BOSENTAN MYLAN 125 mg
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : comprimé pelliculé
- Date de commercialisation : 24/10/2016
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : MYLAN SAS
Les compositions de BOSENTAN MYLAN 125 mg
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Comprimé | BOSENTAN | 39357 | 125 mg | FT |
Comprimé | BOSENTAN MONOHYDRATÉ | 74217 | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
56 plaquette(s) PVDC PVC aluminium de 1 comprimé(s)
- Code CIP7 : 3006907
- Code CIP3 : 3400930069073
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 25/09/2017
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 26/11/2021
BOSENTAN MYLAN 125 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
BOSENTAN MYLAN 125 mg, comprimé pelliculé
Chaque comprimé pelliculé contient 125 mg de bosentan (sous forme de monohydrate).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimés pelliculés ovales (environ 5,0 x 11,0 mm), biconvexes, aux bords biseautés, de couleur blanc orangé gravés « M » sur une face du comprimé et « BN2 » sur l'autre.
4.1. Indications thérapeutiques
L’efficacité a été démontrée dans :
· l’hypertension artérielle pulmonaire primitive (idiopathique et héritable) ;
· l’hypertension artérielle pulmonaire associée à une sclérodermie sans pathologie interstitielle significative associée ;
· l’hypertension artérielle pulmonaire associée à une cardiopathie congénitale de type shunt gauche-droite avec syndrome d’Eisenmenger.
Certaines améliorations ont été également démontrées chez des patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire en classe fonctionnelle OMS II (voir rubrique 5.1).
Bosentan Mylan est également indiqué pour réduire le nombre de nouveaux ulcères digitaux chez les patients souffrant de sclérodermie systémique et d’ulcères digitaux évolutifs (voir rubrique 5.1).
4.2. Posologie et mode d'administration
Hypertension artérielle pulmonaire
Le traitement sera initié et surveillé uniquement par un médecin expérimenté dans la prise en charge de l’hypertension artérielle pulmonaire.
Adultes
Chez les adultes, le traitement par bosentan sera initié à la posologie de 62,5 mg deux fois par jour pendant 4 semaines et la posologie sera ensuite augmentée jusqu’à la posologie d’entretien de 125 mg deux fois par jour. Les mêmes recommandations s’appliquent lors de la réintroduction de bosentan après une interruption de traitement (voir rubrique 4.4)
Population pédiatrique
Les données pharmacocinétiques pédiatriques de bosentan chez des enfants âgés de 1 an à 15 ans présentant une hypertension artérielle pulmonaire ont montré que les concentrations plasmatiques du bosentan étaient en moyenne inférieures à celles observées chez les adultes et qu'elles n’étaient pas augmentées lorsque la dose de bosentan était supérieure à 2mg/kg de poids corporel ou que le nombre de prises passait de deux fois par jour à trois fois par jour (voir rubrique 5.2). Aussi, il n’est pas attendu de bénéfice clinique supplémentaire avec une augmentation de la dose ou du nombre de prises quotidiennes.
Au vu de ces résultats pharmacocinétiques, la posologie recommandée à l’initiation du traitement et celle d’entretien chez les enfants atteints d’HTAP âgés de 1 an et plus est de 2mg/kg matin et soir.
Chez les nouveau-nés présentant une hypertension pulmonaire persistante du nouveau-né (HTPPN), le bénéfice de l'ajout du bosentan dans la prise en charge thérapeutique standard n'a pas été établi. Aucune recommandation sur la posologie ne peut être faite (voir rubriques 5.1 et 5.2).
Conduite à tenir en cas de détérioration clinique de l’HTAP
En cas de détérioration clinique (telle que la diminution du test de marche de 6 minutes d’au moins 10% par rapport à la mesure avant traitement) et ce malgré un traitement par bosentan pendant au moins 8 semaines (posologie d’entretien administrée pendant au moins 4 semaines), un autre traitement devra être envisagé. Cependant, certains patients qui n’ont montré aucune réponse après 8 semaines de traitement par bosentan, peuvent répondre favorablement après 4 à 8 semaines supplémentaires de traitement.
En cas de détérioration clinique tardive malgré un traitement par bosentan (après plusieurs mois de traitement), la prise en charge thérapeutique devra être réévaluée. La tolérance à l’effort de certains patients répondant insuffisamment à la dose de 125 mg deux fois par jour de bosentan, peut parfois être légèrement améliorée après augmentation de la posologie à 250 mg deux fois par jour. Le rapport bénéfice/risque de la conduite thérapeutique envisagée devra alors être soigneusement évalué en tenant compte du fait que la toxicité hépatique du bosentan est dose-dépendante (voir rubriques 4.4 et 5.1).
Interruption du traitement
Il existe peu de données concernant les conséquences de l’interruption brutale du traitement par bosentan chez les patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire. Aucune observation n’a suggéré un effet rebond aigu. Toutefois, afin d’éviter une détérioration clinique conséquente d’un potentiel effet rebond, une diminution progressive de la posologie (diminution de moitié de la dose pendant 3 à 7 jours) est recommandée. Une surveillance accrue est recommandée pendant la période d’interruption.
Si l’arrêt de traitement de bosentan est envisagé, cet arrêt doit être progressif, parallèlement à l’initiation du nouveau traitement.
Sclérodermie systémique avec ulcères digitaux évolutifs
Le traitement sera initié et surveillé uniquement par un médecin expérimenté dans le traitement de la sclérodermie systémique.
La boite contient une Carte de Signal Patient contenant des informations importantes sur la sécurité d’emploi que les patients doivent connaître avant et pendant le traitement par Bosentan Mylan.
Adultes
Le traitement par bosentan sera initié à la posologie de 62,5 mg deux fois par jour pendant 4 semaines et la posologie sera ensuite augmentée jusqu’à la posologie d’entretien de 125 mg deux fois par jour. Les mêmes recommandations s’appliquent lors de la réintroduction de bosentan après une interruption du traitement (voir rubrique 4.4).
L’expérience acquise dans cette indication, dans le cadre des études cliniques contrôlées, est limitée à 6 mois (voir rubrique 5.1).
La réponse du patient au traitement et la nécessité de poursuivre le traitement doivent être réévaluées sur une base régulière. Une évaluation minutieuse du rapport bénéfice/risque doit être faite en prenant en considération la toxicité hépatique du bosentan (voir rubriques 4.4 et 4.8).
Population pédiatrique
Il n’y a pas de données de sécurité d’emploi et d’efficacité chez les patients âgés de moins de 18 ans. La pharmacocinétique de bosentan n’a pas été étudiée chez les jeunes enfants atteints de cette pathologie.
Populations à risque
Insuffisance hépatique
Le bosentan est contre-indiqué chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée à sévère (voir rubriques 4.3, 4.4 et 5.2). Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance hépatique légère (classe A de la classification de Child-Pugh) (voir rubrique 5.2).
Insuffisance rénale
Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance rénale. Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez les patients en dialyse (voir rubrique 5.2).
Patients âgés
Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez les patients âgés de plus de 65 ans.
Mode d’administration
Voie orale.
Les comprimés seront pris par voie orale matin et soir, au cours ou en dehors d’un repas. Les comprimés pelliculés doivent être avalés avec de l’eau.
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Insuffisance hépatique modérée à sévère correspondant à la classe B ou C de la classification de Child-Pugh (voir rubrique 5.2).
· Taux sériques des aminotransférases hépatiques, aspartate aminotransférases (ASAT) et/ou alanine aminotransférases (ALAT), supérieurs à 3 fois la limite supérieure de la normale avant la mise en route du traitement (voir rubrique 4.4).
· Association à la ciclosporine A (voir rubrique 4.5).
· Grossesse (voir rubriques 4.4 et 4.6).
· Femmes en âge de procréer n’utilisant pas de méthodes fiables de contraception (voir rubriques 4.4, 4.5 et 4.6).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Le rapport bénéfice/risque du bosentan n’a pas été établi chez les patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire de classe fonctionnelle OMS I.
Le traitement par bosentan ne sera initié que si la pression artérielle systémique systolique est supérieure à 85 mmHg.
Il n’a pas été démontré que le bosentan a un effet bénéfique sur la cicatrisation des ulcères digitaux existants.
Fonctions hépatiques
Les augmentations des taux sériques d’aminotransférases hépatiques, aspartate et alanine aminotransférases (ASAT et/ou ALAT), observée avec le bosentan est dose-dépendante. Ces anomalies du bilan hépatique apparaissent généralement au cours des 26 premières semaines de traitement mais peuvent également apparaître plus tardivement au cours du traitement (voir rubrique 4.8). Ces augmentations de l’activité sérique des transaminases pourrait être en partie liée à une inhibition compétitive de l’élimination des sels biliaires par les hépatocytes. D’autres mécanismes qui n’ont pas encore été clairement déterminés, pourraient également être impliqués quand apparaît une perturbation des fonctions hépatiques. Un mécanisme immuno-allergique ou la possibilité d’une accumulation de bosentan dans les hépatocytes entraînant une cytolyse et un risque potentiel d’atteinte hépatique sévère ne peuvent être écartés. De plus, la prise concomitante de médicaments inhibant la BSEP (Bile Salt Export Pump), tels que la rifampicine, le glibenclamide et la ciclosporine A (voir rubriques 4.3 et 4.5) peuvent augmenter le risque d’atteinte hépatique. Cependant peu de données sont disponibles.
Les aminotransférases hépatiques sériques seront dosées avant le début du traitement puis tous les mois pendant toute la durée du traitement par bosentan. De plus, un dosage sérique des aminotransférases hépatiques doit être réalisé 2 semaines après toute augmentation de posologie.
Recommandations en cas d’augmentation des taux sériques d’ALAT/ASAT
Taux d’ALAT/ASAT
Recommandations pour le traitement et la surveillance
> 3 et ≤ 5 LSN
Le résultat doit être confirmé par un second bilan hépatique ; si l’augmentation est confirmée, une décision doit être prise au cas par cas pour, soit continuer le traitement par bosentan, éventuellement à une posologie réduite, soit arrêter le traitement par bosentan (voir rubrique 4.2). Le contrôle des aminotransférases doit être poursuivi au moins toutes les 2 semaines. Si les taux reviennent à leurs valeurs de base, la poursuite ou la réintroduction de bosentan devront être envisagées selon les modalités décrites ci-dessous.
> 5 et ≤ 8 LSN
Le résultat doit être confirmé par un second bilan hépatique ; si l’augmentation est confirmée, le traitement doit être arrêté et les aminotransférases contrôlées au moins toutes les 2 semaines. Si les taux de transaminases reviennent à leurs valeurs de base, la réintroduction de bosentan pourra être envisagée en respectant les modalités décrites ci-dessous.
> 8 LSN
Le traitement doit être arrêté et le bosentan ne doit pas être réintroduit.
Dans le cas de signes cliniques évocateurs d’une atteinte hépatique : nausées, vomissements, fièvre, douleurs abdominales, ictère, asthénie, syndrome grippal (arthralgies, myalgies, fièvre), l’administration de bosentan doit être interrompue et le traitement ne doit pas être repris.
Réintroduction du traitement :
La réintroduction du traitement par bosentan ne doit être envisagée que si le bénéfice potentiel prévaut sur le risque encouru et lorsque les taux sériques des aminotransférases sont revenus à leurs valeurs de base. L’avis d’un hépatologue est recommandé. Lors de la réintroduction de bosentan, il conviendra de respecter les recommandations détaillées dans la rubrique 4.2. Les taux d’aminotransférases sériques doivent être vérifiés dans les 3 jours suivant la reprise du traitement, puis après 2 semaines, puis selon les recommandations ci-dessus.
LSN = Limite Supérieure de la Normale
Taux d’hémoglobine
Des cas de diminutions dose-dépendantes du taux d’hémoglobine, ont été observés au cours du traitement par le bosentan (voir rubrique 4.8). Dans les essais contrôlés contre placebo, les diminutions du taux d’hémoglobine induites par le bosentan se stabilisaient dans les 4 à 12 premières semaines de traitement. Il est recommandé de contrôler les taux d’hémoglobine avant le début du traitement, tous les mois pendant les 4 premiers mois de traitement puis tous les trimestres. Si une diminution cliniquement significative du taux d’hémoglobine est observée, un bilan clinique et des examens complémentaires doivent être réalisés afin d’en préciser la cause et de déterminer la conduite thérapeutique à envisager. Depuis la commercialisation, des cas d’anémie nécessitant des transfusions sanguines ont été rapportés (voir rubrique 4.8)
Femmes en âge de procréer
Le bosentan peut rendre inefficace une contraception hormonale. Compte tenu, d’une part, du risque d’aggravation de l’hypertension artérielle pulmonaire par la grossesse et, d’autre part, des effets tératogènes du bosentan chez l’animal :
· un traitement par le bosentan ne doit pas être initié chez les femmes en âge de procréer sauf si elles utilisent une méthode de contraception fiable et si le résultat du test de grossesse réalisé avant la mise sous traitement est négatif
· une contraception hormonale ne doit pas être la seule méthode contraceptive utilisée pendant le traitement par bosentan,
· il est recommandé de réaliser un test de grossesse chaque mois afin de pouvoir détecter une éventuelle grossesse le plus précocement possible.
Pour plus d’informations, se référer aux rubriques 4.5 et 4.6.
Maladie pulmonaire veino-occlusive
Des cas d’œdèmes pulmonaires ont été rapportés lors de l’administration de médicaments vasodilatateurs (principalement des prostacyclines) chez des patients souffrant de maladie pulmonaire veino-occlusive. Par conséquent, si des signes d’œdèmes pulmonaires apparaissent au cours de l’administration de bosentan chez des patients souffrant d’hypertension artérielle pulmonaire, la possibilité d’une maladie veino-occlusive associée doit être évoquée. Lors de la période de surveillance post-commercialisation de rares cas d’œdème pulmonaire ont été rapportés chez des patients traités par bosentan chez qui un diagnostic de maladie pulmonaire veino-occlusive était suspecté.
Patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire associée à une insuffisance cardiaque ventriculaire gauche
Aucune étude spécifique n’a été réalisée chez des patients souffrant d’hypertension artérielle pulmonaire associée à une insuffisance cardiaque ventriculaire gauche. Toutefois, 1611 patients (804 patients traités par le bosentan et 807 patients traités par placebo) souffrant d’insuffisance cardiaque chronique sévère ont été traités pendant une durée moyenne de 1,5 an dans un essai randomisé contre placebo (Essai AC-052-301/302 [ENABLE 1 & 2]). Dans cet essai, il a été observé une augmentation de l’incidence des hospitalisations pour insuffisance cardiaque chronique au cours des 4 à 8 premières semaines de traitement par le bosentan, probablement en raison d’une augmentation de la rétention hydrosodée. Les manifestations signalées dans cet essai témoignant d’une rétention hydrosodée étaient une augmentation de poids à la phase précoce, une diminution du taux d’hémoglobine et une augmentation de l’incidence des œdèmes des membres inférieurs.
A la fin de cet essai, il n’a été observé aucune différence sur le nombre total d’hospitalisations pour insuffisance cardiaque ou sur la mortalité, entre le groupe de patients traités par le bosentan et le groupe de patients traités par placebo. Par conséquent, il est recommandé de surveiller les signes de rétention hydrosodée (ex : la prise de poids), en particulier chez les patients présentant une dysfonction systolique sévère.
En cas d’apparition de signes évocateurs d’une rétention hydrosodée, l’augmentation ou la mise en route d’un traitement diurétique sont recommandées. Un traitement diurétique doit être envisagé d’emblée chez les patients présentant des signes de rétention hydrosodée avant le début du traitement par bosentan.
Hypertension artérielle pulmonaire associée à l’infection par le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH)
Il existe des données limitées provenant d'études cliniques sur l'utilisation de bosentan chez des patients souffrant d'HTAP associée à l'infection par le VIH, traités par des médicaments antirétroviraux (voir rubrique 5.1). Une étude spécifique d'interaction entre le bosentan et l'association lopinavir + ritonavir chez des volontaires sains a mis en évidence une augmentation des concentrations plasmatiques du bosentan, dont les valeurs maximums ont été observées au cours des 4 premiers jours de traitement (voir rubrique 4.5). Lors de l'initiation d'un traitement par bosentan chez des patients qui nécessitent un traitement par les inhibiteurs de protéase potentialisés par le ritonavir, la tolérance des patients à bosentan doit être étroitement surveillée, au début de la phase d’initiation tout particulièrement en ce qui concerne le risque éventuel d'hypotension ou d'altération du bilan hépatique. Une augmentation du risque de toxicité hépatique à long terme et des événements indésirables hématologiques ne peut être écartée quand bosentan est utilisé en association avec des médicaments antirétroviraux. En raison de la possibilité d'interactions liées à l'effet inducteur du bosentan sur le CYP450 (voir rubrique 4.5), susceptibles d'affecter l'efficacité du traitement antirétroviral, ces patients doivent également être surveillés attentivement en ce qui concerne le contrôle de leur infection par le VIH.
Hypertension pulmonaire due à une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)
Une étude exploratoire, non contrôlée, ayant pour objectif l’évaluation de la sécurité et la tolérance de bosentan a été conduite pendant 12 semaines chez 11 patients atteints d’hypertension pulmonaire due à une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) sévère (stade III de la classification de GOLD).Une augmentation de la ventilation minute et une diminution de la saturation artérielle en oxygène ont été observées et l’événement indésirable le plus fréquent était la dyspnée régressant à l’arrêt du bosentan.
Utilisation concomitante avec d’autres médicaments
L’utilisation concomitante de bosentan et de la ciclosporine A est contre-indiquée (voir rubriques 4.3 et 4.5)
L’utilisation concomitante du bosentan avec du glibenclamide, du fluconazole et de la rifampicine n’est pas recommandée. Pour plus de détails, se référer à la rubrique 4.5.
L’administration concomitante d’un inhibiteur de CYP3A4 et d’un inhibiteur de CYP2C9 doit être évitée pendant le traitement par bosentan (voir rubrique 4.5)
Bosentan Mylan contient du sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium par comprimé (23 mg), c’est-à-dire qu’il est « essentiellement sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Le bosentan est un inducteur des isoenzymes du cytochrome P450 (CYP), CYP2C9 et CYP3A4. Les données in vitro suggèrent également une induction du CYP2C19. En conséquence, les concentrations plasmatiques des substances métabolisées par ces isoenzymes peuvent être diminuées quand le bosentan est associé. Il conviendra alors de prendre en considération la possibilité d’une diminution de l’efficacité des médicaments métabolisés par ces isoenzymes. Une adaptation de la posologie de ces médicaments peut être nécessaire après l’initiation, un changement de posologie ou l’arrêt du traitement concomitant par bosentan.
Le bosentan est métabolisé par les isoenzymes CYP2C9 et CYP3A4. L’inhibition de ces isoenzymes peut augmenter la concentration plasmatique du bosentan (voir kétoconazole). L’influence des inhibiteurs du CYP2C9 sur les concentrations plasmatiques du bosentan n’a pas été étudiée. La prudence est recommandée en cas d’association de ce type de produits.
Fluconazole et autres inhibiteurs du CYP2C9 et CYP3A4 :
L’administration concomitante de fluconazole, qui inhibe principalement le CYP2C9, mais également le CYP3A4 dans une moindre mesure, peut entraîner une augmentation importante des concentrations plasmatiques du bosentan. Cette association n’est pas recommandée. Pour ces mêmes raisons, l’administration concomitante d’un inhibiteur puissant du CYP3A4 (tel que le kétoconazole, l’itraconazole ou le ritonavir) et d’un inhibiteur du CYP2C9 (tel que le voriconazole) au cours d’un traitement par bosentan n’est pas recommandée.
Ciclosporine A :
L’association de ciclosporine A (un inhibiteur de la calcineurine) et de bosentan est contre-indiquée (voir rubrique 4.3). Les études réalisées avec cette association ont révélé des taux plasmatiques résiduels du bosentan environ 30 fois supérieurs à ceux mesurés après administration du bosentan seul. A l’état d’équilibre, ces taux étaient 3 à 4 fois supérieurs à ceux mesurés avec bosentan administré seul. Le mécanisme de cette interaction s’explique très probablement par une inhibition des protéines de transport du bosentan dans les hépatocytes par la ciclosporine A. Les concentrations plasmatiques de ciclosporine (un substrat du CYP3A4) étaient diminuées d’environ 50%. Cette observation est très probablement liée à l’effet inducteur par le bosentan sur le CYP3A4.
Tacrolimus, sirolimus :
L’association de tacrolimus ou de sirolimus avec le bosentan n’a pas été étudiée chez l’homme. Néanmoins, de façon analogue à l’interaction observée avec la ciclosporine A, une augmentation de la concentration plasmatique du bosentan est attendue en cas d’administration concomitante de tacrolimus ou de sirolimus avec le bosentan. L’administration concomitante de bosentan peut réduire les concentrations plasmatiques de tacrolimus et de sirolimus. En conséquence, l’administration concomitante de bosentan et de tacrolimus ou de sirolimus n’est pas recommandée. Chez les patients nécessitant une thérapie associant ces médicaments, il convient de rester particulièrement vigilants quant à la survenue d’effets indésirables liés au bosentan et de surveiller étroitement les concentrations plasmatiques de tacrolimus ou sirolimus.
Glibenclamide :
L’association du bosentan 125 mg deux fois par jour pendant 5 jours diminue de 40% la concentration plasmatique du glibenclamide (un substrat du CYP3A4), pouvant entraîner une diminution de son effet hypoglycémiant. Les concentrations plasmatiques du bosentan sont également diminuées de 29%. De plus, une augmentation de la fréquence de l’élévation des taux sériques d’aminotransférases est observée chez les patients recevant les deux médicaments associés.
Le glibenclamide et le bosentan inhibent tous deux la BSEP (Bile Salt Export Pump), ce qui pourrait expliquer l’élévation des taux sériques d’aminotransférases hépatiques. Cette association ne doit pas être utilisée. Aucune donnée n’est disponible sur l’association avec les autres sulfonylurées.
Rifampicine :
L’administration concomitante pendant 7 jours chez 9 volontaires sains de bosentan 125 mg, 2 fois par jour, et de rifampicine, un puissant inducteur du CYP2C9 et du CYP3A4, a entraîné une diminution de 58 % de la concentration plasmatique du bosentan. Cette diminution a atteint près de 90% chez l’un des sujets. Par conséquent, une diminution significative de l’effet du bosentan est attendue en cas d’administration concomitante avec la rifampicine. L’utilisation concomitante de rifampicine et de bosentan n’est pas recommandée. Des données concernant l’utilisation concomitante avec d’autres inducteurs du CYP3A4 (par ex. : la carbamazépine, le phénobarbital, la phénytoïne et le millepertuis [hypericum perforatum]) font défaut. Néanmoins leur administration concomitante devrait conduire à une réduction de l’exposition systémique du bosentan. Une réduction cliniquement significative de son efficacité ne peut être exclue dans ces situations.
Lopinavir + ritonavir (et autres inhibiteurs de protéase potentialisés par le ritonavir) :
L’administration concomitante de bosentan 125 mg deux fois par jour et de lopinavir + ritonavir à la dose de 400 mg + 100 mg deux fois par jour pendant 9,5 jours chez des volontaires sains a entraîné des concentrations plasmatiques résiduelles de bosentan environ 48 fois supérieures aux concentrations plasmatiques mesurées après administration du bosentan seul. Au 9ème jour de traitement, les concentrations plasmatiques de bosentan n’étaient plus qu’environ 5 fois supérieures à celles obtenues avec le bosentan administré seul. Ces résultats s’expliquent très probablement par un effet inhibiteur du ritonavir sur les protéines de transport du bosentan dans les hépatocytes et le CYP3A4 ayant pour conséquence une diminution de la clairance sanguine du bosentan. La tolérance du traitement par bosentan devra donc être étroitement surveillée en cas de traitement concomitant par bosentan et l’association lopinavir + ritonavir ou d’autres inhibiteurs de protéase utilisés en association avec le ritonavir en tant que potentialisateur de l’effet.
Après administration concomitante de bosentan pendant 9,5 jours, les concentrations plasmatiques de lopinavir et ritonavir ont diminué dans des proportions non cliniquement significatives (diminution d’environ 14 % et 17 %, respectivement). Toutefois, l’effet inducteur du bosentan peut ne pas avoir atteint son maximum, ce qui en pratique ne permet pas d’exclure la possibilité d’une diminution plus importante des concentrations plasmatiques des inhibiteurs de protéase. Par conséquent, il est recommandé de maintenir une étroite surveillance de l’activité antirétrovirale des traitements de l’infection par le VIH. Des effets similaires peuvent être attendus avec les autres inhibiteurs de protéase potentialisés par le ritonavir (voir rubrique 4.4).
Autres médicaments antirétroviraux :
En l’absence de données, aucune recommandation spécifique ne peut être formulée pour les autres antirétroviraux. Du fait de l’hépatotoxicité marquée de la névirapine qui pourrait potentiellement s’ajouter à celle du bosentan, il est recommandé de ne pas associer ces traitements.
Contraceptifs hormonaux :
Lors de l’administration concomitante du bosentan 125 mg, 2 fois par jour pendant 7 jours, et d’une dose unique d’un contraceptif oral contenant 1 mg de noréthistérone + 35 mcg d’éthinylestradiol, il a été mis en évidence une diminution de l’aire sous la courbe (ASC) de la noréthistérone et de l’éthinylestradiol de respectivement 14% et 31%. Les réductions d’exposition allaient respectivement jusqu’à 56% et 66%, pour certaines patientes. Par conséquent, une contraception uniquement hormonale quelle que soit sa voie d’administration (orale, injectable, transdermique ou implantable) ne peut être considérée comme fiable (voir rubriques 4.4 et 4.6)
Warfarine :
L’association du bosentan, à la dose de 500 mg deux fois par jour pendant 6 jours, entraîne la diminution des concentrations plasmatiques de S-warfarine (un substrat du CYP2C9) et de R-warfarine (un substrat du CYP3A4) de 29% et de 38%, respectivement. Au cours des essais cliniques, l’administration concomitante du bosentan et de la warfarine chez des patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire n’a pas entraîné de variations cliniquement significatives de l’INR ni de modifications de la dose efficace de warfarine (comparaison réalisée entre l’inclusion et la fin de l’essai clinique). En outre, la fréquence des modifications de la dose de warfarine au cours des études cliniques en raison d’un changement de l’INR ou d’un effet indésirable, était similaire chez les patients traités par bosentan et chez ceux traités par placebo.
Aucune adaptation de la posologie de la warfarine ou d’autres anticoagulants oraux n’est nécessaire lors de l’initiation du traitement par bosentan, mais une surveillance accrue de l’INR est recommandée, en particulier pendant les périodes d’initiation et d’augmentation de posologie.
Simvastatine :
L’association du bosentan 125 mg deux fois par jour pendant 5 jours a entraîné une diminution des concentrations plasmatiques de simvastatine (un substrat du CYP3A4) et de son métabolite actif l’acide β-hydroxylé, de 34% et de 46% respectivement. Les concentrations plasmatiques du bosentan n’ont pas été modifiées par l’administration concomitante de simvastatine. Une surveillance du taux de cholestérol ainsi qu’une adaptation de la posologie, si besoin, doivent être envisagées.
Kétoconazole :
L’association pendant 6 jours du bosentan 62,5 mg deux fois par jour avec le kétoconazole, un inhibiteur puissant du CYP3A4, a augmenté d’un facteur deux environ les concentrations plasmatiques du bosentan. En conséquence, aucune adaptation de la posologie de bosentan n’est à prévoir.
Bien que non démontrée dans des études in vivo, une augmentation similaire des concentrations plasmatiques du bosentan est attendue avec d’autres inhibiteurs puissants du CYP3A4 (tels que l’itraconazole ou le ritonavir). Toutefois, l’association à un inhibiteur du CYP3A4 expose les patients, faibles métaboliseurs du CYP2C9, à une augmentation du risque d’élévation des concentrations plasmatiques du bosentan pouvant entraîner des événements indésirables sévères.
Epoprosténol :
Des données limitées provenant d’un essai (AC-052-356, BREATHE-3) au cours duquel 10 enfants ont reçu du bosentan associé à de l’époprosténol ont révélé des valeurs de concentrations maximales (Cmax) et d’aires sous la courbe (ASC) après des administrations uniques et répétées similaires chez les patients ayant reçu ou non de l’époprosténol par voie intraveineuse (voir rubrique 5.1).
Sildénafil :
Lors de l’utilisation concomitante du bosentan 125 mg, 2 fois par jour (état d’équilibre) et de sildénafil, 80 mg 3 fois par jour (état d’équilibre), pendant 6 jours chez des volontaires sains, une diminution de 63% de l’aire sous la courbe du sildénafil et une augmentation de 50% de l’aire sous la courbe du bosentan ont été observées. La prudence est recommandée en cas d’association.
L’administration de bosentan (125 mg deux fois par jour) réduit l'exposition systémique au tadalafil (40 mg une fois par jour) de 42% et la Cmax de 27% suite à une administration concomitante à doses multiples. Le tadalafil n'affecte pas l'exposition (ASC et Cmax) du bosentan ou de ses métabolites.
Digoxine :
La co-administration pendant 7 jours de bosentan, à la dose de 500 mg deux fois par jour avec de la digoxine, diminue la ASC, la Cmax et la Cmin de la digoxine de 12%, 9% et 23%, respectivement. Le mécanisme de cette interaction peut être lié à une induction de la P-glycoprotéine. Cette interaction n’a a priori aucune incidence clinique.
Population pédiatrique
Les études d’interactions médicamenteuses ont été réalisées uniquement dans la population adulte.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les études réalisées chez l’animal ont montré une toxicité du bosentan sur les fonctions de reproduction (tératogénicité, embryotoxicité, voir rubrique 5.3). Il n’existe pas de données fiables sur l’utilisation du bosentan chez la femme enceinte. Le risque n’est toujours pas connu dans la population humaine. ; L’administration du bosentan est contre-indiquée durant la grossesse (voir rubrique 4.3).
Femmes en âge de procréer
Avant l’initiation d’un traitement par bosentan chez la femme en âge de procréer, l’absence de grossesse en cours devra être vérifiée, les conseils et informations appropriés pour le choix des méthodes de contraception devront être apportés aux patientes afin que soit mise en route une contraception fiable et adaptée. Patients et prescripteurs doivent être informés qu’en raison de potentielles interactions pharmacocinétiques, bosentan peut rendre inefficace une contraception hormonale (voir rubrique 4.5).
Par conséquent, les femmes en âge de procréer traitées par bosentan ne doivent pas utiliser pour seule contraception la méthode hormonale (incluant les contraceptifs oraux, injectables, implantables ou trans-dermiques) mais il conviendra de leur recommander d’utiliser une méthode de contraception complémentaire ou d’avoir recours à une autre méthode de contraception fiable.
En cas de doute pour le choix du mode de contraception le mieux adapté en fonction de la patiente, l’avis auprès d’un gynécologue est recommandé. Il existe un risque d’échec de la contraception hormonale au cours d’un traitement par bosentan. De plus, la survenue d’une grossesse constitue un facteur aggravant de l’hypertension artérielle pulmonaire. Par conséquent, afin de détecter la survenue d’une grossesse au stade le plus précoce possible, il est recommandé de réaliser un test de grossesse chaque mois.
Il n’existe pas de données sur le passage du bosentan dans le lait maternel. En conséquence, l’allaitement n’est pas recommandé pendant le traitement par bosentan.
Fertilité
Les études chez l'animal ont montré des effets du bosentan sur les testicules (voir rubrique 5.3). Dans une étude clinique évaluant les effets du bosentan sur la fonction testiculaire chez les patients de sexe masculin présentant une HTAP, 8 patients sur 24 ont montré une diminution de la concentration des spermatozoïdes d'au moins 42 % par rapport à la valeur à l'inclusion dans l'essai après 3 ou 6 mois de traitement par bosentan. Au vu de ces résultats ainsi que des données précliniques chez l'animal, il ne peut être exclu que le bosentan puisse avoir un effet néfaste sur la spermatogenèse chez l’Homme. Chez les enfants de sexe masculin, un impact à long terme sur la fertilité après traitement par bosentan ne peut être exclu.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Le traitement avec le bosentan a été associé à des élévations dose-dépendantes des aminotransférases hépatiques sériques et des diminutions du taux d’hémoglobine (voir rubrique 4.4).
Les événements indésirables rapportés dans 20 études contrôlées étudiant le bosentan comparativement au placebo et depuis la commercialisation de bosentan sont classés par fréquence selon la convention suivante :très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent(≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent ( ≥ 1/1.000 à <1/100) ; rare (≥ 1/10.000 à < 1/1.000) ; très rare (< 1/10.000) ; indéterminée (la fréquence ne peut être estimée à partir des données disponibles).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les événements indésirables sont présentés dans l’ordre décroissant de gravité. Il n’apparaît pas de différence cliniquement significative dans la survenue des effets indésirables en fonction de l’indication dans laquelle le bosentan a été utilisé.
Classe d’organe
Fréquence
Evènement indésirable
Affections hématologiques et du système lymphatique
Fréquent
Anémie, diminution du taux d’hémoglobine (voir rubrique 4.4.)
Peu fréquent
Thrombocytopénie¹
Neutropénie, leucopénie¹
Fréquence indéterminée1
Anémie ou diminution du taux d’hémoglobine nécessitant une transfusion sanguine¹
Affections du système immunitaire
Fréquent
Réactions d’hypersensibilité (incluant dermatites, prurit et rash cutané)²
Rare
Anaphylaxie et/ou angioedème1.
Affections du système nerveux
Très fréquent
Céphalées³
Fréquent
Syncope1,4
Affections oculaires
Fréquence indéterminée
Vision floue
Affections cardiaques
Fréquent
Palpitations1,4
Affections vasculaires
Fréquent
Bouffées vasomotrices, hypotension1,4
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquent
Congestion nasale1
Affections gastro-intestinales
Fréquent
Reflux gastro-œsophagien
Diarrhée
Affections hépato-biliaires
Très fréquent
Anomalie du bilan hépatique (voir rubrique 4.4)
Peu fréquent
Elévation des aminotransférases hépatiques associée à une hépatite (incluant une possible aggravation d’une hépatite sous-jacente) et/ou un ictère¹ (voir rubrique 4.4)
Rare
Cirrhose hépatique, insuffisance hépatique¹
Affections de la peau et du tissu sous-cutanée
Fréquent
Erythème
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Très fréquent
Œdème, rétention hydrosodée5
1Données provenant de l’expérience post-commercialisation de bosentan, les fréquences sont basées sur le modèle statistique des données des essais cliniques contrôlés versus placebo.
2 Des réactions d’hypersensibilité ont été rapportées chez 9,9% des patients sous bosentan et 9,1% des patients sous placebo.
3Des céphalées ont été rapportées chez 11,5 % des patients sous bosentan et 9,8 % des patients sous placebo.
4 Ces types de réactions peuvent être également dûs à la pathologie sous-jacente.
5 Des œdèmes ou une rétention hydrosodée ont été rapportés chez 13,2% des patients sous bosentan et 10,9% des patients sous placebo.
Depuis la commercialisation, de rares cas de cirrhose hépatique ont été rapportés après un traitement prolongé par bosentan chez des patients polymédicamentés et présentant des facteurs de co-morbidité multiples. De rares cas d’insuffisance hépatique ont également été rapportés. Ces cas soulignent l’importance de la surveillance mensuelle de la fonction hépatique pendant toute la durée du traitement avec du bosentan et la nécessité de se conformer aux recommandations telles qu’elles figurent ci-dessus (voir rubrique 4.4).
Population pédiatrique
Etudes cliniques non contrôlées dans la population pédiatrique
Dans la première étude pédiatrique non contrôlée conduite en ouvert avec le bosentan en comprimés pelliculés (BREATHE-3 : n=19, médiane d’âge 10 ans [3 à 15 ans], bosentan 2mg/kg deux fois par jour ; durée de traitement 12 semaines ; le profil de tolérance était similaire à celui observé dans les études pivot chez les adultes atteints d’hypertension artérielle pulmonaire. Dans l’étude BREATHE-3, les effets indésirables les plus fréquents étaient les bouffées vasomotrices (21%), céphalées, et anomalies de la fonction hépatique (chacune 16%).
Une analyse groupée des études pédiatriques non contrôlées menées dans l'HTAP avec le bosentan 32 mg en comprimés dispersibles (FUTURE 1/2, FUTURE 3 / Extension) a inclus un total de 100 enfants traités par le bosentan 2 mg/kg deux fois par jour (n = 33), 2 mg/kg trois fois par jour (n = 31) ou 4 mg/kg deux fois par jour (n = 36). À l'inclusion, 6 enfants étaient âgés de 3 mois à 1 an, 15 enfants avaient entre 1 an et moins de 2 ans, et 79 étaient âgés de 2 à 12 ans. La durée médiane de traitement était de 71,8 semaines (allant de 0,4 à 258 semaines).
Le profil de tolérance, dans cette analyse groupée des études pédiatriques non contrôlées, a été similaire à celui observé dans les études pivots chez les patients adultes atteints d'HTAP, excepté pour les infections qui ont été rapportées plus fréquemment que chez les adultes (69,0 % vs 41,3 %). Cette différence dans la fréquence de survenue des infections peut être due en partie à une exposition médiane au traitement plus longue dans la population pédiatrique (médiane de 71,8 semaines) par rapport à la population adulte (médiane de 17,4 semaines). Les événements indésirables les plus fréquents étaient : infections des voies respiratoires supérieures (25 %), hypertension pulmonaire (artérielle) (20 %), rhinopharyngite (17 %), fièvre (15 %), vomissements (13 %), bronchite (10 %), douleurs abdominales (10 %) et diarrhée (10 %). Il n'y avait pas de différence dans la fréquence de survenue des événements indésirables entre les patients de moins et de plus de 2 ans, cependant ces observations ne reposent que sur 21 enfants de moins de 2 ans, dont 6 patients âgés de 3 mois à 1 an. Les événements indésirables de type anomalie du bilan hépatique et anémie/diminution du taux d’hémoglobine sont survenus chez respectivement 9 % et 5 % des patients.
Dans une étude randomisée contrôlée contre placebo, conduite dans l'hypertension pulmonaire persistante du nouveau-né (HTPPN) (FUTURE-4), un total de 13 nouveau-nés ont été traités avec le bosentan en comprimés dispersibles à la dose de 2 mg/kg deux fois par jour (contre 8 patients qui ont reçu du placebo).
La durée médiane de traitement par bosentan ou par le placebo a été respectivement de 4,5 jours (allant de 0,5 à 10,0 jours) et 4,0 jours (allant de 2,5 à 6,5 jours). Les événements indésirables les plus fréquents dans le groupe des patients traités par le bosentan et le groupe des patients recevant le placebo ont été, respectivement, l'anémie ou la diminution du taux d'hémoglobine (7 et 2 patients), l’œdème généralisé (3 et 0 patients) et les vomissements (2 et 0 patients).
Anomalies biologiques
Anomalies des tests hépatiques
Au cours des essais cliniques, des élévations dose-dépendantes des aminostransférases hépatiques ont été observées généralement au cours des 26 premières semaines de traitement, leur évolution était lente et elles restaient souvent asymptomatiques. Depuis la commercialisation, de rares cas de cirrhose hépatique et d’insuffisance hépatique ont été rapportés.
Le mécanisme de cet effet indésirable n’est pas clairement établi. Ces augmentations de l’activité sérique des aminotransférases peuvent régresser spontanément malgré la poursuite du traitement par bosentan à la dose d’entretien ou après réduction de la posologie, mais l’interruption ou l’arrêt définitif du traitement peut s’avérer nécessaire (voir rubrique 4.4).
Sur l’ensemble des 20 études contrôlées contre placebo, des augmentations des aminotransférases hépatiques ≥ 3 fois la limite supérieure de la normale (LSN) ont été observées chez 11,2% des patients traités par le bosentan contre 2,4 % des patients traités par placebo. Des élévations jusqu’à ≥ 8xLSN ont été observées chez 3,6% des patients traités par le bosentan et 0,4% des patients sous placebo. Les élévations des aminotransférases hépatiques étaient associées avec des augmentations de la bilirubine (≥ 2xLSN) sans preuve d’obstruction biliaire chez 0,2% (5 patients) traités par le bosentan et 0,3% (6 patients) sous placebo.
Dans l'analyse groupée de 100 patients atteints d'HTAP inclus dans les études pédiatriques non contrôlées FUTURE 1/2 et FUTURE 3/Extension, des élévations des aminotransférases hépatiques ≥ 3 x LSN ont été observées chez 2 % des patients.
Dans l'étude FUTURE-4 incluant 13 nouveau-nés avec HTPPN traités par le bosentan à la posologie de 2 mg/kg deux fois par jour pendant moins de 10 jours (allant de 0,5 à 10,0 jours) il n'y a eu aucun cas d’élévation des aminotransférases hépatiques ≥ 3 x LSN pendant le traitement, mais un cas d'hépatite est survenu 3 jours après la fin du traitement par bosentan.
Hémoglobine
Dans les études contrôlées versus placebo chez des patients adultes, une diminution du taux d’hémoglobine à moins de 10 g/dl par rapport à la valeur mesurée en début de traitement a été rapportée chez 8 ,0 % des patients traités par le bosentan et 3,9 % des patients sous placebo (voir rubrique 4.4).
Dans l'analyse groupée de 100 patients atteints d'HTAP inclus dans les études pédiatriques non contrôlées FUTURE-1/2 et FUTURE-3 /Extension, une diminution du taux d'hémoglobine en dessous de 10 g/dl par rapport à la valeur initiale a été rapportée chez 10,0 % des patients. Il n'a pas été rapporté de diminution en dessous de 8 g/dl.
Dans l'étude FUTURE-4, 6 des 13 nouveau-nés atteints de HTPPN traités par le bosentan ont montré une diminution du taux d'hémoglobine allant d'une valeur initiale dans les limites de la normale jusqu'à des valeurs en dessous de la limite inférieure de la normale pendant le traitement.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr.
Un surdosage important est susceptible d’entraîner une hypotension prononcée nécessitant une assistance cardio-vasculaire. Depuis la commercialisation, il a été rapporté un cas de surdosage avec 10.000 mg de bosentan chez un adolescent de sexe masculin. Les symptômes ont été nausées, vomissements, hypotension, vertiges, sudation et troubles visuels. Avec le traitement de l’hypotension artérielle, les symptômes ont régressé totalement dans les 24 heures.
Remarque : le bosentan n'est pas éliminé par la dialyse.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action
Le bosentan est un antagoniste mixte des récepteurs de l’endothéline (ERA) présentant une affinité pour les deux récepteurs ETA et ETB. Le bosentan diminue les résistances vasculaires pulmonaires et systémiques, et augmente ainsi le débit cardiaque sans accélérer la fréquence cardiaque.
L’endothéline (ET-1) est une neuro-hormone décrite comme l’un des plus puissants vasoconstricteurs connus et est également impliquée dans les phénomènes de fibrose, de prolifération cellulaire ainsi que dans l’hypertrophie et le remodelage cardiaque, la prolifération cellulaire et la réponse inflammatoire. Ces effets sont liés à la fixation de l’endothéline aux récepteurs ETA et ETB situés sur l’endothélium et sur les cellules musculaires vasculaires lisses. Les concentrations d’ET-1 dans les tissus et dans le plasma sont augmentées dans un certain nombre de pathologies cardio-vasculaires telles que l’hypertension artérielle pulmonaire, la sclérodermie, l’insuffisance cardiaque aiguë ou chronique, l’ischémie myocardique, l’hypertension artérielle systémique et l’athérosclérose, ainsi que dans des collagénoses comme la sclérodermie, suggérant un rôle pathogène de l’ET-1 dans ces affections. En l’absence d’antagoniste des récepteurs de l’endothéline, les concentrations d’ET-1 sont fortement corrélées à la sévérité et au pronostic de l’hypertension artérielle pulmonaire et de l’insuffisance cardiaque.
Le bosentan agit par compétition avec la liaison d’ET-1 et d’autres peptides ET à la fois sur les récepteurs ETA et ETB avec une affinité légèrement plus élevée pour les récepteurs ETA (Ki = 4,1–43 nanomolaire) que pour les récepteurs ETB (Ki = 38-730 nanomolaire). Le bosentan est un antagoniste spécifique des récepteurs ET ne se lie pas à d’autres récepteurs.
Efficacité clinique et sécurité d'emploi
Modèles animaux
Dans les modèles animaux d’hypertension pulmonaire, l’administration orale chronique du bosentan induit une diminution des résistances vasculaires pulmonaires et une régression de l’hypertrophie vasculaire pulmonaire et ventriculaire droite. Dans un modèle animal de fibrose pulmonaire, le bosentan a réduit le dépôt de collagène dans les poumons.
Efficacité chez les patients adultes atteints d’hypertension artérielle pulmonaire
Deux études contrôlées contre placebo, multicentriques, en double aveugle, randomisées, ont été réalisées chez 32 patients adultes (essai AC-052-351) et 213 patients adultes (essai AC-052-352 [BREATHE-1]) de classe fonctionnelle III–IV de l’OMS atteints d’hypertension artérielle pulmonaire (hypertension pulmonaire primitive ou hypertension pulmonaire secondaire associée à une sclérodermie principalement). Après 4 semaines de traitement par le bosentan à la posologie de 62,5 mg deux fois par jour, la posologie d’entretien étudiée dans ces essais était de 125 mg deux fois par jour dans l’étude AC-052-351 et de 125 et 250 mg deux fois par jour dans l’étude AC-052-352.
Le bosentan était administré en plus des traitements habituels incluant des anticoagulants, des vasodilatateurs (par exemple, des inhibiteurs calciques), des diurétiques, de l’oxygène et de la digoxine mais pas de l’époprosténol. Les patients traités par l’époprosténol étaient exclus. Dans le groupe témoin, les patients recevaient leur traitement habituel associé au placebo.
Le critère principal de chaque étude était la modification de la distance de marche de 6 minutes après 12 semaines pour la première étude et après 16 semaines pour la seconde étude. Les deux études ont montré une augmentation significative de la distance parcourue au cours du test de marche sous bosentan. Les augmentations de la distance de marche corrigées par rapport au placebo ont été de 76 mètres (p = 0,02; test-t) et de 44 mètres (p = 0,0002; test de Mann-Whitney U) pour le critère d’évaluation principale, respectivement. La différence entre les deux groupes, 125 mg deux fois par jour et 250 mg deux fois par jour, n’a pas été statistiquement significative mais il existe une tendance à une plus grande amélioration de la capacité à l’effort dans le groupe traité à 250 mg deux fois par jour.
L’amélioration de la distance de marche avec bosentan est apparue dès la quatrième semaine de traitement, a été confirmée à la huitième semaine et s’est maintenue jusqu’à la 28ème semaine de traitement en double aveugle pour un sous-groupe de patients.
Une analyse rétrospective de la réponse au traitement basée sur les modifications de la distance de marche, de la classe fonctionnelle OMS et de la dyspnée a été réalisée sur les 95 patients recevant du bosentan 125 mg deux fois par jour dans les études randomisées contre placebo. Cette analyse a montré qu’à la huitième semaine, 66 patients s’étaient améliorés, 22 patients s’étaient stabilisés et 7 patients s’étaient détériorés. Parmi les 22 patients stables à la huitième semaine, 6 patients ont vu leur état s’améliorer entre la douzième et seizième semaine et 4 ont vu leur état se détériorer par rapport à l’évaluation faite à l’inclusion. Parmi les 7 patients qui se sont détériorés à la huitième semaine, 3 se sont améliorés entre la douzième et seizième semaine et 4 ont vu leur état se détériorer par rapport à leur état initial.
Les paramètres hémodynamiques invasifs ont été évalués seulement dans la première étude. Le traitement par bosentan a entraîné une amélioration significative de l’index cardiaque associée à une réduction significative de la pression artérielle pulmonaire, de la résistance vasculaire pulmonaire et de la pression moyenne de l’oreillette droite.
Une réduction des symptômes de l’hypertension artérielle pulmonaire a été observée chez les patients traités par du bosentan. Une amélioration des scores d’intensité de la dyspnée pendant les tests de marche a été observée chez les patients traités par du bosentan. Dans l’étude clinique AC-052-352, 92% des 213 patients étaient initialement classés dans la classe fonctionnelle OMS III et 8% dans la classe IV. Le traitement par du bosentan a conduit à une amélioration de la classe fonctionnelle chez 42,4% des patients (30,4% dans le groupe placebo). Le changement global de la classe fonctionnelle au cours des deux études a été significativement meilleur pour les patients traités par du bosentan que pour les patients traités par placebo.
Le traitement par du bosentan a réduit significativement la fréquence des aggravations cliniques à 28 semaines, comparé au groupe placebo (10,7% contre 37,1% respectivement ; p = 0,0015).
Dans une étude randomisée versus placebo, en double-aveugle, multicentrique (AC-052-364 [EARLY]), 185 patients souffrant d’HTAP en classe fonctionnelle OMS II (distance de marche moyenne à 6 minutes de 435 mètres) ont reçu du bosentan 62,5 mg deux fois par jour pendant 4 semaines suivis par 125 mg deux fois par jour de bosentan (n=93), ou du placebo (n=92) pendant 6 mois. Les patients inclus dans l’étude étaient soit naïfs de traitement pour l’HTAP (n=156) soit en état stable sous sildénafil (n=29). Les deux critères de jugement principaux étaient les changements après 6 mois de traitement par rapport à la valeur initiale à l’inclusion de la mesure des résistances vasculaires pulmonaires (RVP) et de la distance parcourue au test de marche de 6 minutes. Le tableau ci-dessous décrit les analyses réalisées conformément au protocole préspécifié.
RVP (dyn.sec/cm5)
Distance de marche à 6 minutes (mètres)
Placebo (n=88)
Bosentan (n=80)
Placebo (n=91)
Bosentan (n=86)
Valeur initiale ; moyenne (DS)
802 (365)
851 (535)
431 (92)
443 (83)
Modification par rapport à la valeur initiale ; moyenne (DS)
128 (465)
-69 (475)
-8 (79)
11 (74)
Effet traitement
-22,6%
19
IC 95%
-34, -10
-4, 42
Valeur de p
<0,0001
0,0758
RVP = résistances vasculaires pulmonaires.
La fréquence des cas d’aggravation clinique, définie selon le critère composite incluant la survenue d’un épisode de progression des symptômes ou d’hospitalisation pour HTAP ou le décès, était significativement réduite dans le groupe traité par bosentan comparativement au placebo : réduction du risque relatif 77%, IC 95 % 20%-94%, p=0 ,0114. Cette réduction résultait d’une moindre progression des symptômes dans le groupe bosentan par rapport au groupe placebo. Le nombre d’hospitalisation pour aggravation de l’HTAP était d’une dans le groupe bosentan et trois dans le groupe placebo. Un seul décès s’est produit dans chacun des 2 groupes pendant les 6 mois de l’étude en double aveugle, et aucune conclusion ne peut donc en être tirée concernant la survie.
Des données à long terme ont été obtenues à partir des 173 patients qui ont été traités par le bosentan durant la phase contrôlée et/ou qui étaient passés du placebo au traitement par le bosentan dans l’extension en ouvert de l’étude EARLY. La durée moyenne d’exposition au traitement par le bosentan était de 3,6 ans ± 1,8 ans (jusqu’à 6,1 ans), avec 73% de patients traités au minimum pendant 3 ans et 62% de patients traités au minimum pendant 4 ans. Les patients pouvaient recevoir d’autres traitements de l’HTAP conformément aux dispositions de l’étude en ouvert. Une hypertension artérielle pulmonaire idiopathique ou héréditaire avait été diagnostiquée chez la majorité des patients (61%). Au final, 78% des patients se sont maintenus en classe fonctionnelle OMS II ou ont amélioré leur classe fonctionnelle. Le taux de survie estimé selon la méthode de Kaplan-Meier était de 90% et 85% respectivement à 3 et 4 ans après l’initiation du traitement. Sur ces mêmes périodes, 88% et 79 % des patients n’ont pas eu d’aggravation de leur HTAP (définie comme toute cause de décès, transplantation pulmonaire, atrioseptostomie ou mise en place d’un traitement par prostanoïde par voie IV. ou sous-cutanée). Les contributions respectives du traitement précédent par placebo pendant la période en double aveugle et des autres traitements débutés pendant la période d’extension en ouvert ne sont pas connues.
Dans un essai prospectif, multicentrique, randomisé, en double aveugle, contrôlé contre placebo (AC-052- 405[BREATHE-5]), des patients présentant une hypertension artérielle pulmonaire de classe fonctionnelle OMS III, associée à une cardiopathie congénitale de type shunt gauche- droite avec syndrome d’Eisenmenger ont reçu du bosentan 62,5 mg deux fois par jour pendant 4 semaines suivi par du bosentan 125 mg deux fois par jour pendant les 12 semaines suivantes (n = 37, dont 31 avaient un shunt bi-directionnel prédominant droite - gauche) L’objectif principal était d’établir l’absence d’aggravation de l’hypoxie avec un traitement par le bosentan. Après 16 semaines de traitement, la moyenne de la saturation en oxygène était augmentée de 1% (IC 95% [-0,7 - 2,8%]) comparée au placebo (n= 17 patients), montrant ainsi que le bosentan n’avait pas aggravé l’hypoxémie. Une réduction significative de la moyenne des résistances vasculaires pulmonaires était observée dans le groupe traité par Bosentan (avec un effet prédominant observé dans le sous-groupe de patients avec un shunt intracardiaque bidirectionnel).
Après 16 semaines, l’augmentation moyenne de la distance parcourue au cours du test de marche de 6 minutes, corrigée par rapport au placebo, était de 53 mètres (p = 0,0079), traduisant l’amélioration de la tolérance à l’effort. Vingt-six patients ont continué à recevoir du bosentan pendant une phase d’extension en ouvert (AC-052-409) de 24 semaines (durée moyenne de traitement = 24,4 ± 2,0 semaines) de l’étude BREATHE-5 avec, en général, un maintien de l’effet.
Un essai en ouvert, non comparatif (AC-052-362[BREATHE-4]) a été réalisé chez 16 patients présentant une hypertension artérielle pulmonaire en classe fonctionnelle OMS III associée à une infection par le VIH. Les patients ont été traités par du bosentan 62,5 mg deux fois par jour pendant 4 semaines suivi par du bosentan 125 mg deux fois par jour pendant les 12 semaines suivantes. Après 16 semaines de traitement, une amélioration significative de la tolérance à l’effort a été observée par rapport aux données initiales : l’augmentation moyenne de la distance de marche pendant 6 minutes était de +91,4 mètres par rapport à la valeur moyenne de 332,6 mètres avant le début du traitement (p< 0,001). Il ne peut être tiré aucune conclusion formelle concernant les effets du bosentan sur l’efficacité des traitements antirétroviraux. Une augmentation de la charge virale VIH a été observée chez 5 patients (voir rubrique 4.4).
Il n’existe pas d’étude démontrant l’effet bénéfique d’un traitement par bosentan sur la survie. Toutefois la survie à long terme a été évaluée chez les 235 patients qui ont été traités par du bosentan dans les 2 études pivots contrôlées contre placebo (essai AC-052-351 et essai AC-052-352) et/ou dans leurs 2 extensions, non contrôlées, en ouvert. La durée moyenne d’exposition au bosentan a été de 1,9 ± 0,7 ans [(min : 0,1 an ; max. : 3,3 ans) et les patients ont été suivis en moyenne pendant 2,0 ans (± 0,6). La majorité de ces patients présentait une hypertension artérielle pulmonaire primitive (72%) et étaient en classe fonctionnelle OMS III (84%) à la mise en route du traitement par bosentan. Le taux de survie estimé selon la méthode de Kaplan- Meier sur l’ensemble de cette population était de 93% et de 84% après respectivement un et deux ans depuis l’initiation du traitement par le bosentan. La survie estimée dans le sous-groupe de patients souffrant d’hypertension artérielle pulmonaire associée à une sclérodermie systémique était moindre. La valeur de ces taux de survie a pu être influencée par l’initiation d’un traitement par l’époprosténol chez 43 des 235 patients traités par le bosentan.
Etude réalisée chez les enfants atteints d’hypertension artérielle pulmonaire
BREATHE-3 (AC-052-356)
Cet essai non contrôlé en ouvert a été conduit avec le bosentan en comprimés pelliculés chez 19 enfants présentant une hypertension artérielle pulmonaire âgés de 3 à 15 ans. Cet essai était essentiellement conçu pour une étude de la pharmacocinétique (voir rubrique 5.2). Les patients avaient une hypertension pulmonaire primitive (10 patients) ou une hypertension artérielle pulmonaire liée à une cardiopathie congénitale (9 patients). Ils étaient, à l’inclusion, en classe fonctionnelle OMS II (n = 15 patients, 79 %) ou en classe fonctionnelle OMS III (n = 4 patients, 21 %). Les patients étaient répartis en 3 groupes selon leur poids corporel et recevaient le bosentan à une dose d’environ 2 mg/kg deux fois par jour pendant 12 semaines. A l’inclusion dans l’essai, la moitié des patients de chacun des groupes était déjà traitée par l’époprosténol intraveineux. La dose d’époprosténol n’a pas été modifiée pendant toute la durée de l’étude. L’âge des patients était compris entre 3 et 15 ans.
Les paramètres hémodynamiques ont été mesurés chez 17 patients. Comparée aux données à l’inclusion, l’augmentation moyenne de l’index cardiaque était de 0,5 l/min/m2, la diminution moyenne de la pression artérielle pulmonaire moyenne était de 8 mmHg, et la diminution moyenne des résistances vasculaires pulmonaires était de 389 dyn.sec.cm-5. L’amélioration de ces paramètres hémodynamiques par rapport aux valeurs à l’inclusion était du même ordre de grandeur avec ou sans administration concomitante d’époprosténol. Les résultats des tests à l’effort à 12 semaines étaient extrêmement variables et aucune des variations par rapport aux valeurs à l’inclusion n’a été significative.
FUTURE 1/2 (AC-052-365 / AC-052-367)
FUTURE 1 était une étude en ouvert, non contrôlée conduite avec le bosentan en comprimés dispersibles administré à une dose d'entretien de 4 mg/kg deux fois par jour chez 36 patients âgés de 2 à 11 ans. Cette étude a été principalement conçue comme une étude de la pharmacocinétique (voir rubrique 5.2). A l’inclusion, les patients présentaient une HTAP idiopathique (31 patients [86 %]) ou familiale (5 patients [14 %]), et étaient en classe fonctionnelle OMS II (n = 23 patients, 64 %) ou en classe fonctionnelle OMS III (n = 13 patients, 36 %). Dans l'étude FUTURE 1, l'exposition médiane au traitement a été de 13,1 semaines (allant de 8,4 à 21,1 semaines). 33 de ces patients ont poursuivi le traitement par bosentan en comprimés dispersibles à la dose de 4 mg/kg deux fois par jour dans l’étude d'extension non contrôlée FUTURE-2 pendant une durée médiane de traitement de 2,3 ans (allant de 0,2 à 5,0 ans). A l’inclusion dans l’étude FUTURE-1, 9 patients étaient traités par l’époprosténol. Pendant l'étude, un traitement spécifique de l’HTAP a été initié chez 9 patients. L'estimation par la méthode de Kaplan-Meier de l’absence de survenue d’événement d'aggravation de l'HTAP (décès, transplantation pulmonaire, ou hospitalisation pour aggravation de l’HTAP) était de 78,9 % à 2 ans. L'estimation par la méthode de Kaplan-Meier de la survie globale était de 91,2 % à 2 ans.
FUTURE 3 (AC-052-373)
Dans cette étude randomisée conduite en ouvert avec le bosentan 32 mg en comprimés dispersibles, 64 enfants âgés de 3 mois à 11 ans et présentant une HTAP stable ont été randomisés pour recevoir le bosentan pendant 24 semaines à la dose de 2 mg/kg deux fois par jour (n = 33) ou à la dose 2 mg/kg trois fois par jour (n = 31). 43 patients (67,2 %) étaient âgés de 2 à 11 ans, 15 (23,4 %) étaient âgés de 1 à 2 ans, et 6 (9,4 %) avaient entre 3 mois et 1 an. L'essai a été principalement conçu comme une étude de la pharmacocinétique (voir rubrique 5.2) et l'analyse de l’efficacité était uniquement exploratoire. Les étiologies de l'HTAP, selon la classification de Dana Point, étaient idiopathique (46 %), héréditaire (3 %), et associée à une cardiopathie congénitale après chirurgie cardiaque réparatrice (38 %), ou avec shunts gauche-droit y compris des cas de syndrome d’Eisenmenger (13 %). Au moment de l'initiation des traitements à l’étude, les patients étaient en classe fonctionnelle OMS I (n = 19 patients, 29 %), II (n = 27 patients, 42 %) ou III (n = 18 patients, 28 %).
Certains d'entre eux étaient traités par des médicaments spécifiques de l’HTAP (plus fréquemment un inhibiteur de la PDE-5 [sildénafil] seul [35,9 %], du bosentan seul [10,9 %], et une association de bosentan, iloprost et sildénafil pour 10,9 % des patients) qui ont été maintenus pendant l'étude.
Moins de la moitié des patients inclus (45,3 % = 29/64) ont reçu un traitement par bosentan seul, non associé à d'autres médicaments spécifiques de l’HTAP. 40,6 % (26/64) sont restés en monothérapie sous bosentan pendant les 24 semaines de l'étude sans détérioration de leur état clinique. Basée sur l'analyse de la classe fonctionnelle OMS (non spécifique de l'enfant) dans la population entière de l'étude (64 patients), la majorité des patients sont restés au moins stables (c’est-à-dire, sans détérioration) soit 97 % à la posologie de deux fois par jour et 100 % à la posologie de trois fois par jour. Il en était de même pour le critère « impression globale clinique » des médecins (pour 94 % des patients à la posologie de deux prises par jour, 93 % à la posologie de trois prises par jour) pendant la période de traitement. L'estimation par la méthode de Kaplan-Meier de l’absence de survenue d’événement d’aggravation de l'HTAP (décès, transplantation pulmonaire, ou hospitalisation pour aggravation de l’HTAP) a été dans les groupes deux fois par jour et trois fois par jour, respectivement de 96,9 % et 96,7 % à 24 semaines.
Il n'y a eu aucune preuve d'un avantage clinique avec l'utilisation d'une dose de 2 mg/kg trois fois par jour par rapport à celle de 2 mg/kg deux fois par jour.
Etude réalisée chez les nouveau-nés présentant une hypertension artérielle pulmonaire persistante du nouveau-né (HTPPN) :
FUTURE 4 (AC-052-391) :
Il s’agit d’une étude randomisée en double aveugle, contrôlée contre placebo, chez des nouveau-nés nés avant terme ou à terme (âge gestationnel de 36 à 42 semaines) avec HTPPN. Les patients n'ayant pas de réponse optimale à l'inhalation de monoxyde d’azote (NO), malgré au moins quatre heures de traitement continu, ont été randomisés pour recevoir le bosentan en comprimés dispersibles comme traitement additionnel au NO, à la dose de 2 mg/kg deux fois par jour (N = 13) ou le placebo (N = 8), par sonde nasogastrique, jusqu'au sevrage complet du NO ou jusqu'à l'échec du traitement (défini comme la nécessité d’oxygénation extra-corporelle par membrane [ECMO] ou l'initiation d’un traitement par vasodilatateur pulmonaire) et ceci pour une durée maximum de 14 jours.
La durée médiane de traitement était de 4,5 jours (allant de 0,5 à 10,0 jours) dans le groupe bosentan et de 4,0 jours (allant de 2,5 à 6,5 jours) dans le groupe placebo.
Les résultats n’ont pas révélé de bénéfice à l'ajout du bosentan dans cette population :
· la médiane de la durée jusqu'au sevrage du NO a été de 3,7 jours (IC à 95 % : 1,17 – 6,95) dans le groupe bosentan et 2,9 jours (IC à 95 % : 1,26 – 4,23) dans le groupe placebo (p = 0,34).
· la médiane de la durée jusqu'au sevrage de la ventilation mécanique a été de 10,8 jours (IC à 95% : 3,21 – 12,21) dans le groupe bosentan et 8,6 jours (ICà 95 % : 3,71 – 9,66) dans le groupe placebo (p = 0,24).
· un échec du traitement est survenu chez 1 patient traité par bosentan (nécessité d'ECMO selon la définition prévue dans le protocole), chez qui l'index d’oxygénation a augmenté dans les 8 heures après la première dose de bosentan. Ce patient a récupéré dans la période de suivi de 60 jours.
Association avec l’époprosténol
L’association du bosentan et de l’époprosténol a été étudiée dans deux études : AC-052-355 (BREATHE-2) et AC-052-356 (BREATHE-3). L’étude AC-052-355 était une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, évaluant sur deux groupes parallèles un traitement par le bosentan versus un traitement par placebo chez 33 patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire sévère qui recevaient un traitement concomitant par époprosténol. L’étude AC-052-356 était une étude en ouvert, non contrôlée ; 10 parmi les 19 enfants de l’essai ont reçu de l’époprosténol associé au bosentan pendant les 12 semaines de l’étude. Le profil de tolérance de l’association n’a pas été différent de celui attendu avec chacun des médicaments et l’association a été bien tolérée chez les adultes et chez les enfants. Le bénéfice clinique de l’association n’a pas été démontré.
Sclérodermie systémique avec ulcères digitaux
Deux études randomisées, multicentriques, en double aveugle, contrôlées contre placebo, ont été réalisées respectivement chez 122 patients adultes (essai AC-052-101[RAPIDS-1) et 190 patients adultes (essai AC- 052-331[RAPIDS-2]) atteints de sclérodermie systémique et d’ulcères digitaux (soit des ulcères digitaux évolutifs, soit des antécédents d’ulcères digitaux au cours de l’année précédente). Dans l’essai AC-052-331, les patients devaient avoir au moins un ulcère digital débuté récemment, et au cours des 2 essais 85 % des patients avaient un ulcère digital évolutif à l’état initial. Après 4 semaines de traitement par bosentan à la posologie de 62,5 mg 2 fois par jour, la posologie d’entretien étudiée dans les 2 études était de 125 mg 2 fois par jour. La durée du traitement en double aveugle était de 16 semaines dans l’essai AC-052-401 et 24 semaines dans l’essai AC-052-331.
Les traitements de fond pour la sclérodermie systémique et les ulcères digitaux étaient autorisés s’ils étaient utilisés avec le même schéma au moins 1 mois avant le début du traitement et pendant toute la période en double aveugle.
Le critère principal pour les 2 essais était le nombre de nouveaux ulcères digitaux survenus entre l’état initial et la fin de l’essai. Le traitement par bosentan a permis de réduire le nombre de nouveaux ulcères digitaux pendant la durée du traitement, comparé au groupe traité par le placebo. Dans l’essai AC-052-401, pendant 16 semaines de traitement en double aveugle, les patients du groupe bosentan ont développé en moyenne 1,4 nouvel ulcère digital vs 2,7 nouveaux ulcères digitaux dans le groupe placebo (p = 0,0042). Dans l’essai AC- 052-331, pendant les 24 semaines de traitement en double aveugle, les résultats correspondants étaient respectivement à 1,9 vs 2,7 nouveaux ulcères digitaux (p = 0,0351).
Dans les 2 études, les patients sous bosentan étaient moins susceptibles de développer de nouveaux ulcères digitaux multiples pendant l’essai, et le délai d’apparition entre 2 ulcères digitaux successifs était plus long que pour les patients traités par le placebo. L’effet du bosentan sur la réduction du nombre de nouveaux ulcères digitaux était plus prononcé chez les patients présentant des ulcères digitaux multiples.
Dans les 2 essais, aucun effet du bosentan sur le temps de cicatrisation des ulcères digitaux n’a été observé.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Chez les sujets sains, la pharmacocinétique du bosentan est dose et temps–dépendante. La clairance et le volume de distribution diminuent avec les doses intraveineuses croissantes et augmentent en fonction du temps. Après administration par voie orale, l’exposition systémique est proportionnelle à la dose jusqu’à 500 mg. A des doses supérieures par voie orale, la Cmax et le ASC augmentent proportionnellement moins vite que la dose.
Absorption
Chez les sujets sains, la biodisponibilité absolue du bosentan est d’approximativement 50% et n’est pas modifiée par la prise de nourriture. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en 3 à 5 heures.
Distribution
Le bosentan est fortement lié aux protéines plasmatiques (> 98%), principalement l’albumine. Le bosentan ne pénètre pas dans les érythrocytes.
Un volume de distribution (Vss) d’environ 18 litres a été déterminé après une administration intraveineuse de 250 mg.
Biotransformation et élimination
Après une administration unique par voie intraveineuse de 250 mg, la clairance est de 8,2 L/h. La demi-vie terminale d’élimination (t1/2) est de 5,4 h.
Après l’administration de doses répétées, les concentrations plasmatiques du bosentan diminuent progressivement à des niveaux correspondant à 50%–65% des concentrations observées après l’administration d’une dose unique. Cette diminution est probablement due à une auto-induction des enzymes hépatiques impliqués dans le métabolisme du bosentan. L’équilibre est obtenu en 3 à 5 jours.
Le bosentan est métabolisé au niveau du foie par les isoenzymes CYP3A4 et CYP2C9 du cytochrome P450, puis éliminé par excrétion biliaire. Moins de 3% de la dose orale administrée sont retrouvés dans les urines.
Le bosentan produit trois métabolites dont un seul est pharmacologiquement actif. Ce métabolite est principalement excrété sous forme inchangée par la bile. Chez les patients adultes, l’exposition au métabolite actif est supérieure à celle observée chez les sujets sains. Chez les patients présentant des signes évocateurs de cholestase, l’exposition au métabolite actif peut être augmentée.
Le bosentan est un inducteur des isoenzymes CYP2C9 et CYP3A4 et probablement aussi du CYP2C19 et de la P-glycoprotéine. In vitro, le bosentan inhibe la BSEP (Bile Salt Export Pump) dans des cultures d’hépatocytes.
In vitro, le bosentan n’a pas d’effet inhibiteur significatif sur les isoenzymes CYP testées (CYP1A2, 2A6, 2B6, 2C8, 2C9, 2D6, 2E1, 3A4). En conséquence, il est vraisemblable que le bosentan n’augmente pas les concentrations plasmatiques des médicaments métabolisés par ces isoenzymes.
Pharmacocinétique dans des populations particulières
Compte tenu de l’ensemble des valeurs étudiées pour chacune des variables, le profil pharmacocinétique du bosentan ne semble pas être influencé de façon significative par le sexe, le poids, la race ou l’âge dans la population adulte.
Population pédiatrique
Les paramètres pharmacocinétiques ont été étudiés dans la population pédiatrique dans quatre études cliniques (études BREATHE-3, FUTURE 1, FUTURE-3 et FUTURE-4, voir rubriques 5.1). En raison de données limitées chez les enfants âgés de moins de 2 ans, la pharmacocinétique dans cette catégorie d'âge n'est pas clairement établie.
L’étude AC-052-356 (voir rubrique 5.1, [BREATHE-3]) a évalué la pharmacocinétique après l’administration unique ou répétée du bosentan en comprimés pelliculés chez 19 enfants âgés de 3 à 15 ans, présentant une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) et ayant reçu une dose de bosentan de 2 mg/kg deux fois par jour déterminée en fonction de leur poids corporel. Les résultats ont montré une diminution de l’exposition au bosentan en fonction du temps, en relation avec les propriétés connues d’autoinducteur enzymatique du bosentan. Les valeurs moyennes de l’aire sous la courbe (ASC (CV%)) de bosentan chez les enfants traités par 31,25, 62,5 ou 125 mg deux fois par jour étaient respectivement de 3496 (49), 5428 (79), et 6124 (27) ng.h/ml et étaient inférieures à la valeur de 8149 (47) ng.h/ml observée chez les patients adultes atteints d’hypertension artérielle pulmonaire et recevant 125 mg de bosentan deux fois par jour. A l’état d’équilibre, l’exposition systémique mesurée dans chacun des groupes d’enfants pesant 10–20 kg, 20–40 kg et > 40 kg correspondait respectivement à 43%, 67%, et 75% de la valeur observée chez l’adulte.
Dans l’étude (AC-052-365 [FUTURE 1]), le bosentan en comprimés dispersibles a été administré à 36 enfants âgés de 2 à 11 ans atteints d’HTAP. La pharmacocinétique du bosentan n’était pas linéaire à ces posologies. A l’état d’équilibre les concentrations plasmatiques de bosentan administré per os aux doses de 2 et 4 mg/kg étaient superposables. L’aire sous la courbe (ASC) des concentrations plasmatiques était de 3577 ng.h.ml à la dose de 2 mg/kg deux fois par jour et 3371 ng.h.ml à la dose de 4 mg/kg deux fois par jour. L’exposition moyenne mesurée chez les enfants était environ la moitié de l’exposition moyenne mesurée chez les adultes qui recevaient 125 mg deux fois par jour correspondant à la posologie d’entretien préconisée chez les adultes, mais il apparaissait de larges zones de recouvrement avec les résultats de l’exposition obtenus chez les adultes.
Dans l’étude AC-052-373 [FUTURE- 3]), utilisant des comprimés dispersibles, l'exposition au bosentan chez les patients traités avec 2 mg/kg deux fois par jour était comparable à celle observée dans l'étude FUTURE 1. Dans la population totale de l'étude (n = 31) la posologie de 2 mg/kg deux fois par jour a entraîné une exposition journalière de 8 535 ng•h/ml ; l’ASC était de 4 268 ng•h/ml (CV : 61 %). Chez les patients âgés de 3 mois à 2 ans, l'exposition quotidienne était de 7 879 ng•h/ml ; l’ASC était de 3 939 ng•h/ml ; (CV : 72 %). Chez les patients âgés de 3 mois à 1 an (n = 2), l’ASC était de 5 914 ng•h/ml (CV : 85 %) et chez les patients âgés de plus de 1 an à 2 ans (n = 7), l’ASC était de 3 507 ng•h/ml (CV : 70 %). Chez les patients de plus de 2 ans (n = 22) l'exposition journalière était de 8 820 ng•h/ml, l’ASC était de 4 410 ng•h/ml (CV : 58 %). Une dose de bosentan de 2 mg/kg trois fois par jour n'a pas augmenté l'exposition systémique (l’exposition journalière était de 7 275 ng•h/ml, CV : 83 % n = 27).
Au vu des résultats des études BREATHE-3, FUTURE – 1 et FUTURE 3, il semble que, les concentrations plasmatiques de bosentan atteignent un plateau chez l’enfant à partir de doses plus faibles que chez l’adulte et qu’en conséquence l’administration de posologies supérieures à 2 mg/kg 2 fois par jour (4 mg/kg deux fois par jour ou 2 mg/kg trois fois par jour) chez l’enfant n’entraînera pas d’augmentation des expositions systémiques.
Dans l’étude AC-052-391 [FUTURE- 4] menée chez les nouveau-nés, les concentrations sanguines en bosentan ont augmenté lentement et de façon continue sur le premier intervalle de dose, résultant en une faible exposition (l’ASC0-12 dans le sang total : 164 ng•h/ml, n = 11). À l'état d'équilibre, l’aire sous la courbe des concentrations sanguines était de 6 165 ng•h/ml (CV : 133 % n = 7), ce qui est correspond à l'exposition observée chez les patients adultes atteints d’HTAP recevant 125 mg deux fois par jour et en tenant compte d'un rapport de distribution sang/plasma de 0,6.
Les conséquences de ces résultats en termes d’hépatotoxicité ne sont pas connues. Il n’a pas été retrouvé d’effet significatif en fonction du sexe ou de l’administration concomitante d’époprosténol sur le profil de pharmacocinétique de bosentan.
Insuffisance hépatique
Chez les patients atteints d’insuffisance hépatique légère (Classe A de Child-Pugh), aucune modification significative du profil pharmacocinétique n’a été observée. Les ASC à l’état d’équilibre de bosentan et du métabolite actif Ro 48-5033 étaient augmentées de 9% et de 33% respectivement, chez les patients atteints d’insuffisance hépatique légère par rapport à celles des volontaires sains.
La pharmacocinétique du bosentan et de son métabolite principale Ro 48-5033 en cas d’insuffisance hépatique modérée (Classe B de Child-Pugh ) a été évaluée au cours d’une étude ayant inclus 5 patients présentant une hypertension pulmonaire associée à une hypertension portale et une insuffisance hépatique de la classe B de Child-Pugh, et chez 3 patients présentant une hypertension artérielle pulmonaire d’origine différente et une fonction hépatique normale. Chez les patients atteints d’insuffisance hépatique modérée (classe B de Child-Pugh), l’aire sous la courbe moyenne des concentrations plasmatiques de bosentan à l’état d’équilibre était de 360 [IC 95% :212-613] ng.h.ml, soit 4,7 fois supérieure à celle observée dans le groupe de patients ayant une fonction hépatique normale (76,1 [IC : 9,07-638] ng.h/ml). L’aire sous la courbe moyenne des concentrations plasmatiques du métabolite actif Ro 48-053 était de 106 [IC 95% :58,4-192] ng.h/ml dans le groupe de patients atteints d’insuffisance hépatique modérée soit 12,4 fois supérieure à celle observée dans le groupe de patients ayant une fonction hépatique normale ( 8,57 [IC 95% :1,28 – 57,2] ng.h/ml).Bien que cette étude se rapporte à un nombre limité de patients, avec une importante variabilité, ces données reflètent une augmentation importante de l’exposition systémique au bosentan et à son métabolite principal Ro 48-5033 chez les patients atteints d’insuffisance hépatique modérée (classe B de Child-Pugh).
Le profil pharmacocinétique du bosentan n’a pas été étudié chez les patients atteints d’insuffisance hépatique de la classe C de Child-Pugh. Bosentan est contre-indiqué chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée à sévère (classe B ou C de Child-Pugh) (voir rubrique 4.3).
Insuffisance rénale
Chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine de 15 à 30 ml/min), les concentrations plasmatiques du bosentan diminuent approximativement de 10%. Les concentrations plasmatiques des métabolites du bosentan augmentent d’environ deux fois chez ces patients, comparées aux sujets présentant une fonction rénale normale. Aucune modification de la posologie n’est nécessaire chez les patients souffrant d’insuffisance rénale. Il n’existe aucune expérience clinique chez les patients dialysés.
Considérant les propriétés physico-chimiques du bosentan et sa forte affinité pour les protéines plasmatiques, l’élimination du bosentan par la dialyse est peu probable (voir rubrique 4.2).
5.3. Données de sécurité préclinique
L’effet du bosentan sur la fonction mitochondriale n’est pas connu.
Il a été démontré que le bosentan avait un effet tératogène chez le rat à des niveaux de concentration plasmatique supérieurs à 1,5 fois les concentrations plasmatiques obtenues chez l’Homme à la dose thérapeutique. Des effets tératogènes tels que des malformations de la tête, de la face et des principaux vaisseaux étaient dose-dépendants. La similitude des malformations observées avec les autres antagonistes des récepteurs de l’ET chez la souris déficiente en ET “endothelin knockout”, indique qu’il s’agit d’un effet de classe. Des précautions appropriées doivent être prises chez les femmes en âge de procréer (voir rubriques 4.3, 4.4 et 4.6).
Le développement d’une atrophie des tubes séminifères et une altération de la fertilité ont été liés à l'administration chronique d'antagonistes des récepteurs de l'endothéline chez les rongeurs.
Les études de fertilité conduites avec le bosentan chez le rat mâle et femelle, n’ont montré aucun effet sur le nombre, sur la mobilité et la viabilité des spermatozoïdes, ni sur l’accouplement ou sur la fertilité à des expositions correspondant à 21 et 43 fois les concentrations thérapeutiques attendues chez l’Homme respectivement; aucun effet indésirable n’a été rapporté sur le développement de la pré-implantation et de l’implantation de l’embryon.
Une légère augmentation de l’incidence de l'atrophie des tubes séminifères a été observée chez les rats ayant reçu du bosentan par voie orale à des doses minimales de 125 mg/kg/jour (correspondant à environ 4 fois la dose maximale recommandée chez l'Homme et aux plus faibles doses testées) pendant deux ans, mais pas à des doses aussi élevées que 1 500 mg/kg/jour (correspondant à environ 50 fois la dose maximale recommandée chez l'Homme) pendant 6 mois. Au cours d'une étude de toxicité chez de jeunes rats traités dès le quatrième jour après la naissance et jusqu’à l’âge adulte, une diminution du poids absolu des testicules et de l'épididyme, ainsi qu'une réduction du nombre de spermatozoïdes dans l'épididyme ont été observées après le sevrage. La dose maximale avant la survenue d’un évènement indésirable (NOAEL) était respectivement de 21 fois (à 21 jours post-partum) et 2,3 fois (à 69 jours post-partum) le taux d’exposition thérapeutique humain.
Cependant aucun effet sur le développement général, la croissance, les fonctions sensorielles, la fonction cognitive et les performances reproductives n'a été détecté à 7 fois (mâles) et 19 fois (femelles) le taux d’exposition thérapeutique humaine au 21e jour post-partum. À l'âge adulte (69e jour post-partum) aucun effet du bosentan n’a été détecté à 1,3 fois (mâles) et 2,6 fois (femelles) le taux d’exposition thérapeutique chez les enfants atteints d'HTAP.
Amidon de maïs, amidon (maïs) prégélatinisé, carboxyméthylamidon sodique (type A), povidone (K-
90), laurylsulfate de sodium, dibéhénate de glycérol, stéarate de magnésium.
Pelliculage :
Hypromellose (E464), dioxyde de titane (E171), triacétine, talc, oxyde de fer rouge (E172), oxyde de fer jaune (E172).
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
14, 56 ou 112 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVdC/PVC/Aluminium).
14x1, 28x1, 56x1 ou 112x1 comprimés pelliculés sous plaquettes prédécoupées unitaires
(PVdC/PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières pour l’élimination.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
117 ALLEE DES PARCS
69800 SAINT-PRIEST
FRANCE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Prescription hospitalière.
Prescription réservée aux spécialistes et services CARDIOLOGIE.
Prescription réservée aux spécialistes et services DERMATOLOGIE.
Prescription réservée aux spécialistes et services MEDECINE INTERNE.
Prescription réservée aux spécialistes et services PNEUMOLOGIE.
Prescription réservée aux spécialistes et services RHUMATOLOGIE
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 26/11/2021
BOSENTAN MYLAN 125 mg, comprimé pelliculé
Bosentan
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que BOSENTAN MYLAN, comprimé pelliculé et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre BOSENTAN MYLAN, comprimé pelliculé ?
3. Comment prendre BOSENTAN MYLAN, comprimé pelliculé ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver BOSENTAN MYLAN, comprimé pelliculé ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique : ANTIHYPERTENSEURS, autres antihypertenseurs, code ATC : C02KX01.
Les comprimés pelliculés de Bosentan Mylan contiennent du bosentan qui bloque une hormone présente naturellement dans l’organisme appelée endothéline-1 (ET-1), qui provoque le rétrécissement des vaisseaux sanguins.
Le bosentan entraîne une dilatation des vaisseaux sanguins et appartient à la classe des médicaments appelée « antagonistes des récepteurs de l’endothéline ».
Bosentan Mylan est utilisé pour traiter :
· L’hypertension artérielle pulmonaire. L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) est une maladie due à un rétrécissement important des vaisseaux sanguins dans les poumons qui provoque une augmentation trop élevée de la pression sanguine dans les vaisseaux sanguins (artères) situés au niveau des poumons et qui transportent le sang du cœur vers les poumons. Cette pression réduit la quantité d’oxygène qui peut arriver dans le sang au niveau des poumons, rendant les activités physiques plus difficiles. Le bosentan dilate les artères situées au niveau des poumons, afin de faciliter le travail de pompe du cœur pour faire circuler le sang dans les artères. Ainsi, la pression sanguine au niveau des poumons est diminuée ce qui a pour conséquence de soulager les symptômes.
Bosentan Mylan est utilisé pour traiter les patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) en classe fonctionnelle III pour améliorer la capacité à pratiquer une activité physique et ses symptômes. La « classe fonctionnelle » correspond au niveau de sévérité de la maladie : « la classe III » est définie par une limitation marquée de l’activité physique, une certaine amélioration peut également être observée chez des patients en classe fonctionnelle II. « La classe II » est définie par une limitation légère de l’activité physique.
L’origine des hypertensions artérielles pulmonaires pour lesquelles Bosentan Mylan est indiqué peut être :
· primitive (sans cause identifiée ou familiale) ;
· causée par la sclérodermie (également appelée sclérodermie systémique, une maladie provoquant des anomalies du tissu conjonctif qui soutient la peau et d’autres organes)
· causée par une anomalie cardiaque congénitale (existant dès la naissance) avec shunts (communications anormales) entraînant un flux de sang anormal à travers le cœur et les poumons.
Bosentan Mylan est aussi utilisé pour traiter les ulcères digitaux (plaies sur les doigts des mains et des pieds) chez les patients adultes souffrant d’une maladie appelée sclérodermie. Le bosentan réduit le nombre de nouveaux ulcères qui peuvent apparaître sur les doigts des mains et des pieds.
Vous devez discuter avec votre médecin si vous ne vous sentez pas mieux ou si vous vous sentez mal après avoir pris Bosentan Mylan.
Ne prenez jamais Bosentan Mylan, comprimé pelliculé :
· si vous êtes allergique au bosentan ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament (listés dans la rubrique 6) ;
· si vous avez des problèmes hépatiques
· si vous prenez de la ciclosporine A (médicament utilisé après une transplantation ou pour soigner un psoriasis) ;
· si vous êtes enceinte ou pouvez tomber enceinte car vous n'utilisez pas de méthodes de contraception fiable. Veuillez lire les informations ci-dessous dans les rubriques : " Contraception " et "Autres médicaments et BOSENTAN MYLAN, comprimé pelliculé".
Si un de ces cas s’applique à vous, informez-en votre médecin.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Bosentan Mylan.
Examens que vous fera faire votre médecin avant de commencer votre traitement
· un examen sanguin pour vérifier votre fonction hépatique ;
· un examen sanguin pour vérifier que vous n’avez pas d’anémie (diminution du taux d’hémoglobine) ;
· un test de grossesse si vous êtes une femme en âge d’avoir des enfants.
Il a été trouvé chez quelques patients prenant du bosentan des tests de la fonction hépatique anormaux et une anémie (diminution du taux d’hémoglobine), pendant le traitement.
Examens sanguins qui seront prescrits par votre médecin pendant votre traitement
Pendant le traitement par Bosentan Mylan, votre médecin prévoira des examens sanguins réguliers pour vérifier s’il y a des changements de votre fonction hépatique et du taux d’hémoglobine.
Pour tous ces examens, veuillez-vous référer également à votre Carte de Signal Patient (à l’intérieur de votre boîte de Bosentan Mylan). Il est important que ces examens de sang soient réalisés régulièrement et pendant toute la durée du traitement par Bosentan Mylan.
Nous vous suggérons d’écrire la date de votre examen le plus récent et également celle de votre prochain examen (demandez la date à votre médecin) sur la Carte de Signal Patient, pour vous aider à vous rappeler quand votre prochain examen est à effectuer.
Examens sanguins pour vérifier votre fonction hépatique
Ces examens seront faits tous les mois pendant toute la durée de votre traitement par BOSENTAN MYLAN. Un examen sera également réalisé 2 semaines après toute augmentation de la posologie.
Examens sanguins pour rechercher une anémie
Ces examens seront faits tous les mois pendant les 4 premiers mois de traitement, puis tous les 3 mois, car il peut apparaître une anémie chez les patients traités par le bosentan.
Si les résultats des examens sont anormaux, votre médecin peut décider de réduire votre posologie ou d’arrêter votre traitement par Bosentan Mylan et de faire des examens complémentaires pour rechercher la cause.
Enfants et adolescents
Bosentan Mylan n’est pas recommandé chez les patients pédiatriques atteints de sclérodermie systémique et d’ulcères digitaux évolutifs. Voir également la rubrique 3 : « Comment prendre Bosentan Mylan. »
Autres médicaments et BOSENTAN MYLAN, comprimé pelliculé
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament, y compris des médicaments obtenus sans ordonnance.
Il est particulièrement important d’informer votre médecin si vous prenez :
· de la ciclosporine A (un médicament utilisé après une transplantation ou pour traiter le psoriasis), voir rubrique « Ne prenez jamais Bosentan Mylan »
· des contraceptifs hormonaux qui ne sont pas efficaces comme unique méthode de contraception quand vous prenez du Bosentan Mylan. A l’intérieur de votre boite de Bosentan Mylan vous trouverez une Carte de Signal Patient que vous devez lire attentivement. Votre médecin et / ou votre gynécologue vous prescriront la méthode de contraception qui vous sera la mieux adaptée ;
· du glibenclamide (un médicament utilisé pour traiter le diabète – car cette combinaison peut augmenter le risque d’effets indésirables) ;
· du tacrolimus, du sirolimus ou tout autre médicament, qui sont des médicaments utilisés pour la prévention du rejet d'organes transplantés après une transplantation, car ces médicaments peuvent augmenter les concentrations de bosentan dans votre sang;
· du fluconazole, du kétoconazole, de l’itraconazole et du voriconazole (médicaments utilisés pour traiter les infections fongiques - car ces médicaments peuvent augmenter les concentrations de bosentan dans votre sang.)
· de la simvastatine (utilisée pour traiter l’hypercholestérolémie : taux de cholestérol élevés) – car le bosentan peut réduire la concentration de ces médicaments dans le sang ;
· de la warfarine (un agent anticoagulant) – car le bosentan peut réduire la concentration de ce médicament dans le sang ;
· autres médicaments utilisés pour traiter l’hypertension pulmonaire : du sildénafil et du tadalafil (aussi utilisé pour traiter la dysfonction érectile) – car le bosentan peut réduire la concentration de ce médicament dans le sang ;
· de la rifampicine (utilisée pour traiter la tuberculose) – car ce médicament peut réduire l’efficacité du bosentan.
· de la carbamazépine, du phénobarbital, de la phénytoïne (médicaments utilisés pour le traitement de l’épilepsie) ou du millepertuis (utilisé pour traiter la dépression) – car ces médicaments peuvent réduire l’efficacité du bosentan.
· du ritonavir et du lopinavir, de la névirapine ou tout autre médicament pour traiter une infection par le VIH.
BOSENTAN MYLAN, comprimé pelliculé avec des aliments et boissons
BOSENTAN MYLAN peut être pris pendant ou en dehors des repas.
Grossesse, allaitement et fertilité
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Femmes en âge d’avoir des enfants
Ne prenez PAS Bosentan Mylan si vous êtes enceinte ou si vous envisagez de le devenir.
Tests de grossesse
Le bosentan peut avoir un effet néfaste sur l’enfant à naître conçu avant ou pendant le traitement. Si vous êtes une femme susceptible de tomber enceinte, votre médecin vous demandera de faire un test de grossesse avant de commencer à prendre Bosentan Mylan, puis régulièrement par la suite, tant que vous prendrez du Bosentan Mylan.
Contraception
Si vous êtes susceptible de tomber enceinte, vous devez avoir une méthode de contraception fiable et efficace tant que vous êtes traitée par Bosentan Mylan. Votre médecin ou votre gynécologue vous conseilleront sur les méthodes de contraception fiables pendant votre traitement par Bosentan Mylan. Comme le bosentan peut rendre inefficace une contraception hormonale (telle que pilule, injection, implant ou patch), cette seule méthode peut ne pas être efficace.
En conséquence, si vous utilisez une contraception hormonale, vous devez également utiliser un mode de contraception mécanique par barrière (tel qu'un préservatif féminin, un diaphragme, une éponge contraceptive, ou votre partenaire doit également utiliser un préservatif). A l'intérieur de votre boîte de Bosentan Mylan vous trouverez une Carte de Signal Patient. Vous devez compléter cette carte et la donner à votre médecin lors de votre prochaine visite de façon à ce que votre médecin ou votre gynécologue puisse déterminer si vous avez besoin d'une méthode de contraception complémentaire ou alternative fiable.
Des tests de grossesse mensuels sont recommandés pendant toute la durée de votre traitement par
Bosentan Mylan et tant que vous serez en âge d'avoir un enfant.
Informez immédiatement votre médecin en cas de grossesse pendant que vous prenez du Bosentan Mylan, ou si vous envisagez une grossesse dans un avenir proche.
Allaitement
Informez immédiatement votre médecin si vous allaitez votre enfant. Il vous est conseillé de ne pas allaiter lors du traitement par Bosentan Mylan, car on ne sait pas si ce médicament passe dans le lait maternel.
Fertilité
Si vous êtes un homme et que vous prenez du bosentan, il est possible que ce médicament diminue le nombre de vos spermatozoïdes. Il ne peut être exclu que cela puisse affecter votre capacité à concevoir un enfant. Parlez-en à votre médecin si vous avez des questions ou des préoccupations à ce sujet.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Le bosentan n'a pas ou peu d'influence sur la capacité à conduire un véhicule ou à utiliser des machines. Toutefois, le bosentan peut entraîner une hypotension (baisse de votre pression sanguine) qui peut vous donner des sensations de vertiges, altérer votre vision et diminuer votre capacité à conduire un véhicule ou à utiliser des machines. En conséquence, si vous avez des sensations vertigineuses ou si votre vision est floue pendant que vous prenez BOSENTAN MYLAN, vous ne devez pas conduire ou utiliser des outils ou des machines.
BOSENTAN MYLAN contient du sodium.
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium par comprimé (23 mg), c’est-à-dire qu’il est « essentiellement sans sodium ».
Si vous avez l’impression que l’effet de Bosentan Mylan est trop fort ou trop faible, parlez-en à votre médecin afin de savoir si votre posologie nécessite d’être changée.
Dose recommandée
Utilisation chez les adultes
Le traitement chez l'adulte est généralement débuté pendant les 4 premières semaines de traitement avec 62,5 mg deux fois par jour (matin et soir), puis votre médecin vous conseillera généralement de prendre un comprimé de 125 mg deux fois par jour, en fonction de votre réaction au BOSENTAN MYLAN.
Utilisation chez les enfants et adolescents
La dose recommandée pour les enfants ne concerne que le traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire. Pour les enfants de 1 an et plus, le traitement par le bosentan est généralement débuté par 2 mg/kg de poids corporel deux fois par jour (matin et soir). Votre médecin vous conseillera sur la dose qui convient à votre enfant.
D’autres formes de ce médicament sont disponibles, qui permettent d’adapter la dose en cas d’administration chez les enfants et les patients de faible poids corporel ou ayant des difficultés à avaler des comprimés pelliculés. Demandez à votre médecin ou votre pharmacien.
Comment prendre Bosentan Mylan ?
BOSENTAN MYLAN doit être pris (matin et soir), avalé avec de l'eau. Les comprimés peuvent être pris pendant ou en dehors des repas.
Si vous avez pris plus de BOSENTAN MYLAN, comprimé pelliculé que vous n’auriez dû :
Si vous avez pris plus de comprimés que ce qui vous a été prescrit, consultez un médecin immédiatement.
Vous pouvez ressentir des symptômes tels que maux de tête, nausées ou vomissements, une pression artérielle basse (qui peut vous faire sentir faible ou étourdi), transpiration et vision floue.
Si vous oubliez de prendre BOSENTAN MYLAN, comprimé pelliculé :
Si vous oubliez de prendre Bosentan Mylan, prenez une dose dès que vous vous en souvenez, puis continuez à prendre vos comprimés aux heures habituelles. Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Si vous arrêtez de prendre BOSENTAN MYLAN, comprimé pelliculé :
Arrêter brusquement votre traitement par BOSENTAN MYLAN peut entraîner une aggravation de vos symptômes. N'interrompez pas votre traitement sans l'avis de votre médecin. Votre médecin peut vous demander de réduire la posologie sur plusieurs jours avant d'arrêter complètement.
Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament, demandez plus d'information à votre médecin ou votre pharmacien.
Les effets indésirables les plus graves avec Bosentan Mylan sont :
· des anomalies de la fonction hépatique pouvant affecter plus d’une sur 10
· une anémie (baisse des globules rouges dans le sang pouvant affecter jusqu’à une personne sur 10. L’anémie peut occasionnellement nécessiter des transfusions de sang.
La surveillance de votre fonction hépatique et des globules sanguins sera réalisée régulièrement pendant votre traitement par bosentan (voir rubrique 2). Il est important que vous réalisiez ces examens comme prescrits par votre médecin.
Les signes qui montrent que votre foie ne fonctionne pas normalement incluent :
· nausées (envie de vomir),
· vomissements,
· fièvre (température élevée),
· douleurs à l'estomac (abdomen)
· jaunisse (coloration jaune de votre peau ou du blanc de vos yeux),
· urine de couleur foncée,
· démangeaisons de la peau,
· léthargie ou sensation de fatigue (fatigue inhabituelle ou épuisement),
· syndrome pseudo-grippal (douleurs musculaires et articulaires avec de la fièvre).
Si vous ressentez l’un de ces signes, parlez-en à votre médecin immédiatement.
Autres effets indésirables :
Très fréquent (peut affecter plus d’une personne sur 10)
· maux de tête
· œdèmes (gonflements des jambes et des chevilles ou autres signes de rétention hydrosodée)
Fréquents (peuvent affecter jusqu’à une personne sur 10)
· « flush » ou rougeurs de la peau
· réactions d’hypersensibilité incluant inflammation de la peau, démangeaisons et éruption cutanée
· reflux gastro-œsophagien (reflux acide)
· diarrhée
· congestion nasale
· syncope (évanouissement)
· palpitations (battements du cœur rapides ou irréguliers)
· pression sanguine basse
Peu fréquents (peuvent affecter jusqu’à une personne sur 100)
· thrombocytopénie (diminution du nombre des plaquettes dans le sang)
· neutropénie/leucopénie (diminution du nombre de globules blancs dans le sang).
· résultats anormaux des analyses de sang destinées à contrôler la fonction hépatique avec des hépatites (inflammation au niveau du foie) incluant une possible aggravation d'une hépatite sous-jacente et/ ou un ictère (coloration jaune de votre peau ou du blanc de vos yeux).
Rares (peuvent affecter jusqu’à une personne sur 1000)
· anaphylaxie (réaction allergique généralisée), angio-œdème (gonflement, plus fréquemment autour des yeux, des lèvres, de la langue ou de la gorge)
· cirrhose (séquelles) du foie, insuffisance hépatique (troubles graves de la fonction hépatique)
Fréquence indéterminée (ne pouvant être estimée sur la base des données disponibles)
· vision floue.
Effets indésirables chez les enfants et les adolescents
Les effets indésirables qui ont été rapportés chez les enfants et les adolescents traités par bosentan sont les mêmes que ceux observés chez les adultes, comme listés ci-dessus.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte et la plaquette après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient BOSENTAN MYLAN, comprimé pelliculé
· La substance active est :
Chaque comprimé pelliculé contient 125 mg de bosentan (sous forme de monohydrate).
· Les autres composants sont :
Noyau du comprimé :
Amidon de maïs, Amidon (maïs) prégélatinisé, Carboxyméthylamidon sodique, Povidone, Laurylsulfate de sodium, Dibéhénate de glycérol, Stéarate de magnésium.
Pelliculage :
Hypromellose, Dioxyde de titane (E171), Triacétine, Talc, Oxyde de fer rouge (E172) et Oxyde de fer jaune (E172).
Qu’est-ce que BOSENTAN MYLAN, comprimé pelliculé et contenu de l’emballage extérieur
Ce médicament se présente sous forme de comprimés pelliculés.
Comprimés pelliculés ovales (environ 5,0 x 11,0 mm), biconvexes, aux bords biseautés, de couleur blanc orangé, gravés « M »sur une face et « BN2 » sur l'autre.
14, 56 ou 112 comprimés sous plaquettes (PVdC/PVC/Aluminium).
14x1, 28x1, 56x1 ou 112x1 comprimés sous plaquettes prédécoupées unitaires (PVdC/PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
117 ALLEE DES PARCS
69800 SAINT-PRIEST
FRANCE
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
1 rue de Turin
69007 LYON
MCDERMOTT LABORATORIES LIMITED TRADING AS GERARD LABORATORIES,
35/36 Baldoyle Industrial Estate
Grange Road, Dublin 13
IRLANDE
ou
MYLAN HUNGARY KFT.
Mylan utca 1., Komarom, 2900
HONGRIE
ou
MYLAN GERMANY GMBH,
ZWEIGNIEDERLASSUNG BAD HOMBURG V. D. HOEHE,
BENZSTRASSE 1
BAD HOMBURG V. D. HOEHE,
HESSEN, 61352,
ALLEMAGNE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.
à compléter ultérieurement par le titulaire
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
à compléter ultérieurement par le titulaire
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Service médical rendu
- Code HAS : CT-16184
- Date avis : 07/06/2017
- Raison : Extension d'indication
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par BOSENTAN MYLAN est important dans la réduction du nombre de nouveaux ulcères digitaux chez les patients souffrant de sclérodermie systémique et d’ulcères digitaux évolutifs.
- Lien externe
- Code HAS : CT-15803
- Date avis : 11/01/2017
- Raison : Inscription (CT)
- Valeur : Modéré
- Description : Le service médical rendu par BOSENTAN MYLAN est modéré les indications de l’AMM.
- Lien externe
Amélioration service médical rendu
- Code HAS : CT-16184
- Date avis : 07/06/2017
- Raison : Extension d'indication
- Valeur : V
- Description : Ces spécialités sont des génériques qui n’apportent pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport au princeps TRACLEER 62,5 mg et 125 mg, comprimés pelliculés.
- Lien externe
- Code HAS : CT-15803
- Date avis : 11/01/2017
- Raison : Inscription (CT)
- Valeur : V
- Description : Ces spécialités sont des génériques qui n’apportent pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport au princeps TRACLEER 62,5 mg et 125 mg, comprimés pelliculés.
- Lien externe