AMIKACINE MYLAN 500 mg

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • IntraveineuseIntramusculaireIntrathécaleIntraventriculaire cérébrale
  • Code CIS : 68502148
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : autres aminosides, code ATC : J01GB06.AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable, est un antibiotique de la famille des aminosides. La substance active est l’amikacine. L’amikacine agit sur des bactéries responsables d’infections et est active uniquement sur certaines souches de bactéries. Ce médicament est indiqué chez l’adulte et chez l’enfant en traitement curatif d’infections sévères dues à des bactéries identifiées ou suspectées microbiologiquement sensibles à l’amikacine. Dans ces conditions, ce médicament peut être utilisé dans les infections suivantes :Les patients peuvent présenter une des infections mentionnées ci-dessus associées à la présence de bactérie dans le sang, notamment dans des situations à risque (symptômes avec malaise brutal d’origine infectieuse et chute de la pression artérielle appelés « chocs septiques », infections que vous auriez contractées à l’hôpital ou dans une structure similaire, infections sur corps étranger) et chez des sujets à risque (patients atteints de mucoviscidose, patients dont les défenses immunitaires sont diminuées, nouveau-nés).L’amikacine est généralement utilisée en association à d’autres antibiotiques, en particulier avec des bêta-lactamines. Elle peut être prescrite seule dans certains cas, notamment dans le traitement d’infections urinaires.
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste I
    • Format : poudre pour solution injectable
    • Date de commercialisation : 20/05/1996
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : MYLAN SAS

    Les compositions de AMIKACINE MYLAN 500 mg

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Poudre SULFATE D'AMIKACINE 280 667,50 mg SA
    Poudre AMIKACINE 22273 500 mg FT

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    20 flacon(s) en verre

    • Code CIP7 : 3003330
    • Code CIP3 : 3400930033302
    • Prix : 70,66 €
    • Date de commercialisation : 12/07/2016
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 65%

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 03/05/2019

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Sulfate d’amikacine : ...................................................................................................... 667,50 mg

    Quantité correspondant à amikacine base : ..................................................................... 500,00 mg

    Pour un flacon de poudre.

    Amikacine Mylan contient des traces de bisulfite de sodium (E222).

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Poudre pour solution injectable.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable est indiqué chez l’adulte et chez l’enfant (voir rubriques 4.4 et 5.1) en traitement curatif d’infections sévères dues à des espèces bactériennes identifiées ou suspectées, microbiologiquement sensibles à l’amikacine. Dans ces conditions, AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable peut être utilisé :

    · dans les infections suivantes :

    o infections urinaires,

    o endocardites,

    o méningites,

    o infections ostéo-articulaires,

    o listérioses,

    o infections de la peau et des tissus mous.

    les patients pouvant présenter une bactériémie associée ou suspectée d’être associée à l’une des infections citées ci-dessus,

    · notamment dans des situations à risque (chocs septiques non documentés microbiologiquement, infections nosocomiales tardives, infections sur corps étranger),

    · notamment chez des sujets à risque (patients atteints de mucoviscidose, patients immunodéprimés, nouveau-nés).

    L’amikacine est généralement utilisée en association à d’autres antibiotiques, en particulier avec des bêta-lactamines. Elle peut cependant être prescrite en monothérapie dans certaines situations cliniques, notamment dans le traitement d’infections urinaires.

    Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Mode d’administration

    AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable en flacon peut être administrée par voie intraveineuse et à titre exceptionnel par voie intramusculaire.

    Administration par voie intraveineuse, en perfusion de 30 minutes :

    Dissoudre le contenu d’un flacon de 500 mg dans 4 ml d’eau pour préparations injectables.

    L'amikacine doit être diluée dans une solution de chlorure de sodium ou une solution glucosée isotonique à raison de 500 mg pour 50 ml à 200 ml de solution (la concentration de la solution est alors comprise entre 2,5 mg/ml et 10 mg/ml).

    La solution reconstituée peut présenter une légère coloration jaune qui ne correspond pas à une perte d’activité du produit.

    La voie intramusculaire est à éviter dans la mesure du possible, mais peut être pratiquée à titre exceptionnel en tenant compte que cette voie n’offre pas les mêmes garanties que la voie intraveineuse.

    Posologie

    La dose dépend de la gravité du tableau clinique, du terrain, de la fonction rénale du patient et de la bactérie identifiée.

    La dose est exprimée selon le poids corporel du patient.

    Il existe plusieurs présentations d’amikacine dont certaines sont plus adaptées aux fortes doses à administrer par voie intraveineuse.

    VOIE INTRAVEINEUSE

    Adulte

    Chez le sujet à fonction rénale normale

    Rythmes d’administration

    Le schéma posologique préférentiel est la dose unique journalière (DUJ), soit la totalité de la dose journalière administrée en une seule injection quotidienne (voir rubrique 4.4).

    Une dose journalière répartie en 2 à 3 injections quotidiennes est possible, notamment dans certaines situations (notamment les endocardites).

    Doses

    La dose varie de 15 à 30 mg/kg/jour selon les recommandations officielles, la dose maximale de 30 mg/kg/jour étant surtout recommandée en début de traitement, dans des infections graves et/ou en cas de risque d’infection due à une souche bactérienne de sensibilité diminuée ayant une concentration minimale inhibitrice (CMI) augmentée à l’amikacine.

    Cas particulier : mucoviscidose

    La dose peut être augmentée jusqu’à 30 à 35 mg/kg/jour.

    Durée de traitement

    L’amikacine est généralement utilisée en début de traitement dans le cadre d’une association d’antibiotiques, et pour une durée maximale de 5 jours, avec arrêt généralement après 48 à 72 heures de traitement (correspondant à l’obtention des résultats de l’antibiogramme).

    Dosages plasmatiques

    Comme pour tout aminoside, le suivi d’un traitement par amikacine peut nécessiter la surveillance des concentrations plasmatiques de l’antibiotique. Le pic plasmatique (Cmax) évalue l’efficacité (atteinte des objectifs pharmacocinétiques-pharmacodynamiques, voir rubrique 5.1) et la concentration résiduelle (Cmin) est prédictive de la toxicité. Les dosages plasmatiques ne doivent pas être systématiques et sont à réserver à certaines situations selon les recommandations en vigueur.

    Entre autres, il n’y a pas lieu d’effectuer de dosages plasmatiques pour un traitement d’une durée de 3 jours maximum chez des patients pour lesquels aucune modification des paramètres pharmacocinétiques n’est attendue.

    En revanche, les dosages plasmatiques sont à pratiquer comme suit :

    · Dosage du pic plasmatique à effectuer : 30 minutes après la fin de la perfusion de l’aminoside (dont la durée doit également être de 30 minutes) ; après la première injection de l’aminoside chez des patients dans un état sévère.

    Dosage de la concentration résiduelle à effectuer : si la durée de traitement est supérieure à 5 jours (après 48 heures de traitement) ou en cas d’insuffisance rénale ; si les taux résiduels (Cmin) sont supérieurs aux objectifs maximaux de concentrations pour l’amikacine [Pic (Cmax) = 60 à 80 mg/l ; Résiduelle (Cmin) < 2,5 mg/l] un espacement des injections est requis.

    · Cas de la mucoviscidose : une concentration plasmatique non mesurable à la 12ème heure peut conduire à proposer une injection équivalente à la dose journalière, toutes les 12 heures.

    Insuffisant rénal

    Il est indispensable de privilégier le schéma en DUJ, de pratiquer des dosages plasmatiques (pic et résiduel) pour ajuster les posologies et les intervalles entre chaque injection, de privilégier les durées courtes de traitement (en règle générale : 1 ou 2 injections), de tenir compte des autres facteurs de risque favorisant la néphrotoxicité des aminosides, de surveiller les fonctions rénale et auditive (voir rubriques 4.4 et 4.8).

    Première injection

    La posologie de la première injection est identique à celle du sujet avec une fonction rénale normale, quel que soit le degré d’insuffisance rénale (incluant toutes les situations d’épuration extra-rénale).

    En cas de dialyse, les injections doivent se faire 2 à 4 heures avant la séance de dialyse pour diminuer le potentiel de toxicité.

    Si plusieurs injections

    Il convient de pratiquer des réinjections à la même dose que celle de la première injection, sauf si nécessité d’une adaptation de la dose unitaire d’après le dosage du pic.

    Insuffisant rénal sans épuration extra-rénale : aucune réinjection n’est à effectuer tant que le taux résiduel est supérieur au seuil de toxicité (voir rubriques 4.2 et 4.4).

    Si le dosage de la concentration résiduelle (généralement réalisé à la 24ème heure) est supérieur au seuil de toxicité, il faut répéter le dosage 24 heures plus tard.

    En cas d’impossibilités de pratiquer des dosages, le moment de réinjection est déterminé par la valeur de la clairance de la créatinine (schéma du Hartford Hospital) selon le tableau ci-après :

    Clairance de la créatinine (ml/min)

    Délai entre 2 injections

    90-60

    24 heures

    60-40

    36 heures

    40-20

    48 heures

    < 20

    Dosage impératif du taux résiduel

    Epuration extra-rénale continue : l’ajustement du traitement sera à envisager en réalisant des dosages répétés de la concentration résiduelle ; l’amikacine est à réinjecter uniquement lorsque le taux est inférieur au seuil de toxicité (voir rubriques 4.2 et 4.4).

    Sujet âgé

    Les modalités de traitement doivent être adaptées à la fonction rénale.

    Sujet obèse

    La dose en mg/kg doit être calculée en fonction du poids corrigé :

    Poids corrigé = poids idéal1 + 0.43 x surcharge pondérale

    (Surcharge pondérale = poids total – poids idéal)

    1 Formule de Lorentz (poids idéal exprimé en kg) :

    Femme = Taille (cm) - 100 - [Taille (cm) - 150] / 2

    Homme = Taille (cm) - 100 - [Taille (cm) - 150] / 4

    Conditions de l’utilisation de cette formule :

    · âge supérieur à 18 ans ;

    · taille entre 140 et 220 cm.

    Insuffisant hépatique

    L’amikacine est contre-indiquée en cas de cirrhose sévère de grades B et C selon la classification de Child-Pugh (voir rubrique 4.3). Dans les autres cas d’insuffisance hépatique, la prescription d’amikacine est possible et aucun ajustement posologique n’est nécessaire.

    Population pédiatrique

    Une attention particulière doit être portée sur la préparation (dilution) et la quantité administrée. Toute erreur, même faible, peut avoir un retentissement majeur sur les concentrations sériques obtenues.

    Les doses exprimées en mg/kg chez le nourrisson et l’enfant sont les mêmes que chez l’adulte, et la dose unique journalière reste la règle.

    Pour les nouveau-nés, il convient d’adapter les posologies selon l’âge post-conceptionnel en considérant les recommandations en vigueur.

    VOIE INTRAMUSCULAIRE

    Si la voie intramusculaire doit être utilisée, les schémas d’administration sont identiques à ceux préconisés pour la voie intraveineuse.

    4.3. Contre-indications  

    · Hypersensibilité à la substance active, aux autres antibiotiques de la famille des aminosides ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

    · Cirrhose de grades B et C selon la classification de Child-Pugh,

    · Myasthénie,

    · Administration par voie sous-cutanée (en raison d’une absence d’efficacité et de la survenue de nécrose au site d’injection),

    · Administration simultanée d’un autre aminoside (voir rubrique 4.5),

    · Association à l’ataluren (voir rubrique 4.5).

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    L’utilisation des aminosides doit s’inscrire dans un cadre strict de prescription (indications limitées aux infections sévères ou dues à des bactéries résistantes, schémas d’administration à respecter) et s’accompagner d’une surveillance adaptée. La prescription d’amikacine doit répondre à cet objectif.

    Dose unique journalière

    Les données sur la dose unique journalière (DUJ) montrent que cette modalité de prescription :

    · optimise les paramètres de pharmacocinétique-pharmacodynamie (voir rubrique 5.1),

    · favorise la diffusion tissulaire,

    · a une efficacité clinique au moins identique à celle obtenue après une administration répartie en plusieurs injections quotidiennes,

    · est responsable de toxicités rénale et auditive comparables voire inférieures à celles observées avec d’autres modalités d’administration,

    · diminue le risque d’émergence de mutants résistants.

    Insuffisance rénale

    En présence d’insuffisance rénale pré-existante aiguë ou chronique, l’aminoside n’est utilisé que s’il est absolument nécessaire. Toutes les alternatives non néphrotoxiques possibles doivent être recherchées.

    Chez les patients ayant une insuffisance rénale, des adaptations posologiques sont requises (voir rubrique 4.2).

    Atteintes rénales et cochléo-vestibulaires

    Les risques de survenue de toxicités rénale et auditive augmentent pour les durées de traitement supérieures à 5-7 jours, même chez le sujet sain ; ils sont majorés chez l’insuffisant rénal. Néanmoins, une toxicité précoce peut apparaitre dès les premières doses.

    La toxicité rénale est indépendante de la concentration plasmatique obtenue au pic (Cmax).

    Concernant les toxicités auditive et vestibulaire, aucune donnée ne montre l’existence d’une corrélation avec le niveau de concentration plasmatique obtenue au pic, même si le traitement est administré en dose unique journalière.

    Les facteurs de risque principaux de néphrotoxicité (et d’ototoxicité pour certains) sont :

    · situations cliniques les plus fréquentes favorisant une hypoperfusion rénale et s'accompagnant d'une moindre élimination des aminosides

    o âge > 75 ans (altération physiologique de la fonction rénale dès 60 ans),

    o déshydratation, souvent liée à l'âge,

    o association à certains médicaments, surtout les diurétiques de l'anse (voir rubrique 4.5),

    o insuffisance ventriculaire gauche, hypovolémie, état de choc,

    o hypoalbuminémie,

    o cirrhose de grades B et C selon la classification de Child-Pugh (voir rubrique 4.3),

    · situations cliniques majorant le risque d'atteinte rénale

    o néphropathie préexistante ou concomitante,

    o association avec certains médicaments (voir rubrique 4.5).

    Chez les patients en insuffisance rénale terminale, sous hémodialyse intermittente ou en dialyse péritonéale chronique, la toxicité est essentiellement auditive, le rein n’étant plus fonctionnel.

    Particularités pédiatriques

    D’après les données disponibles, les toxicités rénale et auditive demeurent rares chez les nouveau-nés et les enfants.

    Troubles neuromusculaires

    Etant donné que les aminosides ont des propriétés de blocage neuromusculaire, une attention particulière doit être portée chez les patients ayant une maladie neuromusculaire préexistante (par exemple maladie de Parkinson). Il est impératif d’instaurer un suivi étroit chez de tels patients (voir rubrique 4.8).

    Des blocages neuromusculaires et des paralysies respiratoires ont été rapportés à la suite de l’administration d’aminosides chez des patients ayant reçu des curares lors d’une anesthésie. Ces patients doivent aussi faire l’objet d’un suivi très étroit (voir rubrique 4.8).

    Associations médicamenteuses

    La prise de ce médicament doit être évitée en cas de traitement avec la polymyxine B ou la toxine botulique (voir rubrique 4.5).

    Allaitement

    L’allaitement est déconseillé (voir rubrique 4.6).

    Sulfites

    Ce médicament contient des traces de « sulfite » et peut, dans de rares cas, provoquer des réactions d’hypersensibilité sévères et des bronchospasmes.

    Excipients à effet notoire

    Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose administrée, c'est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Médicaments néphrotoxiques

    L'utilisation conjointe de médicaments ayant une toxicité rénale propre augmente le risque de néphrotoxicité. Si une telle association est nécessaire, il faut renforcer la surveillance biologique rénale.

    Les médicaments concernés sont représentés notamment par les produits de contraste iodés, les aminosides, les organoplatines, le méthotrexate à fortes doses, certains antiviraux (tels les « ciclovirs », le foscarnet), la pentamidine, la ciclosporine ou le tacrolimus.

    Médicaments ototoxiques

    L'utilisation conjointe de médicaments ayant une ototoxicité propre augmente le risque d’atteinte cochléo-vestibulaire. Si une telle association est nécessaire, il faut renforcer la surveillance de la fonction auditive.

    Les médicaments concernés sont représentés notamment par les antibiotiques de la famille des glycopeptides, telles que vancomycine et teicoplanine, les aminosides, les cytotoxiques tels que les organoplatines, et les diurétiques de l’anse.

    Associations contre-indiquées

    + Autres aminosides en administration simultanée

    Risque accru de néphrotoxicité et d'ototoxicité.

    + Ataluren

    Risque de potentialisation de la toxicité rénale de l’aminoside.

    Associations déconseillées

    + Polymyxine B

    Addition des effets néphrotoxiques. Si l’association ne peut être évitée, surveillance stricte avec une justification bactériologique indiscutable.

    + Toxine botulique

    Risque d'augmentation des effets de la toxine botulique avec les aminosides (par extrapolation à partir des effets observés au cours du botulisme). Utiliser un autre antibiotique.

    Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

    + Céfalotine

    L'augmentation de la néphrotoxicité des aminosides par la céfalotine est discutée.

    Surveillance de la fonction rénale.

    + Curares

    Potentialisation des curares lorsque l'antibiotique est administré par voie parentérale et/ou péritonéale avant, pendant ou après l'agent curarisant.

    Surveiller le degré de curarisation en fin d'anesthésie.

    + Diurétiques de l'anse

    Augmentation des risques néphrotoxiques et ototoxiques de l’aminoside (insuffisance rénale fonctionnelle liée à la déshydratation entraînée par le diurétique).

    Association possible sous contrôle de l'état d'hydratation, des fonctions rénales et cochléo-vestibulaire, des concentrations plasmatiques de l'aminoside.

    Associations à prendre en compte

    + Autres aminosides en administration successive

    Prendre en compte le risque d'ototoxicité cumulative.

    + Amphotéricine B administrée par voie IV

    Risque accru de néphrotoxicité.

    + Ciclosporine

    Augmentation de la créatininémie plus importante que sous ciclosporine seule, avec majoration du risque néphrotoxique.

    + Organoplatines

    Addition des effets néphrotoxiques et/ou ototoxiques, notamment en cas d’insuffisance rénale préalable.

    + Tacrolimus

    Augmentation de la créatininémie plus importante que sous tacrolimus seul (synergie des effets néphrotoxiques des deux substances).

    Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR

    De nombreux cas d'augmentation de l'activité des antivitamines K ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées : il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Les indications doivent être limitées aux tableaux cliniques sévères en l’absence d’alternative. Dans le cas d’une exposition en cours de grossesse, il est souhaitable d’évaluer la fonction auditive du nouveau-né (oto-émissions).

    Allaitement

    Le passage de l’amikacine dans le lait maternel n’est pas documenté. En conséquence, l’allaitement est déconseillé.

    Fertilité

    Dans les études de toxicité sur la reproduction chez les souris et les rats, aucun effet sur la fertilité ou la toxicité fœtale n’a été signalé.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    Aucune étude des effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'a été réalisée.

    Comme ce traitement est susceptible d'entraîner des troubles de l’équilibre, il convient d'avertir de ce risque potentiel les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines.

    4.8. Effets indésirables  

    Les effets indésirables considérés comme les plus probablement liés au traitement sont listés ci-dessous par organe et par fréquence. Les fréquences sont définies par :

    Très fréquent (³ 1/10) ;

    Fréquent (³ 1/100 à < 1/10) ;

    Peu fréquent (³ 1/ 1 000 à < 1/100) ;

    Rare (³ 1/ 10 000 à < 1/ 1 000) ;

    Très rare (< 1/10 000) ;

    Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

    Classe de systèmes d’organes

    Fréquence

    Terme MedDRA

    Infections et infestations

    Peu Fréquent

    Surinfection ou colonisation par des bactéries ou des levures résistantesa

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Rare

    Anémie, hyperéosinophilie, leucopénie, granulocytopénie, thrombocytopénie

    Affections du système immunitaire

    Indéterminée

    Réactions d'hypersensibilité3,5

    Réponse anaphylactique5 (réaction anaphylactique, choc anaphylactique et réaction anaphylactoïde), Allergie croisée entre aminosides

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Rare

    Hypomagnésémie

    Affections du système nerveux

    Peu fréquent

    Etourdissements1, vertiges1

    Rare

    Tremblementa, paresthésiesa, céphalée, trouble de l’équilibrea migraines, clonies musculairesa

    Très rare

    Blocage neuromusculairea

    Indéterminée

    Paralysiea

    Affections oculaires

    Peu fréquent

    Nystagmus1

    Rare

    Cécité, infarctus rétinien

    Affections de l'oreille et du labyrinthe

    Peu fréquent

    Sensation de pression dans l’oreille1, perte auditive1

    Rare

    Acouphènes1a, hypoacousiea

    Indéterminée

    Surdité1a (cas isolés), surdité neurosensoriellea

    Affections vasculaires

    Rare

    Hypotension

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Rare

    Dépression de la fonction respiratoire4

    Très rare

    Paralysie respiratoire4 (cas isolés)

    Indéterminée

    Apnée, bronchospasme5

    Affections gastro-intestinales

    Peu Fréquent

    Nausées1, vomissement

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Peu Fréquent

    Rash

    Rare

    Exanthème, prurit, urticaire (réactions d'hypersensibilité)3

    Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif

    Rare

    Arthralgies

    Affections du rein et des voies urinaires

    Peu Fréquent

    Atteinte des tubules rénaux2, insuffisance rénale2

    Rare

    Oliguriea, augmentation de la créatine dans le sanga, albuminuriea, hyperazotémiea, hématuriea, leucocyturiea.

    Très rare

    Insuffisance rénale aiguë

    Indéterminée

    Insuffisance rénale sévère, néphropathie toxique

    Troubles généraux et anomalies au site d'administration

    Rare

    Pyrexie

    Fièvre d’origine médicamenteuse3

    Investigations

    Rare

    Aspartate aminotransférase augmentée, alanine aminotransférase augmentée, augmentation (légère et transitoire) des phosphatases alcalines

    Indéterminée

    Présence de cellules dans les urinesa

    Informations complémentaires sur certains effets indésirables

    (a) Voir rubrique 4.4

    (1) Ces effets ont été constatés particulièrement en cas de dépassement de la posologie recommandée, lors de traitements de plus de 10 jours ou lorsque la dose n'a pas été réduite de manière appropriée chez les patients insuffisants rénaux. Les premiers symptômes de troubles vestibulaires sont des étourdissements, des nausées et des vomissements. L'examen clinique révèle souvent un nystagmus. Les troubles vestibulaires sont presque toujours réversibles. Les premiers symptômes d'un dysfonctionnement cochléaire incluent souvent une baisse de la perception des hautes fréquences (≥ 4.000 Hertz), qui précède la perte de l'audition et que seule une audiométrie permet de détecter.

    (2) L'atteinte des tubules rénaux avec insuffisance rénale est également un effet indésirable peu fréquent. Le mécanisme de l'atteinte rénale implique une accumulation dans les lysosomes, une inhibition des phospholipases et une nécrose des cellules tubulaires après une administration répétée d'amikacine. L'atteinte rénale est réversible à des degrés divers mais exacerbe le risque d'un processus d'accumulation qui peut provoquer ou renforcer des effets ototoxiques. Une élévation de la concentration de créatinine dans le sérum, la présence d'albumine, de globules rouges et blancs ou de cylindres dans l'urine, une urémie et une oligurie sont possibles.

    (3) Réactions d'hypersensibilité telles qu'un exanthème, des démangeaisons, une urticaire et une fièvre médicamenteuse.

    (4) Dans de rares cas, si la perfusion intraveineuse du médicament est trop rapide, la fonction respiratoire peut subir une dépression sévère. Dans des cas isolés, il peut en résulter une paralysie respiratoire. Le risque existe également lorsque l'amikacine est administrée en association avec un anesthésique (voir rubrique 4.5).

    (5) Ces effets secondaires peuvent aussi apparaitre en raison de la présence de sulfite (risque de réactions allergiques, y compris réactions anaphylactiques et bronchospasmes).

    Tous les aminoglycosides ont la capacité d’induire une ototoxicité, une toxicité rénale et un blocage neuromusculaire. Ces toxicités sont plus fréquentes chez les patients insuffisants rénaux, chez les patients traités avec d’autres médicaments ototoxiques ou néphrotoxiques et chez les patients traités pendant une longue durée et/ou avec des doses supérieures à celles recommandées (voir rubrique 4.4).

    Les anomalies de la fonction rénale sont habituellement réversibles à l’arrêt du médicament.

    Les effets toxiques sur la huitième paire crânienne peuvent entraîner une hypoacousie, une perte d’équilibre ou les deux. L’amikacine affecte essentiellement la fonction auditive. Les lésions cochléaires sont à type de surdité pour les hautes fréquentes et s’installent généralement avant que la perte clinique de l’ouïe puisse être détectée par les examens audiométriques (voir rubrique 4.4).

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet :http://www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    L’amikacine a une marge thérapeutique étroite. En cas d'accumulation, des lésions rénales et des lésions des nerfs vestibulo-cochléaires peuvent apparaître.

    Traitement en cas de surdosage

    Arrêter le traitement. Il n'y a pas d'antidote spécifique. L’amikacine peut être éliminée du sang par dialyse.

    Traitement des blocages neuromusculaires

    En cas de blocage neuromusculaire, l'administration de chlorure de calcium est recommandée ainsi que le recours à la ventilation artificielle si nécessaire.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : autres aminosides, code ATC : J01GB06.

    Mécanisme d’action

    L’amikacine est un antibiotique de la famille des aminosides.

    L’amikacine a un effet bactéricide à la fois sur la prolifération et sur l’état de latence des bactéries. Elle forme une liaison avec les sous-unités 30S des ribosomes bactériens, ce qui entraîne une « fausse lecture » de l’ARNm.

    Rapport pharmacocinétique/pharmacodynamie

    La bactéricidie des aminosides est in vitro « concentration-dépendante ». Cette bactéricidie s’accompagne d’un effet post-antibiotique (EPA) prolongé et d’une résistance adaptative à la 1ère dose (diminution de la vitesse de bactéricidie, augmentation des CMI et diminution de la durée de l’EPA).

    En termes de pharmacocinétique-pharmacodynamie (PK/PD), cela se traduit par une efficacité liée à la relation qui existe entre la concentration maximale obtenue après une injection (Cmax) et la CMI pour le germe impliqué.

    L’effet thérapeutique est maximal si le ratio Cmax/CMI est ≥ 8 à 10 ; la posologie utilisée doit permettre d’obtenir des pics de concentration plasmatique d’une valeur au moins égale à 8-10 fois la CMI du germe.

    La gentamicine étant le plus souvent prescrite en probabiliste (germe et/ou sensibilité non connus), pour atteindre les objectifs de PK/PD, compte tenu des concentrations critiques de gentamicine (concentration critique supérieure à 4 mg/l), le pic plasmatique maximum ciblé est de 30 à 40 mg /l.

    Les objectifs de PK/PD restent les mêmes quel que soit le terrain (insuffisant rénal, sujet âgé > 75 ans, obèse, femme enceinte et allaitante).

    L’efficacité des aminosides n’est pas influencée par la densité bactérienne (absence d’effet inoculum).

    Mécanismes de résistance

    Les mécanismes de résistances acquises aux aminosides sont très variés. Les plus fréquents sont d’origine plasmidique, par l’intermédiaire de gènes codant des enzymes qui modifient, de façon variable, les différents aminosides.

    Les autres mécanismes de résistance acquise sont l’efflux, une imperméabilité ou une mutation des protéines ribosomales. Ils affectent également de façon variable les différents aminosides. L’enzyme AAC(6’)-Ib-cr est le premier capable d’inactiver à la fois les aminosides et les quinolones par acétylation.

    La fréquence des résistances acquises impose la réalisation d’un antibiogramme.

    La sélection de résistances dans la flore intestinale lors de traitements systémiques est négligeable car ces molécules ne sont pas éliminées par voie digestive.

    Concentrations critiques

    Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire, et ces dernières des résistantes :

    Recommandations EUCAST (version 2.0, 2012-01-01)

    Micro-organismes

    Sensible

    Résistant

    Enterobacteriaceae

    S ≤ 8 mg/l

    R > 16 mg/l

    Pseudomonas spp.

    S ≤ 8 mg/l

    R > 16 mg/l

    Acinetobacter spp.

    S ≤ 8 mg/l

    R > 16 mg/l

    Staphylococcus (S.aureus, staphylocoques à coagulase négative)

    S ≤ 8 mg/l

    R > 16 mg/l

    Concentrations critiques non liées aux espèces

    S ≤ 8 mg/l

    R > 16 mg/l

    Spectre d’activité anti-bactérienne

    La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d’infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d’obtenir un avis spécialisé principalement lorsque l’intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale.

    ESPECES HABITUELLEMENT SENSIBLES

    Aérobies à Gram positif

    Staphylococcus aureus sensible à la méticilline

    Aérobies à Gram négatif

    Aeromonas spp.

    Campylobacter spp.

    Citrobacter freundii

    Citrobacter koseri

    Enterobacter cloacae

    Haemophilus influenzae ($)

    Francisella tularensis

    Klebsiella oxytoca

    Morganella morganii

    Proteus mirabilis

    Proteus vulgaris

    Providencia rettgeri

    Providencia stuartii

    Salmonella enterica

    Serratia liquefaciens

    Shigella spp.

    Yersinia enterocolitica

    Yersinia pseudotuberculosis

    Bactéries atypiques

    Mycobacterium spp.

    ESPECES INCONSTAMMENT SENSIBLES

    RESISTANCE ACQUISE ≥ 10%

    Aérobies à Gram positif

    Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (+)

    Staphylococcus à coagulase négative (+)

    Aérobies à Gram négatif

    Acinetobacter spp.

    A. baumannii

    Enterobacter aerogenes

    Escherichia coli

    Klebsiella pneumoniae

    Pseudomonas aeruginosa

    Serratia marcescens

    ESPECES NATURELLEMENT RESISTANTES

    Aérobies à Gram positif

    Enterococcus

    Streptococcus

    · S. pyogenes du groupe A

    · S. des groupes B, C, G

    · S. pneumoniae

    Aérobies à Gram négatif

    Burkholderia cepacia

    Stenotrophomonas maltophilia

    Anaérobies

    Bacteroides spp.

    Clostridium perfringens

    Clostridium difficile

    Prevotella spp.

    Autres

    Chlamydia spp.

    Chlamydophila spp.

    Mycoplasma spp.

    Ureaplasma urealyticum

    ($) Espèce naturellement intermédiaire

    (+) La prévalence de la résistance bactérienne est ≥ 50 % en France.

    Associations à d’autres antibiotiques

    L’association des aminosides aux bêta-lactamines est synergique in vitro et montre un intérêt dans les modèles animaux en termes d’efficacité et de limitation d’émergence des résistances.

    Les aminosides sont utilisés dans le cadre d’une association dans le but de rechercher une synergie bactéricide (essentiellement démontrée in vitro), prévenir l’émergence de résistances et élargir le spectre d’activité du traitement.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Distribution

    Administration intramusculaire :

    · Chez le sujet aux fonctions rénales normales, une injection I.M de 7,5 mg/kg (500 mg chez l'adulte) donne un pic sérique de 20 µg/ml au bout d'une heure.

    Administration intraveineuse :

    · Chez le sujet aux fonctions rénales normales, l'administration d'une dose de 7,5 mg/kg en perfusion IV de 30 minutes entraîne une concentration sérique de 38 µg/ml à la fin de la perfusion.

    · Chez le volontaire sain, l'administration d'une dose de 15 mg/kg en perfusion IV continue de 30 minutes entraîne une concentration sérique d'environ 77 µg/ml à la fin de la perfusion et respectivement de 47 µg/ml et 1 µg/ml, 1 heure et 12 heures après.

    · Chez les sujets âgés présentant une clairance moyenne de la créatinine de 64 ml/min, l'administration d'une dose de 15 mg/kg en perfusion IV de 30 minutes entraîne une concentration sérique de 55 µg/ml à la fin de la perfusion et respectivement de 5,4 µg/ml et 1,3 µg/ml, 12 heures et 24 heures après.

    Lors d'études à doses multiples aucun phénomène d'accumulation n'a été montré chez les sujets à fonction rénale normale ayant reçu des doses uniques et quotidiennes de 15 à 20 mg/kg.

    La demi-vie est en moyenne de 2 heures.

    Le volume apparent de distribution (VAD) est de 24 litres soit 28 % du poids corporel.

    Après injection parentérale, l'amikacine diffuse rapidement dans l'organisme :

    · on note un passage d'environ 10 à 20 % de la concentration sérique à travers les méninges saines, pourcentage qui peut atteindre 50 % lorsque les méninges sont enflammées ;

    · l'amikacine se retrouve également à des taux thérapeutiques dans la cavité péritonéale, le liquide pleural et les sécrétions bronchiques (10 à 20 % des taux sériques).

    · la diffusion à travers la barrière placentaire est importante. Des taux atteignant 20 % des taux maternels ont été trouvés dans le sang fœtal et dans le liquide amniotique.

    · la liaison aux protéines est inférieure à 10 %.

    Excrétion

    · L'élimination de l'amikacine se fait essentiellement par voie rénale et sous forme active (filtration glomérulaire). Plus de 90 % de la dose injectée est retrouvée dans les urines de 24 heures. Pour une dose de 7,5 mg/kg on obtient un taux urinaire d'environ 800 µg /ml dans les urines de 6 heures.

    · Parallèlement à cette élimination urinaire, il existe une très faible élimination biliaire.

    · Dialyse : le pourcentage d’extraction par le rein artificiel est de l’ordre de 55 %.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Toxicité chronique

    Au cours des études de toxicité chronique, des effets néphrotoxiques et ototoxiques ont été observés respectivement chez le rat et le cobaye.

    Potentiel génotoxique et cancérogène

    Aucune étude n’a été menée en ce qui concerne le potentiel mutagène de l’amikacine.

    Aucune donnée de cancérogénèse n’est nécessaire du fait de la courte durée d’utilisation du médicament.

    Toxicité sur la reproduction

    Comme observé dans la famille des aminosides, il existe avec l’amikacine un risque potentiel d’atteintes rénales et auditives (oreille interne) pour le fœtus.

    Chez le rat, l’amikacine a entrainé une néphrotoxicité fonction de la dose chez les femelles gestantes et leur fœtus.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Hydroxyde de sodium.

    6.2. Incompatibilités  

    Ce médicament ne doit pas être mélangé dans un même contenant avec d’autres médicaments, en particulier avec un antibiotique de la famille des bêta-lactamines, à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

    6.3. Durée de conservation  

    30 mois.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Avant ouverture : A conserver à une température ne dépassant pas 25°C, à l’abri de la lumière.

    Après reconstitution, la stabilité physico-chimique en cours d’utilisation a été démontrée pendant 24 heures à une température inférieure à 25°C ou 10 jours à une température comprise entre 2 et 8°C (au réfrigérateur). Toutefois, du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation en cours d’utilisation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8°C, sauf en cas de reconstitution réalisée en conditions d’asepsie dûment contrôlées et validées.

    Après dilution, le produit doit être utilisé immédiatement.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    Poudre en flacon (verre de type I) de 7 ml avec bouchon (bromobutyl). Boîte de 20.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Les solutions suivantes sont compatibles :

    · solution de chlorure de sodium isotonique à 0,9 %.

    · solution glucosée isotonique à 5 %.

    En perfusion intraveineuse, les solutions ci-dessus peuvent être utilisées à raison de 500 mg pour 50 ml à 200 ml de solution.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    MYLAN S.A.S.

    117, allée des Parcs

    69800 SAINT PRIEST

    FRANCE

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 300 333 0 2 : 20 flacon(s) en verre.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I.

    Médicament soumis à prescription hospitalière.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 03/05/2019

    Dénomination du médicament

    AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable

    Amikacine

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable ?

    3. Comment utiliser AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : autres aminosides, code ATC : J01GB06.

    AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable, est un antibiotique de la famille des aminosides.

    La substance active est l’amikacine. L’amikacine agit sur des bactéries responsables d’infections et est active uniquement sur certaines souches de bactéries.

    Ce médicament est indiqué chez l’adulte et chez l’enfant en traitement curatif d’infections sévères dues à des bactéries identifiées ou suspectées microbiologiquement sensibles à l’amikacine. Dans ces conditions, ce médicament peut être utilisé dans les infections suivantes :

    · infections des voies urinaires,

    · infections du cœur - infections appelées « endocardites »-,

    · méningites (inflammation des méninges qui sont des membranes enveloppant le cerveau et la moelle épinière),

    · infections des os et des articulations,

    · listérioses (infection due à une bactérie appelée Listeria qui peut occasionner des manifestations graves),

    · infections de la peau et des tissus mous.

    Les patients peuvent présenter une des infections mentionnées ci-dessus associées à la présence de bactérie dans le sang, notamment dans des situations à risque (symptômes avec malaise brutal d’origine infectieuse et chute de la pression artérielle appelés « chocs septiques », infections que vous auriez contractées à l’hôpital ou dans une structure similaire, infections sur corps étranger) et chez des sujets à risque (patients atteints de mucoviscidose, patients dont les défenses immunitaires sont diminuées, nouveau-nés).

    L’amikacine est généralement utilisée en association à d’autres antibiotiques, en particulier avec des bêta-lactamines. Elle peut être prescrite seule dans certains cas, notamment dans le traitement d’infections urinaires.

    N’utilisez jamais AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable :

    · si vous êtes allergique à l’amikacine, aux autres aminosides ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament mentionnés dans la rubrique 6,

    · en cas de stade assez avancé d’une cirrhose du foie (maladie chronique sévère du foie),

    · en cas de myasthénie (maladie avec faiblesse musculaire),

    · en administration par voie sous-cutanée (au niveau de la peau),

    · en association à un autre antibiotique de la famille des aminosides administré simultanément en raison du risque plus important de toxicité sur le rein et l’oreille,

    · si vous êtes traité par ataluren (médicament utilisé dans la dystrophie musculaire de Duchenne, une maladie génétique rare neuromusculaire).

    Avertissements et précautions

    Ce médicament doit être utilisé dans un cadre strict de prescription (indications limitées aux infections sévères ou dues à des bactéries résistantes, schémas d’administration à respecter) et s’accompagner d’une surveillance adaptée. Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou votre infirmier/ère avant d’utiliser AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable.

    Faites attention avec AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable :

    · si vous présentez une défaillance des reins,

    · si vous êtes âgé de plus de 75 ans,

    · si vous êtes déshydraté,

    · si vous présentez une diminution du taux dans le sang de la protéine appelée albumine,

    · si vous présentez une défaillance cardiaque,

    · si vous présentez un stade assez avancé d’une cirrhose du foie,

    · si vous présentez des troubles neuromusculaires comme la maladie de Parkinson,

    · si vous devez subir une intervention chirurgicale avec anesthésie car l’anesthésiste doit être informé de l’utilisation de cet antibiotique,

    · si vous prenez d’autres médicaments : polymyxine B (antibiotique) en raison du risque de toxicité sur le rein, toxine botulique (myorelaxant) en raison du risque d’augmentation des effets de la toxine botulique,

    · si vous devez allaiter.

    Enfants

    Sans objet.

    Autres médicaments et AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable

    Informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.

    Prévenez votre médecin si vous prenez les médicaments ci-dessous listés car cela peut avoir une incidence sur la survenue d’effets indésirables :

    · utilisation conjointe de médicaments ayant une toxicité du rein : notamment produits de contraste iodés (utilisés au cours de certains examens médicaux), aminosides (antibiotiques), l’ataluren (utilisé dans la dystrophie musculaire de Duchenne, une maladie génétique rare neuromusculaire), organoplatines (utilisés dans le traitement de certains cancers), méthotrexate à fortes doses (utilisé dans le traitement de certains cancers), certains antiviraux (tels les « ciclovirs », le foscarnet) utilisés contre certains virus, pentamidine (utilisée contre certains parasites), ciclosporine (utilisée dans les greffes), tacrolimus (utilisé dans les greffes). Vous pouvez être exposé à un plus grand risque de toxicité du rein. Si une telle association est nécessaire, vous pourrez avoir une surveillance plus importante par des examens biologiques mesurant le fonctionnement de vos reins.

    · utilisation conjointe de médicaments ayant une toxicité sur l’oreille : notamment antibiotiques de la famille des glycopeptides (vancomycine, teicoplanine), aminosides (antibiotiques), cytotoxiques (organoplatines), certains diurétiques. Vous pouvez être exposé à un plus grand risque de toxicité de l’oreille. Si une telle association est nécessaire, vous pourrez avoir une surveillance plus importante de l’audition.

    · en cas d’association à certains diurétiques (utilisés dans le traitement de l’hypertension artérielle et les oedèmes) en raison d’une augmentation de toxicité de l’aminoside sur le rein et sur l’oreille. L’association avec les aminosides est possible en contrôlant votre état d’hydratation, le fonctionnement des reins et de l’oreille, en effectuant des dosages de l’antibiotique dans le sang.

    · en cas d’association à la céfalotine (antibiotique) en raison d’un risque de toxicité plus important sur le rein. Votre médecin vous fera faire des contrôles pour vérifier le fonctionnement des reins.

    · en cas d’association aux curares (utilisés en anesthésie) en raison d’une majoration de leur effet nécessitant une surveillance en fin d’anesthésie.

    · en cas d’association à d’autres aminosides en administration successive, le risque de toxicité sur l’oreille sera pris en compte.

    · en cas d’association à l’amphotéricine B administrée par voie intraveineuse (utilisée contre les infections dues à des champignons), le risque de toxicité sur le rein est augmenté.

    · en cas de prise d’anticoagulants (destinés à fluidifier le sang), il peut y avoir un risque d’augmentation de l’activité de ces médicaments.

    AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable avec des aliments et des boissons

    Sans objet.

    Grossesse et allaitement

    Grossesse

    Ce médicament ne doit être prescrit que dans des infections sévères quand il n’y a pas d’autres possibilités de traitement. En cas d’exposition à ce médicament pendant la grossesse, il pourra vous être proposé d’évaluer l’audition du nouveau-né.

    Allaitement

    L’allaitement est déconseillé pendant votre traitement par AMIKACINE MYLAN.

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    AMIKACINE MYLAN est susceptible d’entraîner des troubles de l’équilibre qui peuvent altérer l’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines. Si vous ressentez de tels effets, vous ne devez ni conduire, ni utiliser de machines. Prévenez votre médecin si c’est le cas.

    Ce médicament contient des traces de « sulfite » et peut, dans de rares cas, provoquer des réactions d’hypersensibilité sévères et des bronchospasmes.

    AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par flacon, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

    Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les instructions de cette notice ou les indications de votre médecin, pharmacien ou infirmier/ière. Vérifiez auprès de votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère en cas de doute.

    Mode d’administration

    AMIKACINE MYLAN peut être administré par voie intraveineuse, en perfusion de 30 minutes.

    Dissoudre le contenu d’un flacon de 500 mg dans 4 ml d’eau pour préparations injectables.

    L'amikacine doit être diluée dans une solution de chlorure de sodium ou une solution glucosée isotonique à raison de 500 mg pour 50 ml à 200 ml de solution (la concentration de la solution est alors comprise entre 2,5 mg/ml et 10 mg/ml).

    En perfusion intraveineuse, les solutions suivantes peuvent être utilisées :

    · Solution de chlorure de sodium isotonique à 0,9%.

    · Solution glucosée isotonique à 5%.

    AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable en flacon, ne doit pas être mélangé dans un même contenant avec d’autres médicaments, en particulier avec un antibiotique de la famille des bêta-lactamines, à l’exception de ceux mentionnés ci-dessus.

    La solution reconstituée peut présenter une légère coloration jaune.

    La voie intramusculaire est à éviter, mais peut être pratiquée exceptionnellement.

    Posologie

    La dose dépend de la gravité de l’infection, de votre état de santé, du fonctionnement de vos reins et de la bactérie identifiée.

    La dose qui vous est prescrite est fonction de votre poids corporel.

    Se conformer strictement à la prescription médicale.

    ADMINISTRATION PAR VOIE INTRAVEINEUSE

    Adulte

    Traitement curatif

    Rythmes d’administration

    Le schéma posologique préférentiel est la dose unique journalière (totalité de la dose journalière administrée en une seule fois par jour). Dans certaines situations, une dose journalière répartie en 2 à 3 injections quotidiennes est possible.

    Doses

    15 à 30 mg/kg/jour ; la dose maximale de 30 mg/kg/jour est surtout recommandée en début de traitement dans des infections graves et/ou en cas de risque d’infection due à une bactérie moins sensible à l’antibiotique.

    Cas particulier de la mucoviscidose : la dose peut être augmentée jusqu’à 30 à 35 mg/kg/jour.

    Durée de traitement

    L’amikacine est généralement utilisée en début de traitement en association avec un autre antibiotique et pour une durée maximale de 5 jours, avec arrêt généralement après 24 à 72 heures de traitement.

    Dosages

    Le taux de l’antibiotique dans le sang peut être surveillé dans certains cas en effectuant des dosages selon les recommandations suivantes :

    -Dosage à effectuer 30 minutes après la fin de la perfusion de ce médicament (dont la durée doit également être de 30 minutes) après la première injection de cet antibiotique dans des cas sévères.

    -Dosage à effectuer si la durée de traitement est supérieure à 5 jours (après 48 heures de traitement) ou en cas de défaillance des reins.

    La dose d’antibiotique à administrer peut être ajustée selon les résultats de vos dosages.

    Adulte insuffisant rénal

    En cas de défaillance des reins, votre médecin va déterminer la dose que vous allez recevoir, en privilégiant l’administration de ce médicament en dose unique journalière, en pratiquant des dosages sanguins pour ajuster les doses, en privilégiant les durées courtes de traitement (en règle générale : 1 ou 2 injections), en surveillant le fonctionnement de vos reins et de votre audition.

    Sujet âgé

    Le traitement pourra être adapté selon le fonctionnement de vos reins.

    Adulte obèse

    Le traitement pourra être adapté à votre poids.

    Adulte insuffisant hépatique

    En cas de défaillance du foie votre médecin pourra vous prescrire ce médicament sans adaptation de dose, sauf si vous présentez un stade assez avancé d’une cirrhose du foie car dans ce cas ce médicament vous est contre-indiqué.

    Population pédiatrique (enfant, nourrisson, nouveau-né)

    Une attention particulière doit être portée sur la préparation (dilution) et la quantité administrée. Toute erreur, même faible, peut avoir un retentissement majeur sur les concentrations de l’antibiotique obtenues dans le sang.

    Les doses exprimées selon le poids corporel du nourrisson et de l’enfant sont les mêmes que chez l’adulte, et la dose unique journalière reste la règle.

    Pour les nouveau-nés, il convient d’adapter les posologies selon l’âge post-conceptionnel.

    ADMINISTRATION PAR VOIE INTRAMUSCULAIRE

    Si la voie intramusculaire doit être utilisée, les schémas d’administration sont identiques à ceux préconisés pour la voie intraveineuse.

    Si vous avez utilisé plus d’AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable que vous n’auriez dû

    En cas de surdosage, des lésions du rein et des nerfs auditifs peuvent apparaître. Dans un tel cas, le traitement par ce médicament doit être arrêté. Il n’y a pas d’antidote spécifique. L’amikacine peut être éliminée du sang par dialyse.

    En cas de blocage des fonctions nerveuses et musculaires, l’administration de chlorure de calcium est recommandée et le recours à la ventilation artificielle peut être nécessaire.

    Si vous oubliez d’utiliser AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable

    Sans objet.

    Si vous arrêtez d’utiliser AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable

    Sans objet.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Si vous remarquez un (ou plusieurs) des effets indésirables ci-dessous, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien :

    La fréquence des effets indésirables possibles listés ci-dessous est définie selon la convention suivante :

    -Peu fréquents (pouvant affecter jusqu’à 1 patient sur 100)

    -Rares (pouvant affecter jusqu’à 1 patient sur 1000)

    -Très rares (pouvant affecter jusqu’à 1 patient sur 10 000).

    -Effets indésirables de fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

    Effets indésirables peu fréquents, pouvant affecter jusqu’à un patient sur 100 :

    · Infection supplémentaire ou colonisation (par des champignons de type levure ou des microbes résistants).

    · Etourdissements, vertiges.

    · Oscillation involontaire des globes oculaires.

    · Pression dans les oreilles, baisse de l'audition.

    · Nausées, vomissements.

    · Rash (éruption cutanée transitoire).

    · Atteinte des tubules rénaux (atteinte de certaines parties du rein).

    · Insuffisance rénale

    Effets indésirables rares, pouvant affecter jusqu’à un patient sur 1 000 :

    · Anémie

    · Hyperéosinophilie (augmentation du nombre de polynucléaires éosinophiles (globules blancs) dans le sang)

    · Leucopénie (diminution du nombre de globules blancs totaux).

    · Granulocytopénie (diminution du nombre de granulocytes (globules blancs) dans le sang).

    · Thrombocytopénie (diminution du nombre de plaquettes dans le sang).

    · Hypomagnésémie (déficit en magnésium).

    · Tremblements.

    · Paresthésies (fourmillements, engourdissements).

    · Céphalées (maux de tête).

    · Troubles de l‘équilibre.

    · Migraines.

    · Cécité (perte de la vue).

    · Infarctus rétinien (caillot dans l’œil pouvant conduire à une perte de la vue).

    · Acouphènes (bourdonnements au niveau des oreilles).

    · Hypoacousie (diminution de l’audition).

    · Hypotension (diminution de la tension artérielle).

    · Dépression de la fonction respiratoire (diminution de la fréquence et de l’amplitude des respirations).

    · Réactions allergiques telles qu’un exanthème (éruption cutanée), des démangeaisons, un prurit (sensation de démangeaisons au niveau de la peau), une urticaire et une fièvre médicamenteuse.

    · Arthralgies (douleur au niveau des articulations).

    · Clonies musculaires (contractions involontaires des muscles).

    · Oligurie (diminution du volume des urines).

    · Augmentation de la créatinine dans le sang.

    · Albuminurie (présence de protéines dans les urines qui normalement n’en contient pas).

    · Hyperazotémie (augmentation du taux d’urée dans le sang).

    · Hématurie (présence de sang dans les urines).

    · Leucocyturie (présence de globules blancs dans les urines).

    · Pyrexie (fièvre).

    · Augmentation des enzymes du foie (ALAT, ASAT, phosphatases alcalines)

    Effets indésirables très rares, pouvant affecter jusqu’à un patient sur 10 000 :

    · Paralysie respiratoire (cas isolés).

    · Blocage de la fonction musculaire.

    · Insuffisance rénale aiguë

    Effets indésirables dont la fréquence est indéterminée (la fréquence ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :

    · Réaction d'hypersensibilité (allergique) aiguë grave telle que réaction anaphylactique, choc anaphylactique, réaction anaphylactoïde

    · Réactions allergiques à toute substance similaire à l'amikacine.

    · En raison de la présence de sulfite, risque de réactions allergiques, y compris réaction allergique généralisée avec gêne respiratoire.

    · Paralysie.

    · Surdité (cas isolés).

    · Apnée.

    · Bronchospasme (contraction brusque et involontaire des muscles des bronches se traduisant par une difficulté à respirer).

    · Insuffisance rénale sévère

    · Atteinte rénale grave

    · Présence de cellules dans les urines.

    Si vous souhaitez des précisions sur les effets indésirables de ce médicament, demandez à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Dans certaines circonstances, l'amikacine (et d'autres substances similaires) possède des effets toxiques sur le nerf auditif et les reins. L'atteinte rénale est rarement observée chez les patients traités par amikacine et disparaît en général à l'arrêt du traitement. Dans la plupart des cas, l'altération des reins est liée à un dosage trop élevé, à un traitement de longue durée, à des anomalies rénales préexistantes ou à d'autres substances possédant également un effet nocif sur les reins. Les réactions indésirables peuvent être évitées en grande partie en respectant les précautions et les posologies recommandées.

    Les effets toxiques sur la huitième paire de nerfs crâniens peuvent entraîner une hypoacousie, une perte d’équilibre ou les deux. L’amikacine affecte essentiellement la fonction auditive. Les lésions cochléaires sont à type de surdité pour les hautes fréquentes et s’installent généralement avant que la perte clinique de l’ouïe puisse être détectée par les examens audiométriques.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ière. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : http://www.signalement-sante.gouv.fr..

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le flacon.

    Avant ouverture : A conserver à une température ne dépassant pas 25°C, à l’abri de la lumière.

    Après reconstitution, la stabilité physico-chimique en cours d’utilisation a été démontrée pendant 24 heures à une température inférieure à 25°C ou 10 jours à une température comprise entre 2 et 8°C (au réfrigérateur). Toutefois, du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation en cours d’utilisation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8°C, sauf en cas de reconstitution réalisée en conditions d’asepsie dûment contrôlées et validées,

    Après dilution, le produit doit être utilisé immédiatement.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable  

    · La substance active est :

    Amikacine ...................................................................................................................... 500,00 mg

    (sous forme de sulfate d’amikacine)

    Pour un flacon de poudre.

    Contient du bisulfite de sodium (E222), voir la section 2 pour plus d’informations

    · L’autre composant est :

    Hydroxyde de sodium

    Qu’est-ce que AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme de poudre pour solution injectable en flacon verre de 7 ml avec bouchon en bromobutyle.

    Boîte de 20 flacons.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    MYLAN SAS

    117, allée des Parcs

    69800 SAINT PRIEST

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    MYLAN SAS

    117, allée des Parcs

    69800 SAINT PRIEST

    Fabricant  

    STERILYO

    637, rue des Aulnois

    B.P. 109

    59732 SAINT AMAND LES EAUX CEDEX

    ou

    BIOLOGICI ITALIA LABORATORIES S.R.L.

    Via Filippo Serpero

    20060 Masate (MI)

    ITALIE

    ou

    MYLAN SAS

    117, allée des Parcs

    69800 SAINT PRIEST

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Sans objet.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Conseils / Education sanitaire

    QUE SAVOIR SUR LES ANTIBIOTIQUES ?

    Les antibiotiques sont efficaces pour combattre les infections dues aux bactéries. Ils ne sont pas efficaces contre les infections dues aux virus.

    Aussi, votre médecin a choisi de vous prescrire cet antibiotique parce qu’il convient précisément à votre cas et à votre maladie actuelle.

    Les bactéries ont la capacité de survivre ou de se reproduire malgré l’action d’un antibiotique. Ce phénomène est appelé résistance : il rend certains traitements antibiotiques inactifs.

    La résistance s’accroît par l’usage abusif ou inapproprié des antibiotiques.

    Vous risquez de favoriser l’apparition de bactéries résistantes et donc de retarder votre guérison ou même de rendre inactif ce médicament, si vous ne respectez pas :

    · la dose à prendre,

    · les moments de prise,

    · et la durée de traitement.

    En conséquence, pour préserver l’efficacité de ce médicament :

    1- N’utilisez un antibiotique que lorsque votre médecin vous l’a prescrit.

    2- Respectez strictement votre ordonnance.

    3- Ne réutilisez pas un antibiotique sans prescription médicale même si vous pensez combattre une maladie apparemment semblable.

    4- Ne donnez jamais votre antibiotique à une autre personne, il n’est peut-être pas adapté à sa maladie.

    5- Une fois votre traitement terminé, rapportez à votre pharmacien toutes les boîtes entamées pour une destruction correcte et appropriée de ce médicament.

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-14832
    • Date avis : 03/02/2016
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par AMIKACINE MYLAN 250 mg, poudre pour solution injectable et d’AMIKACINE MYLAN 500 mg, poudre pour solution injectable, poudre pour solution pour perfusion est important dans les indications de l’AMM.
    • Lien externe

    Amélioration service médical rendu

    • Code HAS : CT-14832
    • Date avis : 03/02/2016
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : V
    • Description : Absence d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la prise en charge.
    • Lien externe