BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : solution à diluer pour perfusion
- Date de commercialisation : 16/02/2018
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : TILLOMED FRANCE
Les compositions de BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Solution | BUSULFAN | 1317 | 6 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
1 flacon(s) en verre de 10 ml
- Code CIP7 : 5505223
- Code CIP3 : 3400955052234
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 06/08/2021
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 08/12/2020
BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Busulfan………………………………………………………………………………………………………6 mg
Pour un mL de solution à diluer pour perfusion
Après dilution : 1 ml de solution contient 0,5 mg de busulfan.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution à diluer pour perfusion (concentré stérile).
Solution limpide, incolore.
4.1. Indications thérapeutiques
· BUSULFAN TILLOMED administré à la suite de fludarabine (FB) est indiqué comme traitement de conditionnement préalable à une greffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) chez l’adulte éligible à un conditionnement à intensité réduite (RIC).
· BUSULFAN TILLOMED suivi par du cyclophosphamide (BuCy4) ou du melphalan (BuMel) est indiqué comme traitement de conditionnement préalable à une greffe conventionnelle de cellules souches hématopoïétiques chez le nouveau-né, l’enfant et l'adolescent.
4.2. Posologie et mode d'administration
BUSULFAN TILLOMED est administré comme traitement de conditionnement préalable à une greffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH).
Posologie
BUSULFAN TILLOMED en association avec le cyclophosphamide ou melphalan
Adultes
La posologie et le schéma d’administration recommandés sont :
· 0,8 mg/kg de poids corporel (PC) de busulfan en perfusion intraveineuse de deux heures toutes les 6 heures pendant 4 jours consécutifs, soit un total de 16 doses
· suivie par du cyclophosphamide à une dose de 60 mg/kg/j de poids corporel pendant 2 jours, initié au moins 24 heures après la 16ème dose de BUSULFAN TILLOMED (voir rubrique 4.5)
Population pédiatrique (de 0 à 17 ans)
La posologie recommandée de BUSULFAN TILLOMED est la suivante :
Poids réel corporel (kg)
Dose de BUSULFAN TILLOMED (mg/kg)
< 9
1,0
9 à < 16
1,2
16 à 23
1,1
> 23 à 34
0,95
> 34
0,8
Suivie par :
· 4 cycles de cyclophosphamide (BuCy4) à la dose de 50 mg/kg de poids corporel (PC) ou
· une administration de 140 mg/m2 de melphalan (BuMel), initiés au moins 24 heures après la 16ème dose de BUSULFAN TILLOMED (voir rubrique 4.5)
BUSULFAN TILLOMED est administré en perfusion intraveineuse de deux heures toutes les 6 heures pendant 4 jours consécutifs, soit un total de 16 administrations, préalablement au cyclophosphamide ou au melphalan et avant la greffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH).
Patients âgés
Des patients âgés de plus de 50 ans (n=23) ont été traités avec succès par le busulfan sans ajustement de dose. Une information limitée est disponible sur l’utilisation en toute sécurité du busulfan chez les patients âgés de plus de 60 ans. On utilise la même dose chez les personnes âgées que chez les adultes (< 50 ans) (voir rubrique 5.2).
BUSULFAN TILLOMED en association avec fludarabine (FB)
Adultes
La dose et le schéma d’administration recommandés sont :
· fludarabine administrée en une perfusion quotidienne d’une heure à la dose de 30 mg/m2 pendant 5 jours consécutifs ou de 40 mg/m2 pendant 4 jours consécutifs
· BUSULFAN TILLOMED administré à la dose de 3.2 mg/kg de poids corporel (PC) en une perfusion quotidienne de 3 heures immédiatement après la fludarabine pendant 2 ou 3 jours consécutifs.
Population pédiatrique (de 0 à 17 ans)
L’efficacité et la sécurité de fludarabine n’ont pas été étudiées dans la population pédiatrique.
Patients âgés
L’administration de l’association fludarabine n’a pas été étudiée spécifiquement chez les patients âgés. Cependant plus de 500 patients âgés ≥ 55 ans décrits dans des publications ont reçu des conditionnements fludarabine myéloablatifs ou d’intensité réduite avec des résultats d’efficacité similaires à ceux obtenus chez des patients plus jeunes. Aucun ajustement de la dose n’a été nécessaire.
Patients obèses
Adultes
Pour les patients obèses, la dose doit être calculée en fonction du poids corporel idéal ajusté (PCIA). Le poids corporel idéal (PCI) est calculé comme suit :
PCI homme (kg) = 50 + 0,91(taille en cm- 152)
PCI femme (kg) = 45 + 0,91(taille en cm-152)
Le poids corporel idéal ajusté (PCIA) est calculé comme suit :
PCIA = PCI + 0,25(Poids corporel réel-(PCI))
Population pédiatrique
Le médicament n’est pas recommandé chez les enfants obèses et les adolescents obèses ayant un indice de masse corporelle [Poids(kg)/taille(m2)] 30 kg/m2 jusqu’à ce que d’autres données soient disponibles.
Patients ayant une insuffisance rénale
Busulfan n’a pas été étudié chez les patients insuffisants rénaux. Toutefois le busulfan étant modérément excrété dans l’urine, il n’est pas recommandé de modifier la posologie chez ces patients. Cependant des précautions sont recommandées (voir rubriques 4.8 et 5.2).
Patients ayant une insuffisance hépatique
Busulfan n’a pas été étudié chez les patients insuffisants hépatiques.
Des précautions sont recommandées tout particulièrement en cas d’insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 4.4).
Mode d’administration
Précautions à prendre avant la manipulation ou l’administration du médicament
BUSULFAN TILLOMED doit être dilué avant administration.
La concentration finale du produit dilué doit être approximativement de 0,5 mg/ml de busulfan. BUSULFAN TILLOMED doit être administré par perfusion intraveineuse à l’aide d’un cathéter veineux central.
Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
BUSULFAN TILLOMED ne doit pas être administré par injection intraveineuse rapide, bolus ou injection périphérique.
Tous les patients doivent recevoir systématiquement une prophylaxie anti-convulsivante afin de prévenir la survenue de convulsions rapportées lors de l’utilisation de fortes doses de busulfan.
Il est recommandé d’administrer les anticonvulsivants 12 h avant l’administration de BUSULFAN TILLOMED et jusqu’à 24 h après la dernière dose de BUSULFAN TILLOMED.
Dans les études chez l’adulte et chez l’enfant, les patients ont reçu de la phénytoïne ou des benzodiazépines comme traitement prophylactique anticonvulsivant (voir rubriques 4.4 et 4.5).
Les antiémétiques doivent être administrés suivant les pratiques locales en vigueur avant la première dose de BUSULFAN TILLOMED et régulièrement au cours de son administration.
· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Grossesse (voir rubrique 4.6).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Un traitement anti-infectieux prophylactique ou curatif (infections bactérienne, fongique et/ou virale) doit être envisagé pour la prévention ou le traitement des infections pendant la période de neutropénie. Des transfusions de culots globulaires et/ou de plaquettes ainsi que l’utilisation de facteur de croissance hématopoïétique tel que le facteur de croissance granulocytaire G-CSF doivent être pratiquées suivant l'indication médicale.
Chez l’adulte, en médiane, 4 jours après la greffe, 100% des patients ont présenté une neutropénie (PN< 0,5x109/l, avec une durée médiane de la neutropénie de 6 et 9 jours respectivement après autogreffe et allogreffe). Le retour du nombre absolu de neutrophiles à une valeur > à 0,5x109/l est observé entre les 10ème et 13ème jours (en valeur médiane) respectivement après l’autogreffe et l’allogreffe.
Une thrombocytopénie (avec plaquettes 25x109/l ou nécessitant une transfusion plaquettaire) est survenue en médiane vers le 5ème ou le 6ème jour post-greffe chez 98% des patients.
Une anémie (hémoglobine< 8,0 g/dl) a été constatée chez 69% des patients.
Dans la population pédiatrique, en médiane, 3 jours après la greffe, 100% des patients ont présenté une neutropénie (PN< 0,5x109/l) qui a duré 5 jours après autogreffe et 18,5 jours après allogreffe. Chez l’enfant, une thrombocytopénie (avec plaquettes 25x109 /l ou nécessitant une transfusion plaquettaire) est survenue chez 100% des patients. Une anémie (hémoglobine< 8,0 g/dl) a été observée chez 100% des patients.
Chez les enfants < 9 kg, un suivi thérapeutique sur la base des concentrations plasmatiques de busulfan peut être envisagé au cas par cas, en particulier chez les très jeunes enfants et les nouveau-nés (voir rubrique 5.2)
Les patients ayant une anémie de Fanconi présentent une hypersensibilité aux agents alkylants qui entraînent des pontages inter et intra bras de l'ADN.
Il existe une expérience clinique limitée de l'utilisation du busulfan comme agent de conditionnement avant la greffe de CSH chez les enfants ayant une anémie de Fanconi. Par conséquent, BUSULFAN TILLOMED doit être utilisé avec précaution chez ce type de patients.
Insuffisant hépatique
Chez l’insuffisant hépatique, le busulfan n’a pas été étudié. BUSULFAN TILLOMED étant principalement métabolisé par le foie, son utilisation doit s’entourer de précautions chez des patients ayant des antécédents d’insuffisance de la fonction hépatique et particulièrement en cas d’insuffisance hépatique sévère. Durant le traitement de ces patients, il est recommandé de contrôler régulièrement les transaminases sériques, les phosphatases alcalines et la bilirubine durant les 28 jours suivant la greffe afin de détecter précocement tout signe d’hépatotoxicité.
La maladie veino-occlusive hépatique (MVO) est une complication majeure pouvant survenir pendant le traitement avec le busulfan. Le risque est accru chez les patients ayant été préalablement traités par radiothérapie, par 3 cycles de chimiothérapie ou plus, ou ayant un antécédent de greffe médullaire (voir rubrique 4.8).
Le paracétamol pouvant diminuer le métabolisme du busulfan, il doit être utilisé avec prudence quand il est administré dans les 72 heures avant ou en même temps que BUSULFAN TILLOMED (voir rubrique 4.5).
Dans les études cliniques, aucun patient traité n’a présenté de tamponnade cardiaque ou autres toxicités cardiaques spécifiques pouvant être attribuées au busulfan. Toutefois, la fonction cardiaque doit être contrôlée régulièrement chez les patients recevant du BUSULFAN TILLOMED (voir rubrique 4.8).
La survenue d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë suivi d’une défaillance respiratoire associée à une fibrose pulmonaire interstitielle a été rapportée chez un patient au cours d’une des études avec le busulfan. Le patient est décédé sans que l’étiologie du décès n’ait été identifiée. Le busulfan pourrait induire une toxicité pulmonaire s’ajoutant aux effets d’autres agents cytotoxiques. Une attention particulière doit donc être portée aux troubles pulmonaires chez les patients ayant des antécédents d’irradiation médiastinale ou pulmonaire (voir rubrique 4.8).
La fonction rénale doit être périodiquement contrôlée pendant le traitement avec BUSULFAN TILLOMED (voir rubrique 4.8).
Des convulsions ont été rapportées au cours de traitement par de fortes doses de BUSULFAN TILLOMED. Une attention particulière doit être portée lors de l’administration de la dose recommandée de busulfan chez les patients ayant des antécédents de convulsions. Les patients doivent recevoir une prophylaxie adéquate par des anti-convulsivants efficaces. Dans les études menées chez l’adulte et l’enfant, les données avec le busulfan ont été obtenues avec l’utilisation concomitante de phénytoïne ou de benzodiazépines pour la prévention des convulsions. Les effets de ces anticonvulsivants sur la pharmacocinétique du busulfan ont été étudiés dans une étude de Phase II (voir rubrique 4.5).
Le risque accru de développer une tumeur secondaire au traitement doit être expliqué au patient. Sur la base des données chez l’Homme, le busulfan a été classé par l’Agence Internationale de Recherche Contre le Cancer (IARC) parmi les substances carcinogènes humaines. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a reconnu une relation de causalité entre l’exposition au busulfan et la survenue de cancers. Certains patients leucémiques traités avec du busulfan ont développé plusieurs anomalies cytologiques différentes et certains d’entre eux des carcinomes. Le busulfan semble être leucémogène.
Fertilité :
Le busulfan peut diminuer la fertilité. Compte tenu de la probable stérilité irréversible liée au traitement avec BUSULFAN TILLOMED, il est conseillé aux hommes traités de ne pas concevoir d’enfant pendant le traitement et jusqu’à 6 mois après le traitement, et de se renseigner sur la cryoconservation du sperme avant d’être traités. La suppression de la fonction ovarienne et des aménorrhées accompagnées de symptômes de la ménopause surviennent fréquemment chez les patientes pré- ménopausées. Chez une pré-adolescente, le traitement par le busulfan a inhibé la puberté suite à l’arrêt de l’ovulation. Des cas d’impuissance, de stérilité masculine, d’azoospermie et d’atrophie testiculaire ont été rapportés. Le solvant, diméthylacétamide (DMA) peut aussi diminuer la fertilité. Le DMA diminue la fertilité chez les rongeurs mâles et femelles (voir rubriques 4.6 et 5.3).
Des cas de microangiopathie thrombotique, parfois mortels, après une transplantation de cellules hématopoïétiques (TCH), ont été signalés dans des régimes de conditionnement à fortes doses dans lesquels le busulfan a été administré en combinaison avec un autre traitement de conditionnement.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aucune interaction n’a été observée lorsque le busulfan a été combiné avec le fluconazole (antifongique).
La littérature, chez l’adulte, rapporte que l’utilisation de kétobemidone (analgésique) pourrait être associée à des concentrations plasmatiques plus élevées de busulfan. L’association de ces deux médicaments doit donc s’accompagner d’une attention particulière.
Chez l’adulte, dans le cadre du protocole BuCy2, il a été rapporté que l’intervalle de temps entre la dernière administration orale de busulfan et la première administration de cyclophosphamide peut influencer la survenue de toxicités. L’incidence de la maladie veino-occlusive hépatique (MVO) et d’autres toxicités reliées au protocole d’administration est réduite lorsque le délai entre la dernière dose de busulfan oral et la première dose de cyclophosphamide est supérieur à 24 heures.
Il n’y a pas de voie métabolique commune entre busulfan et fludarabine.
Chez l’adulte, les études publiées sur l’association FB n’ont pas rapporté d’interaction médicamenteuse entre fludarabine et busulfan administrés par voie intraveineuse.
Dans la population pédiatrique, dans le cadre du protocole BuMel, il a été rapporté que l’administration de Melphalan moins de 24 heures après la dernière dose de busulfan orale peut influencer la survenue de toxicités.
Le paracétamol est décrit comme pouvant diminuer les taux de glutathion dans le sang et les tissus, et peut par conséquent diminuer la clairance du busulfan quand il est associé (voir rubrique 4.4).
La phénytoïne ou les benzodiazépines ont été administrées en prévention des convulsions chez les patients inclus dans les études cliniques avec busulfan intraveineux (voir rubrique 4.2 et 4.4). Il a été rapporté que l’association de phénytoine avec de fortes doses de busulfan oral augmente la clairance du busulfan par un effet inducteur des enzymes glutathion-S-transférases alors qu’aucune interaction n’a été décrite avec l’utilisation des benzodiazépines telles que le diazépam, le clonazépam ou le lorazépam lorsque ces dernières sont utilisées en prévention des convulsions dues au busulfan oral. Aucune preuve d’un effet inducteur de la phénytoine n’a été observée avec l’utilisation du busulfan.
Une étude clinique de phase II a été conduite afin d’évaluer l’influence de la prophylaxie anti- convulsivante sur la pharmacocinétique du busulfan après administration intraveineuse. Dans cette étude, 24 patients adultes ont reçu du clonazépam (perfusion continue en I.V. de 0,025-0,03 mg/kg/j) comme traitement anticonvulsivant et les données pharmacocinétiques collectées chez ces patients ont été comparées aux données historiques collectées chez les patients traités avec la phénytoine. Les résultats obtenus selon uneapproche de pharmacocinétique de population n’indiquent pas de différence de la clairance du busulfan entre le groupe traité au clonazépam et celui traité avec la phénytoine. Par conséquent, les expositions plasmatiques au busulfan intraveineux étaient similaires quel que soit le type de prophylaxie anti-convulsivante utilisé.
Le busulfan a été associé avec les antiémétiques 5-HT 3 tels que l’ondansétron ou le granisétron et aucune interaction n’a été observée.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
La greffe de CSH est contre-indiquée chez la femme enceinte ; par conséquent BUSULFAN TILLOMED est contre-indiqué pendant la grossesse.
Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (embryopathies létales et malformations chez le fœtus) (Voir rubrique 5.3).
Les données sur l’utilisation soit du busulfan soit du DMA chez la femme enceinte sont limitées ou inexistantes. Quelques cas d’anomalies congénitales non obligatoirement attribuables à la substance active ont été rapportés avec de faibles doses de busulfan. L’exposition au cours du 3ème trimestre de grossesse pourrait être associée à un retard de développement intra-utérin.
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu’à 6 mois après l’arrêt du traitement.
Allaitement
On ne sait pas si le busulfan et le DMA sont excrétés dans le lait maternel. En raison du potentiel tumorigène démontré du busulfan chez l’homme et l’animal, l’allaitement doit être interrompu au cours du traitement avec du busulfan.
Fertilité
Le busulfan et le DMA peuvent diminuer la fertilité chez l’homme et chez la femme. C’est pourquoi, il est conseillé de ne pas concevoir d’enfant pendant le traitement et jusqu’à 6 mois après la fin du traitement et de se renseigner sur la cryoconservation du sperme avant d’être traités compte tenu de la probable stérilité irréversible liée au traitement (voir rubrique 4.4).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Résumé du profil de tolérance
Busulfan avec cyclophosphamide ou melphalan
Adultes :
Les informations sur les effets secondaires sont issues de 2 essais cliniques avec le busulfan (n=103).
Les toxicités sévères concernent les fonctions hématologique, hépatique et respiratoire. Elles sont considérées comme des conséquences attendues lors du conditionnement et du déroulement des greffes de CSH. Sont également incluses : les infections et la réaction du greffon contre l’hôte (GVHD), qui bien que non directement liées au busulfan, sont les causes majeures de morbidité et de mortalité, spécialement dans les greffes de CSH allogéniques.
Troubles du système sanguin et lymphatique :
La myélosuppression et l’immunosuppression sont les effets thérapeutiques attendus du conditionnement de la greffe de CSH. Tous les patients ont présenté une profonde cytopénie : leucopénie 96%, thrombocytopénie 94% et anémie 88%.
La médiane de survenue de la neutropénie est de 4 jours, quel que soit le type de greffe (allogénique et autologue). La durée médiane de la neutropénie est de 6 et 9 jours respectivement chez les patients ayant reçu une greffe autologue et allogénique.
Troubles du système immunitaire :
Les données sur l’incidence de la réaction du greffon contre l’hôte (GVHD) sont issues de l’étude OMC-BUS-4 (allogénique) (n = 61). Un total de 11 patients (18%) a présenté un épisode aigu de GVHD. L’incidence de la réaction aiguë du greffon contre l’hôte de grade I-II était de 13% (8/61) tandis que l’incidence des grades III-IV était de 5% (3/61). La réaction aiguë du greffon contre l’hôte a été évaluée comme grave chez 3 patients. Seuls les cas graves ou ayant entraîné le décès suite à une réaction chronique du greffon contre l’hôte ont été rapportés. Trois patients en sont décédés.
Infections et infestations :
39% des patients (40/103) ont présenté un ou plusieurs épisodes d’infection, parmi lesquels 83% (33/40) des infections étaient faibles ou modérées. La pneumonie a été fatale dans 1% des cas (1/103) et a représenté une menace pour le pronostic vital chez 3% des patients. D’autres infections ont été considérées comme sévères pour 3% des patients.
Des fièvres ont été rapportées chez 87% des patients, de sévérité faible/modérée dans 84% des cas et grave dans 3% des cas.
47% des patients ont présenté des frissons d’intensité faible à modérée (46%) et sévère (1%).
Troubles hépatobiliaires :
15% des évènements indésirables graves relevaient d’une toxicité hépatique. La MVO est reconnue comme une complication potentielle du conditionnement des greffes de CSH. Six des 103 patients (6%) ont présenté une maladie veino-occlusive. Une MVO est survenue chez 8,2% (5/61) des patients ayant reçu une allogreffe (fatale pour 2 patients) et chez 2,5% (1/42) des patients ayant reçu une autogreffe. Des augmentations de la bilirubine (n=3) et des ASAT (n=1) ont aussi été observées. Parmi les quatre patients ayant présenté des signes graves d’hépatotoxicité au niveau sérique, deux ont développé une MVO.
Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux :
Dans les essais cliniques avec le busulfan, un patient est décédé suite à un syndrome de détresse respiratoire aiguë ayant entraîné une insuffisance respiratoire associée à une fibrose pulmonaire interstitielle.
Population pédiatrique
Les informations sur les effets secondaires sont issues de l'essai clinique réalisé en pédiatrie (n=55). Les toxicités sévères concernant les fonctions hépatique et respiratoire, ont été considérées comme des conséquences attendues du conditionnement et de la greffe de CSH.
Troubles du système immunitaire :
Les données sur l’incidence de la réaction du greffon contre l’hôte (a-GVHD) sont issues de l’étude chez les patients allogéniques (n = 28). Un total de 14 patients (50%) a présenté une réaction aiguë (a- GVHD). L’incidence de la réaction aiguë du greffon contre l’hôte de grade I-II était de 46,4% (13/28) tandis que l’incidence des grades III-IV était de 3,6% (1/28). Seules les réactions chroniques du greffon contre l’hôte ayant entraîné le décès du patient ont été rapportées : un patient est décédé 13 mois après la greffe.
Infections et infestations :
89% des patients (49/55) ont présenté des infections (neutropénie fébrile documentée ou non). Des fièvres faibles ou modérées ont été rapportées chez 76% des patients.
Troubles hépatobiliaires :
Une augmentation des transaminases de Grade 3 a été rapportée chez 24% des patients.
Une maladie veino-occlusive (MVO) est survenue chez 7% (2/28) des patients ayant reçu une allogreffe et chez 15% (4/27) des patients ayant reçu une autogreffe. Les MVO observées n’ont jamais été ni sévères ni mortelles et ont été réversibles dans tous les cas.
Busulfan en association avec la fludarabine (FB)
Adultes
Le profil de tolérance de l’association busulfan - fludarabine (FB) provient de l’analyse des effets indésirables rapportés dans les essais cliniques publiés sur des patients traités en conditionnement à intensité réduite. Dans ces essais, un total de 1574 patients a reçu FB comme traitement de conditionnement à intensité réduite (RIC) préalable à la greffe de cellules souches hématopoïetiques.
La myélosuppression et l’immunosuppression étant les effets thérapeutiques souhaités du conditionnement, ils sont considérés comme des effets attendus.
Infections et infestations :
La survenue d'épisodes infectieux ou la réactivation d’agents infectieux opportunistes est principalement liée à la modification du statut immunitaire du patient suite au conditionnement.
Les effets indésirables infectieux les plus fréquemment observés ont été : réactivation du Cytomégalovirus (CMV) [30,7% - 80,0%], réactivation du virus d’Epstein-Barr (EBV) [2,3% - 61%], infections bactériennes [32,0% - 38,9%] et infections virales [1,3% - 17,2%].
Affections gastrointestinales :
Des nausées et vomissements ont été observés à une fréquence maximale de 59,1% et des stomatites à une fréquence maximale de 11%.
Affections des reins et des voies urinaires :
Les schémas de conditionnement contenant de la fludarabine semblent associés à une incidence élevée d'infections opportunistes post-greffe en raison de l'effet immunosuppresseur de la fludarabine. Les cystites hémorragiques tardives survenant deux semaines après la greffe sont vraisemblablement liées à une infection ou une réactivation virale. Des cystites hémorragiques, dont celles provoquées par une infection virale, ont été signalées avec une incidence de 16% et 18,1%.
Affections hépatobiliaires :
Des cas de maladie veino-occlusive (MVO) hépatique ont été signalés à une fréquence située entre 3,9% et 15,4%.
La mortalité liée à la greffe / mortalité non liée à une rechute (TRM/NRM) observée jusqu'au jour +100 post-greffe a également été étudiée à partir des données des essais publiés. Elle a été définie comme les décès pouvant être dus à des effets secondaires à la greffe de CSH et non liés à la rechute / progression de pathologies malignes hématologiques sous-jacentes.
Les causes les plus fréquentes de TRM/NRM sont les infections / septicémies, GVHD, troubles pulmonaires et défaillance d’organe.
Tableau résumé des effets secondaires
Les fréquences sont définies comme suit: très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1,000, < 1/100), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Les effets indésirables provenant de l’expérience post-commercialisation ont été implémentés dans les tableaux qui suivent avec l’incidence « indéterminée ».
Busulfan en association avec cyclophosphamide ou melphalan
Les effets indésirables observés chez l’adulte et dans la population pédiatrique, en dehors des cas isolés, sont repris ci-dessous : ils sont classés par classe d’organe et par ordre de fréquence. Dans chaque groupe de fréquence, les effets secondaires sont présentés par ordre décroissant de sévérité.
Système classe-
organe
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Indéterminée
Infections et infestations
Rhinite
Pharyngite
Sans objet
Sans objet
Sans objet
Affections hématologiques et du système lymphatique
Neutropénie
Thrombocytopénie
Neutropénie fébrile Anémie Pancytopénie
Sans objet
Sans objet
Sans objet
Affections du
système immunitaire
Réaction allergique
Sans objet
Sans objet
Sans objet
Affections
endocriniennes
Sans objet
Sans objet
Sans objet
Hypogonadisme
**
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Anorexie
Hyperglycémie Hypocalcémie Hypokaliémie Hypomagnésémie Hypophosphatémie
Hyponatrémie
Sans objet
Sans objet
Affections psychiatriques
Anxiété
Dépression
Insomnie
Confusion
Delirium
Nervosité Hallucination Agitation
Sans objet
Affections du système nerveux
Maux de tête
Vertiges
Sans objet
Crise convulsive
Encéphalopathie Hémorragie cérébrale
Sans objet
Affections oculaires
Sans objet
Sans objet
Sans objet
Cataracte
Amincissement de la cornée Altérations du cristallin ***
Affections cardiaques
Tachycardie
Arythmie
Fibrillation auriculaire Cardiomégalie Epanchement péricardique Péricardite
Extrasystoles ventriculaires
Bradycardie
Sans objet
Affections vasculaires
Hypertension
Hypotension Thrombose Vasodilatation
Sans objet
Thrombose de l’artère fémorale
Syndrome de fuite capillaire
Sans objet
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Dyspnée
Epistaxis
Toux
Hoquet
Hyperventilation
Insuffisance respiratoire Hémorragie alvéolaire Asthme Atélectasie Epanchement pleural
Hypoxie
Pneumopathie interstitielle diffuse**
Affections gastro- intestinales
Stomatite
Diarrhée
Douleurs abdominales
Nausée Vomissement Dyspepsie
Ascites
Constipation
Gêne anale
Hématémèse
Iléus
Œsophagite
Hémorragie gastro-intestinale
Hypoplasie dentaire **
Affections
hépatobiliaires
Hépatomégalie
Ictère
Maladie veino-
occlusive hépatique*
Sans objet
Sans objet
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Rash cutané
Prurit
Alopécie
Desquamation
Erythème Modification de la pigmentation
Sans objet
Sans objet
Affections musculo-
squelettiques, et systémiques
Myalgie
Douleur dorsale
Arthralgie
Sans objet
Sans objet
Sans objet
Affections des reins et des voies
urinaires
Dysurie
Oligurie
Hématurie
Insuffisance rénale modérée
Sans objet
Sans objet
Affections des organes de reproduction et du sein
Sans objet
Sans objet
Sans objet
Ménopause prématurée Insuffisance ovarienne**
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Asthénie
Frissons
Fièvre
Douleur thoracique Œdème
Œdème généralisé Douleur
Douleur ou inflammation au site d’injection
Mucite
Sans objet
Sans objet
Sans objet
Investigations
Augmentation des transaminases,
Augmentation de la bilirubine,
Augmentation des
GGT,
Augmentation des phosphatases alcalines sanguines
Prise de poids
Bruits anormaux à l’auscultation cardio-respiratoire
Elévation de la créatinine
Augmentation de l’urée sanguine
Diminution de la fraction d’éjection
Sans objet
Sans objet
* La maladie veino-occlusive hépatique est plus fréquente dans la population pédiatrique
** observé en post AMM avec du busulfan en IV
*** observé en post AMM avec du busulfan par voie orale
Busulfan en association avec la fludarabine (FB)
L’incidence de chaque effet indésirable présenté dans le tableau ci-dessous a été définie comme étant la plus haute fréquence observée dans les essais cliniques publiés pour le conditionnement RIC et dans lesquels la population traitée par FB était clairement identifiée, quel que soit le schéma d’administration du busulfan et les critères d’évaluation. Les effets indésirables décrits en dehors des cas isolés sont listés ci-dessous, par organe et par ordre de fréquence.
Système classe-organe
Très fréquent
Fréquent
Indéterminée*
Infections et infestations
Infection virale
Réactivation du CMV Réactivation de l’EBV Infection bacterienne
Infection fongique invasive
Infection pulmonaire
Abcès cérébral
Cellulite
Sepsis
Affections hématologiques et du système lymphatique
Sans objet
Sans objet
Neutropénie fébrile
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Hypoalbuminaémie
Perturbation des électrolytes
Hyperglycémie
Sans objet
Anorexie
Affections psychiatriques
Sans objet
Sans objet
Agitation
Confusion
Hallucination
Sans objet
Maux de tête
Affection du système nerveux [non classifiée]
Hémorragie cérébrale
Encéphalopathie
Affections
cardiaques
Sans objet
Sans objet
Fibrillation auriculaire
Affections vasculaires
Sans objet
Hypertension
Sans objet
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Sans objet
Hémorragie pulmonaire
Insuffisance respiratoire
Affections gastro-intestinales
Nausée
Vomissement
Diarrhée
Stomatite
Sans objet
Hémorragie gastro-intestinale
Hypoplasie dentaire *
Affections hépatobiliaires
Maladie veino-
occlusive hépatique
Sans objet
Jaunisse
Affections hépatiques
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Sans objet
Rash cutané
Sans objet
Affections des reins et des voies urinaires
Cystite hémorragique **
Affection rénale
Oligurie
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Mucite
Sans objet
Asthénie
Oedème
Douleur
Investigations
Augmentation des transaminases,
Augmentation de la bilirubine,
Augmentation des phosphatases alcalines sanguines
Elévation de la créatinine
Augmentation de la lactate deshydrogénase
Augmentation de l’acide urique sanguine
Augmentation de l’urée sanguine
Augmentation des GGT Prise de poids
* observé en post-AMM
** dont les cystites hémorragiques induites par infection virale
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Le principal effet toxique est une myélosuppression à l'origine d'une pancytopénie mais le système nerveux central, le foie, les poumons et le tractus gastro-intestinal peuvent aussi être atteints.
Il n’y a aucun antidote connu du busulfan autre que la greffe de CSH. En l’absence de greffe de cellules souches hématopoïétiques, la dose recommandée de BUSULFAN TILLOMED constitue un surdosage en busulfan. Les paramètres hématologiques doivent être rigoureusement contrôlés et des mesures de prise en charge doivent être mises en place.
Il a été rapporté dans deux cas que le busulfan était dialysable. De ce fait, en cas de surdosage, la dialyse doit être envisagée. Le busulfan étant métabolisé par conjugaison avec le glutathion, l’administration de glutathion pourrait être envisagée.
L’augmentation de l’exposition au DMA, en cas de surdosage en busulfan, doit être considérée. Chez l’Homme, les principaux effets toxiques du DMA sont l’hépatotoxicité et les effets sur le système nerveux central (SNC). Les modifications du SNC précèdent tous les effets indésirables les plus graves. On ne connaît pas d’antidote spécifique au surdosage en DMA et sa prise en charge s’accompagne de mesures générales.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe Pharmacothérapeutique : Alkyl sulfonates, Code ATC : L01AB01
Mécanisme d’action
Le busulfan est un agent cytotoxique puissant et un agent alkylant bifonctionnel. En milieu aqueux, la libération des groupes méthanesulfonate produit des ions carbonium qui peuvent alkyler l'ADN, mécanisme biologique important présumé de l’effet cytotoxique.
Efficacité et sécurité clinique
Busulfan en association avec cyclophosphamide
Adultes
Les données de tolérance et d’efficacité du busulfan en association avec le cyclophosphamide selon le protocole BuCy2, administrés avant autogreffe et/ou allogreffe conventionnelle de CSH sont issues de deux études cliniques (OMC-BUS 4 et OMC-BUS 3).
Deux études ouvertes prospectives de phase II, non randomisées, non contrôlées ont été réalisées chez des patients présentant des hémopathies, la majorité d’entre eux ayant une maladie à un stade avancé.
Les hémopathies incluaient des leucémies aiguës au-delà de la première rémission, après une ou plusieurs rechutes, en première rémission (risque élevé), ou après échec d’induction ; des leucémies myéloïdes en phase chronique ou à des stades avancés, des maladies de Hodgkin ou des lymphomes non-Hodgkiniens réfractaires primaires, ou en rechute chimiorésistante et des syndromes myélodysplasiques.
Les patients ont reçu des doses de 0,8 mg/kg de busulfan toutes les 6 heures, soit un total de 16 administrations suivies par 60 mg/kg de cyclophosphamide une fois par jour pendant 2 jours (BuCy2).
Les critères primaires d’efficacité dans ces études étaient la myéloablation, la greffe, la rechute et la survie.
Dans les deux études, tous les patients ont reçu toutes les doses de busulfan (16/16). Aucun patient n’a interrompu le traitement en raison d’effets indésirables liés au busulfan.
Tous les patients ont présenté une myélosuppression profonde. Le temps nécessaire pour atteindre le Nombre Absolu de Neutrophiles (NAN) supérieur à 0,5x109/l a été de 13 jours (variant entre 9 et 29 jours) dans le cas des allogreffes (OMC-BUS 4) et de 10 jours (variant entre 8 et 19 jours) dans le cas des autogreffes (OMC-BUS 3). Une prise de greffe a été observée chez tous les patients évaluables. Aucun rejet primaire ou secondaire n’a été constaté chez les patients. Chez les patients ayant reçu une allogreffe, les taux de mortalité totale et de mortalité non liée à la maladie après plus de 100 jours post greffe étaient respectivement de 13% (8/61) et 10% (6/61). Durant la même période, il n’y a pas eu de cas de décès chez les patients autogreffés.
Population pédiatrique
Les données de tolérance et d’efficacité du busulfan en association avec le cyclophosphamide selon le protocole BuCy4 ou en association avec le melphalan selon le protocole BuMel, administrés avant autogreffe et/ou allogreffe conventionnelle de CSH sont issues de l’étude F60002 IN101 G0.
Les patients ont reçu les doses mentionnées à la rubrique 4.2.
Tous les patients ont présenté une myélosuppression profonde. Le temps nécessaire pour atteindre le Nombre Absolu de Neutrophiles (NAN) supérieur à 0,5x109/l a été de 21 jours (variant entre 12 et 47 jours) dans le cas des allogreffes et de 11 jours (variant entre 10 et 15 jours) dans le cas des autogreffes. Une prise de greffe a observée chez tous les enfants. Aucun rejet primaire ou secondaire n’a été constaté chez les patients. 93% des patients allogreffés ont présenté un chimérisme complet. Il n’y a pas eu de décès lié au traitement durant les 100 jours après la greffe et jusqu’à un an après la greffe.
Busulfan en association avec fludarabine (FB)
Adultes
L’efficacité et la tolérance de Busulfan en association avec la fludarabine (FB) avant une greffe de CSH est issue de la revue de la littérature de 7 études publiées dans lesquelles 731 patients avec des tumeurs malignes lymphoïdes et myéloïdes ont reçu du busulfan intraveineux administré une fois par jour au lieu de quatre fois par jour.
Les patients ont reçu un traitement de conditionnement sur la base de l'administration de fludarabine immédiatement suivie d’une seule dose quotidienne de 3,2 mg/kg de busulfan sur 2 ou 3 jours consécutifs. La dose totale de busulfan par patient était comprise entre 6,4 mg/kg et 9,6 mg/kg.
L’association FB a permis une myéloablation suffisante et modulée par le nombre de jours d’administration du busulfan. Dans la majorité des études, une prise de greffe rapide et complète a été décrite chez 80-100 % des patients. La majorité des publications a rapporté un chimérisme donneur complet au jour 30 pour 90-100 % des patients. Les résultats à long terme ont confirmé l'efficacité sans effets inattendus.
Les données issues d’une étude de phase 2 multicentrique prospective récemment terminée sont maintenant disponibles ; 80 patients âgés de 18 à 65 ans, avec un diagnostic d’hémopathie maligne, ont reçu une allogreffe de CSH après un conditionnement FB à intensité réduite (3 jours de busulfan). Dans cette étude, la prise de greffe a eu lieu chez tous les patients sauf un, à une médiane de 15 [10-23] jours post-greffe.
A J28 post-greffe, l’incidence cumulée de récupération des neutrophiles était de 98,8% [Intervalle de Confiance (IC) à 95% : 85,7-99,9%]. Pour les plaquettes, la prise de greffe est survenue en médiane à 9 [1-16] jours post-greffe.
Le taux de survie à 2 ans était de 61,9% [IC à 95% : 51,1-72,7%]. A 2 ans, l’incidence cumulative de la mortalité non liée à la rechute (NRM) était de 11,3% [IC à 95% : 5,5- 19,3%], et celle de la rechute ou progression depuis l’allogreffe était de 43,8% [IC à 95% : 31,1-55,7%], La survie sans maladie à 2 ans selon la méthode de Kaplan-Meier était de 49,9% [IC à 95% : 32,6-72,7%].
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La pharmacocinétique du busulfan a été étudiée. Les informations spécifiques relatives à la biotransformation et à l’élimination sont basées sur les données du busulfan oral.
Pharmacocinétique chez l’adulte
Absorption
La pharmacocinétique de busulfan intraveineux a été étudiée chez 124 patients évaluables après l’administration sur quatre jours de 16 doses en perfusion de 2 heures.
Après perfusion intraveineuse de busulfan, la biodisponibilité est immédiate et complète. Les expositions plasmatiques sont comparables chez les patients adultes ayant reçu du busulfan oral et du busulfan intraveineux respectivement aux doses de 1 mg/kg et 0,8 mg/kg. Une analyse de pharmacocinétique de population effectuée sur 102 patients indique une faible variabilité inter-patient (CV = 21%) et intra-patient (CV = 12%) de l’exposition.
Distribution
Le volume de distribution de la phase terminale (V Z) varie entre 0,62 et 0,85 l/kg.
Les concentrations de busulfan dans le liquide céphalorachidien sont comparables à celles observées dans le plasma bien que ces concentrations soient probablement insuffisantes pour avoir une activité anti-tumorale.
La liaison réversible aux protéines plasmatiques est de l’ordre de 7%. La liaison irréversible, principalement à l’albumine, est de 32%.
Biotransformation
Le busulfan est métabolisé principalement par conjugaison au glutathion (spontanément et par la glutathion-S-transférase). Le glutathion conjugué est ensuite métabolisé dans le foie par oxydation. Aucun des métabolites ne semble contribuer significativement à l’efficacité et à la toxicité.
Élimination
La clairance totale varie de 2,25 à 2,74 ml/minute/kg. La demi-vie d’élimination varie de 2,8 à 3,9 heures. Approximativement 30% de la dose administrée est excrétée dans les urines pendant 48 h dont environ 1% sous forme inchangée. Des quantités négligeables sont retrouvées dans les fèces. La liaison irréversible aux protéines peut expliquer un bilan d'élimination incomplet. La contribution de métabolites lents n’est pas exclue.
Linéarité/non-linéarité
Il a été démontré que l’exposition au busulfan augmentait de façon proportionnelle à la dose après administration intraveineuse de busulfan jusqu’à 1 mg/kg.
Comparée à l’administration en 4 fois par jour, l’administration en une seule perfusion quotidienne est caractérisée par une concentration maximale plus élevée, une absence d‘accumulation de produit, avec entre chaque dose une période sans concentration circulante de busulfan. L’analyse de la littérature a permis d’établir des comparaisons de séries PK dans une même étude ou entre différentes études, et a montré que les paramètres PK sont indépendants de la dose et du schéma d’administration. Il semble que l’administration intraveineuse de la dose recommandée de busulfan, que ce soit en une seule dose (3.2 mg/kg) ou en 4 doses (0.8 mg/kg), fournisse une exposition plasmatique équivalente avec des variabilités inter- et intra-patient similaires. Par conséquent, l’aire sous la courbe du busulfan intraveineux est inchangée et les deux schémas d’administration permettent un ciblage équivalent de la fenêtre thérapeutique.
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique
La littérature sur le busulfan suggère une fenêtre thérapeutique pour l’exposition plasmatique (AUC) située entre 900 et 1500 µmol/L.minute par administration (équivalent à une exposition quotidienne entre 3600 et 6000 µmol/L.minute) pour l’exposition plasmatique (AUC).
Pendant les études cliniques avec du busulfan en intraveineux à la dose de 0,8 mg/kg quatre fois par jour, 90% des patients avaient une exposition (AUC)< 1500 µmol/L minute et au moins 80% des AUC étaient dans la fenêtre thérapeutique recherchée (900-1500 µmol/L minute). Une administration intraveineuse de busulfan à 3.2 mg/kg permet d’atteindre l’exposition quotidienne de 3600 à 6000 µmol/L.minute chez une proportion similaire de patients.
Populations spéciales
Insuffisance rénale et hépatique
Les effets de l’insuffisance rénale sur la pharmacocinétique du busulfan intraveineux n’ont pas été évalués.
Les effets de l’insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique du busulfan intraveineux n’ont pas été évalués.Cependant, il n’est pas exclu que le risque de toxicité hépatique puisse être accru dans cette population.
Les données disponibles de busulfan en intraveineux chez les patients de plus de 60 ans ne montrent pas d’effet lié à l’âge sur la clairance.
Population pédiatrique
Il a été établi que la clairance varie de manière continue de 2,49 à 3,92 ml/minute/kg chez l’enfant de moins de 6 mois jusqu’à 17 ans. La demi-vie d’élimination varie de 2,26 à 2,52 h.
Les variabilités inter et intra-patient de l’exposition plasmatique sont respectivement inférieures à 20% et à 10%.
Une analyse pharmacocinétique de population a été réalisée dans une cohorte de 205 patients dont les poids (3,5 à 62,5 kg), les caractéristiques biologiques et les pathologies (malignes et non malignes) sont représentatifs de l’hétérogénéité des enfants subissant une transplantation de cellules souches hématopoïétiques. Cette étude a démontré que le poids est la covariable principale et prédominante sur l’âge ou la surface corporelle pour expliquer la variabilité pharmacocinétique du busulfan.
La posologie recommandée chez l'enfant, détaillée à la rubrique 4.2., a permis d’atteindre la cible thérapeutique (900-1500µmol/L.minute) chez 70 à 90 % des patients ≥ 9 kg. Cependant, chez les enfants <9 kg, une plus forte variabilité pharmacocinétique a été observée conduisant à un pourcentage plus faible de patients (60%) atteignant la fenêtre thérapeutique (900-1500µmol/L.minute). Pour les 40% d’enfants < 9 kg en dehors de la cible, les AUC sont uniformément distribuées en dessous et au- dessus des limites ciblées (20 % < 900 et 20% > 1500µmol/L.minute) après une dose de 1 mg/kg. A cet égard, pour les enfants <9 kg, un suivi des concentrations plasmatiques (suivi thérapeutique de la molécule) de busulfan pour ajuster les doses peut améliorer la performance de ciblage, en particulier chez les très jeunes enfants et les nouveaux nés.
Relation Pharmacocinétique/Pharmacodynamique
La prise de greffe a été obtenue avec succès chez tous les patients inclus dans l'étude de phase II ; ceci illustre le bon contrôle des AUCs dans la fenêtre ciblée. La survenue de MVO n'a pas été corrélée à une surexposition plasmatique. Une relation PK/PD a été observée entre la sévérité des stomatites et l'augmentation des AUCs chez les patients autogreffés. Une analyse combinée des patients auto et allogreffés a montré une relation PK/PD entre l'augmentation de la bilirubine totale plasmatique et celle des AUCs.
5.3. Données de sécurité préclinique
Le busulfan appartient à une classe de produits potentiellement carcinogènes compte tenu de leur mécanisme d’action. En raison des données obtenues chez l’Homme, le busulfan a été classé parmi les substances carcinogènes humaines par l’IARC. L’OMS reconnaît une relation de causalité entre l’exposition au busulfan et la survenue de cancers. Les données disponibles chez l’animal confirment le potentiel carcinogène du busulfan. L’administration intraveineuse de busulfan chez la souris accroît significativement l’incidence de tumeurs du thymus et des ovaires.
Le busulfan est tératogène chez le rat, la souris et le lapin. Les malformations et les anomalies observées incluent des modifications significatives sur le système musculaire et le squelette, sur la prise de poids et de taille. Chez les rates gestantes, le busulfan induit une stérilité chez la progéniture mâle et femelle causée par l’absence de cellules germinales dans les testicules et les ovaires. Il a été montré que le busulfan provoque une stérilité chez les rongeurs. Le busulfan déplète les oocytes de la rate et induit une stérilité chez le rat mâle et le hamster.
Des doses répétées de DMA entraînent des signes de toxicité hépatique avec en premier lieu des augmentations des enzymes sériques suivies de modifications histopathologiques des hépatocytes. Des doses plus élevées peuvent être à l’origine de nécroses hépatiques et des altérations du foie peuvent être observées suite à des expositions fortes et uniques.
Le DMA est tératogène chez le rat. Des doses de 400 mg/kg/jour de DMA administrées pendant l’organogenèse ont causé des anomalies significatives du développement. Les malformations incluaient des anomalies graves du cœur et/ou des anomalies majeures des vaisseaux : persistance anormale du canal artériel, absence du canal artériel de Botal, rétrécissement du tronc et des artères pulmonaires, anomalies intraventriculaires cardiaques. D’autres anomalies fréquentes incluent : une fente palatine, un épanchement dans toutes les cavités et des anomalies des vertèbres et des côtes. Le DMA diminue la fertilité chez le rongeur mâle et femelle. Une dose S.C. unique de 2,2 g/kg administrée au jour 4 de la gestation provoque l’interruption de la grossesse chez 100% des hamsters traités. Chez le rat, une dose journalière de DMA de 450 mg/kg administrée pendant neuf jours a provoqué une spermatogenèse inactive.
Aucune donnée préclinique pertinente n'est à ajouter à ce qui est déjà décrit dans les autres rubriques du Résumé des caractéristiques du produit.
Macrogol 400
Acide citrique anhydre.
Les seringues en polycarbonate ne doivent pas être utilisées avec BUSULFAN TILLOMED.
La stabilité physico-chimique après dilution été démontrée pendant :
8 heures (temps de perfusion inclus) après dilution dans une solution de glucose 5 % ou de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) pour injection, stockée à 20 °C ± 5 °C
6 heures après dilution dans une solution de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) pour injection stockée à 2 °C-8 °C suivies de 3 heures de stockage à 20° C ± 5 °C (temps de perfusion inclus)
Toutefois d’un point de vue microbiologique, si la méthode de dilution n’exclut pas le risque de contamination microbienne le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver au réfrigérateur (2°C-8°C).
Ne pas congeler la solution diluée.
Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
10 ml de concentré d’une solution pour perfusion dans des flacons en verre transparent (type I) avec un bouchon en caoutchouc chlorobutyle recouvert d’une capsule d’aluminium amovible avec un bouton en polypropylène de couleur violette. Les flacons peuvent être filmés ou non avec une enveloppe plastique protectrice. Un socle rigide plastique peut être présent ou non sur la partie inférieure du flacon. Le film et le socle n'entrent pas en contact avec le médicament et apporte une protection supplémentaire pendant le transport et améliore la sécurité pour le personnel médical et pharmaceutique.
Le busulfan est disponible en boîte d’1 flacon ou en conditionnement multiple de 8 flacons.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Préparation de BUSULFAN TILLOMED
Les procédures habituelles pour la manipulation et la destruction des médicaments anticancéreux doivent être observées.
Les procédures de transfert nécessitent un strict respect des conditions d'asepsie, de préférence sous une hotte de sécurité à flux laminaire vertical.
Comme pour les autres cytotoxiques, la manipulation et la préparation de la solution de busulfan exigent des précautions.
- Le port de gants et d’un équipement de protection est recommandé.
- Si BUSULFAN TILLOMED ou la solution diluée de BUSULFAN TILLOMED entre en contact avec la peau ou les muqueuses, lavez celle(s)-ci immédiatement avec de grandes quantités d’eau.
Calcul de la quantité de BUSULFAN TILLOMED à diluer et du soluté pour perfusion
BUSULFAN TILLOMED doit être dilué avant utilisation soit avec une solution pour perfusion de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) soit avec une solution pour perfusion de glucose à 5%.
La quantité de soluté pour perfusion doit correspondre à 10 fois le volume de solution BUSULFAN TILLOMED assurant une concentration finale en busulfan d’approximativement 0,5 mg/ml. Par exemple :
La quantité de BUSULFAN TILLOMED et de soluté pour perfusion à administrer doit être calculée comme suit :
Pour un patient de Y kg de poids corporel :
Quantité de BUSULFAN TILLOMED :
Y (kg) x D (mg/kg) = ml de BUSULFAN TILLOMED à diluer
6 (mg/ml)
Y : poids corporel du patient en kg
D : dose de busulfan (voir rubrique 4.2)
Quantité de soluté pour perfusion :
(A ml de BUSULFAN TILLOMED) x (10) = B ml de soluté pour perfusion
Pour préparer la solution finale pour perfusion, ajouter (A) ml de BUSULFAN TILLOMED à (B) ml de soluté pour perfusion (solution pour perfusion de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) ou solution pour perfusion de glucose à 5%).
Préparation de la solution à perfuser
BUSULFAN TILLOMED doit être préparé par un professionnel de santé dans des conditions stériles de transfert. A l’aide d’une seringue qui n’est pas en polycarbonate et munie d’une aiguille :
- la quantité de BUSULFAN TILLOMED doit être prélevée du flacon.
- le contenu de la seringue doit être injecté dans une poche pour usage intraveineux (ou une seringue) qui contient déjà la quantité calculée du soluté pour perfusion choisi. BUSULFAN TILLOMED doit toujours être ajouté au soluté pour perfusion et non le soluté pour perfusion à BUSULFAN TILLOMED. BUSULFAN TILLOMED ne doit pas être mis dans une poche pour usage intraveineux qui ne contient ni solution pour perfusion de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) ni solution pour perfusion de glucose à 5%.
- La solution diluée doit être mélangée minutieusement en retournant plusieurs fois la poche ou la seringue.
Après dilution, 1 ml de solution pour perfusion contient 0,5 mg de busulfan.
La solution diluée de BUSULFAN TILLOMED est limpide et incolore.
Instructions pour l’utilisation
Avant et à la suite de chaque perfusion, rincez le cathéter avec environ 5 ml de solution pour perfusion de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) ou de solution pour perfusion de glucose à 5%.
Le médicament résiduel de la tubulure ne doit pas être injecté rapidement via la tubulure d’administration car la perfusion rapide de busulfan n'a pas été testée, et n'est donc pas recommandée.
La dose totale prescrite de BUSULFAN TILLOMED doit être entièrement administrée en deux ou trois heures selon l’association utilisée pour le conditionnement.
Des petits volumes peuvent être injectés en 2 heures à l’aide d’une seringue électrique. Dans ce cas, il est recommandé d’utiliser une tubulure avec un petit volume mort (ex : 0,3-0,6 ml). La perfusion doit être amorcée avec la solution reconstituée puis rincée avec une solution pour perfusion de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) ou une solution pour perfusion de glucose à 5% ; avant de commencer la perfusion de BUSULFAN TILLOMED.
BUSULFAN TILLOMED ne doit pas être perfusé simultanément avec une autre solution intraveineuse.
Les seringues en polycarbonate ne doivent pas être utilisées avec BUSULFAN TILLOMED.
Pour usage unique seulement. Les solutions seront utilisées seulement si elles sont limpides et sans particules.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
34 RUE JEAN MERMOZ
78600 MAISONS LAFFITTE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 550 522 3 4 : Flacon (verre). Boîte de 1
· 34009 550 522 4 1 : Flacon (verre). Conditionnement multiple de 8
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Médicament réservé à l’usage hospitalier.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 08/12/2020
BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
Busulfan
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Adressez-vous à votre pharmacien pour tout conseil ou information.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, ou votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ?
3. Comment prendre BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique : Alkyl sulfonates, code ATC : L01AB01.
BUSULFAN TILLOMED contient du busulfan, substance appartenant au groupe des agents alkylants. Le busulfan détruit, avant la greffe, les cellules de la moelle osseuse.
BUSULFAN TILLOMED est utilisé chez l’adulte, le nouveau-né, l’enfant et l’adolescent en traitement avant la greffe.
Chez l’adulte BUSULFAN TILLOMED est utilisé en association avec le cyclophosphamide ou la fludarabine.
Chez le nouveau-né, l’enfant et l’adolescent, BUSULFAN TILLOMED est utilisé en association avec le cyclophosphamide ou le melphalan.
Vous allez recevoir ce médicament avant une greffe de moelle osseuse ou de cellules souches sanguines.
Ne prenez jamais BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion :
· si vous êtes allergique au busulfan ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament mentionnés dans la rubrique 6.
· si vous êtes enceinte, ou pensez l’être.
Avertissements et précautions
BUSULFAN TILLOMED est un anticancéreux puissant qui provoque une diminution importante des cellules sanguines. A la dose recommandée, cela constitue l'effet recherché. Une surveillance attentive sera donc effectuée.
Il est possible que l’utilisation de BUSULFAN TILLOMED augmente le risque de tumeurs secondaires ultérieures. Prévenez votre médecin :
· si vous avez des problèmes hépatiques, rénaux, cardiaques ou pulmonaires,
· si vous avez un antécédent de convulsions,
· si vous prenez d'autres médicaments.
Des cas de formation de caillots de sang dans les petits vaisseaux sanguins peuvent apparaître après la greffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) avec de fortes doses de votre traitement en association avec d’autres médicaments.
Autres médicaments et BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
Veuillez informer votre médecin si vous prenez ou avez pris récemment tout autre médicament, même s’il s'agit d'un médicament obtenu sans ordonnance. BUSULFAN TILLOMED peut interagir avec d'autres médicaments.
Des précautions particulières doivent être prises si vous utilisez l’itraconazole et du métronidazole (utilisé dans certains types d’infection) ou le kétobemidone (utilisé pour le traitement de la douleur), car ils peuvent augmenter les effets indésirables du médicament.
Le paracétamol doit être utilisé avec prudence pendant les 72 heures avant ou en même temps que l’administration de BUSULFAN TILLOMED.
BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion avec des aliments et, boissons et de l’alcool
Sans objet.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Sans objet.
BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion contient :
Sans objet
Posologie et administration :
La dose est calculée en fonction de votre poids corporel.
Chez l’adulte :
BUSULFAN TILLOMED en association avec le cyclophosphamide :
La dose recommandée est de de BUSULFAN TILLOMED est de 0,8 mg.
Chaque perfusion dure 2 heures.
BUSULFAN TILLOMED est administré toutes les 6 heures pendant 4 jours consécutifs de traitement avant la greffe.
BUSULFAN TILLOMED en association avec la fludarabine :
La dose recommandée de BUSULFAN TILLOMED est de 3.2 mg / kg
Chaque perfusion dure 3 heures.
BUSULFAN TILLOMED est administré une seule fois par jour pendant 2 ou 3 jours avant la greffe.
Chez le nouveau-né, l’enfant et l’adolescent (de 0 à 17 ans) :
La dose recommandée de BUSULFAN TILLOMED en association avec le cyclophosphamide ou le melphalan est basée sur le poids corporel et varie entre 0,8 à 1,2 mg/kg.
Chaque perfusion durera 2 heures.
BUSULFAN TILLOMED sera administré toutes les 6 heures pendant 4 jours consécutifs avant la greffe
Si vous avez pris plus de BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion que vous n’auriez dû
Sans objet.
Si vous oubliez de prendre BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
Si vous arrêtez de prendre BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
Sans objet.
Médicaments avant de recevoir BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion :
Avant de recevoir BUSULFAN TILLOMED, vous serez traité (e) par :
- des médicaments anticonvulsivants (phénytoïne ou benzodiazépines) afin de prévenir les convulsions (crises) et
- antiémétiques empêchant les nausées (vomissements).
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
Effets indésirables graves :
Les effets indésirables les plus graves du traitement par le busulfan ou de la greffe peuvent inclure une diminution du nombre de cellules sanguines circulantes (effet recherché du médicament pour vous préparer à votre greffe), des infections, des troubles hépatiques incluant l’obstruction d'une petite veine hépatique, la réaction du greffon contre l'hôte (la greffe attaque votre corps) et des complications pulmonaires. Votre médecin surveillera régulièrement votre numération de la sanguine et votre bilan hépatique afin de détecter et traiter ces effets.
Les autres effets indésirables peuvent inclure :
Très fréquents (affecte plus d’une personne sur 10) :
- diminution des cellules sanguines circulantes du sang (lignées rouges et blanches) et plaquettes.
- infections.
- insomnie, anxiété, vertiges, et dépression.
- diminution de l’appétit, diminution du magnésium, calcium, potassium, phosphate et albumine sanguins et augmentation du sucre dans le sang.
- augmentation du rythme cardiaque, augmentation ou diminution de la pression sanguine, vasodilatation (une augmentation du diamètre des vaisseaux sanguins) et caillots sanguins.
- respiration courte, écoulement nasal (rhinite), maux de gorge, toux, hoquet, saignements du nez, bruits anormaux à la respiration.
- nausée, inflammation de la muqueuse buccale, vomissements, douleurs abdominales, diarrhée, constipation, brûlures d’estomac, gêne anale, liquide dans l’abdomen.
- augmentation de la taille du foie, jaunisse (jaunissement de la peau ou du blanc des yeux), obstruction d'une veine hépatique.
- éruption, démangeaisons, perte de cheveux.
- douleurs dorsales, musculaires et articulaires.
- augmentation de l’élimination d’un produit chimique, la créatinine, qui traverse les reins et doit être filtrée et éliminée dans les urines (élimination de la créatinine), difficulté à uriner, baisse du débit urinaire et urine sanglante.
- fièvre, maux de tête, faiblesse, frissons, réaction allergique, œdèmes (accumulation de liquide), douleur ou inflammation au site d’injection, douleur thoracique, inflammation des muqueuses.
- élévation des enzymes hépatiques et prise de poids.
- paralysie de l’intestin
Fréquents (affecte jusqu’à 1 personne sur 10) :
- confusion, troubles du système nerveux.
- diminution du sodium sanguin.
- changements et anomalies du rythme cardiaque, rétention d’eau ou inflammation autour du cœur, baisse de la quantité de sang envoyé par le cœur dans le système circulatoire (débit cardiaque)
- augmentation du rythme respiratoire, insuffisance respiratoire, saignement des sacs alvéolaires dans les poumons appelés alvéoles (hémorragies alvéolaires), asthme, rétraction des petites zones du poumon, présence de liquide dans la poche entourant les poumons.
- inflammation de la muqueuse de l’œsophage, paralysie (perte de mouvement) de l’intestin, sang dans les vomissements (malade).
- anomalies de la couleur de la peau, rougeur de la peau, peau squameuse (desquamation)
- augmentation des composés azotés dans la circulation sanguine, insuffisance rénale modérée, troubles rénaux.
Peu fréquents (affecte jusqu’à 1 personne sur 100) :
- délire (confusion grave), nervosité, hallucinations (voir des choses qui n’existent pas), agitation (anxiété ou nervosité), troubles cérébraux, hémorragie cérébrale et convulsions.
- obstruction de l’artère de la cuisse (artère fémorale), extrasystole, diminution du rythme cardiaque, syndrome de fuite capillaire (petits vaisseaux sanguins).
- diminution de l’oxygène sanguin.
- saignements gastro-intestinaux.
Indéterminé (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :
- Dysfonctionnement des glandes sexuelles
- Troubles visuels dus à une opacification du cristallin (cataracte), ou vision trouble (amincissement de la cornée).
- Symptômes prématurés de la ménopause et infertilité féminine.
- Abcès cérébral, inflammation du tissu conjonctif, infection généralisée.
- Troubles hépatiques.
- Augmentation de la concentration sanguine de lactate deshydrogénase.
- Augmentation de la concentration sanguine d’acide urique et d’urée.
- Développement incomplet des dents.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette et l’emballage après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Flacon non ouvert :
A conserver au réfrigérateur (2 ºC-8 ºC).
Solution diluée:
La stabilité chimique et physique après la première ouverture a été démontrée pendant 8 heures (temps de perfusion inclus) après dilution dans une solution de glucose 5 % ou de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) pour injection, stockée à 20 °C ± 5 °C, ou pendant 6 heures après dilution dans une solution de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) pour injection, stockée à 2 °C-8 °C, suivies d’une période de stockage de 3 heures à 20 ° ± 5 °C (temps de perfusion inclus).
Toutefois d’un point de vue microbiologique, si la méthode de dilution n’exclut pas le risque de contamination microbienne le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur.
Ne pas congeler.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
· La substance active est :
Busulfan........................................................................................................................... 6 mg
Pour un mL de solution à diluer pour perfusion
Après dilution, 1 ml de solution contient approximativement 0,5 mg de busulfan.
Les autres excipients sont : N, N-DimethylAcetamide, macrogol 400, acide citrique anhydre.
BUSULFAN TILLOMED est une solution à diluer pour perfusion qui est contenue dans des flacons en verre incolore ; chaque flacon contenant 60 mg de busulfan.
BUSULFAN TILLOMED est disponible en emballages individuels de 1 flacon ou en emballage multiple de 8 flacons. Une fois dilué, BUSULFAN TILLOMED est une solution limpide et incolore.
Les flacons peuvent être filmés ou non avec une enveloppe plastique protectrice. Un socle rigide plastique peut être présent ou non sur la partie inférieure du flacon. Le film et le socle n'entrent pas en contact avec le médicament et apporte une protection supplémentaire pendant le transport et améliore la sécurité pour le personnel médical et pharmaceutique.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
34 RUE jean mermoz,
78600 MAISONS LAFFITTE
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
CENTRE SPECIALITES PHARMACEUTIQUES (CSP)
76/78 avenue du Midi
63800 Cournon d’Auvergne
Basepoint Business Centre
110 Butterfield
Great Marlings
Luton
LU2 8DL
ROYAUME UNI
OU
MIAS Pharma Limited
Suite 2, Stafford House, Strand Road
Portmarnock, Co. Dublin
IrlandE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.
[À compléter ultérieurement par le titulaire]
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
< {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de la santé :
GUIDE DE PREPARATION
BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml solution à diluer pour perfusion
Busulfan
Veuillez lire ce guide avant de préparer et administrer BUSULFAN TILLOMED.
1. PRESENTATION
BUSULFAN TILLOMED est une solution limpide, incolore contenue en flacon de verre clair (type I). BUSULFAN TILLOMED doit être dilué avant administration.
2. RECOMMANDATION POUR UNE MANIPULATION SURE
Les procédures habituelles pour la manipulation et la destruction des médicaments anticancéreux doivent être observées.
Les procédures de transfert nécessitent un strict respect des conditions d'asepsie, de préférence sous une hotte de sécurité à flux laminaire vertical.
Comme pour les autres cytotoxiques, la manipulation et la préparation de la solution de busulfan exigent des précautions.
- Le port de gants et d’un équipement de protection est recommandé.
- Si la solution à diluer de BUSULFAN TILLOMED ou la solution diluée de BUSULFAN TILLOMED entre en contact avec la peau ou les muqueuses, lavez celle(s)-ci immédiatement avec de grandes quantités d’eau.
Calcul de la quantité de BUSULFAN TILLOMED à diluer et du soluté pour perfusion
BUSULFAN TILLOMED doit être dilué avant utilisation soit avec une solution pour perfusion de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) soit avec une solution pour perfusion de glucose à 5%.
La quantité de soluté pour perfusion doit correspondre à 10 fois le volume de solution à diluer
BUSULFAN TILLOMED assurant une concentration finale en busulfan d’approximativement
0,5 mg/ml.
La quantité de BUSULFAN TILLOMED et de de soluté à administrer doit être calculée comme suit :
Pour un patient de Y kg de poids corporel :
· Quantité de BUSULFAN TILLOMED
Y (kg) x D (mg/kg) = A ml de BUSULFAN TILLOMED à diluer
6 (mg/ml)
Y : poids corporel du patient en kg
D : dose de busulfan (voir RCP rubrique 4.2)
· Quantité de soluté pour perfusion :
(A ml de BUSULFAN TILLOMED) x (10) = B ml de de soluté pour perfusion
Pour préparer la solution finale pour perfusion, ajouter (A) ml de BUSULFAN TILLOMED à (B) ml de soluté pour perfusion (solution pour perfusion de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) ou solution pour perfusion de glucose à 5%).
Préparation de la solution à perfuser
BUSULFAN TILLOMED doit être préparé par un professionnel de santé dans des conditions stériles de transfert.
A l’aide d’une seringue qui n’est pas en polycarbonate et munie d’une aiguille :
- la quantité calculée de BUSULFAN TILLOMED doit être prélevée du flacon.
- le contenu de la seringue doit être injecté dans une poche pour usage intraveineux (ou une seringue) qui contient déjà la quantité calculée de soluté pour perfusion. BUSULFAN TILLOMED doit toujours être ajouté au soluté pour perfusion et non le soluté pour perfusion à BUSULFAN TILLOMED. BUSULFAN TILLOMED ne doit pas être mis dans une poche pour usage intraveineux qui ne contient ni solution pour perfusion de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) ni solution pour perfusion de glucose à 5%.
La solution diluée doit être mélangée minutieusement en retournant plusieurs fois la poche ou la seringue.
Après dilution, 1 ml de solution pour perfusion contient 0,5 mg de busulfan.
La solution diluée de BUSULFAN TILLOMED est limpide et incolore.
Instructions pour l’utilisation
Avant et à la suite de chaque perfusion, rincez le cathéter avec environ 5 ml de solution pour perfusion de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) ou de solution pour perfusion de glucose à 5%.
Le médicament résiduel de la tubulure ne doit pas être injecté rapidement via la tubulure d’administration car la perfusion rapide de busulfan n'a pas été testée, et n'est donc pas recommandée.
La dose totale prescrite de BUSULFAN TILLOMED doit être entièrement administrée en deux ou trois heures selon l’association utilisée pour le conditionnement.
Des petits volumes peuvent être injectés en 2 heures à l’aide d’une seringue électrique. Dans ce cas, il est recommandé d’utiliser une tubulure avec un petit volume mort (ex : 0,3-0,6 ml). Amorcez la perfusion avec la solution reconstituée avant de commencer la perfusion de BUSULFAN TILLOMED et rincez ensuite avec une solution pour perfusion de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) ou une solution pour perfusion de glucose à 5%.
Le busulfan ne doit pas être perfusé simultanément avec une autre solution intraveineuse.
Les seringues en polycarbonate ne doivent pas être utilisées avec BUSULFAN TILLOMED.
Pour usage unique seulement. Les solutions seront utilisées seulement si elles sont limpides et sans particules.
Condition de conservation
Flacon non ouvert :
A conserver au réfrigérateur (2°C-8°C).
Solution diluée :
La stabilité physico-chimique après dilution dans une solution pour perfusion de glucose à 5% ou une solution pour perfusion de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) a été démontrée pendant 8 heures (temps de perfusion inclus) après dilution si conservé à 20 °C ± 5 °C ou 6 heures après dilution dans une solution pour perfusion de chlorure de sodium si conservé à 2°C – 8°C suivi de 3 heures conservé à 20 °C ± 5 °C (temps de perfusion inclus).
Toutefois d’un point de vue microbiologique, si la méthode de dilution n’exclut pas le risque de contamination microbienne le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur.
3. PROCEDURE DE TRAITEMENT DES DECHETS
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être détruit conformément à la réglementation locale en vigueur pour les médicaments cytotoxiques.
Service médical rendu
- Code HAS : CT-16998
- Date avis : 13/06/2018
- Raison : Inscription (CT)
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par BUSULFAN TILLOMED 6 mg/ml est important dans les indications de l’AMM.
- Lien externe
Amélioration service médical rendu
- Code HAS : CT-16998
- Date avis : 13/06/2018
- Raison : Inscription (CT)
- Valeur : V
- Description : Cette spécialité n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport à la spécialité princeps BUSILVEX 6 mg/ml, déjà inscrite.
- Lien externe