BUPIVACAINE ACCORD 2

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Intra-articulairePériduraleInfiltrationPérineurale
  • Code CIS : 63699439
  • Description : Classe pharmacothérapeutique - Code ATC : N01BB01BUPIVACAINE ACCORD contient du chlorhydrate de bupivacaïne comme substance active. Il appartient à une famille de médicaments appelés les anesthésiques locaux de type amide.BUPIVACAINE ACCORD est utilisé pour insensibiliser (anesthésier) certaines parties du corps. Il est utilisé pour empêcher l'apparition de douleurs ou pour soulager les douleurs. Il peut être utilisé pour :Adressez-vous à votre médecin si vous ne vous sentez pas mieux ou si vous vous sentez plus mal.
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste II
    • Format : solution injectable
    • Date de commercialisation : 05/06/2018
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen

    Les compositions de BUPIVACAINE ACCORD 2

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Solution BUPIVACAÏNE (CHLORHYDRATE DE) MONOHYDRATÉ 34 SA
    Solution CHLORHYDRATE DE BUPIVACAÏNE ANHYDRE 42227 2,5 mg FT

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    1 flacon(s) en verre de 20 ml avec capsule amovible orange

    • Code CIP7 : 5501964
    • Code CIP3 : 3400955019640
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 17/02/2020
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 22/06/2020

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL, solution injectable

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Chlorhydrate de bupivacaïne (sous forme monohydratée)..................................................... 2,50 mg

    Pour 1 ml.

    Une ampoule de 5 ml contient 12,5 mg de chlorhydrate de bupivacaïne (sous forme monohydratée).

    Une ampoule de 10 ml contient 25 mg de chlorhydrate de bupivacaïne (sous forme monohydratée).

    Un flacon de 20 ml contient 50 mg de chlorhydrate de bupivacaïne (sous forme monohydratée).

    Excipient à effet notoire : chaque ml de BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL solution injectable contient 0,15 mmol (3,4 mg) de sodium.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Solution injectable

    Solution transparente, incolore ou pratiquement incolore.

    Le pH de la solution est compris entre 4,0 et 6,5.

    L'osmolalité de la solution est comprise entre 270 et 320 mOsmol/kg H2O

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    BUPIVACAINE ACCORD est indiquée dans :

    · L'anesthésie chirurgicale des adultes et des enfants âgés de plus de 12 ans ;

    · La prise en charge des douleurs aiguës chez les adultes, les nourrissons et les enfants âgés de plus d'1 an.

    La bupivacaïne est utilisée pour la production d'une anesthésie prolongée par infiltration percutanée, bloc intra-articulaire, bloc(s) nerveux périphérique(s) et bloc nerveux central (caudal ou péridural). La bupivacaïne est également utilisée pour le soulagement des douleurs pendant le travail.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    La posologie varie et dépend de la zone à anesthésier, de la vascularisation des tissus, du nombre de segments neuronaux à bloquer, de la tolérance individuelle et de la technique d'anesthésie utilisée.

    L'expérience acquise à ce jour montre qu’une dose maximale de 150 mg de chlorhydrate de bupivacaïne en administration unique. Des doses allant jusqu'à 50 mg par heure peuvent être utilisées par la suite. Une dose maximale de 2 mg / kg ne doit pas être dépassée au cours d'une période de quatre heures.

    Adultes et enfants âgés de plus de 12 ans

    Le tableau ci-après est donné à titre indicatif pour les posologies à respecter pour les techniques les plus couramment utilisées chez un adulte de poids moyen. Les chiffres donnés reflètent la fourchette posologique moyenne nécessaire attendue. Il convient de consulter les ouvrages de référence standards pour connaître les facteurs liés à des techniques de bloc spécifique ainsi que les exigences individuelles du patient.

    N.B. Lorsque des blocs prolongés sont utilisés, soit en perfusion continue soit en administration répétée de bolus, les risques d'atteindre une concentration plasmatique toxique ou d'induire une lésion nerveuse localisée doivent être pris en compte.

    L'expérience du clinicien et la connaissance de l'état physique du patient sont des éléments importants dans le calcul de la dose nécessaire. Il convient d'utiliser la plus petite dose induisant une anesthésie suffisante. Il peut exister des variations individuelles au niveau du délai d’apparition et de la durée de l’effet de l'anesthésie.

    Tableau 1 Recommandations posologiques chez l'adulte

    Concentration
    en mg/ml

    Volume
    en ml

    Dose
    en mg

    Délai d’apparition
    en min

    Durée de l'effet en heures7)

    ANESTHÉSIE CHIRURGICALE

    Administration péridurale lombaire 1)

    Chirurgie

    5,0

    15-30

    75-150

    15-30

    2-3

    Administration péridurale lombaire 1)

    Césarienne

    5,0

    15-30

    75-150

    15-30

    2-3

    Administration péridurale thoracique 1)

    Chirurgie

    2,5

    5-15

    12,5-37,5

    10-15

    1,5-2

    5,0

    5-10

    25-50

    10-15

    2-3

    Bloc péridural caudal 1)

    (par ex., plexus brachial, nerf fémoral, nerf sciatique)

    5,0

    10-35

    50-175

    15-30

    4-8

    Anesthésie par blocage nerveux

    (par exemple, bloc des nerfs mineurs et infiltration)

    2,5

    < 60

    < 150

    1-3

    3-4

    5,0

    30

    150

    1-10

    3-8

    Concentration

    en mg/ml

    Volume

    en ml

    Dose

    en mg

    Délai d’apparition

    en min

    Durée de l'effet en heures 7)

    PRISE EN CHARGE DES DOULEURS AIGUËS

    Administration péridurale lombaire

    Injections intermittentes 3)

    (par ex. soulagement des douleurs postopératoires)

    2,5

    6-15 ;

    intervalle minimum de 30 minutes

    15-37,5 ;

    intervalle minimum de 30 minutes

    2-5

    1-2

    Administration péridurale lombaire

    Perfusion continue 4)

    1,25

    10-15/h

    12,5-18,8/h

    -

    -

    2,5

    5-7,5/h

    12,5-18,8/h

    -

    -

    Administration péridurale lombaire

    Perfusion continue, soulagement des douleurs pendant le travail 4)

    1,25

    5-10/h

    6,25-12,5/h

    -

    -

    Administration péridurale thoracique

    Perfusion continue4)

    1,25

    5-10/h

    6,3-12,5/h

    -

    -

    2,5

    4-7,5/h

    10-18,8/h

    -

    -

    Bloc intra-articulaire6)

    (par ex., injection unique après une arthroscopie du genou)

    2,5

    ≤ 40

    ≤ 1005)

    5-10

    2-4 h après élimination

    Anesthésie par blocage nerveux

    (par exemple, bloc des nerfs mineurs et infiltration)

    2,5

    ≤ 60

    ≤ 150

    1-3

    3-4

    1) La posologie inclut une dose d'essai

    2) La posologie pour un bloc des nerfs majeurs doit être adaptée en fonction du site d'administration et de l'état du patient. Les blocs interscalénique et supraclaviculaire du plexus brachial peuvent être associés à une fréquence plus élevée d'effets indésirables graves, quel que soit l'anesthésique local utilisé, voir également la rubrique 4.4.

    3) Au total ≤ 400 mg/24 h.

    4) Cette solution est souvent utilisée pour l'administration péridurale en association à un opiacé approprié pour la prise en charge des douleurs. Au total ≤ 400 mg/24 h.

    5) Si des doses supplémentaires de bupivacaïne sont utilisées par d'autres techniques chez le même patient, la dose globale ne devra pas dépasser 150 mg.

    6) Des cas de chondrolyse ont été rapportés après la commercialisation du produit chez des patients recevant une perfusion intra-articulaire post-opératoire continue d'anesthésiques locaux. La bupivacaïne n'est pas approuvée pour cette indication (voir également rubrique 4.4).

    7) Bupivacaïne sans adrénaline.

    En général, l'anesthésie chirurgicale (par ex., l'administration péridurale) nécessite d'utiliser des concentrations et des doses plus élevées. Lorsqu'un bloc moins profond est requis (par ex. pour soulager les douleurs ressenties pendant le travail), il est indiqué d’utiliser une concentration plus faible. Le volume du médicament utilisé va influencer l'étendue de l'anesthésie.

    Afin d'éviter une injection intravasculaire, on doit procéder à une aspiration répétée avant et pendant l'administration de la dose principale. Celle-ci doit être injectée lentement ou par doses fractionnées, à une vitesse de 25-50 mg/min, tout en surveillant attentivement les fonctions vitales du patient et en maintenant un contact verbal avec celui-ci. Une injection intravasculaire accidentelle peut se reconnaître à l'augmentation temporaire de la fréquence cardiaque et une injection intrathécale accidentelle, à l'apparition de signes évocateurs d'un bloc rachidien. L'injection doit être immédiatement interrompue en cas d'apparition de symptômes de toxicité. (Voir rubrique 4.8.1)

    L'expérience recueillie à ce jour indique que la dose de 400 mg administrée sur 24 heures est bien tolérée chez un adulte de poids moyen.

    Patients pédiatriques âgés de 1 à 12 ans

    Les procédures d'anesthésie régionale chez les patients pédiatriques doivent être pratiquées par des médecins qualifiés qui ont une grande expérience de cette population et des techniques concernées.

    Les posologies figurant dans le tableau sont données à titre indicatif pour une utilisation en pédiatrie. Des variations peuvent exister d'un individu à l'autre. Chez les enfants de poids corporel élevé, une réduction progressive de la posologie est souvent nécessaire et doit être basée sur le poids corporel idéal. Il convient de consulter les ouvrages de référence standards pour connaître les facteurs affectant les techniques de bloc spécifiques et les besoins individuels du patient.

    Il convient d'utiliser la dose la plus petite induisant une analgésie suffisante.

    Tableau 2 Recommandations posologiques pour les enfants âgés de 1 à 12 ans

    Concentration
    en mg/ml

    Volume
    en ml/kg

    Dose
    en mg/kg

    Délai d’apparition
    en min

    Durée de l'effet en heures

    PRISE EN CHARGE DES DOULEURS AIGUËS (per- et postopératoires)

    Administration péridurale caudale

    2,5

    0,6-0,8

    1,5-2

    20-30

    2-6

    Administration péridurale lombaire

    2,5

    0,6-0,8

    1,5-2

    20-30

    2-6

    Administration péridurale thoracique a)

    2,5

    0,6-0,8

    1,5-2

    20-30

    2-6

    Anesthésie par blocage nerveux

    (par exemple, bloc des nerfs mineurs et infiltration)

    2,5

    0,5 - 2,0

    5,0

    0,5 - 2,0

    Blocs nerveux périphériques

    (par ex., ilio-inguinal- ilio-hypogastrique)

    2,5

    0,5 - 2,0

    b)

    5,0

    0,5 - 2,0

    b)

    a) Les blocs périduraux thoraciques doivent être administrés par doses fractionnées jusqu'à l'obtention du degré d'anesthésie souhaité.

    b) Le délai d'action et la durée des blocs nerveux périphériques dépendent du type de bloc et de la dose administrée.

    Chez les enfants, la posologie doit être calculée en fonction du poids corporel, jusqu'à 2 mg/kg.

    Afin d'éviter une injection intravasculaire, il convient de procéder à des aspirations répétées avant et pendant l'administration de la dose principale. Celle-ci doit être injectée lentement par doses fractionnées, en particulier par les voies péridurales lombaire et thoracique, tout en surveillant constamment et attentivement les fonctions vitales du patient.

    L'infiltration péri-amygdalienne de bupivacaïne 2,5 mg/ml a été pratiquée chez des enfants âgés de 2 ans et plus à une dose de 7,5 à 12,5 mg par amygdale.

    Des blocs ilio-inguinaux-ilio-hypogastriques ont été pratiqués chez des enfants âgés d'1 an ou plus avec de la bupivacaïne 2,5 mg/ml à la dose de 0,1 - 0,5 ml/kg, équivalente à 0,25 - 1,25 mg/kg. Des enfants âgés de 5 ans et plus ont reçu de la bupivacaïne 5 mg/ml à la dose de 1,25 - 2 mg/kg.

    Pour les blocs péniens, de la bupivacaïne 5 mg/ml a été utilisée à des doses totales de 0,2 - 0,5 ml/kg, équivalentes à 1 - 2,5 mg/kg.

    La sécurité d'emploi et l'efficacité de BUPIVACAINE ACCORD avec ou sans adrénaline n'ont pas été établies chez les enfants âgés de moins d'1 an. Seules des données limitées sont disponibles.

    La sécurité d'emploi et l'efficacité de l'injection intermittente d'un bolus péridural ou de la perfusion continue n'ont pas été établies. Seules des données limitées sont disponibles.

    4.3. Contre-indications  

    · Hypersensibilité à la substance active, aux médicaments anesthésiques locaux de type amide ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ;

    · anesthésie régionale intraveineuse (bloc de Bier) ;

    · bloc paracervical en obstétrique.

    L'anesthésie péridurale, quel que soit l'anesthésique local utilisé, a ses propres contre-indications, parmi lesquelles :

    · maladie active du système nerveux central telle que méningite, poliomyélite, hémorragie intracrânienne, dégénérescence subaiguë combinée de la moelle épinière due à une anémie pernicieuse, un empoisonnement du sang (septicémie), un traumatisme rachidien récent et à des tumeurs cérébrales et rachidiennes ;

    · tuberculose rachidienne ;

    · infection pyogène de la peau au site de la ponction lombaire ou à proximité de celui-ci ;

    · choc cardiogénique ou hypovolémique ;

    · troubles de la coagulation ou traitement anticoagulant en cours.

    Les solutions de chlorhydrate de bupivacaïne sont contre-indiquées pour l'injection dans des zones enflammées ou infectées.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Des cas d'arrêt cardiaque ont été rapportés pendant l'utilisation de la bupivacaïne pour l'anesthésie péridurale ou le bloc nerveux périphérique, dans lesquels il s'est avéré difficile de réanimer le patient, qui a fini par réagir après des efforts de réanimation prolongés. Toutefois, dans certains cas, la réanimation s'est avérée impossible malgré une préparation apparemment suffisante et une prise en charge appropriée.

    Comme tous les médicaments anesthésiques locaux, la bupivacaïne peut avoir des effets toxiques aigus sur le système nerveux central et sur le système cardiovasculaire si elle est utilisée pour les procédures sous anesthésie locale aboutissant à des concentrations élevées de médicament dans le sang. C'est le cas en particulier après une administration intravasculaire non intentionnelle ou une injection dans des zones hautement vascularisées. Des cas d'arythmie ventriculaire, de fibrillation ventriculaire, de collapsus cardiovasculaire brutal et de décès ont été rapportés en relation avec des concentrations systémiques élevées de bupivacaïne.

    Un équipement adéquat de réanimation doit être disponible chaque fois qu'une anesthésie locale ou générale est administrée. Le clinicien responsable doit prendre les précautions qui s'imposent pour éviter une injection intravasculaire (voir rubrique 4.2).

    On devra d’abord installer une canule intraveineuse aux fins de réanimation avant d’injecter l’anesthésique local. Les cliniciens doivent avoir reçu une formation adéquate et appropriée relative aux interventions à effectuer et doivent être habitués à diagnostiquer et à traiter les effets indésirables, la toxicité systémique et les autres complications pouvant survenir (voir rubriques 4.9 et 4.8).

    Les blocs nerveux périphériques majeurs peuvent nécessiter l'administration d'un grand volume d'anesthésique local dans des zones hautement vascularisées, souvent situées à proximité de gros vaisseaux où il existe un risque accru d'injection intravasculaire et/ou d'absorption systémique. Ceci peut conduire à des concentrations plasmatiques élevées.

    Un surdosage ou une injection intraveineuse accidentelle peut donner lieu à des réactions toxiques.

    L'injection de doses répétées de chlorhydrate de bupivacaïne peut entraîner des augmentations importantes des concentrations sanguines après administration de chaque dose, en raison de l'accumulation lente du médicament. La tolérance varie en fonction de l'état du patient.

    Même si l'anesthésie régionale est fréquemment la technique anesthésique optimale, certains patients doivent être surveillés de près afin de réduire le risque d'effets indésirables dangereux :

    · Les patients âgés et les patients en mauvais état général doivent recevoir des doses réduites compatibles avec leur état ;

    · Les patients qui présentent un bloc cardiaque partiel ou complet car les anesthésiques locaux peuvent déprimer la conduction myocardique ;

    · Le chlorhydrate de bupivacaïne doit être utilisé avec précaution chez les patients atteints d'épilepsie et ceux souffrant d'une maladie hépatique avancée ou d'un dysfonctionnement rénal sévère ;

    · Les patientes aux stades avancés de la grossesse ;

    · Les patients traités par des antiarythmiques de classe III (par ex., l'amiodarone) doivent être attentivement surveillés et feront l'objet d'un suivi par ECG car les effets cardiaques peuvent être potentialisés.

    Les patients allergiques aux anesthésiques locaux de type esters (procaïne, tétracaïne, benzocaïne, etc.) n'ont pas présenté de sensibilité croisée aux agents amidiques tels que la bupivacaïne.

    Certaines procédures sous anesthésie locale peuvent être associées à des effets indésirables graves, quel que soit l'anesthésique local utilisé.

    · Les anesthésiques locaux doivent être utilisés avec prudence pour l'anesthésie péridurale chez les patients dont la fonction cardiovasculaire est diminuée étant donné qu'ils peuvent être moins à même de compenser les modifications fonctionnelles associées à l'allongement de la conduction auriculo-ventriculaire produit par ces médicaments.

    · Les effets physiologiques générés par un bloc du système nerveux central sont plus prononcés en présence d'une hypotension. Les patients présentant une hypovolémie, quelle qu'en soit la cause, peuvent développer une hypotension brutale et sévère au cours de l'anesthésie péridurale. L'anesthésie péridurale doit donc être évitée ou être utilisée avec prudence chez les patients qui présentent une hypovolémie non traitée ou une insuffisance importante du retour veineux.

    · Des injections rétrobulbaires peuvent dans de très rares cas atteindre l'espace crânien subarachnoïdien et provoquer une cécité temporaire, un collapsus cardiovasculaire, de l'apnée, des convulsions etc.

    · Des injections rétro- et péribulbaires d'anesthésiques locaux comportent un risque peu élevé de dysfonctionnement persistant du muscle oculaire. Ceci est principalement attribuable au traumatisme et/ou aux effets toxiques locaux sur les muscles et/ou les nerfs. La sévérité de telles réactions tissulaires est liée au degré de traumatisme, à la concentration de l'anesthésique local et à la durée d'exposition du tissu à l'anesthésique local. Pour cette raison, comme pour tous les anesthésiques locaux, on utilisera toujours la concentration et la dose d'anesthésique local les plus faibles possibles qui soient efficaces.

    · Les vasoconstricteurs peuvent aggraver les réactions tissulaires et ne doivent être utilisés que lorsque cela est indiqué.

    · De faibles doses d'anesthésiques locaux injectées dans la région de la tête et du le cou, y compris des blocs rétrobulbaires, dentaires, et du ganglion stellaire, peuvent produire une toxicité systémique en cas d'injection accidentelle dans une artère.

    · L’injection d’une solution contenant de l’adrénaline et de la bupivacaïne dans les zones parcourues par des artères terminales (par ex., bloc pénien, bloc d’Oberst) peut entraîner une nécrose tissulaire ischémique.

    · Des cas de chondrolyse ont été rapportés après la commercialisation chez des patients recevant une perfusion continue intra-articulaire postopératoire d'anesthésiques locaux. La majorité des cas de chondrolyse rapportés concernait l'articulation de l'épaule. Étant donné les nombreux facteurs contributifs et le manque de cohérence entre les publications scientifiques en ce qui concerne le mécanisme d'action, aucun lien de causalité n'a été démontré. La perfusion continue intra-articulaire de BUPIVACAINE ACCORD n'est pas une indication approuvée.

    Une anesthésie péridurale par un anesthésique local peut conduire à de l'hypotension et à de la bradycardie ; ce risque devra être anticipé et l'on devra prendre les mesures de précaution nécessaires.

    L'apparition d'une hypotension doit être traitée rapidement, avec un sympathomimétique, par voie intraveineuse, répété si nécessaire. Une hypotension sévère peut découler de l'hypovolémie consécutive à une hémorragie ou à la déshydratation, ou d'une occlusion aorto-cave chez des patients présentant des ascites massives, de grosses tumeurs abdominales ou chez des patientes en fin de grossesse. Il convient d'éviter la survenue d'une hypotension importante chez les patients présentant une décompensation cardiaque.

    Les patients présentant une hypovolémie, quelle qu'en soit la cause, peuvent développer une hypotension brutale et sévère au cours de l'anesthésie péridurale.

    L'anesthésie péridurale peut provoquer une paralysie intercostale, et cela peut occasionner une gêne respiratoire chez les patients qui présentent des épanchements pleuraux. Une septicémie peut augmenter le risque de formation d'un abcès intra-rachidien au cours de la période postopératoire.

    Lorsque la bupivacaïne est administrée en voie intra-articulaire, une précaution particulière est recommandée en cas de suspicion de traumatisme intra-articulaire majeur récent ou lorsque la procédure chirurgicale a créé de nombreuses surfaces non traitées susceptibles d’accélérer l’absorption et d’augmenter les concentrations plasmatiques.

    Population pédiatrique

    La sécurité d'emploi et l'efficacité du chlorhydrate de bupivacaïne n'ont pas été établies chez les enfants âgés de moins d'1 an. Seules des données limitées sont disponibles.

    L'utilisation de la bupivacaïne pour le bloc intra-articulaire chez les enfants âgés de 1 à 12 ans n'a pas été documentée.

    L'utilisation de la bupivacaïne pour le bloc des nerfs majeurs chez les enfants âgés de 1 à 12 ans n'a pas été documentée.

    Pour l'anesthésie péridurale chez l'enfant, il convient d'administrer des doses fractionnées compatibles avec leur âge et leur poids, car l'anesthésie péridurale en particulier au niveau thoracique peut conduire à une hypotension sévère et à une insuffisance respiratoire.

    Chaque ml de solution injectable contient environ 0,15 mmol de sodium. Ceci doit être pris en considération par les patients qui suivent un régime hyposodé strict.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    La bupivacaïne doit être utilisée avec prudence chez les patients qui reçoivent d'autres anesthésiques locaux ou des agents apparentés sur le plan structural aux anesthésiques locaux de type amide, par ex., certains anti-arythmiques, tels que la lidocaïne et la mexilétine, étant donné que les effets toxiques systémiques sont additifs.

    Il n'a pas été mené d'études d'interactions spécifiques entre la bupivacaïne et les médicaments anti-arythmiques de classe III (par ex., l'amiodarone), mais la prudence doit être conseillée (voir rubrique 4.4).

    Population pédiatrique

    Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte. Il n'y a pas d'interactions connues dans la population pédiatrique.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Fertilité

    Il n'y a pas de données sur l'effet du chlorhydrate de bupivacaïne sur la fertilité humaine.

    Grossesse

    Il n’existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes (moins de 300 pronostics de grossesse) sur l'utilisation de la bupivacaïne chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l’animal ont montré une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). L'injection de bupivacaïne devrait être utilisée pendant la grossesse seulement si le bénéfice potentiel justifie le risque potentiel au fœtus.

    Les effets indésirables fœtaux dus aux anesthésiques locaux, tels que la bradycardie fœtale, l'acidose et l'amortissement du système nerveux central, semblent être les plus apparents dans l'anesthésie paracervicale. Ces effets peuvent être dus à des concentrations élevées d'anesthésique atteignant le fœtus (voir section 4.4).

    Allaitement

    Comme tous les anesthésiques locaux, la bupivacaïne passe dans le lait maternel. Cependant, compte tenu des faibles quantités excrétées dans le lait, l’allaitement est possible au décours d’une anesthésie régionale.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    La bupivacaïne a une influence mineure sur l'aptitude à conduire un véhicule et à utiliser des machines. En plus de leur effet anesthésique direct, les anesthésiques locaux peuvent avoir un effet très léger sur la fonction mentale et la coordination, même en l'absence de toxicité manifeste sur le système nerveux central. Ils peuvent altérer temporairement la motricité et la vigilance.

    4.8. Effets indésirables  

    L'injection accidentelle dans l'espace sous-arachnoïdien peut conduire à une anesthésie rachidienne importante, s'accompagnant potentiellement d'une apnée et d'une hypotension sévère.

    Le profil d'effets indésirables de la bupivacaïne est semblable à celui des autres anesthésiques locaux à longue durée d'action. Les effets indésirables causés par le médicament en lui-même sont difficiles à distinguer des effets physiologiques du bloc nerveux (par ex., diminution de la pression artérielle, bradycardie), et des événements causés directement (par ex., traumatisme nerveux) ou indirectement (par ex., abcès péridural) par la piqûre d'aiguille.

    Les lésions neurologiques sont rares mais sont une conséquence bien reconnue des anesthésies régionales et en particulier, péridurales et rachidiennes. Elles peuvent être dues à plusieurs causes, par ex., à une lésion directe de la moelle épinière ou des nerfs rachidiens, au syndrome de Beck (syndrome de l'artère spinale antérieure), à l'injection d'une substance irritante, ou à l'injection d'une solution non stérile. Ces lésions peuvent donner lieu à des zones localisées de paresthésie ou d'anesthésie, une faiblesse motrice, une perte du contrôle sphinctérien et une paraplégie. Dans de rares cas, ces lésions sont permanentes.

    Tableau des effets indésirables

    Les effets indésirables considérés comme étant au moins potentiellement liés au traitement par la bupivacaïne, observés au cours des essais cliniques menés avec des produits apparentés et relevés après la commercialisation du produit, sont présentés ci-dessous par classe de système d'organe et par fréquence absolue. Les fréquences sont définies de la manière suivante : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100, < 1/10), peu fréquent (≥1/1 000, < 1/100), rare (≥1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) ou fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée à partir des données disponibles).

    Tableau 3

    Tableau des effets indésirables du médicament (EIM)

    Classe de système d'organe

    Classification de fréquence

    Effet indésirable du médicament

    Affections du système immunitaire

    Rare

    Réactions allergiques, réaction/choc anaphylactique (voir rubrique 4.4)

    Affections du système nerveux

    Fréquent

    Paresthésie, étourdissements

    Peu fréquent

    Signes et symptômes de toxicité ciblant le SNC (convulsions, paresthésie péribuccale, engourdissement de la langue, hyperacousie, troubles visuels, perte de conscience, tremblements, étourdissement, acouphènes, dysarthrie, contractions musculaires)

    Rare

    Neuropathie, lésions des nerfs périphériques, arachnoïdite, parésie et paraplégie

    Affections oculaires

    Rare

    Diplopie

    Affections cardiaques

    Fréquent

    Bradycardie (voir rubrique 4.4)

    Rare

    Arrêt cardiaque (voir rubrique 4.4), arythmies cardiaques

    Affections vasculaires

    Très fréquent

    Hypotension (voir rubrique 4.4)

    Fréquent

    Hypertension (voir rubrique 4.5)

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Rare

    Dépression respiratoire

    Affections gastro-intestinales

    Très fréquent

    Nausées

    Fréquent

    Vomissements

    Affections du rein et des voies urinaires

    Fréquent

    Rétention urinaire

    Un dysfonctionnement hépatique, accompagné d'augmentations réversibles des taux de SGOT, de SGPT, de phosphatases alcalines et de bilirubine, a été observé après des injections répétées ou des perfusions prolongées de bupivacaïne. Si des signes de dysfonctionnement hépatique sont observés au cours du traitement par bupivacaïne, celui-ci doit être interrompu.

    Population pédiatrique

    Bien que les effets indésirables du médicament chez les enfants soient semblables à ceux observés chez l'adulte, chez l'enfant, les premiers signes d'une toxicité liée à l'anesthésique local peuvent être difficiles à déceler lorsque le bloc est administré au cours d'une anesthésie générale.

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Les injections intravasculaires accidentelles d'anesthésiques locaux peuvent provoquer des réactions toxiques systémiques immédiates (dans les quelques secondes à quelques minutes). Lors d'un surdosage, la toxicité systémique apparaît plus tard (15 à 60 minutes après l'injection) en raison de l'augmentation plus lente de la concentration sanguine d'anesthésiques locaux.

    Toxicité systémique aiguë

    Les réactions toxiques systémiques concernent principalement le système nerveux central (SNC) et le système cardiovasculaire. Ces réactions sont causées par des concentrations sanguines élevées d'un anesthésique local, qui peuvent être le résultat d'une injection intravasculaire (accidentelle), d'un surdosage ou d'une absorption exceptionnellement rapide à partir de zones fortement vascularisées (voir rubrique 4.4). Les réactions au niveau du SNC sont semblables pour tous les anesthésiques locaux de type amide, tandis que les réactions cardiaques varient davantage selon le médicament, aussi bien du point de vue quantitatif que du point de vue qualitatif.

    La toxicité pour le système nerveux central est une réponse progressive caractérisée par des symptômes et des signes de sévérité croissante. Les premiers symptômes sont en général un étourdissement, une paresthésie péribuccale, un engourdissement de la langue, une hyperacousie, des acouphènes et des troubles visuels. Une dysarthrie, des contractions musculaires ou des tremblements sont plus graves et précèdent l'apparition de convulsions généralisées. Ces symptômes ne doivent pas être confondus avec un comportement névrotique. Une perte de conscience et des convulsions tonico-cloniques peuvent s'ensuivre, et peuvent durer de quelques secondes à plusieurs minutes. Une hypoxie et une hypercapnie surviennent rapidement après les convulsions en raison de l'augmentation de l'activité musculaire, ainsi que de l'interférence avec la respiration et de la perte potentielle des voies respiratoires fonctionnelles. Dans les cas sévères, il peut se produire une apnée. L'acidose, l'hyperkaliémie et l'hypoxie augmentent et prolongent les effets toxiques des anesthésiques locaux.

    La récupération est consécutive à la redistribution de l'anesthésique local à partir du système nerveux central et de son métabolisme et son excrétion subséquents. Le rétablissement peut être rapide à moins que des quantités importantes du médicament n'aient été injectées.

    La toxicité pour le système cardiovasculaire peut être observée dans des cas sévères et est généralement précédée de signes de toxicité au niveau du système nerveux central. Chez les patients sous forte sédation ou qui reçoivent une anesthésie générale, les symptômes avant-coureurs au niveau du SNC peuvent être absents. Une hypotension, une bradycardie, des arythmies et même un arrêt cardiaque peuvent se produire sous l'effet des concentrations systémiques élevées d'anesthésiques locaux, mais dans de rares cas, il s'est produit un arrêt cardiaque sans effets avant-coureurs sur le SNC.

    Chez l'enfant, les premiers signes d'une toxicité liée à l'anesthésique local peuvent être difficiles à déceler lorsque le bloc est administré au cours d'une anesthésie générale.

    Traitement de la toxicité aiguë

    Dès l'apparition de signes d'une toxicité aiguë, l'injection de l'anesthésique local doit être immédiatement interrompue.

    Le traitement d'un patient qui présente une toxicité systémique consiste à administrer des anticonvulsivants et à assurer une ventilation adéquate en administrant de l'oxygène, en recourant si nécessaire à la ventilation (respiration) assistée ou contrôlée. En cas de convulsions, celles-ci doivent être rapidement traitées par un anticonvulsivant, par injection intraveineuse.

    Des convulsions prolongées peuvent compromettre la ventilation et l’oxygénation du patient. Si tel est le cas, l’injection d’un myorelaxant facilitera la ventilation, et l’oxygénation peut être contrôlée. Une intubation endotrachéenne précoce doit être envisagée dans de tels cas.

    Une fois que les convulsions ont été contrôlées et qu'une ventilation adéquate des poumons est en place, aucun autre traitement n'est généralement nécessaire. Toutefois, en présence d’une hypotension, il convient d’administrer par voie intraveineuse un vasopresseur, de préférence doté d’une activité inotrope, par ex. de l’éphédrine.

    En cas d'arrêt circulatoire, on commencera immédiatement une réanimation cardio-pulmonaire. Une oxygénation et une ventilation optimales, une circulation assistée et un traitement de l'acidose revêtent une importance vitale.

    Si une dépression cardiovasculaire apparaît (hypotension, bradycardie), un traitement approprié par des liquides intraveineux, des vasopresseurs, des agents inotropes et/ou une émulsion lipidique doit être envisagé. Chez les enfants, il faut administrer une dose adaptée à l'âge et au poids.

    Un arrêt cardiaque causé par la bupivacaïne peut être résistant à la défibrillation électrique et la réanimation doit être poursuivie de manière énergique pendant une période prolongée.

    Un bloc rachidien important ou total entraînant une paralysie respiratoire et une hypotension au cours d'une anesthésie péridurale doit être traité en dégageant et en maintenant les voies respiratoires du patient et en administrant de l'oxygène par ventilation assistée ou contrôlée

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : Anesthésiques locaux, code ATC : N01BB01.

    Mécanisme d’action et effets pharmacodynamiques

    Le chlorhydrate de bupivacaïne est un anesthésique local à longue durée d'action ayant des effets à la fois anesthésiques et analgésiques. Aux doses élevées, il produit une anesthésie chirurgicale, tandis qu'aux doses plus faibles, il produit un bloc sensoriel (analgésie) accompagnée d'un bloc moteur moins prononcé.

    Le début et la durée de l'effet anesthésique local de la bupivacaïne dépend de la dose et du site d'administration.

    Comme les autres anesthésiques locaux, la bupivacaïne entraîne un blocage réversible de la propagation de l'influx nerveux le long des fibres nerveuses en empêchant le mouvement vers l'intérieur des ions sodium à travers la membrane cellulaire des fibres nerveuses. Les canaux sodiques de la membrane nerveuse sont considérés constituer un récepteur pour les molécules d'anesthésiques locaux.

    Les anesthésiques locaux peuvent avoir des effets semblables sur d'autres membranes excitables, par ex., au niveau du cerveau et du myocarde. Si des quantités excessives du médicament parviennent à la circulation systémique, les symptômes et signes d'une toxicité peuvent apparaître, émanant des systèmes nerveux central et cardiovasculaire.

    La toxicité au niveau du système nerveux central (voir rubrique 4.8.1) précède généralement les effets cardiovasculaires car la toxicité pour le système nerveux central survient à des concentrations plasmatiques plus basses. Les effets directs des anesthésiques locaux sur le cœur comprennent le ralentissement de la conduction, l'inotropisme négatif et finalement l'arrêt cardiaque.

    Les effets cardiovasculaires indirects (hypotension, bradycardie) peuvent survenir après une administration péridurale en fonction de l'ampleur du bloc des nerfs sympathiques concomitant.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption

    La bupivacaïne a un pKa de 8,2 et un coefficient de partage de 346 (à 25°C n-octanol/tampon phosphate pH 7,4). Les métabolites ont une activité pharmacologique qui est moins importante que celle de la bupivacaïne.

    La concentration plasmatique de la bupivacaïne dépend de la dose, de la voie d'administration et de la vascularisation du site d'injection.

    L'absorption de la bupivacaïne à partir de l'espace péridural est complète et suit un mode biphasique, avec des demi-vies de l'ordre respectivement de 7 minutes et de 6 heures. L'absorption lente constitue l'étape limitant la vitesse d'élimination de la bupivacaïne, ce qui explique pourquoi la demi-vie apparente après une administration péridurale est plus longue qu'après une administration intraveineuse.

    Distribution et élimination

    Après administration intraveineuse, la bupivacaïne a une clairance plasmatique totale de 0,58 l/min, un volume de distribution à l'état d'équilibre de 73 l, une demi-vie terminale de 2,7 h et un taux d'extraction hépatique intermédiaire de 0,38. Elle se lie principalement à l'alpha-1-glycoprotéine acide, avec une liaison plasmatique de 96 %. La clairance de la bupivacaïne est pratiquement entièrement attribuable au métabolisme hépatique et est plus sensible aux modifications de la fonction des enzymes hépatiques intrinsèques qu'à la perfusion hépatique.

    Population pédiatrique

    Chez les enfants, les paramètres pharmacocinétiques sont semblables à ceux observés chez l'adulte.

    Une augmentation de la concentration plasmatique totale a été observée au cours de la perfusion péridurale continue. Ceci est lié à une augmentation postopératoire en alpha-1 glycoprotéine acide. La concentration de médicament non lié, c'est-à-dire pharmacologiquement actif, est similaire avant et après la chirurgie.

    La bupivacaïne traverse facilement la barrière placentaire et un équilibre est rapidement atteint en ce qui concerne la concentration de médicament non lié. Le degré de liaison aux protéines plasmatiques chez le fœtus est moindre que chez la mère, ce qui fait que les concentrations plasmatiques totales sont inférieures chez le fœtus.

    La bupivacaïne est en majeure partie métabolisée dans le foie, principalement par hydroxylation aromatique en 4-hydroxy-bupivacaïne et en N-désalkylation en PPX, deux voies métaboliques faisant intervenir le cytochrome P4503A4. Environ 1 % de la BU bupivacaïne est excrétée en 24 heures dans les urines sous forme inchangée et environ 5 % sont excrétés sous forme de PPX. Les concentrations plasmatiques de PPX et de 4-hydroxy-bupivacaïne durant une administration continue de bupivacaïne et après celle-ci sont faibles comparé à celles de la molécule mère.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie aiguë et subchronique n'ont pas révélé de risque particulier autre que ceux déjà rapportés par ailleurs dans ce document.

    Le potentiel mutagène et carcinogène de la bupivacaïne n'a pas été déterminé.

    La bupivacaïne traverse la barrière placentaire. Lors des études de toxicité pour la reproduction, une diminution de la survie de la progéniture a été constatée chez le rat et une embryolétalité a été observée chez le lapin à des doses qui étaient de cinq ou neuf fois la dose quotidienne maximale recommandée chez l'homme. Une étude menée chez des singes rhésus a suggéré un comportement postnatal altéré après exposition à la bupivacaïne à la naissance.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Chlorure de sodium

    Hydroxyde de sodium (E524) (pour l'ajustement du pH)

    Eau pour préparations injectables

    6.2. Incompatibilités  

    Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans.

    Après dilution : La stabilité physico-chimique pendant l'utilisation a été démontrée pendant 7 jours entre 20°C et 25°C dans des récipients sans PVC. Du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et les conditions de conservation pendant l'utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne doivent pas dépasser 24 heures entre 2 et 8°C, sauf si la reconstitution/dilution (etc.) a été effectuée dans des conditions d’asepsie dûment validées et contrôlées.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    Ampoules en verre transparent de type I et flacons en verre transparent de type I avec bouchon en caoutchouc et capsule amovible.

    Les ampoules de 5 ml présentent une bande blanche et sont conditionnées en boîtes de 5 ou de 10 ampoules.

    Les ampoules de 10 ml présentent une bande verte et sont conditionnées en boîtes de 5, 10, 15 ou 20 ampoules.

    Les flacons de 20 ml avec bouchon en caoutchouc chlorobutyle et capsule amovible orange sont conditionnés en boîtes d'1 flacon.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Destiné exclusivement à un usage unique.

    À utiliser immédiatement après l'ouverture.

    Seules des solutions limpides pratiquement exemptes de particules doivent être utilisées. Toute solution non utilisée doit être éliminée.

    Méthode de préparation de la concentration de 1,25 mg/ml :

    · Prélever 250 ml de diluant d'une poche/un flacon sans PVC contenant 500 ml de diluant et injecter 250 ml de la solution injectable de BUPIVACAÏNE ACCORD 2,5 mg/mL dans la poche/le flacon de diluant pour compléter le volume à 500 ml et obtenir une concentration finale de 1,25 mg/ml.

    · Secouer légèrement la poche/le flacon de diluant afin d'homogénéiser la solution diluée de médicament.

    La bupivacaïne est compatible lorsqu'elle est mélangée à 0,9 % p/v (9 mg/ml) d'une solution injectable de chlorure de sodium ou à une solution de lactate de Ringer. Toutefois, ce médicament ne doit pas être mélangé à d'autres médicaments.

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    ACCORD HEALTHCARE FRANCE SAS

    45 RUE DU FAUBOURG DE ROUBAIX

    59000 LILLE

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 550 195 7 2 : Ampoule en verre (type I) de 5 mL, avec une bande blanche. Boîte de 5

    · 34009 550 195 8 9 : Ampoule en verre (type I) de 5 mL, avec une bande blanche. Boîte de 10

    · 34009 550 196 0 2 : Ampoule en verre (type I) de 10 mL, avec une bande verte. Boîte de 5

    · 34009 550 196 1 9 : Ampoule en verre (type I) de 10 mL, avec une bande verte. Boîte de 10

    · 34009 550 196 2 6 : Ampoule en verre (type I) de 10 mL, avec une bande verte. Boîte de 15

    · 34009 550 196 3 3 : Ampoule en verre (type I) de 10 mL, avec une bande verte. Boîte de 20

    · 34009 550 196 4 0 : Flacon en verre (type I) de 20 mL avec capsule amovible orange. Boîte de 1

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste II.

    Médicament réservé à l’usage hospitalier.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 22/06/2020

    Dénomination du médicament

    BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL, solution injectable

    Chlorhydrate de bupivacaïne

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre infirmier/ère.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL, solution injectable et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL, solution injectable ?

    3. Comment utiliser BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL, solution injectable ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL, solution injectable ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique - Code ATC : N01BB01

    BUPIVACAINE ACCORD contient du chlorhydrate de bupivacaïne comme substance active. Il appartient à une famille de médicaments appelés les anesthésiques locaux de type amide.

    BUPIVACAINE ACCORD est utilisé pour insensibiliser (anesthésier) certaines parties du corps. Il est utilisé pour empêcher l'apparition de douleurs ou pour soulager les douleurs. Il peut être utilisé pour :

    · Insensibiliser certaines parties du corps pendant les interventions chirurgicales chez les adultes et les enfants âgés de plus de 12 ans.

    · Soulager les douleurs pendant l'accouchement.

    · Soulager les douleurs chez les adultes, les nourrissons et les enfants âgés de plus d'1 an.

    Adressez-vous à votre médecin si vous ne vous sentez pas mieux ou si vous vous sentez plus mal.

    N'utilisez jamais BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL, solution injectable:

    · si vous êtes allergique au chlorhydrate de bupivacaïne ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament mentionnés à la rubrique 6 ;

    · si vous êtes allergique à tout autre anesthésique local de la même classe (tel que la lidocaïne ou la ropivacaïne) ;

    · si vous avez une infection de la peau à proximité de l'endroit où l'injection sera administrée ;

    · si vous présentez une affection appelée choc cardiogénique (dans laquelle le cœur n'est pas en mesure de pomper suffisamment de sang à travers le corps) ;

    · si vous présentez une affection appelée choc hypovolémique (pression artérielle très basse entraînant un évanouissement) ;

    · si vous avez des problèmes de coagulation du sang (troubles de la coagulation) ou un traitement anticoagulant en cours ;

    · si vous avez une maladie du cerveau ou de la colonne vertébrale telle que méningite, poliomyélite ou spondylarthrite ;

    · si vous avez un mal de tête sévère provoqué par un saignement à l'intérieur de la tête (hémorragie intracrânienne) ;

    · si vous avez des problèmes au niveau de la moelle épinière en raison d'une anémie ;

    · si vous présentez un empoisonnement du sang (septicémie) ;

    · si vous avez récemment eu un traumatisme, la tuberculose ou des tumeurs au niveau de la colonne vertébrale ;

    · si vous recevez un bloc paracervical obstétrique (un type d'anesthésie administré pendant le travail).

    Vous ne devez pas recevoir BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL, solution injectable si l'une quelconque des conditions ci-dessus s'applique à votre cas particulier. En cas de doute, adressez-vous à votre médecin ou votre infirmier/ère avant que l'on ne vous administre la solution injectable de BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL, solution injectable.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin ou à votre infirmier/ère avant d'utiliser BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL, solution injectable :

    · si vous avez des problèmes au niveau du cœur, des reins ou du foie, ceci, parce que votre médecin pourra avoir besoin d'ajuster votre dose de BUPIVACAINE ACCORD;

    · si vous avez un ventre enflé car il contient plus de liquide que la normale ;

    · si vous avez une tumeur à l'estomac ;

    · si on vous a dit que vous avez un volume de sang réduit (hypovolémie) ;

    · si vous avez du liquide dans les poumons ;

    · si vous êtes épileptiques ;

    · si vous recevez de la bupivacaïne contenant de l’adrénaline pour des techniques spéciales (par ex. bloc pénien, bloc d’Oberst) en vue d’engourdir certaines parties du corps où des régions comportant des artères terminales sont affectées.

    Enfants

    Chez les enfants âgés de moins de 12 ans car certaines injections de BUPIVACAINE ACCORD utilisées pour insensibiliser certaines parties du corps ne sont pas attestées chez les jeunes enfants. L'utilisation de BUPIVACAINE ACCORD n'est pas établie chez les enfants âgés de moins d'1 an.

    En cas de doute quant à la possibilité que l'une quelconque des conditions ci-dessus puisse s'appliquer à votre cas, adressez-vous à votre médecin avant que l'on ne vous administre BUPIVACAINE ACCORD.

    Autres médicaments et BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL, solution injectable

    Informez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament, y compris des médicaments obtenus sans ordonnance et des médicaments à base de plantes. Ceci, parce que BUPIVACAINE ACCORD peut modifier l'effet de certains médicaments et certains médicaments peuvent avoir un effet sur BUPIVACAINE ACCORD.

    Prévenez en particulier votre médecin si vous prenez l'un des médicaments suivants :

    · médicaments utilisés pour traiter les battements cardiaques irréguliers (arythmies), tels que la lidocaïne, la mexilétine ou l'amiodarone ;

    · médicaments utilisés pour empêcher la formation de caillots sanguins (anticoagulants).

    Il est important que votre médecin soit au courant à propos de ces médicaments afin qu'il puisse calculer la dose correcte de BUPIVACAINE ACCORD pour vous.

    BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL, solution injectable avec des aliments et boissons

    Sans objet.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Grossesse

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin avant d’utiliser ce médicament.

    Il n’existe pas actuellement de données suffisamment sur l'utilisation de la bupivacaïne chez la femme enceinte.

    Allaitement

    La bupivacaïne passe dans le lait maternel. Si vous allaitez, vous devriez discuter des options avec votre médecin.

    Fertilité

    Il n'y a pas de données sur l'effet du chlorhydrate de bupivacaïne sur la fertilité humaine.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    BUPIVACAINE ACCORD peut vous faire éprouver une sensation de somnolence et altérer la rapidité de vos réactions. Après que l'on vous ait administré BUPIVACAINE ACCORD, vous devrez attendre jusqu’au lendemain avant de conduire un véhicule ou d’utiliser une machine.

    BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL, solution injectable contient du sodium.

    Chaque ml de BUPIVACAINE ACCORD 2,5mg/ml solution injectable contient 0,15 mmol (3,4 mg) de sodium. Ceci est à prendre en considération chez les patients qui suivent un régime hyposodé strict.

    Si vous avez pris plus de BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL, solution injectable que vous n’auriez dû :

    Il est improbable que l'administration d'une dose trop élevée de BUPIVACAINE ACCORD entraîne des effets indésirables graves. Ces effets indésirables nécessitent un traitement particulier et votre médecin traitant a reçu la formation nécessaire pour faire face à ces situations. Les premiers signes résultant de l'administration d'une dose trop élevée de BUPIVACAINE ACCORD sont généralement les suivants :

    · sensations vertigineuses ou étourdissements.

    · engourdissement des lèvres et de la zone autour de la bouche.

    · engourdissement de la langue.

    · problèmes d'audition.

    · problèmes de vision.

    Afin de réduire le risque d'effets indésirables graves, votre médecin cessera de vous administrer BUPIVACAINE ACCORD dès l'apparition de ces signes. Ceci signifie que si vous ressentez l'un quelconque de ces symptômes ou si vous pensez que vous avez reçu trop de BUPIVACAINE ACCORD, vous devez immédiatement le dire à votre médecin.

    Les effets indésirables plus graves résultant de l'administration d'une dose trop élevée de BUPIVACAINE ACCORD comprennent : contractions musculaires, convulsions (crises d'épilepsie) et perte de conscience.

    Si vous oubliez d’utiliser BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL, solution injectable :

    Sans objet.

    Si vous arrêtez d’utiliser BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL, solution injectable :

    Sans objet.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Réactions allergiques graves (rares, peuvent toucher jusqu’à 1 personne sur 1000)

    Prévenez immédiatement votre médecin si vous présentez une réaction allergique grave. Les signes peuvent inclure l'apparition soudaine de :

    · gonflement du visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge. Ceci peut occasionner des difficultés pour déglutir ;

    · gonflement sévère ou brutal des mains, des pieds et des chevilles ;

    · difficultés pour respirer ;

    · démangeaisons sévères de la peau (accompagnées de boutons).

    Autres effets indésirables éventuels :

    Très fréquent : peut toucher plus d'1 personne sur 10

    · Diminution de la pression artérielle. Cela peut vous donner des sensations vertigineuses ou des étourdissements.

    · Envie de vomir (nausées).

    Fréquent : peut toucher jusqu'à 1 personne sur 10

    · Vomissements.

    · Sensations vertigineuses.

    · Picotements.

    · Pression artérielle élevée (hypertension).

    · Battements de cœur lents.

    · Problèmes pour uriner.

    Peu fréquent : peut toucher jusqu'à 1 personne sur 100

    · Étourdissements.

    · Convulsions (crises d'épilepsie).

    · Engourdissement de la langue ou de la zone autour de la bouche.

    · Bourdonnement d'oreilles ou sensibilité au bruit.

    · Difficultés d'élocution.

    · Vision trouble.

    · Perte de conscience.

    · Tremblements.

    · Contractions des muscles.

    Rare : peut toucher jusqu'à 1 personne sur 1 000

    · Vision double.

    · Lésion des nerfs pouvant entraîner des modifications des sensations ou une faiblesse musculaire (neuropathie). Ceci peut inclure des lésions au niveau des nerfs périphériques.

    · Une affection ayant pour nom arachnoïdite (inflammation de la membrane qui entoure la moelle épinière). Les signes incluent une douleur cuisante ou brûlante dans le bas du dos ou dans les jambes et des picotements, un engourdissement ou une faiblesse dans les jambes.

    · Faiblesse ou paralysie des jambes.

    · Battements de cœur irréguliers (arythmies). Ceci peut mettre la vie en danger.

    · Ralentissement ou arrêt respiratoire ou arrêt cardiaque. Ceci peut mettre la vie en danger.

    Les effets indésirables éventuels observés avec d'autres anesthésiques locaux qui peuvent également être causés par BUPIVACAINE ACCORD comprennent :

    · Problèmes au niveau des enzymes hépatiques. Ceci peut se produire si vous recevez un traitement prolongé par ce médicament.

    · Nerfs endommagés. Dans de rares cas, cela peut entraîner des problèmes permanents.

    · Cécité qui n'est pas permanente ou problèmes de longue durée au niveau des muscles des yeux. Ceci peut se produire avec certaines injections administrées autour des yeux.

    Ne soyez pas inquiet à la vue de cette liste d'effets indésirables éventuels. Vous ne pouvez en avoir aucun.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr.

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez que le contenu est décoloré d'une manière quelconque ou si des particules sont présentes.

    Votre médecin ou l’hôpital stockera normalement la BUPIVACAINE ACCORD. Ces derniers sont responsables de la qualité du produit, lors de son utilisation s’il n’est pas utilisé immédiatement après ouverture. Ils sont également responsables de l'élimination correcte de tout produit non utilisé.

    Ce que contient BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL, solution injectable  

    · Les substances actives sont :

    Chlorhydrate de bupivacaïne (sous forme monohydratée)............................................... 2,50 mg

    Pour 1 ml.

    · Les autres composants sont : eau pour préparations injectables, chlorure de sodium et hydroxyde de sodium (E524) (pour l'ajustement du pH).

    Une ampoule de 5 ml contient 12,5 mg de chlorhydrate de bupivacaïne (sous forme monohydratée).

    Une ampoule de 10 ml contient 25 mg de chlorhydrate de bupivacaïne (sous forme monohydratée).

    Un flacon de 20 ml contient 50 mg de chlorhydrate de bupivacaïne (sous forme monohydratée).

    Qu’est-ce que BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL, solution injectable et contenu de l’emballage extérieur  

    BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg, solution injectable est une solution injectable stérile, transparente et incolore. Elle se présente dans des ampoules en verre transparent de type I et dans des flacons en verre transparent de type I avec bouchon en caoutchouc et capsule amovible.

    Les ampoules de 5 ml à bande blanche sont conditionnées en boîtes de 5 ou 10 ampoules.

    Les ampoules de 10 ml à bande verte sont conditionnées en boîtes de 5, 10, 15 ou 20 ampoules.

    Les flacons de 20 ml avec bouchon en caoutchouc chlorobutyle et capsule amovible orange sont conditionnés en boîtes d'1 flacon.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    ACCORD HEALTHCARE FRANCE SAS

    45 RUE DU FAUBOURG DE ROUBAIX

    59000 LILLE

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    ACCORD HEALTHCARE FRANCE SAS

    45 RUE DU FAUBOURG DE ROUBAIX

    59000 LILLE

    Fabricant  

    ACCORD HEALTHCARE LIMITED

    SAGE HOUSE, 319 PINNER ROAD

    NORTH HARROW, MIDDLESEX

    HA1 4HF

    ROYAUME-UNI

    ou

    ACCORD Healthcare B.V.

    WINTHONTLAAN 200

    3526 KV UTRECHT

    PAYS-BAS

    ou

    ACCORD HEALTHCARE POLSKA SP.Z O.O.

    UL. LUTOMIERSKA 50

    95-200 PABIANICE

    POLOGNE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    Administration

    Solution injectable.

    Ce médicament est destiné exclusivement à une utilisation par infiltration percutanée, bloc intra-articulaire, bloc(s) nerveux périphérique(s) et bloc nerveux central (caudal ou péridural).

    Pour calculer la dose requise, le clinicien devra s'appuyer sur son expérience et sur sa connaissance de l'état général du patient. La dose la plus faible nécessaire pour une anesthésie suffisante doit être utilisée. La dose globale ne devra pas dépasser 150 mg. Une dose de 400 mg administrée sur 24 heures est bien tolérée chez un adulte de poids moyen. Cette dose, qui ne comprend pas la dose initiale administrée en bolus, peut être utilisée régulièrement. Chez le patient pédiatrique, il convient d'utiliser la dose la plus basse induisant une analgésie suffisante.

    Instructions pour la manipulation

    Destiné exclusivement à un usage unique.

    Seules des solutions limpides pratiquement exemptes de particules doivent être utilisées. Toute solution non utilisée doit être éliminée.

    N'utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l'ampoule, le flacon et la boîte. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Méthode de préparation de la concentration de 1,25 mg/ml :

    · Prélever 250 ml de diluant d'une poche/un flacon sans PVC contenant 500 ml de diluant et injecter 250 ml de la solution injectable de BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg/mL dans la poche/le flacon de diluant pour compléter le volume à 500 ml et obtenir une concentration finale de 1,25 mg/ml.

    · Secouer légèrement la poche/le flacon de diluant afin d'homogénéiser la solution diluée de médicament.

    La bupivacaïne est compatible lorsqu'elle est mélangée à une solution injectable de chlorure de sodium ou à une solution de lactate de Ringer à 0,9 % p/v (9 mg/ml). Toutefois, ce médicament ne doit pas être mélangé à d'autres médicaments.

    Informations de conservation

    Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.

    Après la première ouverture : à utiliser immédiatement.

    Durée de conservation après dilution :

    La stabilité physico-chimique pendant l'utilisation a été démontrée pendant 7 jours entre 20°C et 25°C dans des récipients sans PVC. Du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et les conditions de conservation pendant l'utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne doivent pas dépasser 24 heures entre 2 et 8°C, sauf si la reconstitution / dilution (etc.) a été effectuée dans des conditions d’asepsie dûment validées et contrôlées.

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-17714
    • Date avis : 12/06/2019
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg et 5 mg, solutions injectables est important dans les indications de l’AMM.
    • Lien externe

    Amélioration service médical rendu

    • Code HAS : CT-17714
    • Date avis : 12/06/2019
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : V
    • Description : Les spécialités BUPIVACAINE ACCORD 2,5 mg et 5 mg, solutions injectables n’apportent pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport aux spécialités génériques déjà disponibles.
    • Lien externe