AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Intraveineuse
  • Code CIS : 67126682
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : autres aminoglycosides - code ATC : J01GB06AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion, appartient au groupe des médicaments appelés antibiotiques, ce qui signifie qu'ils sont utilisés pour traiter des infections sévères dues à des bactéries susceptibles d'être tuées par la substance active, l'amikacine. L'amikacine appartient à un groupe de substances appelées aminoglycosides.Vous pouvez recevoir de l'amikacine afin de traiter les maladies suivantes : AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion peut également être utilisée dans le traitement des patients présentant une infection de l'organisme entier associée, ou soupçonnée d'être associée, à l'une des infections précitées.
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste I
    • Format : solution pour perfusion
    • Date de commercialisation : 05/04/2011
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : B BRAUN MELSUNGEN

    Les compositions de AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Solution SULFATE D'AMIKACINE 280 SA
    Solution AMIKACINE 22273 10 mg FT

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    10 flacon(s) polyéthylène basse densité (PEBD) de 100 ml

    • Code CIP7 : 5795352
    • Code CIP3 : 3400957953522
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 25/09/2014
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 08/07/2020

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    1 ml de solution pour perfusion contient 10 mg d'amikacine sous forme de sulfate d'amikacine.

    Un flacon de 100 ml contient 1000 mg d'amikacine (sous forme de sulfate d’amikacine)

    Excipient à effet notoire : 100 ml de solution contiennent 15 mmol (354 mg) de sodium.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Solution pour perfusion.

    Solution aqueuse limpide et incolore.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Traitement des infections sévères dues à des bactéries sensibles à l'amikacine (voir rubrique 5.1), lorsque des antibiotiques moins toxiques ne sont pas efficaces. Dans ces conditions, AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion pourra être utilisée en cas de :

    · Infections des voies respiratoires basses nosocomiales, y compris les pneumonies sévères.

    · Infections intra-abdominales, y compris les péritonites,

    · Infections urinaires compliquées et récurrentes.

    · Infections de la peau et des tissus mous, y compris les infections liées aux brûlures.

    · Endocardite bactérienne.

    · Infections intra-abdominales postopératoires.

    AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion peut également être utilisée dans le traitement des patients présentant une bactériémie associée, ou soupçonnée d'être associée, à l'une des infections précitées.

    AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion est généralement utilisée en association avec d'autres antibiotiques appropriés afin de couvrir le spectre bactérien rencontré dans l'infection concernée.

    Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    Le poids corporel du patient avant traitement doit être mesuré pour calculer le bon dosage.

    L'usage d'une pompe à perfusion garantit un dosage précis d'AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion.

    Pour éviter un surdosage plus particulièrement chez l'enfant, le dosage disponible le plus approprié devra être choisi.

    Surveillance des concentrations médicamenteuses

    L’état de la fonction rénale doit être estimé en mesurant la concentration sérique de la créatinine ou par calcul de la clairance de la créatinine endogène. L’utilisation de l’azote uréique sanguin est beaucoup moins fiable. La fonction rénale doit être régulièrement contrôlée au cours du traitement.

    Dès que cela est possible, les concentrations sériques d’amikacine doivent être mesurées pour assurer des taux corrects mais non excessifs. Il est préférable de mesurer, par intermittence au cours du traitement, à la fois les concentrations sériques maximales et les concentrations sériques minimales.

    Les concentrations maximales (30 à 90 minutes après injection) supérieures à 35 microgrammes/ml et les concentrations minimales (juste avant la prochaine dose) supérieures à 10 microgrammes/ml doivent être évitées.

    La dose doit être ajustée conformément aux indications. Chez les patients dont la fonction rénale est normale, une dose quotidienne peut être administrée ; les concentrations maximales peuvent dans ces cas-là dépasser les 35 microgrammes/ml.

    Chez les patients atteints d’insuffisance rénale, le suivi des concentrations plasmatiques est fortement recommandé.

    Durée du traitement

    La durée totale du traitement doit être limitée à 7 à 10 jours, selon la gravité de l'infection. En cas d'infection sévère et compliquée, lorsque le traitement par amikacine excède 10 jours, la pertinence du traitement par amikacine doit être réévaluée car la poursuite éventuelle du traitement nécessitera la surveillance du taux sérique d'amikacine ainsi que des fonctions rénale, auditive et vestibulaire.

    Les patients atteints d'infections dues à des germes sensibles doivent répondre au traitement dans un délai de 24 à 48 heures si la posologie recommandée est respectée. En l'absence de réponse clinique en trois à cinq jours, le traitement doit être arrêté et un nouvel antibiogramme doit être réalisé afin de vérifier à nouveau la sensibilité du germe à l’antibiotique. Le manque de réponse au traitement peut être dû à la résistance de l’organisme ou à la présence de cavités septiques nécessitant un drainage chirurgical.

    Patients dont la fonction rénale est normale (clairance de la créatinine ≥ 50 ml/min)

    Adultes, adolescents et enfants de plus de 12 ans (poids corporel supérieur à 33 kg)

    La dose intraveineuse recommandée pour les adultes et les adolescents dont la fonction rénale est normale (clairance de la créatinine ≥ 50 ml/min) est de 15 mg/kg de poids corporel/jour. Elle peut être administrée en une seule dose ou divisée en 2 doses égales, à savoir 7,5 mg/kg de poids corporel toutes les 12 heures.

    La dose quotidienne totale ne peut pas dépasser 1,5 g. En cas d'endocardite et chez les patients neutropéniques fébriles, la dose doit être administrée en deux fois par jour car les données étayant l'administration de la dose quotidienne en une seule fois ne sont pas suffisantes.

    Nourrissons, enfants en bas-âge et enfants (de 4 semaines à 12 ans)

    La dose intraveineuse (perfusion intraveineuse lente) recommandée chez les enfants ayant une fonction rénale normale est de 15 à 20 mg/kg de poids corporel par jour. Elle peut être administrée en une dose de 15 à 20 mg/kg de poids corporel une fois par jour ou en doses de 7,5 mg/kg de poids corporel toutes les 12 heures. En cas d'endocardite et chez les patients neutropéniques fébriles, la dose doit être administrée en deux fois par jour car les données étayant l'administration de la dose quotidienne en une seule fois ne sont pas suffisantes.

    Nouveau-nés

    Une dose de charge initiale de 10 mg/kg de poids corporel suivie de 7,5 mg/kg de poids corporel toutes les 12 heures (voir rubriques 4.4 et 5.2).

    Prématurés

    Chez les prématurés, la dose recommandée est de 7,5 mg/kg de poids corporel toutes les 12 heures (voir rubriques 4.4 et 5.2).

    Volumes de perfusion chez les patients ayant une fonction rénale normale :

    Dose (mg) par kg de poids corporel

    Poids corporel

    AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml (100 ml = 1000 mg)

    2,5 kg

    5 kg

    10 kg

    12,5 kg

    20 kg

    30 kg

    40 kg

    50 kg

    60 kg

    70 kg

    Amikacine
    (mg) par kg de poids corporel

    7,5

    1,88

    3,75

    7,50

    9,38

    15,00

    22,50

    30,00

    37,50

    45,00

    52,50

    ml

    15

    3,75

    7,50

    15,00

    18,75

    30,00

    45,00

    60,00

    75,00

    90,00

    105,00

    20

    5,00

    10,00

    20,00

    25,00

    40,00

    60,00

    80,00

    100,00

    120,00

    140,00

    Dose quotidienne maximale

    La dose quotidienne totale ne doit pas dépasser 15-20 mg/kg de poids corporel/jour, quel que soit la voie d’administration.

    Etant donné la nécessité d'ajustements de la dose, l'administration d'amikacine en une seule dose quotidienne n'est pas recommandée chez les patients qui présentent une immunité affaiblie, une insuffisance rénale, une mucoviscidose, une ascite ou des brûlures étendues (plus de 20 % de la peau), chez les patients âgés et en cas de grossesse.

    Patients insuffisants rénaux (clairance de la créatinine < 50 ml/min)

    L'administration de la dose quotidienne d'amikacine en une seule fois n'est pas recommandée chez les patients qui présentent des troubles de la fonction rénale (clairance de la créatinine < 50 ml/min) car ces patients seront ainsi exposés continuellement à des concentrations minimales élevées. Voir ci-après les ajustements de dose chez les patients atteints de troubles de la fonction rénale.

    Chez les patients atteints d’insuffisance rénale et recevant habituellement un dosage quotidien de deux ou trois doses, les concentrations sériques d’amikacine doivent être contrôlées par des procédures de tests adaptées. Les doses doivent être adaptées chez les patients présentant une insuffisance rénale, soit en allongeant les intervalles entre des doses normales, soit en réduisant les doses administrées à intervalles fixes, afin d’éviter une accumulation d’amikacine.

    Les deux méthodes se basent sur les valeurs de la clairance de la créatinine ou de la créatinine sérique du patient car il a été démontré que ces valeurs sont corrélées à la demi-vie des aminoglycosides chez les patients dont la fonction rénale est réduite. Ces schémas posologiques doivent être utilisés conjointement à des examens cliniques et biologiques minutieux du patient et doivent être modifiées si nécessaire, notamment lorsque le patient est sous dialyse.

    Allongement de l’intervalle entre deux doses normales

    Si le taux de clairance de la créatinine n’est pas disponible et que l’état du patient est stable, l’intervalle, en heures, entre deux doses uniques normales (c’est-à-dire qui seraient administrées à un patient dont la fonction rénale est normale, deux fois par jour, à raison de 7,5 mg/kg de poids corporel) se calcule en multipliant par 9 le taux de créatinine sérique. Par exemple, si la concentration en créatinine est de 2 mg/100 ml, la dose unique individuelle recommandée (7,5 mg/kg de poids corporel) doit être administrée toutes les 2 x 9 = 18 heures.

    Réduction de la dose administrée à intervalles fixes

    Si les déterminations par tests sanguins ne sont pas possibles, et que l’état du patient est stable, les valeurs de la créatinine sérique et de la clairance de la créatinine sont les indicateurs les plus facilement disponibles permettant de définir le degré d’insuffisance rénale à utiliser pour déterminer le dosage.

    Chez les patients atteints d’insuffisance rénale chronique et dont la clairance de la créatinine est connue, la dose de charge d’amikacine est de 7,5 mg/kg de poids corporel. La dose d’entretien administrée toutes les 12 heures doit être réduite en fonction de la baisse du taux de clairance de la créatinine du patient et est calculée à l’aide de la formule suivante :

    Clairance de la créatinineactuelle [ml/min]

    Dose d’amikacine réduite = x dose de charge d’amikacine

    [mg] Clairance de la créatininenormale [ml/min] calculée

    Les valeurs présentées dans le tableau ci-dessous peuvent servir de repères.

    Clairance de la créatinine

    Dose quotidienne d'amikacine

    Dose d'amikacine par 12 heures pour un patient de 70 kg de poids corporel

    [ml/min]

    [mg/kg de poids corporel/jour]

    [mg]

    50

    -

    59

    5,4

    -

    6,4

    186

    -

    224

    40

    -

    49

    4,2

    -

    5,4

    147

    -

    186

    30

    -

    39

    3,2

    -

    4,2

    112

    -

    147

    20

    -

    29

    2,1

    -

    3,1

    77

    -

    112

    15

    -

    19

    1,6

    -

    2,0

    56

    -

    77

    Ces schémas posologiques ne sont pas des recommandations strictes mais fournissent un guide des doses lorsque le dosage du taux sérique d’amikacine n’est pas possible.

    Une autre méthode permettant de déterminer la réduction de la dose avec des intervalles de douze heures (pour les patients dont les valeurs de la créatinine sérique stables sont connues) est de diviser la dose généralement recommandée par la créatinine sérique du patient.

    Patients sous hémodialyse ou dialyse péritonéale

    L’hémodialyse purifie aisément le sang de l’amikacine qu’il contient ; plus de 90 % de la dose étant éliminés en l’espace de 4 heures. Chez les patients anuriques, une dose initiale normale devra être administrée (7,5 mg/kg). Les doses suivantes, administrées après l’hémodialyse, seront comprises entre 2,5 et 3,75 mg/kg. La surveillance des concentrations sériques est essentielle.

    Patients sous dialyse péritonéale

    Ce type de dialyse est beaucoup moins efficace, seuls 30 % d’une dose donnée pouvant être extraits en 12 heures.

    Administration quotidienne unique

    Dans les situations cliniques où le volume de distribution est augmenté, la première dose, la dose de charge, sera comprise entre 20 et 30 mg/kg et devra ensuite être ajustée en fonction de la Cmax.

    Patients âgés

    Ils peuvent avoir besoin de doses d'entretien plus faibles que les adultes plus jeunes afin d’atteindre la concentration thérapeutique dans le plasma.

    Patients obèses

    L'amikacine se diffuse mal dans les tissus adipeux. Chez les patients obèses, il est recommandé de calculer la dose sur la base de la masse ajustée. Formule pour le calcul du poids à prendre en compte pour déterminer la posologie chez les patients obèses (P1) :

    P1 = PI + (PA – PI) x 0,4

    PI = poids idéal

    PA = poids actuel

    La dose maximale de 1,5 g par jour ne doit pas être dépassée.

    Patients atteints d'ascite

    Des doses plus élevées doivent être administrées afin d'obtenir une concentration sérique adéquate, compte tenu de la distribution relativement plus importante dans le compartiment liquidien extracellulaire.

    Mode d’administration

    Voie intraveineuse.

    La durée de perfusion idéale chez l’adulte est de 30 minutes mais peut être allongée jusqu’à 60 minutes. Chez les patients pédiatriques, la solution doit normalement être perfusée sur une durée de 30 à 60 minutes. Chez les nourrissons, le contenu du flacon sera perfusé en 1 à 2 heures.

    Cette solution est une formulation prête à l’emploi qui ne doit pas être diluée avant l’administration et est destinée à un usage unique.

    4.3. Contre-indications  

    · Hypersensibilité à l'amikacine ou à d'autres aminoglycosides ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

    · Des antécédents d’hypersensibilité ou de réactions toxiques sévères aux aminoglycosides peuvent contre-indiquer l’utilisation de tout aminoglycoside en raison des allergies croisées connues aux médicaments de cette classe.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    La prudence s'impose lors de l'administration à des patients souffrant :

    · d'insuffisance rénale,

    · de dommages auditifs ou vestibulaires,

    · de troubles neuromusculaires (par ex : myasthénie grave, syndromes parkinsoniens, car la faiblesse musculaire peut être aggravée en raison du potentiel effet curarisant des aminoglycosides sur la jonction neuromusculaire),

    · chez les patients traités par un autre aminoglycoside immédiatement avant l'amikacine.

    Les patients traités par aminoglycosides par voie parentérale doivent être placés sous observation clinique étroite en raison de l’ototoxicité et de la néphrotoxicité potentielles associées à leur utilisation.

    Les effets toxiques des aminoglycosides, y compris l'amikacine, sont plus fréquents chez les patients insuffisants rénaux, si des doses élevées sont administrées et si la durée de traitement est prolongée.

    La sécurité du traitement pendant une période de plus de 14 jours n'a pas été établie. Un âge avancé et une déshydratation accroissent également le risque de toxicité des aminoglycosides.

    Neuro/Ototoxicité

    La neurotoxicité, qui se présente sous la forme d’une ototoxicité vestibulaire et/ou bilatérale, peut survenir chez les patients traités par aminoglycosides. Le risque d’ototoxicité induite par les aminoglycosides est plus élevé chez les patients insuffisants rénaux ou chez ceux dont le traitement est prolongé au-delà de 5 à 7 jours, même chez les patients sains. Une perte significative de la détection des hautes fréquences est généralement le premier signe d’ototoxicité et ne peut être détectée que par un audiogramme. Les patients peuvent souffrir de vertiges, signe d’une atteinte vestibulaire. Engourdissements, picotements, contractions musculaires et convulsions sont d’autres manifestations de la neurotoxicité. Les patients développant des troubles cochléaires ou vestibulaires peuvent ne présenter aucun symptôme au cours du traitement les prévenant du développement d’une toxicité du huitième nerf et d’une surdité bilatérale partielle ou totale irréversible, ou de vertiges handicapants susceptibles de survenir après l’arrêt du traitement. Voir également rubrique 4.8. L’ototoxicité induite par les aminoglycosides est généralement irréversible.

    Toxicité neuromusculaire

    Un blocage neuromusculaire et une paralysie respiratoire ont été rapportés à la suite d’une injection parentérale, d’une instillation topique (dans le cas d’une irrigation orthopédique et abdominale ou dans le traitement local de l’empyème) et à la suite de l’utilisation d’aminoglycosides par voie orale. La possibilité de paralysie respiratoire doit être prise en compte en cas d’administration d’aminoglycosides, quel que soit la voie d’administration, surtout chez les patients recevant simultanément un traitement médicamenteux exerçant des blocages neuromusculaires. Voir également rubrique 4.5.

    En cas de blocage neuromusculaire, les sels calciques peuvent permettre de supprimer la paralysie respiratoire mais une assistance respiratoire artificielle peut s’avérer nécessaire. Un blocage neuromusculaire et une paralysie musculaire ont été démontrés chez les animaux de laboratoire ayant reçu des doses élevées d’amikacine.

    Toxicité rénale

    Les aminoglycosides sont potentiellement néphrotoxiques. La toxicité rénale est indépendante du plasma obtenu au pic (Cmax). Le risque de néphrotoxicité est plus élevé chez les patients insuffisants rénaux et chez ceux recevant des doses élevées ou dont le traitement est prolongé.

    Les patients doivent être bien hydratés pendant le traitement et la fonction rénale doit être évaluée à l’aide des méthodes traditionnelles avant de débuter le traitement. Elle doit également être vérifiée quotidiennement pendant le traitement. Voir rubrique 4.2.

    Les doses quotidiennes doivent être réduites et/ou l’intervalle entre les doses doit être allongé en cas de signes de troubles rénaux tels que : cylindrurie, présence de leucocytes ou d’érythrocytes, albuminurie, diminution de la clairance de la créatinine, diminution de la densité de l’urine, hyperazotémie, augmentation de l’azote uréique sanguin, élévation de la créatinine sérique et oligurie. Le traitement doit être interrompu si l’azotémie augmente ou si le volume des urines diminue progressivement.

    Suivi du patient

    La fonction rénale et celle du huitième nerf crânien doivent être soigneusement contrôlées, notamment chez les patients atteints d’insuffisance rénale suspectée ou connue au début du traitement mais également chez ceux dont la fonction rénale est normale initialement mais qui présentent des signes d’insuffisance rénale au cours du traitement. Les concentrations sériques d’amikacine doivent être contrôlées quand cela est possible pour assurer des taux adéquats et éviter d’atteindre des taux potentiellement toxiques. Les urines doivent être examinées en vue de déceler une diminution de la densité de l’urine, une augmentation de l’excrétion protéique, et la présence de cellules ou de cylindres urinaires. L’azote uréique sanguin, la créatinine sérique ou la clairance de la créatinine doivent être régulièrement mesurés. Si possible, des audiogrammes en série doivent être effectués chez les patients suffisamment âgés pour être testés, particulièrement chez les patients à haut risque. La preuve d’une ototoxicité (étourdissements, vertiges, acouphènes, bourdonnements dans les oreilles et perte d’audition) ou d’une néphrotoxicité nécessite l’arrêt du médicament ou un ajustement de la dose. Voir rubrique 4.8.

    Le traitement par amikacine doit être arrêté si des acouphènes ou une perte d’audition subjective apparaissent ou si les audiogrammes de suivi montrent une perte significative de la détection des hautes fréquences.

    Comme avec d’autres antibiotiques, le recours à l’amikacine peut entraîner la prolifération d’organismes résistants. Si cela se produit, un traitement approprié devra être initié. Appliqués localement dans le cadre d’une procédure chirurgicale, les aminoglycosides sont absorbés rapidement et presque complètement (à l’exception de la vessie). Des cas de surdité irréversible, d’insuffisance rénale et de décès ont été signalés à la suite d’un blocage neuromusculaire lié à l’irrigation du champ opératoire avec des préparations à base d’aminoglycosides (quelle que soit la surface).

    Un infarctus maculaire entraînant parfois une perte irréversible de la vision a été rapporté à la suite de l’administration intravitréenne (injection dans l’œil) d’amikacine.

    Patients âgés

    Les patients âgés peuvent souffrir d’insuffisance rénale susceptible de passer inaperçue lors des tests de dépistage de routine comme l’azote uréique sanguin ou la créatinine sérique. Une détermination de la clairance de la créatinine peut s’avérer plus utile. Le contrôle de la fonction rénale chez les patients âgés au cours du traitement par aminoglycosides est particulièrement important.

    Patients pédiatriques

    Les aminoglycosides doivent être utilisés avec prudence chez les prématurés et les nouveau-nés, en raison de l'immaturité rénale de ces patients qui allonge la demi-vie sérique de ces médicaments.

    Avertissements/précautions spécifiques relatifs aux excipients

    Ce médicament contient 354 mg de sodium par flacon de 100 ml, équivalent à 17,7% de la dose journalière maximale recommandée par l'OMS de 2 g de sodium pour un adulte.

    Interférences avec les tests de laboratoire

    Les dosages de la créatinine sérique peuvent donner des valeurs faussement élevées quand les céphalosporines sont administrées de façon concomitante. L’inactivation mutuelle de l’amikacine et des bêta-lactamines peut se poursuivre dans les échantillons (par ex : sérum, liquide céphalo-rachidien, etc.) prélevés en vue de doser les aminoglycosides, aboutissant ainsi à des résultats incorrects. Les échantillons doivent donc être soit immédiatement analysés après prélèvement, soit réfrigérés ou encore l’antibiotique bêta-lactamine doit être inactivé par l’ajout de bêta-lactamase. L’inactivation de l’aminoglycoside n’est cliniquement pertinente que chez les patients atteints d’une insuffisance rénale sévère.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Antibiotiques bêta-lactames

    Une réduction de l’activité sérique peut survenir lorsque des médicaments de la famille des aminoglycosides ou de la pénicilline sont administrés simultanément à l’amikacine in vivo par des voies d’administration séparées.

    Autres substances neurotoxiques, ototoxiques ou néphrotoxiques

    L'administration concomitante ou subséquente, à la fois systémique ou locale, d'autres substances neurotoxiques, ototoxiques ou néphrotoxiques doivent être évitées en raison des effets additionnels possibles.

    La toxicité de l'amikacine peut être augmentée par les substances neurotoxiques et/ou ototoxiques et/ou néphrotoxiques suivantes :

    · Autres aminoglycosides par voie parentérale (par ex : kanamycine, paromomycine).

    · Autres produits chimiothérapeutiques anti-infectieux, comme bacitracine, amphotéricine B, céphalosporines (céphaloridine), vancomycine, polymyxines (polymyxine B, colistine), viomycine.

    · Cytostatiques à base de platine: carboplatine (à haute dose), cisplatine, oxaliplatine (particulièrement en cas d'insuffisance rénale préexistante).

    · Immunosuppresseurs : ciclosporine, tacrolimus.

    · Diurétiques à action rapide, comme furosémide ou acide éthacrynique (ototoxicité intrinsèque potentielle, toxicité additionnelle des aminoglycosides peut être accrue à cause de l’effet de déshydratation des diurétiques et une élévation de la concentration des aminoglycosides dans le sérum et les tissus).

    · Amikacine/anesthésie au méthoxyflurane

    Les aminoglycosides peuvent accroître les effets néfastes du méthoxyflurane sur les reins. En cas d'usage simultané, des neuropathies extrêmement sévères sont possibles.

    Lorsque l’amikacine est associée à un agent potentiellement néphrotoxique ou ototoxique, les fonctions auditive et rénale doivent être surveillées de très près. En cas d’utilisation concomitante avec un diurétique à action rapide, l’hydratation du patient doit être contrôlée.

    Amikacine/myorelaxants et autres substances ayant un effet neuromusculaire

    En cas de traitement concomitant par amikacine et un myorelaxant (par ex : succinylcholine, décaméthonium, atracurium, rocuronium, vencuronium), de grandes quantités de sang citraté ou un anesthésique, il faut s’attendre à ce que le blocage musculaire induit par ces produits soit accru et puisse conduire à une paralysie respiratoire. En cas de chirurgie, l'anesthésiste doit être informé de l'administration de ce médicament au patient. Une injection de sels de calcium peut faire disparaître le blocage neuromusculaire dû aux aminoglycosides (voir rubrique 4.9).

    Indométacine

    Chez les nouveau-nés, l'indométacine peut accroître la concentration d'amikacine dans le plasma.

    Bisphosphonates

    Le risque d’hypocalcémie est accru quand les aminoglycosides sont administrés avec des bisphosphonates.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Les données disponibles concernant l'emploi d'aminoglycosides chez les femmes enceintes sont limitées. Les aminoglycosides peuvent être nocifs pour le fœtus. Ils traversent la barrière placentaire et des cas de surdité congénitale bilatérale totale irréversible ont été signalés chez des enfants dont les mères ont reçu de la streptomycine durant leur grossesse. Bien qu'aucun effet indésirable sur le fœtus ou le nouveau-né n'ait été signalé chez des femmes enceintes traitées au moyen d'autres aminoglycosides, il existe une nocivité potentielle. Si l'amikacine est utilisée durant la grossesse ou si la patiente entame une grossesse alors qu'elle prend ce médicament, la patiente doit être informée des risques potentiels pour le fœtus.

    AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion ne doit pas être administrée pendant la grossesse, à moins que l'état clinique de la patiente ne requière un traitement par amikacine. Si le traitement est jugé nécessaire, il doit uniquement avoir lieu sous surveillance médicale (voir rubrique 4.4).

    Allaitement

    Aucune donnée n'est disponible sur l'éventuelle excrétion de l'amikacine ou de ses métabolites dans le lait maternel. La décision d'interrompre l'allaitement ou d'interrompre l’administration ou de ne pas entamer l'administration d'AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion doit être prise en tenant compte des avantages de l'allaitement pour l'enfant et des bénéfices du traitement pour la mère.

    Fertilité

    Des études de toxicité reproductive chez la souris et le rat n'ont montré aucun effet sur la fertilité.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    Aucune étude consacrée aux effets sur la conduite de véhicules et l'utilisation de machines n’a été réalisée.

    En cas d'administration à des patients non hospitalisés, la prudence s'impose lors de la conduite et de l'utilisation de machines, compte tenu des effets indésirables possibles tels que des troubles de l'équilibre (voir rubrique 4.8), pouvant altérer l’aptitude à conduire des véhicules et utiliser des machines.

    4.8. Effets indésirables  

    Tous les aminoglycosides peuvent potentiellement induire une ototoxicité, une néphrotoxicité et un blocage neuromusculaire. Ces toxicités surviennent plus souvent chez les patients insuffisants rénaux, chez les patients traités par d’autres médicaments ototoxiques ou néphrotoxiques, et chez les patients traités sur de longues périodes et/ou avec des doses supérieures à celles recommandées (voir rubrique 4.4).

    Les effets indésirables considérés comme pouvant au moins être liés au traitement sont listés ci-dessous par classe de système d'organes et par fréquence absolue.

    Très fréquent

    (≥ 1/10)

    Fréquent

    (≥ 1/100 à < 1/10)

    Peu fréquent

    (≥ 1/1 000 à < 1/100)

    Rare

    (≥ 1/10 000 à < 1/1 000)

    Très rare

    (<1/10 000)

    Fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles)

    Pour plus de détails sur les effets indésirables spécifiques indexes avec a ou b, voir section 4.8

    Infections et infestations :

    Peu fréquent :

    Surinfection ou colonisation par des bactéries résistantes ou des levuresa

    Affections hématologiques et du système lymphatique :

    Rare :

    Anémie, éosinophilie

    Affections du système immunitaire :

    Fréquence indéterminée :

    Réactions anaphylactiques (réactions anaphylactiques, choc anaphylactique, réactions anaphylactoïdes), manifestations d’hypersensibilité, voir également les rubriques « Affections de la peau et du tissu sous-cutané » et « Troubles généraux et anomalies au site d'administration »

    Troubles du métabolisme et de la nutrition :

    Rare :

    Hypomagnésémie

    Affections du système nerveux :

    Peu fréquent :

    Etourdissementsa, vertigesa

    Rare :

    Céphalée, paresthésiea, tremblementsa, troubles de l’équilibrea

    Fréquence indéterminée :

    Paralysiea

    Affections oculaires :

    Rare :

    Cécitéb, infarctus rétinienb

    Affections de l'oreille et du labyrinthe :

    Rare :

    Acouphènesa, hypoacousiea

    Fréquence indéterminée:

    Surditéa, surdité neurosensoriellea

    Affections vasculaires :

    Rare :

    Hypotension

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :

    Fréquence indéterminée :

    Apnée, bronchospasme

    Très rare :

    Paralysie respiratoire (cas isolés)

    Affections gastro-intestinales :

    Peu fréquent :

    Nausées, Vomissements

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané :

    Peu fréquent :

    Rash

    Rare :

    Prurit, urticaire

    Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif :

    Rare :

    Arthralgie, contractions musculaires

    Affections du rein et des voies urinaires :

    Peu fréquent :

    Atteinte des tubules rénaux

    Rare :

    Oliguriea, augmentation de la créatinine sanguinea, albuminuriea, azotémiea, hématies dans les urinesa, leucocytes dans les urinesa

    Fréquence indéterminée :

    Néphropathie toxique, insuffisance rénale aiguë, cellules dans les urinesa

    Troubles généraux et anomalies au site d'administration :

    Rare :

    Pyrexie

    Information sur les effets indésirables particuliers :

    a Voir section 4.4

    b L’amikacine n’est pas formulée pour un usage intravitréen. Une cécité et un infarctus rétinien ont été rapportés à la suite d’administrations intravitréennes (injection dans l’œil) d’amikacine.

    Les modifications de la fonction rénale sont généralement réversibles à l’arrêt du médicament. Les effets toxiques sur le huitième nerf crânien peuvent entraîner une perte d’audition, une perte d’équilibre, ou les deux. L’amikacine touche principalement la fonction auditive. Les dommages cochléaires comprennent la perte significative de la détection des hautes fréquences et surviennent généralement avant que la perte d’audition clinique ne puisse être détectée par les tests audiométriques (voir rubrique 4.4).

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Un surdosage peut entraîner une néphrotoxicité, une ototoxicité ou un effet curarisant (blocage neuromusculaire).

    Traitement

    En cas de surdosage ou de réaction toxique, la perfusion d'amikacine doit être interrompue et une dialyse péritonéale ou une hémodialyse peuvent être pratiquées afin d'accélérer l'élimination de l'amikacine du sang.

    L’hémofiltration artérioveineuse continue peut également favoriser l’élimination de l’amikacine qui s’est accumulée dans le sang.

    Chez le nouveau-né, une exsanguino-transfusion peut être envisagée, cependant le conseil d'un expert doit être demandé avant qu'une telle mesure ne soit mise en œuvre.

    Un blocage neuromusculaire avec arrêt respiratoire nécessite un traitement approprié, comprenant l’application de calcium ionisé (par ex : gluconate ou lactobionate en solution à 10 ou 20 %). En cas de paralysie respiratoire, une ventilation artificielle peut être nécessaire.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : autres aminoglycosides, code ATC : J01GB06

    L’amikacine est un antibiotique aminoglycoside semi-synthétique dérivé de la kanamycine. Elle est obtenue par acylation avec un acide amino-hydroxybutyrique au niveau du groupe aminé C-1 de la fraction 2-déoxystreptamine.

    Mécanisme d’action

    L’amikacine agit en inhibant la synthèse des protéines au niveau du ribosome bactérien grâce à une interaction avec l’ARN ribosomique, laquelle entraîne une inhibition de la traduction chez les micro-organismes sensibles. Il en résulte une action bactéricide.

    Liens pharmacocinétiques/pharmacodynamiques

    Le principal paramètre pharmacocinétique/pharmacodynamique permettant de prédire l’effet bactéricide de l’amikacine est le rapport de la concentration sérique maximale (Cmax) et de la concentration minimale inhibitrice (CMI) de l’agent pathogène concerné. Un ratio Cmax/CMI de 8:1 ou 10:1 est considéré comme permettant l’élimination efficace des bactéries et la prévention d’une nouvelle prolifération bactérienne.

    L’amikacine a démontré un effet post-antibiotique in vitro et in vivo. L’effet post-antibiotique permet d’allonger l’intervalle de dosage sans perte d’efficacité contre la plupart des bacilles Gram-négatifs.

    Mécanisme(s) de résistance

    Une résistance à l’amikacine peut résulter des mécanismes suivants :

    · Inactivation enzymatique : la modification enzymatique des molécules de l’aminoglycoside est le mécanisme de résistance le plus courant. Elle est médiée par des acétyltransférases, des phosphotransférases ou des nucléotidyltransférases, qui sont généralement codés par des plasmides. L’amikacine a démontré une efficacité contre de nombreuses souches résistantes aux aminoglycosides, en raison de sa capacité à résister à une dégradation par des enzymes qui inactivent les aminoglycosides.

    · Pénétration réduite et efflux actif : ces mécanismes de résistance sont observés chez Pseudomonas aeruginosa. Des données récentes indiquent l’émergence de mécanismes de résistance similaires chez Acinetobacter spp.

    · Altération de la structure cible : occasionnellement, des modifications à l’intérieur des ribosomes sont identifiées comme la cause de la résistance.

    Une résistance croisée partielle entre l’amikacine et d’autres antibiotiques aminoglycosides est possible.

    Efficacité et sécurité clinique

    Valeurs critiques

    D’après EUCAST, les valeurs limites suivantes sont d’application en ce qui concerne l’amikacine :

    Micro-organisme

    Valeurs critiques d’EUCAST (mg/l)

    S ≤

    R >

    Enterobacteriaceae; Pseudomonas, Acinetobacter et Staphylococcus

    Valeurs critiques non liées à une espèce *1


    8

    8


    16

    16

    * Se basent essentiellement sur la pharmacocinétique sérique.

    1 Les valeurs critiques correspondent à l’administration d’une dose intraveineuse d’amikacine de 15 mg/kg par jour.

    Spectre d’activité de l’amikacine

    La prévalence de la résistance acquise peut varier dans l’espace et dans le temps pour certaines espèces. Des données locales au sujet de la résistance sont souhaitables, en particulier lors du traitement d’infections sévères. Si nécessaire, un expert peut être consulté lorsque la prévalence locale de la résistance est telle que l’utilité de l’agent est remise en question, tout au moins pour certains types d’infections.

    Espèces généralement sensibles

    Micro-organismes aérobies Gram-positifs

    Staphylococcus aureus

    Staphylococcus haemolyticus

    Staphylococcus hominis0

    Micro-organismes aérobies Gram-négatifs

    Citrobacter freundii

    Enterobacter aerogenes

    Enterobacter cloacae

    Escherichia coli

    Klebsiella oxytoca

    Klebsiella pneumoniae

    Morganella morganii

    Proteus mirabilis

    Proteus vulgaris0

    Pseudomonas aeruginosa1

    Salmonella enterica0

    Serratia liquefaciens0

    Serratia marcescens

    Shigella spp.

    Espèces pour lesquelles une résistance acquise peut poser problème

    Micro-organismes aérobies Gram-positifs

    Staphylococcus epidermidis

    Micro-organismes aérobies Gram-négatifs

    Acinetobacter baumannii

    Micro-organismes à résistance inhérente

    Micro-organismes aérobies Gram-positifs

    Enterococcus spp.

    Streptococcus spp.

    Micro-organismes aérobies Gram-négatifs

    Burkholderia cepacia

    Stenotrophomonas maltophilia

    Anaérobies

    Bacteroides spp.

    Prevotella spp.

    Autres micro-organismes

    Chlamydia spp.

    Chlamydophila spp.

    Mycoplasma spp.

    Ureaplasma urealyticum

    0 Au moment de la publication de ces tableaux, aucune donnée à jour n’était disponible. Dans la littérature primaire, les ouvrages de référence standard et les recommandations thérapeutiques, la sensibilité est supposée.

    1 Le taux de résistance des isolats provenant de groupes de patients particuliers, par exemple de patients atteints de mucoviscidose, est ≥ 10%.

    Autres informations

    Les aminoglycosides peuvent être combinés à d’autres antibiotiques afin de lutter contre les cocci Gram-positives.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption

    Concentrations plasmatiques

    En cas d'administration orale, l'amikacine n'est pratiquement pas absorbée. Elle ne peut être utilisée que dans le cadre d'une administration parentérale. Le pic sérique est atteint de 1 à 2 heures après la perfusion. La demi-vie sérique varie de 2,2 à 2,4 heures. Une demi-vie plus longue est prévisible chez les patients atteints d'insuffisance rénale ainsi que chez les prématurés ou les nouveau-nés.

    L'administration d'une dose de 7,5 mg/kg par perfusion intraveineuse continue de 30 minutes entraîne une concentration sérique de 38 µg/ml à la fin de la perfusion. Chez des volontaires en bonne santé, l'administration d'une dose de 15 mg/kg par perfusion intraveineuse continue de 30 minutes entraîne une concentration sérique d'environ 77 µg/ml à la fin de la perfusion, de 47 µg/ml 1 heure après la fin de la perfusion et de 1 µg/ml 12 heures après la fin de la perfusion.

    Chez les personnes âgées ayant une clairance de la créatinine moyenne de 64 ml/min, l'administration d'une dose de 15 mg/kg par perfusion intraveineuse de 30 minutes entraîne une concentration sérique de 55 µg/ml à la fin de la perfusion, de 5,4 µg/ml 12 heures après la fin de la perfusion et de 1,3 µg/ml 24 heures après la fin de la perfusion.

    Lors d'études portant sur des doses multiples, aucun effet d'accumulation n'a été démontré chez les personnes ayant une fonction rénale normale et recevant une dose quotidienne unique de 15 à 20 mg/kg.

    Distribution

    Le volume de distribution apparent de l'amikacine est d'environ 24 litres (28 % du poids corporel). Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est de 4 à 10 %.

    Après administration de la dose recommandée, une concentration thérapeutique d'amikacine est présente dans les os, le cœur, la vésicule biliaire, les tissus pulmonaires, l'urine, la bile, les sécrétions bronchiques, les expectorations, le liquide interstitiel, le liquide pleural et la synovie.

    Le produit se diffuse suffisamment dans le liquide des méninges enflammées. Environ 10 à 20 % de la concentration sérique traverse les méninges saines. Ce chiffre peut atteindre 50 % si les méninges sont enflammées.

    La substance s'accumule dans le cortex rénal et le liquide de l'oreille interne et ne s'élimine que lentement de ces compartiments profonds.

    L'amikacine traverse la barrière placentaire et est excrétée dans le lait maternel. Une concentration atteignant 20 % de celle mesurée chez la mère a été retrouvée dans le sang fœtal et dans le liquide amniotique.

    Biotransformation

    L'amikacine n'est pas métabolisée par le corps humain.

    Élimination

    Chez les patients dont la fonction rénale est normale, la clairance sérique moyenne de l'amikacine est de 100 ml/min tandis que la clairance rénale est de 94 ml/min. L'amikacine est éliminée essentiellement par filtration glomérulaire. La plus grande partie du volume (60 %-82 %) est excrétée sous forme inchangée dans l'urine au cours des 6 premières heures. Seules de très petites quantités sont excrétées dans la bile. Chez les patients dont la fonction rénale est normale, 91 % de la dose d'amikacine (I.M.) sont excrétés dans l'urine sous une forme inchangée après 8 heures et 95 % après 24 heures.

    L’amikacine peut être éliminée à hauteur de 90 % par hémodialyse en 4 heures.

    Patients pédiatriques

    Des données provenant d'essais cinétiques portant sur des doses quotidiennes différentes montrent que chez les nourrissons bien portants, la concentration de produit dans le liquide cérébro-spinal équivaut à 10 à 20 % environ de la concentration sérique et peut atteindre 50 % en cas de méningite.

    Administration intraveineuse

    Chez les nouveau-nés et plus particulièrement les prématurés, l'élimination rénale de l'amikacine est réduite. Lors d'une étude unique chez des nouveau-nés (1 à 6 jours d'âge post-natal), regroupés selon leur poids de naissance (< 2 000, 2 000-3 000 et > 3 000 g), de l'amikacine a été administrée par voie intramusculaire et/ou intraveineuse, à raison de 7,5 mg/kg. Chez les nouveau-nés de plus de 3 000 g, la clairance était de 0,84 ml/min/kg et la demi-vie terminale de 7 heures environ. Dans ce groupe, le volume de distribution initial et le volume de distribution à l'état d'équilibre étaient, respectivement, de 0,3 ml/kg et 0,5 ml/kg. Dans les groupes de bébés ayant un poids de naissance plus faible, la clairance par kilogramme était inférieure et la demi-vie plus longue. Un dosage répété toutes les 12 heures dans tous les groupes précités n'a pas mis en évidence d'accumulation après 5 jours.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Toxicité en administration unique

    Le blocage neuromusculaire et la paralysie musculaire ont été mis en évidence chez les animaux de laboratoire ayant reçu des doses élevées d’amikacine.

    Toxicité en administration répétée

    Lors d'études de toxicologie en administration répétée, les principaux effets ont été une néphrotoxicité et une ototoxicité.

    Potentiel mutagène et carcinogène

    Aucune étude n'a été menée en ce qui concerne le potentiel mutagène ou carcinogène de l'amikacine.

    Toxicité sur la reproduction

    Lors d'études sur la toxicité de la reproduction, l'amikacine a entraîné une néphrotoxicité liée à la dose chez des rates gestantes et leurs fœtus. Des études sur la toxicité de la reproduction chez les progénitures de souris, de rats et de lapins ont révélé un taux de mortalité fœtale accru. Il existe un risque potentiel de détérioration de l'oreille interne et des reins chez le fœtus, comme cela a été observé pour la classe des aminoglycosides.

    Toxicité locale

    Aucune donnée n’est disponible.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Chlorure de sodium, hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH), eau pour préparations injectables.

    6.2. Incompatibilités  

    AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml est une formulation prête à l'emploi qui ne doit pas être mélangée avec d'autres médicaments mais administrée séparément, aux doses et selon la méthode d'administration recommandées.

    Les aminoglycosides ne peuvent en aucun cas être mélangés à une solution de perfusion contenant des antibiotiques bêta-lactames (pénicillines ou céphalosporines, par exemple), car cela pourrait entraîner une inactivation physico-chimique de l'autre produit.

    Des incompatibilités chimiques sont connues avec l'amphotéricine, les chlorothiazides, l'érythromycine, l'héparine, la nitrofurantoïne, la novobiocine, la phénytoïne, la sulfadiazine, le thiopentone, la chlortétracycline, la vitamine B et la vitamine C. L'amikacine ne peut pas être prémélangée avec ces produits.

    L'inactivation qui se produit lorsque des aminoglycosides et des antibiotiques bêta-lactames sont mélangés peut également persister lorsque des échantillons sont prélevés afin de mesurer la concentration d'antibiotiques dans le sérum, ce qui peut entraîner une sous-estimation considérable et par conséquent, des erreurs de dosage et des risques de toxicité. Les prélèvements doivent être traités rapidement. Ils doivent en outre être placés dans de la glace ou de la bêta-lactamase doit y être ajoutée.

    6.3. Durée de conservation  

    Avant ouverture

    3 ans.

    Après première ouverture du récipient

    Du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8°C.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Pas de précautions particulières de conservation.

    Pour les conditions de conservation du médicament après ouverture, voir la rubrique 6.3.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    Flacons en polyéthylène basse densité de 100 ml, disponibles en boîtes de :

    · 10 x 100 ml

    · 20 x 100 ml

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation locale en vigueur, immédiatement après usage.

    Pour usage intraveineux uniquement.

    A usage unique exclusivement.

    Toute solution non utilisée doit être jetée.

    Avant d'être administrée, la solution doit être inspectée visuellement afin de s'assurer qu'elle ne contient pas de particules et ne présente aucun changement de couleur.

    Seules les solutions limpides et incolores ne contenant aucune particule doivent être utilisées.

    La solution doit être administrée à l'aide d'un équipement stérile et suivant une technique aseptique. L'équipement doit être amorcé avec la solution afin d'éviter toute entrée d'air dans le système.

    Pour de plus amples informations, reportez-vous à la rubrique 4.2.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    B. BRAUN MELSUNGEN AG

    CARL BRAUN STRASSE 1

    34212 MELSUNGEN

    ALLEMAGNE

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 579 535-2 ou 34009 579 535 2 2 : 100 ml en flacon (PEBD). Boîte de 10.

    · 300 557-6 ou 34009 300 557 6 2 : 100 ml en flacon (PEBD). Boîte de 10.

    · 579 536-9 ou 34009 579 536 9 0 : 100 ml en flacon (PEBD). Boîte de 20.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Date de première autorisation:{JJ mois AAAA}

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    {JJ mois AAAA}

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I.

    Médicament soumis à prescription hospitalière.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 08/07/2020

    Dénomination du médicament

    AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion

    Amikacine

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion ?

    3. Comment utiliser AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : autres aminoglycosides - code ATC : J01GB06

    AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion, appartient au groupe des médicaments appelés antibiotiques, ce qui signifie qu'ils sont utilisés pour traiter des infections sévères dues à des bactéries susceptibles d'être tuées par la substance active, l'amikacine. L'amikacine appartient à un groupe de substances appelées aminoglycosides.

    Vous pouvez recevoir de l'amikacine afin de traiter les maladies suivantes :

    · Infections des poumons et des voies respiratoires inférieures survenant durant une hospitalisation, y compris une pneumonie sévère,

    · Infections abdominales, y compris une inflammation du péritoine,

    · Infections compliquées et récurrentes des reins, des voies urinaires et de la vessie,

    · Infections de la peau et des tissus mous, y compris des brûlures sévères,

    · Inflammation bactérienne de la paroi interne du cœur,

    · Infections consécutives à une opération abdominale.

    AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion peut également être utilisée dans le traitement des patients présentant une infection de l'organisme entier associée, ou soupçonnée d'être associée, à l'une des infections précitées.

    N’utilisez jamais AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion :

    · Si vous êtes allergique (hypersensible) à l'amikacine, à d'autres substances similaires (autres aminoglycosides) ou à l'un des autres composants contenus dans le médicament, mentionnés dans la rubrique 6.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin avant d’utiliser AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion.

    Des précautions particulières doivent être prises avec AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion si vous avez :

    · une insuffisance rénale,

    · une mauvaise audition,

    · des maladies nerveuses et musculaires, comme un type particulier de faiblesse musculaire appelée myasthénie grave,

    · la maladie de Parkinson,

    · déjà suivi un traitement avec un autre antibiotique similaire à l'amikacine.

    Dans de tels cas, votre médecin fera preuve d'une prudence particulière.

    Si vous êtes dans l’un des cas suivants, vous présentez un risque accru d’endommager vos oreilles ou vos nerfs :

    · insuffisance rénale,

    · âge avancé (≥ 60 ans),

    · déshydratation,

    · doses élevées du présent médicament,

    · traitement prolongé sur 5 à 7 jours, même chez les patients en bonne santé.

    Les premiers signes d’atteinte des oreilles ou des nerfs après administration du médicament peuvent être :

    · des difficultés à entendre les sons aigus (surdité aux fréquences élevées),

    · des vertiges,

    · un engourdissement, des picotements, des contractions musculaires, des convulsions.

    Après la prise de ce médicament, votre souffle (paralysie respiratoire) et vos fonctions musculaires et nerveuses peuvent être bloquées (blocage neuromusculaire). Dans un tel cas, votre médecin prendra les contre-mesures nécessaires.

    Patients âgés

    Si vous êtes âgé, votre médecin veillera tout particulièrement à votre fonction rénale. Il/Elle effectuera plusieurs examens pour s’assurer que vos reins ne sont pas touchés. Les patients âgés sont en effet plus susceptibles de développer une insuffisance rénale.

    Enfants

    La prudence est également de rigueur lorsque le médicament est administré à des nouveau-nés, qu'ils soient nés à terme ou prématurés, en raison de leur fonction rénale immature.

    Au cours du traitement avec ce médicament, votre médecin vous gardera en étroite surveillance, et accordera une attention particulière à votre capacité auditive et à la fonction de vos reins. La surveillance concernera :

    · la fonction nale, surtout si vous souffrez d'insuffisance rénale ou si des signes d’insuffisance rénale apparaissent pendant le traitement,

    · l’audition,

    · le taux d'amikacine dans le sang, si nécessaire.

    Votre médecin réduira les doses quotidiennes et/ou l'intervalle entre les doses sera allongé si des signes d'insuffisance rénale apparaissent ou si l'insuffisance nale s'aggrave. Si l'insuffisance rénale devient sévère, le traitement par amikacine sera interrompu.

    Le traitement par amikacine devra également être interrompu si des acouphènes ou une perte d'audition apparaissent.

    Si vous subissez des procédures de rinçage de plaie avec des solutions contenant de l'amikacine ou un antibiotique similaire lors d'une intervention chirurgicale, ce fait sera pris en compte lors de la détermination de la dose d'amikacine.

    Autres médicaments et AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion

    Informez votre médecin si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser tout autre médicament.

    L'effet nocif de l'amikacine sur les reins et le nerf auditif peut être renforcé par la prise :

    · d'autres antibiotiques similaires à l'amikacine (par ex : kanamycine, paromomycine),

    · d'autres substances utilisées pour traiter les infections, par exemple : bacitracine, amphotéricine B, céphalosporines, vancomycine, polymyxines (polymyxine B, colistine), viomycine,

    · dedicaments anticancéreux : carboplatine (à haute dose), cisplatine, oxaliplatine (particulièrement en cas d'insuffisance rénale préexistante),

    · de substances supprimant les réactions immunitaires indésirables : ciclosporine, tacrolimus,

    · de dicaments à action rapide qui augmentent le bit urinaire : furosémide ou acide éthacrynique (entraînant éventuellement des dommages aux oreilles car le déficit en eau du corps peut entraîner une concentration élevée d’amikacine),

    · une anesthésie par méthoxyflurane : il convient d’informer l’anesthésiste si vous prenez ou avez pris de l’amikacine ou un antibiotique similaire avant une anesthésie par méthoxyflurane (un gaz anesthésiant) et d’éviter tant que possible d’utiliser cet agent anesthésiant, en raison d’un risque accru de dommages rénaux et nerveux sévères.

    Lorsque l'amikacine doit être associée à de telles substances, les fonctions auditive et rénale doivent être surveillées très fréquemment et avec soin. Lorsque l'amikacine est utilisée simultanément à des médicaments à action rapide qui augmentent le débit urinaire, votre équilibre hydrique sera surveillé.

    Traitement simultané par amikacine et myorelaxants, d’autres substances agissant sur les muscles et les nerfs

    Votre médecin fera preuve d’une attention particulière si vous recevez de l’amikacine avec des myorelaxants (comme succinylcholine, décaméthonium, atracurium rocuronium, vencurinium), avec une grande quantité de sang traité pour prévenir la coagulation (sang citraté) ou avec un anesthésique : votre respiration pourrait se bloquer (paralysie respiratoire).

    En cas d'intervention chirurgicale, l'anesthésiste doit être informé du fait que vous êtes traité par l'amikacine car il existe un risque que le blocage des fonctions nerveuse et musculaire soit fortement accru. Tout blocage nerveux ou musculaire dû à un aminoglycoside peut être supprimé à l'aide de sels de calcium.

    Indométacine

    Chez les nouveau-nés traités simultanément par amikacine et indométacine (un médicament contre l’inflammation et la douleur), le taux d'amikacine dans le sang sera contrôlé avec soin. L’indométacine peut entraîner une élévation du taux d'amikacine dans le sang.

    Bisphosphonates

    Un traitement combiné avec des bisphosphonates (utilisés dans le traitement de l’ostéoporose et maladies similaires) présente un risque élevé d’abaissement des taux de calcium dans le sang (hypocalcémie).

    AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion avec des aliments

    Sans objet.

    Grossesse et allaitement et fertilité

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin avant de prendre ce médicament.

    Grossesse

    Si vous êtes enceinte, ce médicament ne vous sera administré que si votredecin l'estime absolument nécessaire.

    Allaitement

    me s'il est peu probable que l'amikacine soit absorbée par l'intestin des enfants en bas-âge allaités, votredecin étudiera avec soin si l'allaitement ou le traitement par amikacine doit être interrompu.

    Fertilité

    Les études effectuées chez l’animal n’ont pas montré d’impact sur la fertilité.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Aucune étude consacrée aux effets sur la conduite de véhicules et l'utilisation de machines n'a été réalisée. En cas d'administration à des patients non hospitalisés, la prudence s'impose lors de la conduite et de l'utilisation de machines, compte tenu des effets indésirables possibles tels que des étourdissements et des vertiges.

    AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion contient du sodium

    Ce médicament contient 354 mg de sodium par flacon de 100 ml (composant principal du sel de cuisine/de table). Cela équivaut à 17,7% de l'apport alimentaire quotidien maximal recommandé en sodium pour un adulte.

    AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion est administrée par perfusion directement dans une veine (perfusion intraveineuse). Le contenu d'un flacon sera administré en 30 à 60 minutes.

    Durée du traitement

    Un traitement par amikacine dure généralement de 7 à 10 jours et ne se poursuit au-delà de cette période qu'en cas d'infection sévère et compliquée. L'effet du traitement est généralement visible au bout de 24 à 48 heures. Si ce n'est pas le cas, il se peut que vous deviez changer de médicament. Votre médecin évaluera alors votre état de santé et révisera votre traitement.

    Votre médecin déterminera la dose qui vous convient. Les doses généralement administrées sont les suivantes :

    Posologie chez les patients avec une fonction rénale normale

    Adultes et adolescents de plus de 12 ans (poids corporel supérieur à 33 kg)

    La dose habituelle est de 15 mg d'amikacine par kg de poids corporel par 24 heures, en une seule dose par jour ou répartie en 2 doses égales: 7,5 mg/kg de poids corporel toutes les 12 heures.

    La dose maximale est de 1,5 gramme par jour pendant une brève période, en cas d'absolue nécessité et moyennant une surveillance attentive et constante durant le traitement.

    Nourrissons, enfants en bas-âge et enfants

    Une dose quotidienne unique de 15 à 20 mg/kg de poids corporel ou une dose de 7,5 mg/kg de poids corporel toutes les 12 heures.

    Nouveau-nés

    La dose de départ est de 10 mg d'amikacine par kg de poids corporel, suivie d'une dose de 7,5 mg d'amikacine par kg de poids corporel 12 heures plus tard. Le traitement se poursuivra à raison de 7,5 mg d'amikacine par kg de poids corporel toutes les 12 heures.

    Prématurés

    7,5 mg d'amikacine par kg de poids corporel toutes les 12 heures.

    Toutefois, ces recommandations ne concernent pas les patients qui présentent une immunité affaiblie, une insuffisance rénale, une mucoviscidose, de l'eau dans l'abdomen, une inflammation de la paroi interne du cœur ou des brûlures étendues (plus de 20 % de la peau), les patients âgés et les femmes enceintes.

    Le taux d'amikacine dans votre sang sera surveillé de près et votre dose sera ajustée avec soin tout au long du traitement.

    Posologie chez les patients souffrant d'insuffisance rénale

    Si vous souffrez d'insuffisance rénale, le taux d'amikacine dans votre sang et/ou votre fonction rénale seront surveillés avec soin et de manière fréquente afin d'ajuster au mieux votre dose d'amikacine. Votre médecin sait comment calculer les doses que vous allez recevoir.

    Les patients sous hémodialyse ou dialyse péritonéale

    Si vous êtes sous dialyse, vous pourrez avoir besoin de recevoir une dose modifiée d’amikacine. Votre médecin s’assurera du calcul de la dose correcte pour vous dans ce cas.

    Les patients âgés

    Si vous êtes un patient âgé, vous pouvez avoir besoin de doses d'amikacine plus faibles que les patients plus jeunes pour atteindre la concentration thérapeutique dans le plasma. Votre fonction rénale sera évaluée dès que possible et la dose sera ajustée si nécessaire.

    Patients en surpoids sévère

    Chez ces patients, la dose est calculée sur la base du poids corporel idéal augmenté de 40 % de l'excédent de poids. Ultérieurement, votre dose pourra être ajustée en fonction du taux d'amikacine dans votre sang. Votre médecin ne vous administrera pas plus de 1,5 g d’amikacine par jour.

    Patients ayant de l'eau dans l'abdomen

    Des doses plus élevées doivent être administrées afin d'obtenir une concentration adéquate dans le sang.

    Si vous avez utilisé plus d’AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion que vous n’auriez dû :

    Un surdosage peut endommager les reins et les nerfs auditifs ou provoquer un blocage de la fonction musculaire (paralysie). Dans un tel cas, la perfusion d'amikacine doit être interrompue et des procédures visant à éliminer le médicament (dialyse, hémofiltration) seront lancées afin d'éliminer l'amikacine de votre sang. Chez les nouveau-nés, un remplacement du sang peut être envisagé. On aura cependant recours à l’avis d’un spécialiste avant d’adopter une telle mesure.

    En cas de blocage nerveux et musculaire accompagné d’un arrêt respiratoire, votre médecin vous donnera le traitement nécessaire. Des sels de calcium (par ex : sous forme de gluconate ou de lactobionate en solution à 10 ou 20 %) peuvent être utilisés afin de faire disparaître la paralysie. En cas de paralysie respiratoire, une ventilation artificielle peut être nécessaire.

    Si vous oubliez d’utiliser AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion :

    Sans objet.

    Si vous arrêtez d’utiliser AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion :

    Sans objet.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    L'amikacine (et d'autres substances similaires) peut posséder des effets toxiques sur le nerf auditif et les reins et entrainer un blocage des muscles et des nerfs. Ces effets sont les plus souvent observés chez les patients :

    · Souffrant de problèmes aux reins,

    · Traités par d’autres médicaments provoquant aussi des dommages sur le nerf auditif et les reins,

    · Recevant une dose trop élevée ou un traitement de longue durée.

    Les effets indésirables pouvant être dus au traitement sont listés ci-dessous par fréquence absolue.

    Les effets indésirables suivants peuvent être graves et nécessitent un traitement immédiat :

    Très rares (peut toucher jusqu’à 1 personne sur 10 000)

    · Blocage de la respiration (paralysie respiratoire)

    Fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles)

    · réactions allergiques pouvant aller jusqu’au choc,

    · surdité (irréversible),

    · paralysie,

    · insuffisance rénale aiguë,

    · dommages rénaux.

    Autres effets indésirables

    Peu fréquent (peut toucher jusqu’à 1 personne sur 100)

    · Infection ou maladie supplémentaire avec microbes résistants,

    · Etourdissements, vertiges,

    · Nausées, vomissements,

    · Altération de certaines parties du rein (tubules rénaux),

    · Eruption cutanée.

    Rares (peut toucher jusqu’à 1 personne sur 1 000)

    · Anémie, augmentation du nombre d’un certain type de globules blancs (éosinophiles),

    · Démangeaisons, urticaire,

    · Faible taux de magnésium dans le sang,

    · Mal de tête, engourdissement, tremblements, troubles de l’équilibre,

    · Tension artérielle basse,

    · Douleurs articulaires, mouvements musculaires incontrôlés,

    · Diminution du volume urinaire, albumine, globules blancs et/ou rouges dans les urines,

    · Augmentation du taux de créatinine et/ou de composants azotés dans votre sang (oligurie, azotémie),

    · Fièvre médicamenteuse,

    · Cécité ou autres problèmes de vue*,

    · Bruits dans les oreilles (acouphènes), légère surdité (hypoacousie).

    * Ce médicament n’est pas conçu pour un usage ophtalmique. Cécité et infarctus de la rétine ont été observés à la suite de l’injection du présent médicament dans l’œil.

    Fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles)

    · Cellules dans les urines,

    · Arrêt respiratoire, crampes respiratoires (bronchospasme).

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le flacon et sur la boîte extérieure en carton. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Pas de précautions particulières de conservation.

    La solution pour perfusion doit être utilisée immédiatement. A usage unique exclusivement.

    Jeter toute solution inutilisée.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion  

    · La substance active est :

    1 ml de solution pour perfusion contient 10 mg d'amikacine, sous forme de sulfate d'amikacine. 1 flacon de 100 ml contient 1000 mg d'amikacine.

    · Les autres composants sont :

    Chlorure de sodium, hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH), eau pour préparations injectables.

    Qu’est-ce que AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml, solution pour perfusion et contenu de l’emballage extérieur  

    AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml est une solution aqueuse pour perfusion.

    Limpide et incolore.

    Flacon en polyéthylène de 100 ml. Boîte de 10 ou 20 flacons.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    B. BRAUN MELSUNGEN AG

    CARL BRAUN STRASSE 1

    34212 MELSUNGEN

    ALLEMAGNE

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    B. BRAUN MEDICAL

    26 RUE ARMENGAUD

    92210 SAINT-CLOUD

    Fabricant  

    B. BRAUN MEDICAL SA

    CARRETERA DE TERRASSA, 121

    08191 RUBI (BARCELONA)

    ESPAGNE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

    [À compléter ultérieurement par le titulaire]

    [À compléter ultérieurement par le titulaire]

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    < {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Conseil d’éducation sanitaire

    QUE SAVOIR SUR LES ANTIBIOTIQUES ?

    Les antibiotiques sont efficaces pour combattre les infections dues aux bactéries. Ils ne sont pas efficaces contre les infections dues aux virus.

    Aussi, votre médecin a choisi de vous prescrire cet antibiotique parce qu'il convient précisément à votre cas et à votre maladie actuelle.

    Les bactéries ont la capacité de survivre ou de se reproduire malgré l'action d'un antibiotique. Ce phénomène est appelé résistance : il rend certains traitements antibiotiques inactifs.

    La résistance s'accroît par l'usage abusif ou inapproprié des antibiotiques.

    Vous risquez de favoriser l'apparition de bactéries résistantes et donc de retarder votre guérison ou même de rendre inactif ce médicament, si vous ne respectez pas :

    · la dose à prendre,

    · les moments de prise,

    · et la durée de traitement.

    En conséquence, pour préserver l'efficacité de ce médicament :

    1- N’utilisez un antibiotique que lorsque votre médecin vous l’a prescrit.

    2- Respectez strictement votre ordonnance.

    3- Ne réutilisez pas un antibiotique sans prescription médicale même si vous pensez combattre une maladie apparemment semblable.

    4- Ne donnez jamais votre antibiotique à une autre personne, il n’est peut-être pas adapté à sa maladie.

    5- Une fois votre traitement terminé, rapportez à votre pharmacien toutes les boîtes entamées pour une destruction correcte et appropriée de ce médicament.

    Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :

    Avertissements supplémentaires

    Neuro/ototoxicité

    Les patients développant des troubles cochléaires ou vestibulaires peuvent ne présenter aucun symptôme au cours du traitement les prévenant du développement d’une toxicité du huitième nerf et d’une surdité bilatérale partielle ou totale irréversible, ou de vertiges handicapants susceptibles de survenir après l’arrêt du traitement.

    La toxicité sur le huitième nerf crânien peut entraîner une perte d’audition, une perte d’équilibre ou les deux. L’amikacine touche principalement la fonction auditive. Les dommages sur la cochlée comprennent une surdité des hautes fréquences et surviennent généralement avant que la perte auditive ne puisse être détectée par les tests audiométriques.

    L’ototoxicité induite par les aminoglycosides est habituellement irréversible.

    Toxicité neuromusculaire

    La possibilité de paralysie respiratoire doit être prise en compte en cas d’administration d’aminoglycosides, quel que soit la voie d’administration, surtout chez les patients recevant simultanément un traitement médicamenteux exerçant des blocages neuromusculaires. En cas de blocage neuromusculaire, les sels calciques peuvent permettre de supprimer la paralysie respiratoire mais une assistance respiratoire artificielle peut s’avérer nécessaire. Un blocage neuromusculaire et une paralysie musculaire ont été démontrés chez les animaux de laboratoire ayant reçu des doses élevées d’amikacine en laboratoire.

    Interférences avec les tests de laboratoire

    Les dosages de la créatinine sérique peuvent donner des valeurs faussement élevées quand des céphalosporines sont administrées de façon concomitante.

    L’inactivation mutuelle de l’amikacine et des bêta-lactamines peut se poursuivre dans les échantillons (par ex : sérum, liquide céphalo-rachidien, etc.) prélevés en vue de doser les aminoglycosides, aboutissant ainsi à des résultats incorrects. Les échantillons doivent donc être soit immédiatement analysés après prélèvement, soit réfrigérés ou encore l’antibiotique bêta-lactamine doit être inactivé par l’ajout de bêta-lactamase. L’inactivation de l’aminoglycoside n’est cliniquement pertinent que chez les patients atteints d’une insuffisance rénale sévère.

    Suivi du patient

    La fonction rénale et celle du huitième nerf crânien doivent être soigneusement contrôlées, notamment chez les patients atteints d’insuffisance rénale suspectée ou connue au début du traitement mais également chez ceux dont la fonction rénale est normale initialement mais qui présentent des signes d’insuffisance rénale au cours du traitement. Les concentrations sériques d’amikacine doivent être contrôlées quand cela est possible pour assurer des taux adéquats et éviter d’atteindre des taux potentiellement toxiques. Les urines doivent être examinées en vue de déceler une diminution de la densité de l’urine, une augmentation de l’excrétion protéique, et la présence de cellules ou de cylindres urinaires. L’azote uréique sanguin, la créatinine sérique ou la clairance de la créatinine doivent être régulièrement mesurés. Si possible, des audiogrammes en série doivent être effectués chez les patients suffisamment âgés pour être testés, particulièrement chez les patients à haut risque. La preuve d’une ototoxicité (étourdissements, vertiges, acouphènes, bourdonnements dans les oreilles et perte d’audition) ou d’une néphrotoxicité nécessite l’arrêt du médicament ou un ajustement de la dose.

    Incompatibilités

    AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml est une formulation prête à l'emploi qui ne doit pas être mélangée avec d'autres médicaments mais administrée séparément, aux doses et selon la méthode d'administration recommandées.

    Les aminoglycosides ne peuvent en aucun cas être mélangés à une solution de perfusion contenant des antibiotiques bêta-lactames (pénicillines ou céphalosporines, par exemple), car cela pourrait entraîner une inactivation physico-chimique de l'autre produit.

    Des incompatibilités chimiques sont connues avec l'amphotéricine, les chlorothiazides, l'érythromycine, l'héparine, la nitrofurantoïne, la novobiocine, la phénytoïne, la sulfadiazine, le thiopentone, la chlortétracycline, la vitamine B et la vitamine C. L'amikacine ne peut pas être prémélangée avec ces produits.

    L'inactivation qui se produit lorsque des aminoglycosides et des antibiotiques bêta-lactames sont mélangés peut également persister lorsque des échantillons sont prélevés afin de mesurer la concentration d'antibiotiques dans le sérum, ce qui peut entraîner une sous-estimation considérable et par conséquent, des erreurs de dosage et des risques de toxicité. Les prélèvements doivent être traités rapidement. Ils doivent en outre être placés dans de la glace ou de la bêta-lactamase doit y être ajoutée.

    Durée de conservation

    Avant ouverture

    3 ans.

    Après première ouverture du récipient

    D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8°C.

    Posologie - Volumes de perfusion chez les patients ayant une fonction rénale normale :

    Dose (mg) par kg de poids corporel

    Poids corporel

    AMIKACINE B. BRAUN 10 mg/ml (100 ml = 1000 mg)

    2,5 kg

    5 kg

    10 kg

    12,5 kg

    20 kg

    30 kg

    40 kg

    50 kg

    60 kg

    70 kg

    Amikacine
    (mg) par kg de poids corporel

    7,5

    1,88

    3,75

    7,50

    9,38

    15,00

    22,50

    30,00

    37,50

    45,00

    52,50

    ml

    15

    3,75

    7,50

    15,00

    18,75

    30,00

    45,00

    60,00

    75,00

    90,00

    105,00

    20

    5,00

    10,00

    20,00

    25,00

    40,00

    60,00

    80,00

    100,00

    120,00

    140,00

    Patients atteints d’insuffisance rénale (clairance de la créatinine <50 ml/min)

    L’administration de la dose quotidienne d’amikacine en une seule fois n’est pas recommandée chez les patients qui présentent des troubles de la fonction rénale (clairance de la créatinine < à 50 ml/min).

    En cas d’insuffisance rénale associée à un débit de filtration glomérulaire inférieur à 70 ml/minute, une réduction de la dose ou un allongement des intervalles entre les doses sont conseillés car une accumulation de l’amikacine peut être attendue. Chez les patients atteints d’insuffisance rénale, la dose de charge est de 7,5 mg d’amikacine par kg de poids corporel. L’intervalle entre les doses, chez chaque patient, est calculé en multipliant par 9 le taux de créatinine sérique. Par exemple, si la concentration en créatinine est de 2 mg/100 ml, alors la dose unique individuelle recommandée dans ce cas (à raison de 7,5 mg/kg de poids corporel) doit être administrée toutes les 2 x 9 = 18 heures.

    Chez les patients atteints d’une insuffisance rénale chronique et dont la clairance de la créatinine est connue, la dose d’entretien administrée toutes les 12 heures doit être calculée à l’aide de la formule suivante :

    (clairance de la créatinine du patient en ml/minute ÷ clairance de la créatinine normale en ml/minute) x amikacine 7,5 mg/kg de poids corporel.

    Les valeurs figurant dans le tableau suivant peuvent servir de repères

    Clairance de la créatinine

    Dose quotidienne d’amikacine

    Dose d’amikacine
    par 12 heures pour un patient de 70 kg de poids corporel

    [ml/min]

    [mg/kg de poids corporel par jour]

    [mg]

    50

    59

    5,4

    6,4

    186

    224

    40

    49

    4,2

    5,4

    147

    186

    30

    39

    3,2

    4,2

    112

    147

    20

    29

    2,1

    3,1

    77

    112

    15

    19

    1,6

    2,0

    56

    77

    Pour des informations complètes concernant ce médicament, veuillez vous reporter au Résumé des caractéristiques du produit.

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-16314
    • Date avis : 19/07/2017
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par AMIKACINE B BRAUN 2,5 mg/ml, 5 mg/ml et 10 mg/ml, solution pour perfusion est important dans les indications de l’AMM.
    • Lien externe
    • Code HAS : CT-13313
    • Date avis : 05/02/2014
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par AMIKACINE B BRAUN est important dans les indications de l’AMM.
    • Lien externe

    Amélioration service médical rendu

    • Code HAS : CT-16314
    • Date avis : 19/07/2017
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : V
    • Description : Absence d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la prise en charge.
    • Lien externe
    • Code HAS : CT-13313
    • Date avis : 05/02/2014
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : V
    • Description : Ces spécialités n’apportent pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V, inexistante) par rapport aux autres spécialités à base d’amikacine administrées par voie parentérale.
    • Lien externe