans le lait maternel représente 25 à 60 % de la concentration totale dans le plasma.

    La carbamazépine franchit la barrière placentaire. Le volume apparent de distribution est de 0,8 à 1,9 l/kg.

    Biotransformation

    La carbamazépine est largement métabolisée par le foie, principalement par voie oxydative aboutissant à la production d'un seul métabolite pharmacologiquement actif, l’époxyde‑carbamazépine. Celui-ci peut représenter jusqu'à 30 % de la molécule mère active circulante. Le métabolite inactif 10,11-diol est le métabolite final de la biotransformation de la carbamazépine. Chez l'enfant, le métabolisme relativement intensif du produit peut nécessiter l'administration de doses de carbamazépine plus élevées (en mg/kg de poids corporel) pour assurer le maintien de concentrations thérapeutiques efficaces.

    Élimination

    Seul 1 % environ de la dose administrée est excrétée dans l'urine sous forme inchangée. La plupart est excrétée dans l'urine presque exclusivement sous forme de métabolites ; une partie est excrétée dans les fèces.

    Chez les sujets sains, la clairance plasmatique est de 19,8 ±2,7 ml/h/kg environ ; chez les patients sous monothérapie, elle est de 54,6 ±6,7 ml/h/kg et de 113,3 ±33,4 ml/h/kg chez les patients recevant un traitement combiné.

    Après administration d'une dose unique, la demi-vie d'élimination de la substance sous forme inchangée dans le plasma est de l'ordre de 36 heures, tandis qu'après administration réitérée, celle-ci n'atteint en moyenne que 16 à 24 heures, en fonction de la durée du traitement. Chez les patients traités de manière concomitante avec d'autres inducteurs enzymatiques tels que la phénytoïne ou le phénobarbital, des demi-vies moyennes de 9 à 10 heures ont été observées.

    Populations particulières

    La carbamazépine doit être utilisée avec prudence en cas d'insuffisance rénale.

    En cas d'affection hépatique à un stade avancé, le métabolisme de la carbamazépine peut être altéré.

    La pharmacocinétique de la carbamazépine n'est pas modifiée chez le patient âgé, mais son métabolisme peut être influencé par une insuffisance hépatique. La forme à libération prolongée donne lieu à une diminution de la variabilité des concentrations de carbamazépine pour une même dose, et la tolérance et le contrôle des crises peuvent être améliorés chez l'épileptique.

    La forme à libération prolongée doit être envisagée chez les patients traités par de fortes doses et présentant de manière intermittente des effets indésirables tels que diplopie, nausées, étourdissements et fatigue ; cette forme peut permettre de réduire la dose.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Les données précliniques ne révèlent pas de danger particulier pour l’Homme, compte tenu des études conventionnelles de la pharmacologie de sécurité, de la toxicité de l’administration répétée, de la génotoxicité et du potentiel carcinogène. Les études de toxicité pour l’appareil reproducteur réalisées chez l’animal n’ont pas été suffisantes pour éliminer un effet tératogène de la carbamazépine dans l’espèce humaine.

    Cancérogenèse

    Une étude de carcinogenèse sur deux ans, réalisée chez le rat traité par la carbamazépine, a révélé une augmentation de l'incidence des tumeurs hépatocellulaires chez les femelles et des tumeurs bénignes des testicules chez le mâle. Cependant, il n'y a pas d'arguments prouvant la pertinence de cette information lors de l'utilisation de la carbamazépine dans l'espèce humaine.

    Toxicité pour l’appareil reproducteur

    Dans les études menées chez la souris, le rat et le lapin, l’administration orale de carbamazépine pendant l’organogenèse a induit une augmentation de la mortalité embryo-fœtale et des retards de croissance fœtale pour des doses quotidiennes qui ont été associées à une toxicité maternelle (supérieures à 200 mg/kg/jour). La carbamazépine a été tératogène dans un certain nombre d’études, en particulier chez la souris, mais son potentiel tératogène a été nul ou minime aux doses utilisées chez l’Homme. Dans une étude de la toxicité pour l’appareil reproducteur de rats, la descendance allaitée a présenté une diminution de la prise de poids avec une posologie maternelle de 192 mg/kg/jour.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Copolymère de méthacrylate d'ammonium type B*, copolymère d'acide méthacrylique et d'acrylate d'éthyle (1:1)**, triacétine, talc, cellulose microcristalline, crospovidone, silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium.

    * Contient de l'acide sorbique et de l'hydroxyde de sodium.

    ** Contient du laurilsulfate de sodium et du polysorbate 80.

    6.2. Incompatibilités  

    Sans objet.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Pas de précautions particulières de conservation.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    Emballages de sécurité enfants :

    Plaquette PVC/PVDC/aluminium/pergamyne ou plaquette PVC/PVDC/aluminium souple alvéolé. Boîte de 20, 28, 30, 50, 56, 60, 84, 90, 100, 112, 120, 150, 168, 180, 200, 250 ou 500.

    Boîte échantillon de 30 comprimés sécables à libération prolongée.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Pas d’exigences particulières.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    MYLAN SAS

    117, ALLEE DES PARCS

    69800 SAINT-PRIEST

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 353 044-8 3: 28 comprimés sécables à libération prolongée sous plaquettes PVC/PVDC/Aluminium/Pergamyne.

    · 34009 353 045-4 4: 30 comprimés sécables à libération prolongée sous plaquettes PVC/PVDC/Aluminium/Pergamyne.

    · 34009 353 046-0 5: 50 comprimés sécables à libération prolongée sous plaquettes PVC/PVDC/Aluminium/Pergamyne.

    · 34009 353 047-7 3: 60 comprimés sécables à libération prolongée sous plaquettes PVC/PVDC/Aluminium/Pergamyne.

    · 34009 353 048-3 4: 90 comprimés sécables à libération prolongée sous plaquettes PVC/PVDC/Aluminium/Pergamyne.

    · 34009 353 050-8 4: 28 comprimés sécables à libération prolongée sous plaquettes PVC/PVDC/Aluminium souple alvéolé.

    · 34009 353 051-4 5: 30 comprimés sécables à libération prolongée sous plaquettes PVC/PVDC/Aluminium souple alvéolé.

    · 34009 353 052-0 6: 50 comprimés sécables à libération prolongée sous plaquettes PVC/PVDC/Aluminium souple alvéolé.

    · 34009 353 053-7 4: 60 comprimés sécables à libération prolongée sous plaquettes PVC/PVDC/Aluminium souple alvéolé.

    · 34009 353 054-3 5: 90 comprimés sécables à libération prolongée sous plaquettes PVC/PVDC/Aluminium souple alvéolé.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste II

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 19/04/2019

    Dénomination du médicament

    CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée

    Carbamazépine

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée ?

    3. Comment prendre CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : Antiépileptique – code ATC : N03AF01. ANTIÉPILEPTIQUES DÉRIVÉS DU CARBOXAMIDE.

    CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée est spécialement formulé pour libérer progressivement la substance active.

    La carbamazépine, qui est la substance active, peut affecter le corps de différentes façons. C'est un antiépileptique (il prévient la survenue des crises d'épilepsie) et peut également modifier certains types de douleur et contrôler certains troubles de l'humeur.

    CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée est utilisé :

    · pour traiter certaines formes d'épilepsie ;

    · pour traiter un trouble douloureux de la face appelé névralgie du trijumeau ;

    · pour faciliter le contrôle de troubles graves de l'humeur lorsque certains autres médicaments sont inefficaces.

    Des idées d'automutilation ou de suicide ont été notées chez un petit nombre de patients traités avec des antiépileptiques comme la carbamazépine. Si à un moment quelconque, vous éprouvez de telles idées, contactez immédiatement votre médecin.

    Des éruptions cutanées graves (syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique) ont été décrites avec l'utilisation de la carbamazépine. Ces éruptions cutanées impliquent souvent des ulcérations de la bouche, de la gorge, du nez et des organes génitaux et une conjonctivite (yeux rouges et gonflés). Ces réactions sont fréquemment accompagnées d'une symptomatologie pseudo-grippale (fièvre, mal de tête, courbatures). L'éruption peut évoluer vers une vésiculation étendue ou une desquamation de la peau. C'est au cours des premiers mois de traitement que le risque de survenue d'une réaction cutanée grave est le plus grand.

    Ces réactions cutanées graves sont plus fréquentes chez les patients asiatiques. Chez les patients d'origine chinoise Han ou thaïe, le risque peut être prédit par un examen de sang. Votre médecin sera en mesure de vous dire si un examen de sang est nécessaire avant toute prise de carbamazépine.

    Vous ne devez jamais reprendre de carbamazépine si vous avez déjà développé un syndrome de Stevens-Johnson ou une nécrolyse épidermique toxique avec ce médicament.

    En cas de développement d'une éruption cutanée ou de ces symptômes cutanés, arrêtez de prendre CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. Recherchez d'urgence l'avis d'un médecin et dites-lui que vous prenez ce médicament.

    Ne prenez jamais CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée :

    · si vous êtes allergique à la carbamazépine ou à des médicaments apparentés, comme l'oxcarbazépine, ou à quelconque médicaments appelés antidépresseurs tricycliques (comme l'amitriptyline ou l'imipramine). Si vous êtes allergique à la carbamazépine, il y a une chance sur quatre (25 %) pour que vous fassiez également une réaction allergique à l'oxcarbazépine ;

    · si vous êtes allergique à la carbamazépine ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6 ;

    · si vous avez des troubles cardiaques ;

    · si vous avez déjà eu des problèmes de moelle osseuse ;

    · si vous êtes atteint ou avez été atteint d'une maladie du sang telle qu’une porphyrie aiguë intermittente, une porphyrie mixte ou une porphyrie cutanée tardive ;

    · si vous avez pris des médicaments appelés inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO), utilisés pour le traitement de la dépression, au cours des 14 derniers jours ;

    · si vous prenez du voriconazole pour traiter une infection fongique ;

    · si vous prenez un produit contenant du millepertuis.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou votre infirmier/ère avant de prendre CARBAMAZEPINE MYLAN L.P, comprimé sécable à libération prolongée :

    · si vous souffrez d’une maladie du foie ou des reins ;

    · si vous souffrez de glaucome (élévation de la pression intra-oculaire). Il est important que vous consultiez régulièrement votre ophtalmologiste pendant que vous prenez CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée ;

    · si vous êtes atteint d'un type d'épilepsie caractérisé par des convulsions mixtes, incluant des absences (obscurcissement de la conscience) ;

    · si vous êtes âgé ;

    · si vous êtes allergique à un agent antiépileptique appelé phénytoïne ;

    · si vous souffrez d’hypothyroïdie et que vous suivez une hormonothérapie substitutive ;

    · si vous souffrez de rétention urinaire, une incapacité à uriner ;

    · en cas de mouvements désordonnés, étourdissement, somnolence, endormissement, confusion, baisse de tension, dû au traitement par carbamazépine, pouvant entraîner des chutes.

    Évitez les rayons du soleil ou une longue exposition au soleil car cela peut provoquer des réactions cutanées.

    Des analyses de sang ou d’urine peuvent être nécessaires avant et pendant le traitement afin de contrôler le taux de carbamazépine dans le sang et d’identifier tout problème avant qu’il ne s’aggrave.

    Enfants et adolescents

    Sans objet.

    Autres médicaments et CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée

    En raison de son mode d'action, CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée peut affecter et être affecté par de nombreuses substances entrant dans votre alimentation ou par des médicaments que vous prenez.

    Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament, y compris des produits à base de plantes.

    Vous devez particulièrement informer votre médecin si vous prenez les traitements suivants :

    · une contraception hormonale : pilules, timbres, injections ou implants. CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. modifie la façon dont le contraceptif agit dans votre organisme et il se peut que vous présentiez des hémorragies de privation ou un spotting. Le contraceptif peut également perdre son efficacité et vous exposer ainsi à un risque de grossesse. Votre médecin pourra vous conseiller à ce sujet et il vous faudra envisager d'utiliser un autre mode de contraception ;

    · une hormonothérapie substitutive (HTS), comme la tibolone. CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. peut la rendre moins efficace ;

    · tout médicament antidépresseur ou anxiolytique (alprazolam, amitriptyline, citalopram, clobazam, clomipramine désipamine, fluoxétine, fluvoxamine, imipramine, miansérine, midazolam, néfazodone, nortriptyline, paroxétine, sertraline, trazodone ou viloxazine) ;

    · des corticoïdes (« stéroïdes ») tels que la dexaméthasone ou la prednisolone pour des troubles inflammatoires tels que l'asthme, les entéropathies inflammatoires, les douleurs musculaires ou articulaires ;

    · des anticoagulants pour empêcher votre sang de faire des caillots (p. ex., acénocoumarol, dicoumarol, phenprocoumone, ticlopidine, warfarine, rivaroxaban, dabigatran, apixaban et édoxaban) ;

    · des antibiotiques pour traiter certaines infections cutanées ou la TB (p. ex., ciprofloxacine, clarithromycine, doxycycline, érythromycine, isoniazide, josamycine, rifampicine, rifabutine ou troléandomycine) ;

    · des antifongiques pour traiter une mycose (p. ex., caspofungine, fluconazole, itraconazole, kétoconazole ou voriconazole) ;

    · des antalgiques contenant du paracétamol, du dextropropoxyphène, du fentanyl, de l’ibuprofène, du phénazone, du propoxyphène, du tramadol, de la méthadone ou de la buprénorphine ;

    · d'autres médicaments antiépileptiques (p. ex., clobazam, clonazépam, felbamate, flunarizine, fosphénytoïne, lamotrigine, eslicarbazépine, lévétiracétam, méthosuximide, oxcarbazépine, phénobarbital, phensuximide, phénytoïne, primidone, progabide, stiripentol, tiagabine, topiramate, acide valproïque, valpromide, vigabatrine ou zonisamide) ;

    · des médicaments pour une hypertension artérielle ou des troubles cardiaques (p. ex., atorvastatine, cérivastatine, digoxine, diltiazem, félodipine, hydroquinidine, isradipine, ivradipine, propranolol, quinidine, simvastatine or vérapamil) ;

    · des anti-histaminiques (pour traiter une allergie telle que le rhume des foins, le prurit, etc.) (p. ex., loratadine ou terfénadine) ;

    · des diurétiques (médicaments pour faire uriner) (p. ex., hydrochlorothiazide ou furosémide) ;

    · de la cimétidine ou de l'oméprazole (pour le traitement d'un ulcère gastrique) ;

    · de l'isotrétinoïne (traitement de l'acné) ;

    · du métoclopramide (anti-nauséeux) ;

    · du lithium (un médicament traitant les troubles bipolaires) ;

    · des médicaments contre la nausée (anti-émétiques) (p. ex., aprépitant) ;

    · de l'acétazolamide (pour le traitement d'un glaucome – élévation de la pression intra-oculaire) ;

    · du danazol ou de la gestrinone (traitements de l'endométriose) ;

    · de la théophylline ou de l'aminophylline (utilisées pour le traitement de l'asthme) ;

    · des médicaments qui réduisent l’activité des défenses immunitaires (immunosuppresseurs) comme la ciclosporine (utilisée après une transplantation, mais aussi parfois pour le traitement de la polyarthrite ou du psoriasis), l’évérolimus, le sirolimus ou le tacrolimus ;

    · des médicaments contre la schizophrénie (p. ex., aripiprazole, brompéridol, clozapine, halopéridol, loxapine, olanzapine, palipéridone, quétiapine, rispéridone ou ziprasidone) ;

    · des médicaments anticancéreux (p. ex., cisplatine, cyclophosphamide, doxorubicine, imatinib, lapatinib, procarbazine, temsirolimus ou torémifène) ;

    · de la méfloquine, un antipaludéen ;

    · des médicaments contre l'infection à VIH (p. ex., indinavir, ritonavir ou saquinavir) ;

    · de la lévothyroxine (utilisée pour le traitement de l'hypothyroïdie) ;

    · des myorelaxants (p. ex., pancuronium, dantrolène ou oxybutynine) ;

    · du bupropion (utilisé pour faciliter l'arrêt du tabac) ;

    · du méthylphénidate (utilisé pour traiter les troubles de l’attention et l’hyperactivité (TDAH)) ;

    · des médicaments ou compléments contenant de la vitamine B (nicotinamide) ;

    · des médicaments pour traiter les infections parasitaires (p. ex., albendrazole ou praziquantel) ;

    · du tadalafil (un médicament utilisé pour traiter les dysfonctionnements érectiles chez l’homme).

    Si vous prenez des médicaments contre la dépression et que vous devez faire des tests sanguins, informez votre médecin ou le personnel hospitalier que vous prenez de la carbamazépine afin de surveiller les taux de médicament dans votre sang.

    CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée avec des aliments, boissons et de l’alcool

    Ne prenez pas vos comprimés avec du pamplemousse ou du jus de pamplemousse qui peuvent aggraver le risque d'effets indésirables de CARBAMAZEPINE MYLAN L.P.

    Il se peut que vous soyez affecté plus que d'ordinaire par la consommation d'alcool. Ne buvez pas d'alcool pendant le traitement.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.

    Contraception et Grossesse

    La carbamazépine affecte l’efficacité des contraceptifs hormonaux, il existe donc un risque de grossesse. Vous devez utiliser un moyen de contraception efficace pendant votre traitement par CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. et pendant les 2 semaines suivant la dernière dose. Vous devez discuter de votre traitement antiépileptique avec votre médecin bien avant d'être enceinte. En cas de survenue d'une grossesse pendant que vous prenez CARBAMAZEPINE MYLAN L.P., n’arrêtez pas de prendre ce médicament et avertissez immédiatement votre médecin. Il est important de maintenir le contrôle de votre épilepsie, mais, comme avec d'autres traitements antiépileptiques, il existe un risque de toxicité pour le fœtus. Un examen prénatal est indiqué pour contrôler le moindre problème. Assurez-vous d'être bien informée des risques et bénéfices de la prise de CARBAMAZEPINE MYLAN L.P.

    Allaitement

    Les mères qui prennent CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. peuvent allaiter leur enfant, mais vous devez prévenir dès que possible votre médecin si vous croyez que votre enfant est victime d'effets indésirables, tels qu'une somnolence excessive ou une réaction cutanée, parce que vous prenez CARBAMAZEPINE MYLAN L.P.

    Fertilité

    La prise de ce médicament peut affecter la fertilité masculine. Si vous avez des questions, consultez votre médecin.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Carbamazépine Mylan L.P. peut provoquer des sensations vertigineuses ou une somnolence, surtout en début de traitement ou lors d'une modification de la dose. Dans un tel cas ou en cas de troubles de la vue (vision trouble ou double), vous ne devez pas conduire de véhicule ni utiliser de machines.

    CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée contient du sodium

    Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».

    Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.

    Votre médecin commencera habituellement CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. à une dose relativement faible, qui pourra ensuite être augmentée pour s'adapter à votre situation. La dose nécessaire varie d'un patient à l'autre. Vous devrez généralement prendre une dose deux ou trois fois par jour.

    Pour traiter l'épilepsie, les doses recommandées sont les suivantes :

    Adultes

    La dose initiale recommandée est de 100-400 mg par jour en 1 ou 2 prises. La dose peut être augmentée à 800-1 200 mg par jour, en 2 prises, mais des doses plus élevées peuvent être nécessaires. La dose qui vous est nécessaire peut être plus basse si vous êtes âgé.

    Utilisation chez les enfants et les adolescents

    5-10 ans : La dose initiale recommandée est de 200 mg par nuit (ou 100 mg matin et soir). La dose peut être augmentée à 300-600 mg par jour en 2 prises.

    10-15 ans : La dose initiale recommandée est de 200 mg par nuit (ou 100 mg matin et soir). La dose peut être augmentée à 500-1 000 mg par jour en 2 prises.

    L'utilisation de CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. est déconseillée chez les enfants de moins de 5 ans.

    Pour le traitement de la névralgie du trijumeau, la dose recommandée est de 100-400 mg par jour. La dose peut être augmentée de 600 à 800 mg par jour en 2 prises, jusqu’à une dose maximale de 1 600 mg.

    Pour le traitement des troubles de l'humeur, la dose recommandée est de 100 à 400 mg par jour. La dose peut être augmentée à 400-600 mg par jour en 2 prises, jusqu’à une dose maximale de 800 mg.

    Mode d'administration

    Voie orale.

    Vous pouvez prendre CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée pendant, après ou entre les repas. Avalez les comprimés entiers avec une boisson. Ne les croquer pas. Si vous avez des difficultés à avaler, les comprimés peuvent être mis en suspension dans l'eau, mais la suspension devra être ingérée aussitôt après sa préparation.

    Le comprimé peut être divisé en doses égales.

    Si vous avez pris plus de CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée que vous n'auriez dû

    Si vous avez pris une quantité excessive de CARBAMAZEPINE MYLAN L.P., contactez immédiatement votre médecin ou le service des urgences de l'hôpital le plus proche. Prenez l'emballage de vos médicaments afin qu'on puisse savoir ce que vous avez pris. Vous pouvez vous sentir mal, être nauséeux, constipé, être dans l’incapacité d’uriner, avoir des hallucinations, être confus, avoir des troubles de la vision, un discours confus, des mouvements incontrôlés des yeux, les pupilles dilatées, des mouvements incontrôlés comme des spasmes musculaires, une perte de la coordination, une respiration superficielle, des difficultés à respirer, un changement du rythme cardiaque ou une crise cardiaque.

    Si vous oubliez de prendre CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée

    Prenez-le dès que vous vous en souvenez, sauf s'il est presque l'heure de prendre la dose suivante. Ne prenez pas de dose double pour compenser celle que vous avez oublié de prendre.

    Si vous arrêtez de prendre CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée

    N'arrêtez pas brutalement de prendre vos comprimés. Parlez-en d'abord à votre médecin. S'il est nécessaire de diminuer votre dose, cette diminution doit se faire lentement

    Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament, demandez plus d'informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Certains effets indésirables peuvent être graves

    Arrêtez de prendre CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. et contactez immédiatement votre médecin si vous remarquez :

    Très fréquent (pouvant affecter plus de 1 personne sur 10)

    · Une augmentation du nombre d’infections pouvant causer fièvre, frissons importants, mal de gorge ou ulcères de la bouche (ceci peut indiquer que votre taux de globules blancs a baissé).

    Peu fréquents (pouvant affecter jusqu'à 1personne sur 100)

    · Difficulté à respirer en particulier pendant un effort. Vous pouvez avoir une toux sèche ou sifflante, avec des battements de cœur irréguliers, un gonflement des chevilles, des pieds ou du bas de jambes, une perte d’appétit, des étourdissements, de la fatigue ou une confusion (ceci peut indiquer que votre cœur fonctionne mal) ;

    · Fièvre, éruption cutanée, ganglions enflés, douleurs articulaires, anomalies des tests de la fonction sanguine et hépatique (ceci peut indiquer une défaillance multi-organes) ;

    · Difficulté à penser, hallucinations (voir ou entendre des choses qui n'existent pas), agitation ou délire.

    Rare (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 1 000)

    · Picotements, sensation de fourmillement et d’engourdissement, sensation de brûlure ou douleur aiguë dans les mains et les pieds, sensation de faiblesse physique ou sans cohérence (ceci peut indiquer une inflammation ou des dommages de certains de vos nerfs) ;

    · Jaunissement de la peau ou du blanc des yeux, urines foncées, selles claires, fatigue, fièvre, nausées, faiblesse, somnolence et douleur abdominale, et anomalies des tests de la fonction hépatique (ceci peut indiquer que vous avez des problèmes de foie ou un blocage des voies biliaires) ;

    · Douleurs dans les articulations ou les muscles, une éruption cutanée sur la partie osseuse du nez et des joues et des problèmes respiratoires (ceci peut être le signe d’une réaction rare appelée lupus érythémateux disséminé) ;

    · Incapacité à vider complètement votre vessie. Vous avez un faible débit urinaire avec interruption de l’écoulement, des difficultés pour commencer à uriner ou une miction lente (ceci peut être un signe de rétention urinaire).

    Très rare (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 10 000)

    · Fatigue, essoufflement, mains ou pieds froids ou pâles, cicatrisation difficile ou ecchymoses/saignements inexpliqués (ceci peut indiquer un faible taux de globule rouges ou de plaquettes) ;

    · Respiration sifflante et toux, difficulté pour respirer, sentiment de faiblesse, éruption cutanée, démangeaison ou gonflement du visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge (ceci peut être le signe d’une réaction allergique) ;

    · Douleur abdominale aiguë, urine rouge, constipation aiguë ou hallucinations (ce sont les signes de la porphyrie). Votre peau peut également devenir fragile et faire des cloques lors de l’exposition à la lumière ;

    · Essoufflement, difficulté à avaler ou à marcher. Vous pouvez trembler ou avoir des mouvements incontrôlés (ceci peut être signe d’un syndrome neuroleptique malin) ;

    · Sensibilité à la lumière, cou raide, courbatures, mal de gorge, céphalées sévères, symptômes pseudo-grippaux (ceci peut être le signe d’une méningite non contagieuse) ;

    · Problèmes circulatoires tels que mains et pieds froids, gonflement des veines du cou, respiration rapide et superficielle ou faible, rythme cardiaque irrégulier ;

    · Des réactions cutanées graves, telles qu'une éruption, un rougissement de la peau, la formation de vésicules ou des saignements au niveau des lèvres, des yeux et de la bouche, ou une desquamation cutanée accompagnée d'une fièvre ont été rapportées (il peut s’agir du syndrome de Stevens-Johnson ou une nécrolyse épidermique toxique, voir rubrique 2). Ces réactions peuvent être plus fréquentes chez les patients d'origine chinoise ou thaïe ;

    · Douleur aiguë dans la région de l’estomac se propageant au dos (ceci peut indiquer des problèmes de pancréas) ;

    · Faible ou pas de production d’urine, douleur ou difficulté en urinant, urine trouble ou foncée, sang dans les urines ou douleur dans le bas du dos (ceci peut indiquer des problèmes de reins) ;

    · Augmentation de la pression oculaire (connu sous le nom de glaucome) ;

    · Problèmes pulmonaires ou respiratoires accompagnés de fièvre, toux causant des sécrétions ou des saignements, frissons.

    Indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

    · Infection causée par le virus de l’herpès humain de type 6 ;

    · Chutes (en raison de mouvements désordonnés, étourdissements, somnolence, endormissement, confusion, baisse de tension).

    Autres effets indésirables :

    Très fréquent (pouvant affecter plus de 1 personne sur 10)

    · Vertiges, fatigue ou étourdissement ;

    · Sensation d'instabilité ou difficulté à contrôler ses mouvements ;

    · Nausées ou vomissements ;

    · Variation des taux des enzymes hépatiques (généralement asymptomatique) ;

    · Réactions cutanées, avec ou sans fièvre, par exemple une éruption rouge qui démange (appelée urticaire) pouvant être sévères.

    Fréquents (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 10)

    · Rétention hydrique et œdèmes ;

    · Prise de poids ;

    · Faible taux de sodium ou autres sels (électrolytes) dans le sang, pouvant induire une confusion mentale ou des changements de comportement ;

    · Céphalées ;

    · Vision double ou floue, problèmes oculaires ;

    · Sécheresse buccale, perte d’appétit.

    Peu fréquents (pouvant affecter jusqu'à 1personne sur 100)

    · Fièvre, éruption cutanée, gonflement des ganglions, douleur articulaire et anomalie des tests sanguins et de la fonction hépatique (ceci peut indiquer une défaillance multi-organes) ;

    · Confusion, agitation (en particulier chez les patients âgés) ;

    · Sentiment de tristesse, sans énergie (aussi appelé dépression) ;

    · Agressivité ;

    · Mouvements involontaires anormaux (tremblements, tics...) ;

    · Manque d’entrain ou de motivation ;

    · Mouvements oculaires anormaux ;

    · Sifflement dans les oreilles (aussi appelés acouphènes) ;

    · Rythme cardiaque irrégulier ou lent, pouvant entraîner des évanouissements ;

    · Douleur dans la poitrine, palpitation et essoufflement ;

    · Diarrhée, constipation ;

    · Démangeaisons, peau sèche et squameuse, rougeur par endroit pouvant être sèche et douloureuse à cause de l’inflammation des vaisseaux sanguins ;

    · Perte de cheveux ;

    · Transpiration excessive ;

    · Augmentation de l’urée ou des composés azotés dans le sang.

    Rare (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 1 000)

    · Nodules dans le cou ou sous les aisselles (pouvant être le signe d’une maladie des ganglions lymphatiques) ;

    · Douleurs buccales ou pigmentation foncée de la peau (pouvant être le signe d’une carence en acide folique de l’organisme) ;

    · Agitation ;

    · Surexcitation et comportement désinhibé ;

    · Mouvements incontrôlés du visage (p. ex., grimace) ou mouvements de torsion du corps ;

    · Problèmes d’élocution ;

    · Faiblesse musculaire causant une perte de mouvement ;

    · Gonflement des seins et écoulement de lait, qui peuvent se produire chez les hommes comme chez les femmes ;

    · Vision trouble ;

    · Hypertension artérielle (qui peut entraîner une sensation de vertige avec bouffée de chaleur au visage, céphalées, fatigue et nervosité) ;

    · Hypotension artérielle (qui se traduit par une sensation de faiblesse, des lipothymies, des vertiges, une confusion mentale, une vision floue) ;

    · Douleurs gastriques ;

    · Envie d’uriner plus ou moins fréquente.

    Très rare (pouvant affecter jusqu'à 1 personne sur 10 000)

    · Incapacité à manger, sensation de satiété sans avoir mangé, inconfort/douleur au niveau de la partie supérieure gauche de l’estomac. Vous pouvez vous sentir fatigué, perdre du poids ou saigner facilement. Ce peut être le signe d’une hypertrophie de la rate ;

    · Peur persistante (ou désir d’éviter) un objet ou une situation particulière (phobie) ;

    · Anomalies des tests fonctionnels thyroïdiens ;

    · Ostéomalacie (qui peut se révéler par des douleurs à la marche et une déformation en arc des os longs des membres inférieurs) ;

    · Fragilité des os (aussi appelée ostéoporose) ;

    · Augmentation de la concentration sanguine des lipides, augmentation des taux de cortisol ou de prolactine dans le sang ;

    · Troubles du goût ;

    · Démangeaisons oculaires, yeux larmoyants, paupières encroûtées (aussi appelé conjonctivite) ;

    · Troubles de l'audition tels que modification des sons, perte d’audition ou augmentation de la sensibilité auditive ;

    · Sensibilité douloureuse, une douleur, une tuméfaction, une chaleur, un changement de couleur de la peau et une saillie des veines superficielles (pouvant être le signe de problèmes circulatoires tels qu’un caillot sanguin) ;

    · Inflammation ou gonflement de l’estomac, de la bouche (gencives) ou de la langue ;

    · Photosensibilité cutanée ;

    · Anomalies de la pigmentation de la peau ;

    · Acné ;

    · Augmentation de la croissance des cheveux et des poils sur le corps et le visage ;

    · Boutons rouges ou bruns sur la peau ;

    · Douleurs articulaires ou musculaires ;

    · Troubles sexuels pouvant inclure une réduction de la fertilité masculine tels qu’une production anormale de sperme ;

    · Diminution de la libido ou impuissance.

    Indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

    · Troubles de la mémoire ;

    · Diarrhée pouvant contenir des sécrétions ou du sang. Vous pouvez avoir des douleurs d’estomac ou de la fièvre ;

    · Petites lésions isolées cutanées ;

    · Chute des ongles des doigts et des orteils ;

    · Fractures osseuses.

    Quelques rapports d'affections osseuses ont été publiés, notamment à type d'ostéopénie, d'ostéoporose (amincissement de l'os) et de fractures. Procédez à des contrôles chez votre médecin ou votre pharmacien si vous suivez un traitement antiépileptique à long terme, si vous avez des antécédents d'ostéoporose ou si vous prenez des corticoïdes.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte après « EXP ». La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Pas de précautions particulières de conservation.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée  

    · La substance active est :

    Carbamazépine..................................................................................................................... 400 mg

    Pour un comprimé.

    · Les autres composants sont :

    Copolymère de méthacrylate d'ammonium type B (contient de l'acide sorbique et de l'hydroxyde de sodium), copolymère d'acide méthacrylique et d'acrylate d'éthyle (Contient du laurilsulfate de sodium et du polysorbate), triacétine, talc, cellulose microcristalline, crospovidone, silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium.

    Qu'est-ce que CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. 400 mg, comprimé sécable à libération prolongée et contenu de l'emballage extérieur  

    CARBAMAZEPINE MYLAN L.P. se présente sous forme de comprimés sécables à libération prolongée. Boîte de 20, 28, 30, 50, 56, 60, 84, 90, 100, 112, 120, 150, 168, 180, 200, 250 ou 500 comprimés.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    MYLAN SAS

    117, ALLEE DES PARCS

    69800 SAINT-PRIEST

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    MYLAN SAS

    117, ALLEE DES PARCS

    69800 SAINT-PRIEST

    Fabricant  

    GERARD LABORATORIES

    GRANGE ROAD

    BALDOYLE INDUSTRIAL ESTATE

    DUBLIN 13

    IRLANDE

    ou

    GENERICS (UK) LTD

    STATION CLOSE

    POTTERS BAR

    HERTS EN6 1TL

    ROYAUME-UNI

    ou

    MYLAN HUNGARY KFT,

    H-2900 KOMAROM,

    MYLAN UTCA 1

    HONGRIE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).