AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Intraveineuse
  • Code CIS : 63897346
  • Description : Il est indiqué dans le traitement de certains troubles du rythme cardiaque graves et réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste I
    • Format : solution injectable
    • Date de commercialisation : 06/04/2007
    • Statut de commercialisation : Autorisation abrogée
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : AGUETTANT

    Les compositions de AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Solution CHLORHYDRATE D'AMIODARONE 5386 50 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    10 ampoule(s) en verre brun de 3 ml

    • Code CIP7 : 5711740
    • Code CIP3 : 3400957117405
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 14/03/2017
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 22/11/2013

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml, solution injectable (I.V.)

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Chlorhydrate d'amiodarone .................................................................................................................. 50 mg

    Pour 1 ml de solution injectable.

    Une ampoule de 3 ml contient 150 mg de chlorhydrate d'amiodarone.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Solution injectable.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Troubles du rythme graves lorsque la voie orale n'est pas adaptée, notamment:

    · troubles du rythme auriculaire, avec rythme ventriculaire rapide;

    · tachycardies du Syndrome de Wolf Parkinson White;

    · troubles du rythme ventriculaire documentés symptomatiques et invalidants.

    Réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Pour des raisons galéniques, il ne faut pas utiliser de concentrations inférieures à 2 ampoules dans 500 ml. Utiliser exclusivement le sérum glucosé isotonique.

    N'ajouter aucun autre produit dans le liquide de perfusion.

    L'amiodarone doit être administrée par voie veineuse centrale, à l'exception de la réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes où, en l'absence de voie veineuse centrale, la voie veineuse périphérique pourra être utilisée (voir rubrique 4.4).

    Troubles du rythme graves lorsque la voie orale n'est pas adaptée, à l'exception de la réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes:

    Perfusion par voie veineuse centrale

    Traitement d'attaque: en moyenne 5 mg/kg dans du sérum glucosé de préférence à la seringue électrique, passés en 20 minutes à 2 heures et renouvelables 2 à 3 fois par 24 heures.

    L'action est de courte durée, nécessitant de poursuivre la perfusion.

    Traitement d'entretien: 10 à 20 mg/kg/j (en moyenne 600 à 800 mg/24 h, jusqu'à 1,2 g/ 24 h) dans 250 ml de sérum glucosé pendant quelques jours.

    Prendre le relais par la voie orale (3 comprimés par jour) dès le premier jour de la perfusion.

    Cette posologie pourra être portée à 4, voire 5 comprimés par jour.

    Réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

    Concernant la voie d'abord et compte-tenu également la situation dans laquelle s'applique cette indication, l'utilisation d'un cathéter veineux central est préconisée si celui-ci est immédiatement disponible; sinon l'administration peut être faite par voie veineuse périphérique en utilisant une veine périphérique aussi grosse et avec un flux aussi important que possible.

    · La dose intraveineuse initiale est de 300 mg (ou 5 mg/kg) dilués dans 20 ml de sérum glucosé à 5 % et injectés rapidement.

    · Une administration intraveineuse supplémentaire de 150 mg (ou 2,5 mg/kg) pourra être envisagée en cas de persistance de la fibrillation ventriculaire.

    · Ne pas ajouter d'autre produit dans la seringue.

    4.3. Contre-indications  

    Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes:

    · Bradycardie sinusale et blocs sino-auriculaires non appareillés

    · Maladie du sinus non appareillée (risque d'arrêt sinusal)

    · Troubles conductifs auriculoventriculaires de haut degré non appareillés

    · Hyperthyroïdie en raison de sa possible aggravation par l'amiodarone

    · Hypersensibilité connue à l'iode, à l'amiodarone ou à l'un des excipients

    · Collapsus cardiovasculaire

    · Hypotension artérielle sévère

    · Chez les enfants de moins de 3 ans en raison de la présence d'alcool benzylique

    · les 2ème et 3ème trimestres de la grossesse

    · Allaitement

    · En association avec les médicaments pouvant induire des torsades de pointes:

    o les antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide),

    o les antiarythmiques de classe III ( sotalol, dofétilide, ibutilide),

    o autres médicaments tels que: bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, moxifloxacine, spiramycine IV, vincamine IV (voir rubrique 4.5),

    o le sultopride.

    Ces contre-indications ne s'appliquent pas lorsque l'amiodarone est utilisée dans la réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Mises en garde

    LIEES A LA VOIE D'ADMINISTRATION

    Perfusion par voie veineuse centrale: troubles du rythme graves lorsque la voie orale n'est pas adaptée, à l'exception de la réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

    L'amiodarone injectable doit être administrée par voie veineuse centrale. En effet, l'administration par la voie veineuse périphérique peut être responsable d'effets locaux à type de veinite. L'amiodarone injectable ne doit être utilisée qu'en perfusion. En effet, l'injection intraveineuse directe même très lente peut aggraver une hypotension, une insuffisance cardiaque ou une insuffisance respiratoire sévère (voir rubrique 4.8).

    Réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

    L'administration par voie veineuse périphérique est généralement déconseillée en raison des risques hémodynamiques encourus (hypotension sévère, collapsus circulatoire); la perfusion par voie veineuse centrale doit être utilisée dès lors qu'elle est possible.

    L'utilisation d'un cathéter veineux central est préconisée si celui-ci est immédiatement disponible; sinon l'administration peut être faite par voie veineuse périphérique en utilisant une veine périphérique aussi grosse et avec un flux aussi important que possible.

    Un monitoring en unités de soins intensifs sous contrôle continu de la pression artérielle et de l'ECG doit être effectué dès que possible.

    Ne pas ajouter d'autre produit dans la seringue.

    Si le traitement par amiodarone doit être poursuivi, il doit être administré en perfusion et par voie veineuse centrale, sous contrôle continu de la pression artérielle et de l'ECG.

    LIEES A L'AMIODARONE

    Effets cardiaques

    La survenue d'un nouveau trouble du rythme ou l'aggravation d'un trouble du rythme préexistant et traité, a été rapportée (voir rubrique 4.8).

    L'effet arythmogène de l'amiodarone est faible voire inférieur à celui de la plupart des antiarythmiques et survient généralement lors de certaines associations médicamenteuses (voir rubrique 4.5) ou de troubles électrolytiques.

    Manifestations pulmonaires

    Quelques cas de pneumopathies interstitielles ont été rapportés sous amiodarone injectable. L'apparition d'une dyspnée ou d'une toux sèche isolée ou associée à une altération de l'état général, doit faire évoquer une toxicité pulmonaire telle qu'une pneumopathie interstitielle et impose un contrôle radiologique (voir rubrique 4.8).

    Par ailleurs, quelques cas de détresse respiratoire aiguë ont été observés dans les suites immédiates d'interventions chirurgicales chez les patients traités par amiodarone. En conséquence, une surveillance étroite est recommandée lors de la ventilation artificielle de ces patients.

    Manifestations hépatiques

    Une insuffisance hépatocellulaire sévère, d'évolution parfois fatale, peut survenir dans les 24 heures suivant le début de l'amiodarone injectable (voir rubrique 4.8).

    La surveillance de la fonction hépatique est recommandée en début de traitement puis de façon régulière au cours du traitement par l'amiodarone (voir rubrique 4.8).

    Précautions d'emploi

    Perturbations électrolytiques, en particulier hypokaliémie: il est important de prendre en compte les situations pouvant être associées à une hypokaliémie, cette dernière pouvant favoriser la survenue d'effets proarythmiques. L'hypokaliémie sera corrigée avant l'administration d'amiodarone.

    A l'exception des situations d'urgence, l'amiodarone injectable ne doit être utilisé qu'en milieu hospitalier spécialisé et sous surveillance continue (ECG, TA).

    Anesthésie

    Avant chirurgie, l'anesthésiste doit être informé que le patient est traité par amiodarone.

    Le traitement chronique par amiodarone est susceptible de s'additionner, en terme d'effets indésirables, au risque hémodynamique des anesthésiques, généraux ou locaux. Ils concernent, en particulier, les effets bradycardisants et hypotenseurs, la baisse du débit cardiaque et des troubles de la conduction.

    L'association (voir rubrique 4.5) avec les bêta-bloquants autres que le sotalol (association contre-indiquée), et l'esmolol (association nécessitant des précautions d'emploi), le vérapamil et le diltiazem ne sera envisagée que dans la prévention des troubles du rythme ventriculaire menaçant le pronostic vital et en réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes

    Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L'hypokaliémie est un facteur favorisant, de même que la bradycardie ou un allongement préexistant de l'intervalle QT, congénital ou acquis.

    Les médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes sont, notamment, des antiarythmiques de classe Ia, antiarythmiques de classe III, certains neuroleptiques.

    Associations contre-indiquées

    + Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes:

    · antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide),

    · antiarythmiques de classe III (dofétilide, ibutilide, sotalol),

    · autres médicaments tels que: bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, vincamine IV, moxifloxacine, spiramycine IV

    · sultopride

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaires, notamment de torsades de pointes.

    Ces contre-indications ne s'appliquent pas lorsque l'amiodarone est utilisée dans la réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

    Associations déconseillées

    + Ciclosporine

    Augmentation des taux circulants de ciclosporine par diminution de son métabolisme hépatique avec risque d'effets néphrotoxiques.

    Dosage des concentrations sanguines de ciclosporine, contrôle de la fonction rénale et adaptation de la posologie pendant le traitement par l'amiodarone et après son arrêt.

    + Diltiazem injectable

    Risque de bradycardie et de bloc auriculoventriculaire. Si cette association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite et ECG continue.

    + Halofantrine, pentamidine, luméfantrine

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaires, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre le médicament torsadogène non anti-infectieux. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.

    + Neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes:

    Certains neuroleptiques phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine, trifluopérazine), benzamides (amisulpride, sulpiride, tiapride, véralipride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol), autres neuroleptiques (pimozide)

    Risque majoré des troubles du rythme ventriculaires, notamment de torsades de pointes.

    Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

    + Anticoagulants oraux

    Augmentation de l'effet anticoagulant et du risque hémorragique, due à une augmentation de la concentration plasmatique de l'anticoagulant.

    Contrôle plus fréquent du taux de prothrombine et surveillance de l'INR. Adaptation de la posologie de l'anticoagulant oral, pendant le traitement par l'amiodarone et après son arrêt.

    + Bêtabloquants autres que le sotalol (association contre-indiquée) et l'esmolol (association nécessitant des précautions d'emploi)

    Troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance clinique et ECG.

    + Bêtabloquants dans l'insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol)

    Troubles de l'automatisme et de la conduction cardiaque (synergie des effets) avec risque de bradycardie excessive).

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique régulière.

    + Digitaliques

    Dépression de l'automatisme (bradycardie excessive) et troubles de la conduction auriculoventriculaire.

    En cas d'utilisation de la digoxine, augmentation de la digoxinémie par diminution de la clairance de la digoxine.

    Surveillance clinique et ECG, et s'il y a lieu, contrôler la digoxinémie et adapter la posologie de la digoxine.

    + Diltiazem per os

    Risque de bradycardie ou de bloc auriculoventriculaire, notamment chez les personnes âgées.

    Surveillance clinique et ECG.

    + Esmolol

    Troubles de la contractilité de l'automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).

    Surveillance clinique et ECG.

    + Hypokaliémiants: diurétiques hypokaliémiants (seuls ou associés), laxatifs stimulants, amphotéricine B (voie IV), glucocorticoïdes (voie générale), tétracosactide

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaires, notamment de torsades de pointes (l'hypokaliémie est un facteur favorisant).

    Surveillance clinique, biologique et ECG.

    + Lidocaïne

    Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de lidocaïne, avec possibilité d'effets indésirables neurologiques et cardiaques, par diminution de son métabolisme hépatique par l'amiodarone. Surveillance clinique, ECG et éventuellement contrôle des concentrations plasmatiques de lidocaïne. Si besoin, adaptation de la posologie de la lidocaïne pendant le traitement par amiodarone et après son arrêt.

    + Orlistat

    Risque de diminution des concentrations plasmatiques de l'amiodarone et de son métabolisme actif.

    Surveillance clinique et, si besoin, ECG.

    + Phénytoïne (par extrapolation fosphénytoïne)

    Augmentation des concentrations plasmatiques de la phénytoïne avec signes de surdosage, en particulier neurologiques (diminution du métabolisme hépatique de la phénytoïne).

    Surveillance clinique, contrôle des concentrations plasmatiques de phénytoïne et adaptation éventuelle de sa posologie.

    + Simvastatine

    Risque majoré d'effets indésirables (dose-dépendants) à type de rhabdomyolyse (diminution du métabolisme hépatique de l'hypocholestérolémiant). Ne pas dépasser la posologie de 20 mg/j de simvastatine.

    Si l'objectif thérapeutique n'est pas atteint à cette posologie, utiliser une autre statine non concernée par ce type d'interaction.

    Associations à prendre en compte

    + Bradycardisants: antagonistes du calcium bradycardisants (vérapamil), bêtabloquants (sauf sotalol), clonidine, guanfacine, digitaliques, méfloquine, anticholinestérasiques (donézépil, galantamine, rivastigmine, tacrine, ambénonium, pyridostigmine, néostigmine), pilocarpine

    Risque de bradycardie excessive (addition des effets).

    4.6. Grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.

    En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif de l'amiodarone lorsqu'elle est administrée au premier trimestre de la grossesse.

    La thyroïde fœtale commençant à fixer l'iode à partir de 14 semaines d'aménorrhée, aucun retentissement sur la thyroïde fœtale n'est attendu en cas d'administrations préalables.

    Une surcharge iodée avec l'utilisation de ce produit passé ce terme, peut entraîner une hypothyroïdie fœtale, biologique ou même clinique (goitre).

    En conséquence, l'utilisation de ce médicament est contre-indiquée à partir du 2ème trimestre.

    Allaitement

    L'amiodarone et son métabolite, ainsi que l'iode, passent dans le lait à des concentrations supérieures au plasma maternel. En raison du risque d'hypothyroïdie chez le nourrisson, l'allaitement est contre-indiqué en cas de traitement par ce médicament.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    Sans objet.

    4.8. Effets indésirables  

    Les effets indésirables ont été classés par système-organe et par fréquence selon les conventions suivantes:

    Très fréquemment (≥ 10 %); fréquemment (≥ 1 %, < 10 %); peu fréquemment (≥ 0,1 %, < 1 %); rarement (≥ 0,01 %, < 0,1 %); très rarement (< 0,01 %).

    Effets cardiaques:

    · Fréquemment: bradycardie.

    · Très rarement:

    o bradycardie marquée, plus exceptionnellement arrêt sinusal, rapportés dans certains cas notamment chez les sujets âgés,

    o effet proarythmique.

    Effets gastro-intestinaux:

    · Très fréquemment: nausées.

    Réactions au site d'injection:

    · Fréquemment: possible réaction inflammatoire à type de veinite en cas d'administration veineuse périphérique directe, réactions au site d'injection telles que douleur, érythème, œdème, nécrose, extravasation, infiltration, inflammation, phlébite et cellulite.

    Manifestations hépatiques

    Des cas d'atteintes hépatiques ont été rapportés. Ces cas ont été diagnostiqués par l'élévation des transaminases sériques.

    En effet, ont été rapportés:

    · Très rarement:

    o Elévation des transaminases, isolée et généralement modérée (1,5 fois à 3 fois la normale) régressant après réduction posologique, voire spontanément;

    o Atteinte hépatique aiguë avec hypertransaminasémie et/ou ictère, d'évolution parfois fatale, nécessitant l'arrêt du traitement.

    o Atteinte hépatique chronique lors de traitements prolongés (par voie orale). L'histologie est celle d'une hépatite pseudo-alcoolique. La discrétion du tableau clinique et biologique (hépatomégalie inconstante, hypertransaminasémie entre 1,5 et 5 fois la normale) justifie la surveillance régulière de la fonction hépatique. Une hypertransaminasémie, même modérée, survenant après un traitement de plus de 6 mois doit faire évoquer le diagnostic d'atteinte hépatique chronique. Les troubles cliniques et biologiques régressent habituellement après arrêt du traitement. Quelques cas d'évolution irréversible ont été rapportés.

    Effets sur le système immunitaire:

    · Très rarement: choc anaphylactique.

    Effets neurologiques:

    · Très rarement: hypertension intracrânienne bénigne (pseudo tumor cerebri).

    Manifestations pulmonaires:

    · Très rarement:

    o Syndromes de détresse respiratoire aiguë, généralement associée à une pneumopathie interstitielle, d'évolution parfois fatale, parfois immédiatement au décours d'un acte chirurgical (une possible interaction avec de fortes doses d'oxygène a été évoquée). L'arrêt de l'amiodarone doit être envisagé et l'intérêt des corticostéroïdes pris en considération.

    o Bronchospasme et/ou apnée en cas d'insuffisance respiratoire sévère, notamment chez les asthmatiques.

    Manifestations cutanées:

    · Très rarement: sueurs, alopécie.

    Effets vasculaires:

    · Fréquemment: baisse tensionnelle, généralement modérée et transitoire. Des cas d'hypotension sévère ou de collapsus ont été rapportés en particulier après surdosage ou administration trop rapide.

    · Très rarement: bouffées de chaleur.

    4.9. Surdosage  

    Il n'existe pas d'information sur le surdosage d'amiodarone par voie IV.

    Pour la forme orale, l'administration aiguë de fortes doses d'amiodarone est peu documentée.

    Quelques cas de bradycardie sinusale, de troubles du rythme ventriculaires, notamment de torsades de pointe et d'atteinte hépatique ont été rapportés. Le traitement doit être symptomatique. Compte tenu de la cinétique du produit, une surveillance suffisamment prolongée, notamment cardiaque, est recommandée.

    L'amiodarone et ses métabolites ne sont pas dialysables.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique: ANTIARYTHMIQUE CLASSE III, Code ATC: C01BD01.

    Propriétés antiarythmiques:

    · Allongement de la phase 3 du potentiel d'action des cellules cardiaques sans modification de sa hauteur ni de sa vitesse d'ascension (classe III de Vaughan Williams). L'allongement isolé de la phase 3 du potentiel d'action résulte d'un ralentissement du courant potassique sans modification des courants sodique et calcique;

    · Effet bradycardisant par diminution de l'automatisme sinusal. Cet effet n'est pas antagonisé par l'atropine;

    · Effet antiadrénergique non compétitif alpha et bêta;

    · Ralentissement de la conduction sino-auriculaire, auriculaire et nodale d'autant plus marqué que le rythme est plus rapide;

    · Pas de modification de la conduction au niveau ventriculaire;

    · Augmentation des périodes réfractaires et diminution de l'excitabilité myocardique à l'étage auriculaire, nodal et ventriculaire;

    · Ralentissement de la conduction et allongement des périodes réfractaires dans les voies accessoires auriculo-ventriculaires.

    · Absence d'effet inotrope négatif.

    Réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

    L'efficacité et la tolérance de l'amiodarone IV chez les patients ayant présenté, en dehors de l'hôpital, un arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes ont été évaluées dans deux études en double aveugle: l'étude ARREST, comparant l'amiodarone au placebo, et l'étude ALIVE, comparant l'amiodarone à la lidocaïne.

    Le critère principal d'évaluation de ces deux études était le taux de patients encore vivants au moment de leur admission en service hospitalier.

    Dans l'étude ARREST, 504 patients ayant présenté, en dehors de l'hôpital, un arrêt cardiaque secondaire à une fibrillation ventriculaire ou une tachycardie ventriculaire avec absence de pouls résistant à au moins 3 tentatives de défibrillation et à l'adrénaline, ont été randomisés dans 2 groupes et ont reçu soit 300 mg d'amiodarone dilués dans 20 ml de sérum glucosé à 5 % et injectés rapidement par voie veineuse périphérique (246 patients) soit un placebo (258 patients). Chez les 197 patients (39 %) vivants lors de l'admission à l'hôpital, l'amiodarone a augmenté de façon significative la probabilité d'être réanimé et admis en service hospitalier: 44 % dans le groupe amiodarone et 34 % dans le groupe placebo (p = 0,03).

    Après ajustement des autres facteurs prédictifs d'évolution, l'odds ratio ajusté pour la survie après l'admission était de 1,6 dans le groupe amiodarone comparé au groupe placebo (IC 95 %: 1,1 à 2,4; p = 0,02). Un plus grand nombre de patients a présenté une hypotension (59 % versus 48 %, p = 0,04) ou une bradycardie (41 % versus 25 %, p = 0,004) dans le groupe amiodarone que dans le groupe placebo.

    Dans l'étude ALIVE, 347 patients ayant présenté une fibrillation ventriculaire résistant à 3 tentatives de défibrillation, à l'adrénaline, puis à une nouvelle tentative de défibrillation, ou qui ont rechuté après une défibrillation initialement efficace, ont été randomisés dans le groupe recevant de l'amiodarone (5 mg/kg de poids corporel estimé dilués dans 30 ml de sérum glucosé à 5 %) et un placebo de lidocaïne, ou dans le groupe recevant de la lidocaïne (1,5 mg/kg à la concentration de 10 mg par ml) et un placebo d'amiodarone contenant le même solvant (polysorbate 80). Parmi les 347 patients inclus, l'amiodarone a augmenté significativement la probabilité d'être réanimé et admis à l'hôpital: 22,8 % dans le groupe amiodarone (41 patients sur 180) et 12 % dans le groupe lidocaïne (20 patients sur 167), p = 0,009.

    Après ajustement des autres facteurs susceptibles d'influer sur la probabilité de survivre, l'odds ratio ajusté pour la survie à l'admission à l'hôpital était de 2,49 chez les patients recevant de l'amiodarone (IC 95 %: 1,28 à 4,85, p = 0,007) comparé aux patients recevant la lidocaïne. Il n'y a pas eu de différence entre les 2 groupes de traitement en ce qui concerne le nombre de patients ayant nécessité la prise en charge d'une bradycardie par l'atropine ou de la pression artérielle par la dopamine, ni en ce qui concerne le nombre de patients ayant reçu de la lidocaïne (en plus des traitements faisant l'objet de l'étude). Le nombre de patients ayant présenté une asystolie à la suite de la défibrillation et de l'administration du traitement étudié était significativement plus élevé dans le groupe recevant la lidocaïne (28,9 %) que dans le groupe recevant l'amiodarone (18,4 %), p = 0,04.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    La quantité d'amodiarone injectée diminue très rapidement dans le sang tandis que se produit une imprégnation des tissus avec inondation des sites récepteurs; les effets passent par un maximum aux environs de la quinzième minute et s'épuisent dans les 4 heures.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Sans objet.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Polysorbate 80, alcool benzylique, eau pour préparations injectables.

    6.2. Incompatibilités  

    En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé à d'autres médicaments sauf ceux mentionnés en 6.6.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Avant ouverture: A conserver à une température ne dépassant pas +25°C, à l’abri de la lumière.

    Après dilution: le produit doit être utilisé immédiatement.

    Toutefois la stabilité physico-chimique après dilution dans une solution glucosé à 5 % a été démontrée pour 8 heures à une température ne dépassant pas +25°C.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur  

    3 ml en ampoule (verre brun de type I). Boîte de 6 ou 10 ampoules.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    La solution doit normalement être transparente et limpide. Ne pas utiliser une ampoule présentant des cristaux en solution.

    Pour des raisons galéniques, il ne faut pas utiliser de concentrations inférieures à 2 ampoules dans 500 ml.

    Utiliser exclusivement le sérum glucosé isotonique. Aucun autre produit ne doit être ajouté dans le liquide de perfusion.

    Toute fraction non utilisée doit être éliminée.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    Laboratoire AGUETTANT

    1, rue Alexander Fleming

    69007 Lyon Cedex

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 570 489-8: 3 ml en ampoule (verre). Boîte de 6.

    · 571 174-0 ou 34009 571 174 0 5: 3 ml en ampoule (verre). Boîte de 10.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I.

    Médicament réservé à l'usage hospitalier et à l'usage en situation d'urgence selon l'article R. 5143-5-8 du code de la santé publique.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 22/11/2013

    Dénomination du médicament

    AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml, solution injectable (I.V.)

    Encadré

    Veuillez lire attentivement l'intégralité de cette notice avant d'utiliser ce médicament.

    · Gardez cette notice, vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez toute autre question, si vous avez un doute, demandez plus d'informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez jamais à quelqu'un d'autre, même en cas de symptômes identiques, cela pourrait lui être nocif.

    · Si l'un des effets indésirables devient grave ou si vous remarquez un effet indésirable non mentionné dans cette notice, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Sommaire notice

    Dans cette notice :

    1. QU'EST-CE QUE AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml, solution injectable (I.V.) ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?

    2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT D'UTILISER AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml, solution injectable (I.V.) ?

    3. COMMENT UTILISER AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml, solution injectable (I.V.) ?

    4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?

    5. COMMENT CONSERVER AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml, solution injectable (I.V.) ?

    6. INFORMATIONS SUPPLEMENTAIRES

    Classe pharmacothérapeutique

    Sans objet.

    Indications thérapeutiques

    Il est indiqué dans le traitement de certains troubles du rythme cardiaque graves et réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

    Liste des informations nécessaires avant la prise du médicament

    Sans objet.

    Contre-indications

    N'utilisez jamais AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml, solution injectable (I.V.) dans les cas suivants:

    · allergie connue à l'iode, à l'amiodarone ou à l'un des autres constituants du produit,

    · hyperthyroïdie,

    · certains troubles du rythme et/ou de la conduction cardiaque,

    · malaise brutal avec chute de la pression artérielle,

    · importante hypotension,

    · rythme cardiaque trop lent,

    · à partir du 2ème trimestre de la grossesse,

    · allaitement,

    · chez les enfants de moins de 3 ans, en raison de la présence d'alcool benzylique,

    · en association avec les médicaments pouvant donner des torsades de pointes (troubles graves du rythme cardiaque):

    o les antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide),

    o les antiarythmiques de classe III (sotalol, dofétilide, ibutilide),

    o le sultopride (neuroleptique),

    o et autres médicaments (bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, moxifloxacine, vincamine IV, spiramycine IV (voir Prise ou utilisation d'autres médicaments).

    Ces contre-indications ne s'appliquent pas lorsque l'amiodarone est utilisée en réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

    Précautions d'emploi ; mises en garde spéciales

    Faites attention avec AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml, solution injectable (I.V.):

    Mises en garde

    Troubles du rythme cardiaque graves lorsque la voie orale n'est pas adaptée, à l'exception de la réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

    La spécialité ne doit jamais être administrée par voie intraveineuse périphérique.

    L'administration doit être faite à l'aide d'un cathéter central.

    Réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes:

    L'utilisation d'un cathéter veineux central est préconisée si celui-ci est immédiatement disponible; sinon l'administration peut être faite par voie veineuse périphérique en utilisant une veine périphérique aussi grosse et avec un flux aussi important que possible.

    Ne pas ajouter d'autre produit dans la seringue.

    L'injection même très lente peut aggraver un trouble du rythme, une hypotension, une insuffisance cardiaque, ou provoquer des troubles respiratoires et/ou hépatiques (du foie). Au cours du traitement, des analyses de sang peuvent être demandées de façon à surveiller votre foie.

    Précautions d'emploi

    Ce médicament doit être utilisé avec précaution en cas de perturbations électrolytiques, en particulier en cas de déficit en potassium.

    Sauf en situation d'urgence menaçant le pronostic vital, il ne doit être utilisé qu'en milieu hospitalier spécialisé et sous surveillance continue.

    Avant chirurgie, informez votre anesthésiste que vous êtes traité par amiodarone.

    Interactions avec d'autres médicaments

    Prise ou utilisation d'autres médicaments

    Ce médicament ne doit pas être utilisé en association avec certains antiarythmiques (quinidine, hydroquinidine, disopyramide, sotalol, dofétilide, ibutilide), avec le sultopride (neuroleptique), avec le bépridil, le cisapride, le diphémanil, l'érythromycine IV, la mizolastine, la moxifloxacine, la spiramycine IV, la vincamine IV, pouvant donner des torsades de pointes (troubles graves du rythme cardiaque). Cependant les contre-indications ne s'appliquent pas lorsque l'amiodarone est utilisée en réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

    Ce médicament doit être évité en association avec le diltiazem injectable, certains antiinfectieux (halofantrine, pentamidine, luméfantrine), certains immunosuppresseurs (ciclosporine) ainsi qu'avec certains neuroleptiques (chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine, trifluopérazine, amisulpride, sulpiride, tiapride, véralipride, dropéridol, halopéridol, pimozide.

    Veuillez indiquer à votre médecin ou à votre pharmacien si vous prenez ou avez pris récemment un autre médicament, même s'il s'agit d'un médicament obtenu sans ordonnance.

    Interactions avec les aliments et les boissons

    Sans objet.

    Interactions avec les produits de phytothérapie ou thérapies alternatives

    Sans objet.

    Utilisation pendant la grossesse et l'allaitement

    Grossesse et allaitement

    Sauf en situation d'urgence menaçant le pronostic vital, en raison de la présence d'iode, l'utilisation de ce médicament est contre-indiquée à partir du 2ème trimestre.

    L'allaitement est contre-indiqué en cas de traitement par ce médicament.

    Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.

    Sportifs

    Sans objet.

    Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines

    Sans objet.

    Liste des excipients à effet notoire

    Liste des excipients à effet notoire: alcool benzylique.

    Instructions pour un bon usage

    Sans objet.

    Posologie, Mode et/ou voie(s) d'administration, Fréquence d'administration et Durée du traitement

    L'emploi de AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml, solution injectable (IV) doit s'effectuer en milieu hospitalier spécialisé et sous surveillance continue de l'électrocardiogramme et de la pression artérielle sauf en situation d'urgence menaçant le pronostic vital.

    Dans le traitement de certains troubles du rythme cardiaque graves et en dehors de la réanimation cardio-respiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

    · En traitement d'attaque, la dose habituelle est de 5 mg par kg de poids corporel. L'administration peut être répétée 2 à 3 fois par 24 heures.

    · En traitement d'entretien, la dose est de 10 à 20 mg par kg et par jour: administrée pendant quelques jours.

    Un relais par voie orale sous forme de comprimés à base d'amiodarone vous sera également donné à raison de 3 comprimés/jour dès le premier jour de la perfusion.

    Cette posologie pourra être portée à 4 voire 5 comprimés/jour selon les cas.

    Dans la réanimation cardio-respiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

    L'utilisation d'un cathéter veineux central est préconisée si celui-ci est immédiatement disponible; sinon l'administration peut être faite par voie veineuse périphérique en utilisant une veine périphérique aussi grosse et avec un flux aussi important que possible.

    La dose intraveineuse initiale est de 300 mg (ou 5 mg/kg) dilués dans 20 ml de sérum glucosé à 5% et injectés rapidement.

    Une administration intraveineuse supplémentaire de 150 mg (ou 2,5 mg/kg) pourra être envisagée en cas de persistance de la fibrillation ventriculaire.

    Mode d'administration

    Voie veineuse centrale à l'exception de la réanimation cardio-respiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistance aux chocs électriques externes.

    Ce médicament s'administre uniquement en perfusion intraveineuse avec du sérum glucosé à 5 %.

    L'utilisation de matériel ou de dispositifs médicaux en PVC plastifié avec du DEHP (di-2-éthylhexylphtalate) peut entraîner un relargage de DEHP en présence de la solution d'amiodarone injectable. Afin de minimiser l'exposition du patient au DEHP, il est recommandé de réaliser la dilution finale de l'amiodarone préalablement à la perfusion à l'aide de matériel ne contenant pas de DEHP tels que matériel en PVC sans DEHP, polyoléfines (polyéthylène, polypropylène), verre...

    Dans la réanimation cardio-respiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes:

    L'utilisation d'un cathéter veineux central est préconisée si celui-ci est immédiatement disponible; sinon l'administration peut être faite par voie veineuse périphérique en utilisant une veine périphérique aussi grosse et avec un flux aussi important que possible.

    Fréquence d'administration

    Lors du traitement d'attaque, l'administration peut être répétée 2 à 3 fois par jour.

    DANS TOUS LES CAS, RESPECTER STRICTEMENT L'ORDONNANCE DE VOTRE MEDECIN.

    Symptômes et instructions en cas de surdosage

    Si vous avez utilisé plus de AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml, solution injectable (I.V.) que vous n'auriez dû: consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien.

    Instructions en cas d'omission d'une ou de plusieurs doses

    Si vous oubliez d'utiliser AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml, solution injectable (I.V.): ne pas utiliser de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié d'utiliser.

    Risque de syndrome de sevrage

    Sans objet.

    Description des effets indésirables

    Comme tous les médicaments, AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml, solution injectable (I.V.) est susceptible d'avoir des effets indésirables, bien que tout le monde n'y soit pas sujet.

    Très fréquemment:

    · nausées.

    Fréquemment:

    · baisse tensionnelle généralement modérée et transitoire;

    · diminution du rythme cardiaque (bradycardie) pouvant exceptionnellement se manifester par un trouble du rythme sévère (arrêt sinusal);

    · localement: possible réaction inflammatoire des veines en cas d'administration veineuse périphérique directe;

    · réactions au site d'injection: douleur, rougeur, gonflement, induration, inflammation (pouvant signer une phlébite), et cellulite.

    Très rarement:

    · anomalie aiguë (survenant dans les 24 heures et pouvant être exceptionnellement d'évolution fatale) ou chronique du foie; augmentation modérée et transitoire de certaines enzymes hépatiques (transaminases);

    · bouffées de chaleur, sueurs, chute des cheveux;

    · de façon exceptionnelle, ont été observés après administration intraveineuse directe: choc de nature allergique, hypertension intracrânienne bénigne (pression excessive à l'intérieur du crâne), problèmes respiratoires (gêne respiratoire et/ou arrêt plus ou moins prolongé de la respiration en cas d'insuffisance respiratoire sévère, notamment chez les asthmatiques, détresse respiratoire aiguë pouvant être associée à une infection pulmonaire très grave voire mortelle et survenant à la suite d'un acte chirurgical).

    Si vous remarquez des effets indésirables non mentionnés dans cette notice, ou si certains effets indésirables deviennent graves, veuillez en informer votre médecin ou votre pharmacien.

    Tenir hors de la portée et de la vue des enfants.

    Date de péremption

    Ne pas utiliser AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml, solution injectable (I.V.) après la date de péremption mentionnée sur la boîte, l'ampoule.

    Conditions de conservation

    Avant ouverture: A conserver à une température ne dépassant pas +25°C, à l’abri de la lumière.

    Après dilution: le produit doit être utilisé immédiatement.

    Toutefois la stabilité physico-chimique après dilution dans une solution glucosé à 5 % a été démontrée pour 8 heures à une température ne dépassant pas +25°C

    Si nécessaire, mises en garde contre certains signes visibles de détérioration

    Les médicaments ne doivent pas être jetés au tout à l'égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien ce qu'il faut faire des médicaments inutilisés. Ces mesures permettront de protéger l'environnement.

    Liste complète des substances actives et des excipients

    Que contient AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml, solution injectable (I.V.) ?

    La substance active est:

    Chlorhydrate d'amiodarone .................................................................................................................. 50 mg

    Pour 1 ml de solution injectable.

    Une ampoule de 3 ml contient 150 mg de chlorhydrate d'amiodarone.

    Les autres composants sont:

    Polysorbate 80, alcool benzylique, eau pour préparations injectables.

    Forme pharmaceutique et contenu

    Qu'est-ce que AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml, solution injectable (I.V.) et contenu de l'emballage extérieur ?

    Ce médicament se présente sous forme de solution injectable en ampoule de 3 ml. Boîte de 6 ou 10.

    Nom et adresse du titulaire de l'autorisation de mise sur le marché et du titulaire de l'autorisation de fabrication responsable de la libération des lots, si différent

    Titulaire

    Laboratoire AGUETTANT

    1, rue Alexander Fleming

    69007 Lyon Cedex

    Exploitant

    LABORATOIRE AGUETTANT

    1 rue Alexander Fleming

    69007 LYON

    Fabricant

    LABORATOIRE AGUETTANT

    1, RUE ALEXANDER FLEMING

    69007 LYON

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen

    Sans objet.

    Date d’approbation de la notice

    La dernière date à laquelle cette notice a été approuvée est le {date}.

    AMM sous circonstances exceptionnelles

    Sans objet.

    Informations Internet

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’Afssaps (France).

    Informations réservées aux professionnels de santé

    Sans objet.

    Autres

    Sans objet.